Point de vue de la part d’un blanc pays vivant au Québec.
Cet article est un ressenti de la part d’un guadeloupéen blanc (Béké) sur ce qui se passe en Guadeloupe. Je précise que j’ai quitté la Guadeloupe depuis une dizaine d’années, mais le problème de fond de cette crise n’est pas récent et je me permets d’y faire une petite analyse, sans prétention, du leader de ce conflit, Monsieur Domota.
Contexte historique
Les origines de cette crise remontent au temps des colonies et de l’esclavage. En effet, la population autochtone que les colons ont trouvée n’existe plus depuis bien longtemps.
De ce fait les habitants actuels sont pour la majorité des descendants d’esclaves (noirs) et de colons (blancs pays) ; mais aussi d’indiens, de blancs de métropoles (z’oreilles),…
Encore aujourd’hui ce passé esclavagiste est bien présent et ressort de temps à autre.
J’ai souhaité ici faire une allusion au passé de la Guadeloupe pour expliquer que lorsqu’on n’entend scander le LKP : « la Guadeloupe c’est à nous (sous entendu les noirs), c’est pas à eux (sous entendu les blancs) », on ne peut dire ce genre de chose puisque le peuple d’origine de la Guadeloupe, à qui on aurait pu attribuer légitimement cette phrase n’existe malheureusement plus.
Un petit pas vers l’indépendance
Afin de bien comprendre qui est Élie Domota, leader du LKP, à l’origine de la grève, il faut savoir que celui-ci est aussi le président de l’UGTG (syndicat indépendantiste). L’UGTG a toujours revendiqué l’indépendance de la Guadeloupe vis-à-vis de la France.
Monsieur Domota se sert de la crise mondiale qui sévit actuellement dans le monde, pour lancer une grève contre la vie chère. De ce fait il émet un certain nombre de revendications qui, pour un bon nombre, reconnaissons le, sont tout à fait légitimes. Cependant certaines d’entres elles sont disproportionnées dans le contexte économique locale et mondiale.
En effet une augmentation de 200 euros pour un grand nombre de salariés est un coup dur pour de nombreuses petites entreprises qui ont déjà beaucoup de mal à maintenir leur activité. Monsieur Domota étant cadre à l’ANPE est bien placé pour savoir que les temps sont dur pour l’économie et donc pour le travail.
Bien entendu, Monsieur Domota sait très bien que toutes ces demandes ne seront pas prises en compte dans la totalité et c’est justement son but, puisque ce n’est pas dans son intérêt que le conflit s’arrête.
Comment pouvoir vendre l’idée de l’indépendance, si l’Etat français trouve une solution aux problèmes qu’il revendique.
C’est à ce moment là qu’intervient peu à peu le but de sa démarche, à savoir, si l’État français n’est pas en mesure de régler nos problème, pourquoi ne pas aller vers l’indépendance.
Tel est le vrai visage de Monsieur Domota.