ITALIE : Melonie déclare l’état d’urgence alors que l’immigration clandestine explose
Outre une aide de 5 millions d’euros pour les zones les plus touchées de l’Italie, l’état d’urgence prévoit la construction d’abris supplémentaires pour les migrants
L’Italie pourrait voir arriver jusqu’à 50 000 migrants par mois si la tendance actuelle se maintient.
L’Italie réagit à la multiplication par quatre du nombre de migrants clandestins par bateau en déclarant l’état d’urgence à l’échelle nationale.
Le gouvernement de Giorgia Meloni espère que cette mesure aidera l’Italie à faire face à la vague d’immigration croissante.
Toutefois, les experts préviennent que si la tendance actuelle se maintient, l’Italie pourrait voir arriver jusqu’à 50 000 nouveaux arrivants par mois au cours des mois d’été.
Ces nouvelles mesures, limitées dans un premier temps à six mois, visent à libérer des ressources et des fonds supplémentaires pour faire face à la crise.
Rien qu’à Pâques, quelque 2 000 personnes ont débarqué sur l’île méditerranéenne de Lampedusa à bord de plusieurs embarcations.
Outre l’aide d’urgence d’un montant total de 5 millions d’euros, qui sera acheminée dans les régions les plus touchées du pays, l’état d’urgence prévoit également la construction d’abris supplémentaires pour les migrants.
Depuis le début de l’année, le ministère italien de l’intérieur a enregistré plus de 31 000 entrées illégales par voie maritime. Au cours de la même période l’année dernière, leur nombre était de 7 900.
Cependant, la véritable crainte est que les mois à venir, avec un temps plus chaud, ne voient arriver un nombre de migrants sans précédent.
« L’Italie risque de voir arriver sur ses côtes quelque 50 000 personnes par mois, soit un peu moins de 2 000 migrants par jour.
Pour le seul mois de mars, les débarquements ont dépassé les 13 000 unités et il n’est pas nécessaire d’avoir une calculatrice pour projeter ce chiffre sur l’été, lorsque les conditions de mer seront optimales pendant un plus grand nombre de jours.
Si l’on projette ces chiffres jusqu’à la fin de l’année, l’Italie risque d’avoir plus de 250 000 migrants au 31 décembre », écrit Frances Gallici pour le journal Il Giornale.
Meloni est sous pression à propos de l’immigration.
Malgré ses promesses électorales de réduire les flux de migrants, l’Italie n’a pas fait grand-chose pour s’attaquer à la crise et a vu les chiffres de l’immigration clandestine augmenter de façon spectaculaire.
En fait, elle a personnellement salué des migrants sauvés en mer lors d’une séance de photos, ce qui a amené de nombreux conservateurs à se demander si elle avait envie de s’attaquer à ce problème.
Son partenaire de coalition, Matteo Salvini, appelle à des mesures plus strictes, telles que celles qu’il a mises en place lorsqu’il était ministre de l’intérieur en 2019 et qui ont permis de faire chuter l’immigration clandestine.
M. Salvini, qui occupe désormais le poste de vice-premier ministre, ne reste pas non plus silencieux sur la question.
Depuis Udine, il a souligné que l’Europe « discute depuis des années, mais n’a jamais levé le petit doigt. Il est temps de montrer qu’il existe une union et que la solidarité n’est pas seulement la responsabilité de l’Italie, de l’Espagne, de la Grèce ou de Malte, parce que nous ne sommes pas en mesure de supporter un millier d’arrivées par jour sur le plan économique, culturel et social. »
Le parti de Salvini, la Ligue, a introduit 21 amendements aux lois existantes sur l’immigration qui, selon le parti, permettront d’accélérer les rapatriements et de dissuader les nouveaux arrivants.
Une déclaration du gouvernement concernant les mesures d’urgence annonce « de nouvelles structures, adaptées à la fois à l’hébergement et au traitement et au rapatriement des migrants qui n’ont pas les conditions requises pour rester » en Italie.
Toutefois, la construction de nouveaux centres d’hébergement pour les migrants peut améliorer l’engorgement, mais il est peu probable qu’elle permette de réduire le nombre total de migrants.
Selon le ministère italien de l’intérieur, les pays d’origine les plus courants des immigrés clandestins sont :
- La Côte d’Ivoire (17 %),
- la Guinée (13 %),
- le Pakistan (11 %),
- l’Égypte et la Tunisie (8 % chacune),
- le Bangladesh (7 %),
- le Cameroun (5 %)
- et la Syrie (4 %).
Vingt-deux pour cent sont originaires d’autres pays ou ont un statut incertain.
Source : John Cody via Remix News
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