Je connais le prix à payer
Lorsque j’ai choisi de m'engager dans l'action militante, je savais pertinemment que ce chemin ne serait ni simple ni paisible. Cette réalité ne m’a nullement rebuté pour me mettre littéralement au service de l’Église et de la France. J'ai appris, parfois durement, le prix à payer pour mon militantisme sincère, dévoué et désintéressé. Mon parcours a commencé en 2004, guidé par une volonté ferme de lutter contre l’européisme et le Traité Constitutionnel Européen qui pointait déjà son nez…
En 2006, alors étudiant à l'université, j'ai compris que je devais faire un point sur ma vie. Grâce aux conseils avisés de mon prêtre de l’époque, que je remercie pour tout, j'ai passé dix jours dans une abbaye bénédictine. L’objectif était de discerner le sens de ma vocation et le rôle que le militantisme occuperait dans ma vie. Cette première retraite spirituelle fut une expérience enrichissante et instructive. J’en suis sorti totalement renforcé, convaincu que je devais poursuivre cet engagement.
Depuis, je retourne au moins une fois par an dans cette même abbaye pour accomplir une retraite spirituelle. Ce moment vital permet de se consacrer totalement à Dieu et de se retrouver face à soi-même. La spiritualité s’avère essentielle pour tout homme, tout père de famille et tout soldat politique. Merci aux moines qui m’accueillent toujours avec sourire et confiance. Merci également aux Pères Abbés et à mes amis reclus du monde qui me prodiguent toujours de judicieux conseils spirituels, intellectuels et de vie.
L’engagement militant s’accompagne d'embûches, parfois douloureuses et injustes. Ce ne fut pas un long fleuve tranquille. Pour cette raison, s'entourer des meilleures personnes s’avèrent indispensable. Des amis d'enfance et des connaissances de longue date m'ont méprisé, moqué et effacé de leur vie. Ce n’est nullement important : je connaissais déjà le prix à payer. Dieu merci, ma famille et mes amis incarnent à la fois la fidélité, la fiabilité et l’amour. Année après année, en regardant le chemin parcouru, je ne regrette rien. J’ai commis des erreurs : il s’agit d’une certitude. Mais pour rien au monde j’échangerai ma vie pour une vie sans lutte intellectuelle et politique.
Mon parcours universitaire en a également souffert. Après avoir passé cinq années à travailler humblement et correctement, un professeur se montra véritablement enthousiaste pour devenir mon directeur de thèse. Il m’avait donné son accord à l’oral et par écrit. Pourtant, très rapidement j’ai reçu un courriel abrupt dans lequel il m’annonçait qu'il ne pouvait plus être mon directeur de recherches, invoquant des raisons fallacieuses. À peine avais-je trouvé un nouveau directeur dans la même université, tout aussi passionné par mon sujet, que quelques jours plus tard, il se rétractait également, probablement influencé par son collègue et les médisances. Triste réalité que celle de l’Université française, gangrenée par le gauchisme et le sectarisme, où la pensée unique étouffe tout débat et bride l’esprit critique.
Dans le monde du travail, l’activisme catholique et monarchiste constitue souvent un handicap. Par exemple, après un processus de recrutement de deux mois et cinq entretiens, une entreprise a mis fin à ma période d'essai au sixième jour, prétextant une inadéquation entre mes diplômes et le poste occupé. C’est sûr qu’ils n’avaient pas disposé de temps pour se renseigner… Plus tard, j’ai appris par des contacts internes que cette décision fut motivée à cause de vidéos entretiens réalisés plus de dix ans auparavant. Effectivement, selon des membres de la direction, j’avais donné la parole à des hommes politiques qu’elles jugeaient « infréquentables ». Concrètement, je sais pertinemment que je loupe de belles opportunités professionnelles à cause de mon engagement. Tant pis, j’assume !
