J’écris mon article en écoutant le président répondre aux journalistes
J'entame mon article, alors que le président répond aux journalistes.
Il fait une excellente prestation, il est à l'aise comme un jeune premier. J'imagine qu'il aura séduit.
Sur le fond il assure vouloir remettre l'humain au centre de la République et de la solidarité qu'elle emporte, sans oublier avec beaucoup plus de finesse qu'un Sarkozy, un glissement vers les électeurs du RN.
Il a donné du grain à moudre aux journalistes qui ne manqueront pas de commenter toutes ses déclarations, sans débattre du fond. Nous aurons donc de leur part rien de neuf, que du blabla.
J'avais dans un article pris le pari qu'il ferait comme Sarkozy et Hollande face au mécontentement : j'ai entendu votre colère et j'ai compris que vous désiriez que j'accélère les réformes.
Dans l'essentiel il a affirmé que ses choix politiques étaient les bons et qu'il continuerait en ce sens.
Sur le fond et pour ce qui changerait nos existences, il compte sur les investisseurs privés pour générer la solidarité républicaine et créer des emplois.
Il est dans le droit fil des politiques qui ont conduit à l'explosion de cette bulle sociale.
J'ai donc déjà écrit dans un autre article que la réponse du grand débat ne ferait qu'aggraver la situation.
C'est bien entendu ce qui se produira.
Le président compte sur la redistribution salariale, qu'il accompagne par des réductions d'impots.
C'est la négociation entre partenaires sociaux qui doit y aboutir.
Or nous savons qu'elle n'est efficace que lorsque les organisations syndicales salariales disposent d'un rapport de force favorable. Ce n'est plus le cas depuis 1995. Tous les gouvernements successifs ont concouru à leur affaiblissement.
Ceci afin que les investisseurs trouvent chez le patronat les meilleurs dividendes, pour aboutir à des créations d'emplois.
Des deux gouvernements précèdents les citoyens ont versé par la redistribution budgétaire, fruit de leur impôts et taxes, 160 milliards.
Le président a assuré lui aussi vouloir gagner la bataille de l'emploi sur les mêmes principes, nous savons ce qui nous attend.
Donnez moi une seule raison pour qu'ils changent de stratégie.
Le président en a formulé une, travailler plus longtemps.
C'est à dire aller à contre sens de l'histoire humaine qui se dessine. Celle où l'humain se fera remplacer par des robots.
Allons-nous croire que par solidarité républicaine les employeurs vont renoncer à cette future manne.
Sur l'écologie, à vivre dans la capitale il doit y respirer du gaz d'échappement.
C'est à l'exemple du débat ambiant totalement nul, car il n'a aucun plan d'envergure pour que le pays serve d'exemple au monde. Non pour arrêter le réchauffement, mais pour faire face à des conséquences.
Si je me trompe, qu'on me le dise. Avec le sourire svp.
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