Iran : quand la colère explose, rien ne pourra l’arrêter
En 15 novembre 2019 l’Iran a vécu l’un des plus grands mouvements de protestation depuis que le régime des mollahs sont en pouvoir.
Le rapport choquant publié par Reuters sur le massacre en Iran, était finalement la preuve la plus probante de la faiblesse du régime. D’ailleurs, trois sources du Ministère de l'intérieur Iranien ont confirmé 1 500 morts et 12 000 arrestations, en concordance avec les chiffres publiés par l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI). le regime des mollahs a défini les victimes comme “les forces ennemies de l'Iran”.
Mulla Farzaneh, représentant de Khamenei et Imam lors de la Prière du Vendredi à Mashhad, a déclaré le 20 décembre : "Les gens sont frustrés et quand la colère explose, rien ne pourra l'arrêter.
Les incidents tragiques se sont récemment produits. Si leurs demandes sont ignorées, il n’y a aucun doute sur ce qui se passera dans les prochains jours. Ils enlèveront notre peau, mangeront notre chair et écraseront nos os. Nous sommes confrontés à une situation très, très dangereuse”.
Résultat des 40 ans de tyrannie
Après 40 ans, le mécontentement résultant de la tyrannie religieuse, et de la pauvreté due à la corruption et au pillage du clergé, ont atteint leurs plus hauts niveaux. Selon le journal d'Etat Arman, entre 40 et 45% des populations vivent sous le seuil de pauvreté dans un pays riche en pétrole et bien d’autres ressources naturelles.
Le 17 décembre dernier, Farshad Momeni a écrit : ”La société est en train d'exploser de telle manière que sa colère accumulée peut être comparée à une bombe à retardement." Bien sûr, Khamenei ne pourra pas contrôler les rebelles, même avec tout son système répressif. La terreur a également changé il y a longtemps. La colère des jeunes est si grande qu'elle a découragé le régime de continuer à réprimer.
Le candidat à la présidence Mohammad Baqer Qalibaf, a participé contre l'actuel président de l'Iran, Hassan Ruhani, et d'autres candidats à un débat, où il a déclaré que 4% des Iraniens sont riches, tandis que 96% des populations ne peuvent même pas survivre. Il n'y a plus de classe moyenne et la société est devenue bipolaire. Maintenant, dans ces circonstances, le régime sera tout à fait capable de contrôler l’emportement et l’irritation des gens.
Après avoir libéré les 150 milliards de dollars bloqués par les États-Unis et l'argent gagné pour la vente du pétrole au cours des trois dernières années, les populations sont devenues plus pauvres à tel enseigne que leur colère a explosé en 2017 et 2018. Et elles sont finalement descendues dans la rue. Lorsque les ressources du pays ne sont pas pillées, elles sont utilisées pour réprimer la population ou nourrir le militantisme de ce régime.
Une nouvelle vague de chômage et de faim se profile à l’horizon. La réduction des exportations de pétrole n'a fait que doubler le chaos. Dans un discours largement diffusé sur le renversement du régime, Mulla Razavi Ardakani, Imam du vendredi de Shiraz, a déclaré le 20 décembre ”Ce problème existe depuis les premiers jours de notre révolution et durera encore longtemps".
Ces précautions prises par les représentants du chef révèlent qu'ils ont peur de ce qui peut se passer dans les prochains jours et qu'ils n'ont pas un bon plan à contrôler. Tous ces fonctionnaires et experts sont frustrés de ne pas trouver de nouveaux moyens pour éviter les émeutes.
Pire que Shah
Comparant le soulèvement de novembre aux derniers meurtres à Shah, qui a conduit à son effondrement, Hossein Moussavi, ancien Premier ministre du régime, a souligné : “Les incidents sont graves et nous ne pouvons pas analyser l'ensemble des forces, leurs relations les unes avec les autres, et leurs complications en utilisant le schéma précédent.
Tant de choses se sont passées qu'elles ne peuvent être comparées avec les précédents incidents de 2009 et 2017”.
De l'autre côté, Maryam Rajavi, leader de l'opposition en Iran, a commenté : “Ces jours-ci, Khamenei est au milieu d'un cauchemar au sujet de son échec. Il sait parfaitement que ce feu ardent de colère qui a été mis dans tous les coins du pays, atteindra sa propre maison”. Voilà pourquoi Khamenei ordonne si facilement la suppression des réserves.
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