Les adversaires politiques ne sont pas les seuls à attaquer. Parfois, les bassesses viennent de « son propre camp ». J’ai appris, par des camarades militants, que certains s’amusaient à inventer des histoires absurdes sur ma vie privée. Selon eux, mon quotidien ressemblerait à celui d’un rentier vivant dans un luxueux château. Dans le même ordre d’idées, d’autres colportaient que je gagnais des sommes considérables grâce à des placements boursiers. Un individu lambda, sans intérêt particulier, a prétendu dans un forum nationaliste m’avoir vu sortir d’un bâtiment situé rue Cadet à minuit, insinuant par là que j’étais membre d’une loge maçonnique. Mais que faisait-il lui-même, à une telle heure, dans ce quartier de la capitale ? Ces rumeurs grotesques témoignent d’une absence totale de vergogne, car les coups de corne semblent ne pas connaître de limite.
Des accusations encore plus malséantes ont circulé à mon sujet, comme ma prétendue participation à des messes noires ou autres absurdités dignes de mauvais feuilletons. Ainsi, de rares individus ont même avancé que je n’étais pas catholique ou que mon catholicisme serait de pure façade. J’en parle sans retenue ni réserve, car contrairement à certains, je n’ai rien à cacher. Tous ceux qui me connaissent et me suivent savent que mon attachement au catholicisme romain se veut intransigeant. De toute façon, je n’ai pas à me justifier devant les médisants et les provocateurs de scandales.
Une photo de moi au Puy du Fou portant un imperméable noir arborant le logo du parc, prise par des amis, a même été utilisée pour alimenter ces racontars. Face à une telle bêtise et une mauvaise foi si flagrante, ma famille et mes intimes avons préféré en rire. Ces bassesses, loin de m’ébranler, renforcent ma détermination et consolident ma crédibilité. Après tout, quelle personne sensée pourrait accorder le moindre crédit à des élucubrations fondées sur des fantasmes, de la haine et de la jalousie ?
Je tiens également à préciser que la violence gratuite, qu’elle soit physique ou verbale, n’a jamais été mon choix. Je m’efforce toujours de rester calme et courtois, même dans les situations les plus hostiles. Cependant, je ne reculerai jamais devant un combat, qu’il soit oral ou physique, si cela s’avère nécessaire pour défendre mon honneur et le bon droit. J’ai grandi dans un environnement où les différends se réglaient parfois à coups de barre de fer. Aujourd’hui, beaucoup s’imaginent à l’abri derrière des pseudonymes ou des distances virtuelles, mais seules les montagnes ne se rencontrent jamais…
Après vingt ans d’actions militantes, j’ai affronté les menaces, les insultes, les diffamations et même les trahisons. Rien de tout cela n’a troublé ma sérénité ou mon sommeil. En novembre 2006, en sortant du monastère après cette retraite qui m’avait donné toutes les réponses à mes questions, j’ai appelé ma marraine pour lui déclarer : « Je connais le prix à payer ». Depuis ce jour, je n’ai jamais cessé de payer ce prix, avec conviction, volonté et foi…
Malgré les épreuves, je reste profondément convaincu que le combat politique au service du catholicisme et du monarchisme en vaut la peine. Ce n’est pas seulement une lutte idéologique ou stratégique : je mène une quête pour la promotion de la vérité, du beau, du bien et du vrai. Je ne quitterai jamais ce chemin escarpé et difficile. La lutte pour l’Église et la France dépasse nos vies individuelles. Elle est plus grande que nous tous, gardons cette réalité toujours en tête.
La politique ne doit jamais se réduire à une affaire personnelle. Pour moi, elle représente une mission et même un véritable sacerdoce. Je la considère comme un devoir sacré envers la vérité et la patrie. Hauts les cœurs ! Tôt ou tard nous gagnerons, j’en suis convaincu. Et lorsque la victoire sera enfin nôtre, nos adversaires, tout comme nos faux amis, connaîtront à leur tour le prix à payer…
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