Alain Jules est en quête permanente de notoriété et ne recule effectivement devant aucun titre, ni aucune provocation (voir son précédent article : « sexion d’Assaut homophobe ? Je kiffe, je suis fan... » pour que l’on parle de lui sur le web.
Avec habileté et un surtout, un grand cynisme, il a parfaitement compris l’art moderne de l’information :
1) il s’autoproclame tolérant, ouvert et libre-penseur (et le répète à l’envie) ;
2) il hume l’air du temps pour véhiculer des idées comme on fait son marché et lance sa petite provocation (ou, quand il est allé trop loin, son article consensuel).
Aujourd’hui (et après son dernier billet où sa -déjà pauvre- crédibilité en a pris un sacré coup), le marché est à la défense d’une pacifiste sincère. Bien joué, car sur ce sujet, tout le monde ou presque sera d’accord. La position du gouvernement israélien est intenable et vile. Et Jules se redore un blason abimé (le sien) à peu de frais.
Mais personnellement, je n’oublierai pas ses déclarations sur l’homophobie. Ni ses « techniques de buzz », comme celles que Perseus a rappelé, où Alain Jules se permet de véhiculer une injure crasseuse et raciste (ce qui, à coup sûr, lui attire un public nombreux !) pour ensuite dégouliner d’appels à la tolérance, à l’échange, etc.
Alain Jules est un pompier pyromane. Il allume des feux pour mieux assurer ses entrées en fanfare, sourire au lèvres et seau d’eau à la main. C’est exactement la méthode que dénonce Noam Chomsky (oui, oui ! le même que l’auteur cite dans son article d’aujourd’hui parce que ça fait très bien de lancer un nom, comme ça, dans un billet, ou dans les soirées). Cela s’appelle la « fabrique du consentement » : l’homme politique ou l’intellectuel oriente les projecteurs sur un problème plus ou moins marginal, qu’il choisit soit pour créer un consensus facile (et y accoler son nom !), soit pour présenter une solution miracle (et y accoler son nom !).
Le sujet majeur d’intérêt d’Alain Jules, c’est lui-même. Tous les thèmes abordés n’ont d’autre but que de se créer une notoriété personnelle. Aucune conviction profonde, aucune pensée claire, aucun combat de longue lutte ne se dégage de cette logorrhée presque quotidienne. Pour la simple raison qu’il n’y en a pas. Alain Jules est le fils prodige des BHL et autres petits pseudo-intellos qui depuis 30 ans se servent de justes causes pour se construire leur propre image et aller la vendre sur les plateaux télé. D’ailleurs, Alain Jules sera, malgré ma critique désabusée à son égard, assez content de ce commentaire :
je n’ai cessé, tout du long, de citer son nom.