J’ai attrapé la grippe porcine en février 2009
Je me souviens, une affection assez inhabituelle, une fièvre dépassant légèrement les 38 degrés, un peu de toux, quelques encombrements dans les voix nasales faisant penser à une sorte de rhinite qu’en général, je n’attrape jamais puisque dès les premiers picotements nasaux, je prends une bonne dose d’aspirine. Quant à la grippe, j’ai le souvenir d’en avoir chopé une il y a 20 ans, sacrément carabinée, avec plus de 40 de fièvre. Même que mon médecin était prêt à m’amener aux urgences, croyant avoir affaire à une mononucléose. Puis tout est rentré dans l’ordre, après m’être bourré d’aspirine. Comme cette année à l’occasion de cet épisode dont je ne garde pas un souvenir très clair. Contrairement à mon père, qui s’inquiétait dès que sa température dépassait les 37 degrés et 8 dixièmes, je m’ai pas de tendance hypocondriaques, ni bobophobe (sensible aux bobos) Je me souviens même avoir disputé un match de volley-ball avec 40 de fièvre. A 20 ans, on n’est pas sérieux. Toujours est-il que je n’ai pas pris soin de noter les symptômes de cette supposée grippe qui me semblait nouvelle, avec un déroulement inhabituel, quoique, je n’ai pas beaucoup de souvenir des grippes, ayant été épargné par cette maladie ces dernières années. Mais en février 2009, ce fut assez étrange. Bref, je me suis bourré d’aspirine. J’ai quand même pu assurer un café philo et même, prendre mon vélo un soir par zéro degré pour assister à un concert classique auquel je tenais puisque mes compositeurs préférés étaient programmés, Respighi, Prokofiev, Rachmaninov. Le syndrome grippal a duré plus d’une semaine, pas normal cette affaire, mais le virus ne m’a pas achevé. En suis-je sorti renforcé, conformément à la jurisprudence philosophique nietzschéenne dont la devise est « tout ce qui ne me tue pas me renforce » ? Je n’en sais rien. Tout ce dont je me rappelle c’est que la vie a continué. Mon témoignage n’a de valeur que pour celui qui peut l’interpréter. La presse regorge de ces cas à peu près certifiés de grippe A sur la base d’un diagnostic médical, sans aucun test permettant de vérifier qu’il s’agit du virus nouveau. D’ailleurs, je me demande si on doit croire les données diffusées par les centres sanitaires. On ne sait même pas si le test a été pratiqué et dans l’affirmative, si c’est bien la souche mexicaine et californienne qui a été reconnue par l’analyse PCR. Car il n’est pas certain qu’une seule souche se répande dans les populations. Comme le suggère la suite.
En effet, une publication passée sous silence fait état d’un cas de grippe porcine identifié en Espagne en novembre 2008. On y apprend des choses instructives et notamment la détection de contaminations humaines aux Etats-Unis par un virus porcin sans qu’il n’y ait eu de déclenchement d’une alerte pandémique. Le virus résultant d’un triple réassortiment avec des fragments génétiques porcin, aviaire et humain, circule une dizaine d’années chez les porcs et semble-t-il, a été retrouvé chez les humains. D’après les données fournies, un virus porcin aurait même infecté cette patiente espagnole puis son médecin, sans pour autant être considéré comme le même que les souches mexicaine et californienne servant de référence pour la grippe pandémique de 2009. Cela dit, il se peut qu’un tel virus ait circulé et que quelques individus l’aient attrapé, comme cette fillette en Aquitaine décédée en février avec la mention décès H1N1 selon les informations communiquées par un internaute, mais qui n’a pas répondu à mon interrogation sur une éventuelle fragilité de cette gamine. Bien des gens ont été diagnostiqués grippe A selon la formulation médiatique, sans qu’on ne sache si les tests les plus précis ont été réalisés et même une consoeur stagiaire au Figaro a raconté son calvaire de patiente grippée A sur la base d’un simple diagnostic effectué par son médecin. Drôle de coïncidence, son affection a duré 10 jours, comme la mienne.
J’ai donc été touché par la grippe porcine. Je n’en suis pas du tout sûr mais je ne vois pas pourquoi je tairai cette information qui est sans importance, sans incidence, comme beaucoup de témoignages et de rapports médicaux diffusés dans les médias, notamment des constats de supposés cas ayant conduit les préfets à fermer des établissements scolaires au nom du principe de précaution. Je ne suis pas mort de cette grippe. La vie continue. Le virus porcin triplement réassorti aurait-il circulé d’Espagne vers l’Aquitaine où on vient de déclarer quelques décès positifs au virus de la grippe A sans savoir si c’est le virus mexicain ou alors le virus détecté sur cette Espagnole ? Alors on nous aurait menti. C’est bien une grippe espagnole qui aurait circulé sur le territoire français. On n’est sûr de rien. Mais j’ai quand même décidé de déclarer mon cas aux médias car il n’y a aucune raison de réserver la panique médiatique aux seuls médias de masse. Je veux contribuer à la surinformation pandémique en tant que bon citoyen de la confrérie des collaborateurs de la machine sanitaire hypochondriaque ! Préparez vos masques, pour un ultime tour de piste au cas où le virus vous choppe, pas de bière mais une mise en bière, préparez vos mouchoirs, la démocratie est morte, sortez vos masques de carnaval, le cirque pandémique se poursuit. The show must go on, avec les rescapés du sida mental et sans Coluche et Desproges.
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