Japon-Libye, la honte de l’Occident !
Ils ont totalement raison, ceux qui veulent changer les paroles de la Marseillaise, ce chant patriotique d’un autre temps est trop viril et ne correspond plus à notre époque. Aux armes, citoyens n’a plus aucun sens dans la France de 2011, il faudrait plutôt chanter aux larmes, citoyens, mais aux abris, citoyens sonne mieux du fait du contexte.
Deux événements majeurs viennent de frapper notre petite tranquillité. En apparence, ils n’ont rien de commun entre eux, si ce n’est qu’ils traduisent la lâcheté de l’Occident, France en tête. Le Japon vient d’être victime de l’une des plus grandes catastrophes naturelles de son histoire, sur laquelle s’est greffé un accident nucléaire dans l’une de ses centrales. Et la première réaction de l’Europe, au lieu de compatir, de vouloir aider, de demander aux Japonais ce dont ils auraient besoin a été de craindre pour nos petites personnes au cas où un nuage radioactif viendrait nous éradiquer. Sans penser que si ce peu probable nuage arrivait au dessus de nos têtes, il ne serait guère dangereux du fait de sa dilution. Et même, s’il y avait un danger quelconque, ce serait encore les Japonais qui en seraient les premières victimes directes étant exactement en dessous à une concentration radioactive nettement plus élevée.
Face à Kadhafi, Sarkozy joue les gros bras entraînant la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et quelques états suiveurs derrière lui. Kadhafi n’est pas un sain, son éradication n’est pas une grosse perte. Mais quelle gloire y a-t-il à tirer d’utiliser une telle force de frappe, protégée par tout un arsenal électronique de brouillage qui rend toute défense libyenne vaine et inoffensive. Le courage aurait été d’agir en homme et non en lâche, c'est-à-dire débarquer des troupes sur les côtes comme en Normandie et éliminer Kadhafi et sa bande au fusil d’assaut, au mortier et à la baïonnette. Bref laisser à l’adversaire, si ce n’est une chance de gagner, du moins de perdre dans la dignité et non l’humiliation.
Un pays qui a peur de tout, y compris d’une éventuelle radioactivité qui au pire nous diminuera de quelques années une espérance de vie déjà très élevée, ne peut accepter des pertes en hommes au niveau de ses armées. Certes, la vie d’un militaire français est respectable, mais celle d’un militaire libyen l’est aussi, ainsi que sa dignité. Pas besoin d’être pacifiste, la guerre est quelquefois utile, mais à force de la faire de façon disproportionnée, on obtient en retour, la haine et l’esprit de revanche. Israël et les Etats-Unis en ont déjà fait les frais. Du fait de la disproportion des forces en présence, le camp le plus faible n’a que le terrorisme et l’attentat suicide pour faire mal à son adversaire. Après, pourquoi se plaindre de bombes dans les bus à Tel-Aviv, d’individus armés d’un couteau poignardant dans un kibboutz, du 11septembre ou d’attentats suicide ! Quand on ne laisse pas à l’ennemi la possibilité de perdre la guerre mais pas la face, on doit s’exposer à des représailles.
Hélas, la seule guerre digne, entres hommes fût celle des Malouines. Pour quelques moutons et l’honneur de deux nations, Anglais et Argentins s’étripèrent sans molester les civils, sans prise d’otage, sans attentats. Les Anglais après une âpre bataille navale et des pertes non négligeables, débarquèrent des fantassins et reprirent leurs îles contre des Argentins se défendant pied à pied. L’Argentine perdit, sans avoir honte et arriva même à se démocratiser en se débarrassant de sa junte. Si Londres, alors avait écrasé Buenos-Aires sous les bombes, les Généraux seraient encore au pouvoir en Argentine de nos jours.
Ne nous méprenons pas, nos militaires ne sont pas des poltrons, ils ne se défilent pas. Si le chef de l’Etat leur avait demandé de débarquer en barge sur les côtes libyennes, ils y seraient allés sans rechigner. Mais il y aurait eu des pertes, et l’opinion publique aurait hurlé à la mort dans les deux sens du terme. Ceux qui poussaient à la roue des bombardements et des représailles sans risque, auraient dénoncé illico une dérive militariste, s’il y avait eu des pertes importantes.
Concernant le Japon, la lâcheté est identique. Et pendant la première semaine, entendre des psychologues, des psychiatres et des commentateurs s’étonner du manque de panique parmi la population japonaise a atteint le niveau de la nausée. Pour ces défenseurs de la peur de tout, de la psychologisation du traumatisme, il était surprenant, pour ne pas dire inadmissible que les Japonais ne s’arrachent pas les cheveux, ne courent dans tous les sens, ou ne s’écroulent en larmes à chaque coin de rue. Le comportement digne de la population japonaise nous a remis face à notre incommensurable couardise. Pour ces beaux esprits, il n’est pas concevable de résister à l’adversité, il faut à tout prix se victimiser pour être un homme civilisé. Pour paraphraser Malraux, l’Occident du XXIème siècle sera sans couilles ou ne sera pas ! Les Verts et les écolos font l’apologie de la poltronnerie, sans vergogne, ils utilisent le drame japonais à des fins électorales. Une véritable irradiation massive du Japon serait pain béni pour faire avancer leurs arguments. On se demande s’ils ne souhaitent pas une sorte d’holocauste nippon pour arriver au pouvoir. Pitoyables et misérables clowns grotesques, ils reprochent aux Japonais leur courage, leur résistance. Salauds de Japonais qui ne pleurnichent pas assez pour nous faire gagner des voix ! Voila, résumé en une phrase le sentiment profond des écolos. Remarquons que si les Japonais avaient fui en masse pour se refugier en Europe, tous les bons esprits qui condamnent l’escapade de Marine le Pen à Lampedusa, auraient été les premiers à craindre que ces asiatiques éduqués, courageux et doués viennent prendre nos places d’ingénieurs, de techniciens de pointe et de chimistes dans notre pays et auraient alors parlé d’invasion de « bridés » à défaut de « ratons » ou de « bougnoules ».
Quand la radioactivité aura baissé au Japon, quand Kadhafi sera définitivement devenu un mauvais souvenir, la France et ses voisins occidentaux ne seront pas plus calmes, ni sortis d’affaire pour autant. Ils continueront à avoir peur des Chinois, des Russes, des Indiens et de l’Islam ! Cette médiocrité est-elle spontanée ou est elle organisée pour créer une société de moutons. Le débat devrait être ouvert, mais il n’est hélas pas d’actualité. La lâcheté est devenu un fond de commerce. La panique organisée sert indéniablement des intérêts politiques et économiques. On ne parle pas de marketing de la peur pour rien.
Ecrit à Kampala, le 22 mars 2011, belle date pour fustiger le créateur d’un mouvement devenu un pitre des médias !
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