Je fais le vœu d’une transition énergétique ...
Je fais le vœu d’une transition énergétique pacifiée, sans gâchis, qui favorise aussi bien l’environnement que l’économie et qui permet d’assurer le sens du service public pour un bien de première nécessité.
Je fais le vœu d’une transition énergétique pacifiée, sans gâchis, qui favorise aussi bien l’environnement que l’économie et qui permet d’assurer le sens du service public pour un bien de première nécessité.
Le débat sur la "Transition énergétique" est un axe capital du dossier de la « Transition écologique », le cap prioritaire à suivre est la réduction des émissions de gaz à effet de serre dont la concentration dans l’atmosphère menace de façon avérée l’équilibre planétaire et toutes formes de vie.
Le responsable principal des émissions de gaz carbonique est la combustion des combustibles carbonés. La consommation annuelle de la France est de 140 Mtep de combustibles carbonés, qu’il est fondamentale de réduire en :
. déployant des moyens d’économies d’énergie permettant un retour sur investissement supportable économiquement,
. remplaçant des énergies décarbonées aux combustibles fossiles.
Ne nous laissons pas abuser, le débat sur la transition énergétique ne se réduit donc pas à la réduction de la principale énergie décarbonée : l’électronucléaire. C’est un débat autrement plus large qui doit faire la revue des perspectives énergétiques à horizon 2050 en chiffrant la consommation globale, les consommations par type d’énergie, les conséquences en matière d’émissions de CO2 et les coûts pour la collectivité nationale.
Abordons le débat en ayant à l’esprit le prix de l’électricité qui est en France de 119 € par MWh pour un ménage, contre 251€ en Allemagne. Pour les entreprises, les prix sont de 80 € par MWh en France contre 122 € en Allemagne.
L’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim en fin 2016, alors que l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) autorise le fonctionnement jusqu’en 2018 et que sa durée de vie prévisionnelle sans dommage pour la sûreté est de 10 à 20 ans supplémentaires, coûterait à la France plus de 1 milliard d’euros par an (La NRC américaine a autorisé la centrale de référence de Fessenheim à fonctionner 60 ans).
L’objectif d’un passage à 50 % d’électricité d’origine nucléaire en 2025 dilapiderait ainsi un capital compris entre 50 et 100 milliards d’euros sur la période 2017 à 2025, somme qui ne pourrait se justifier que pour des problèmes graves et irréversibles de sûreté.
Un tel objectif se traduirait par une augmentation des prix de l’électricité aux ménages et aux entreprises supérieures à 50 % d’ici 2020. L’impact direct sur l’emploi serait considérable. Il en va probablement de même sur les autres emplois car l’augmentation du coût de l’électricité pour les entreprises leur ferait perdre inutilement un avantage de compétitivité certain comme le souligne le Rapport Gallois.
L’étude de la problématique, conduit à prôner un rééquilibrage plus lent, compatible avec l’économie, le social, la sûreté nucléaire, les besoins électriques du pays, la montée en puissance des EnR et les engagements environnementaux sur les émissions de CO2.
Pour être réaliste sur le plan technique, économique, social et limiter les conséquences environnementales, des spécialistes proposent une transition progressive vers des énergies renouvelables intermittentes et aléatoires compensées par des centrales à cycle combiné gaz CCGT et complétées par des réacteurs de 3e génération venant en relève des précédents au fur et à mesure de la fin de vie de leur cuve. Par ailleurs il apparaît primordiale de conserver l’expérience de la conduite de ces grands chantiers et la capacité de construction de nouveaux outils pour avoir une vitrine à l’exportation comme le prévoit le Conseil de Politique Nucléaire dans son dernier paragraphe.
Je fais un deuxième vœu, celui que la presse assure son devoir d’informer en nous éclairant de façon objective et pédagogique sur le sujet : Quelle est la durée de vie technico-économique des réacteurs électronucléaires ? Quelle est la perspective de remplacement de la production électrique des ouvrages à arrêter définitivement d’ici 2025 ? Quel impact sur l’économie nationale ? Quelles conséquences sociales ? Que nécessite la garantie d’un haut niveau de sûreté nucléaire, nationale et planétaire ? Quel impact réel sur l’environnement de telle ou telle source d’énergie ? Pourquoi maintenir un solde exportateur d’électricité positif dans nos échanges avec les autres pays de l’UE ? …
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