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Accueil du site > Tribune Libre > Je suis un quatre-vingt-sizard...

Je suis un quatre-vingt-sizard...

Alors que flonflons, serpentins hués et controverses accompagnent la célébration du quarantenaire de Mai-68, voici le cri d’un simple quatre-vingt-sizard vivant dans l’ombre des soixante-huitards.

C’est en 86 que je vis le jour entre la main de Dieu et la venue du pape sur les terres de Lugdunum. Mes premiers pas furent bercés pars les premiers cris du hip-hop, mes yeux se sont écarquillés devant les mangas du Club Dorothée, la game boy devint mon Graal alors que Basile Boli caressait le cuir et donnait des vocations, plus ou moins brèves, a des milliers de petits quatre-vingt-sizards comme moi. En fin de compte, ma génération fut comme celles qui nous précédèrent et celles qui nous suivront, c’est-à-dire lancée à la découverte du progrès et de l’avenir ringardisant les premiers pas de ses ancêtres qui ont, désormais, une teinte sépia. Pourtant nous aurions dû le savoir, c’était inscrit. Nous qui avons flirté tant d’années durant avec le verlan nous sommes passés à côté du signe... 86 devenant 68. A cette vue, nous aurions su que notre avenir était resté bloqué aux révolutions de nos parents.

Mai-68 a 40 ans. Grand bien lui fasse. Quarante années c’est ce qui sépare un néo-travailleur de l’heure de la retraite, c’est au-delà de deux majorités et pourtant ce grand gaillard continue à draguer nos télés et nos journaux comme une star éternellement sur le retour, mais rarement sur le départ. Il est vrai que cette célébrité a le droit de revendiquer une place dans nos mémoires. Que ce soit pour le don juan moderne qui peut aujourd’hui se glisser dans le dortoir des filles sans avoir l’impression d’être un voyageur clandestin aux pays des rêves, ou pour la femme militante qui peut enfin crier ses pensées sans qu’on ne la renvoie en cueillir, des pansées, Mai-68 fut le coup pied au derrière des conservatismes et une belle accolade aux libertés. Pourtant mon âme de quatre-vingt-sizard est partagée entre reconnaissance et lassitude.

Ces derniers jours PPDA, Elkabach, Durand, Field et autres journalistes en tout genre refont les barricades. Bon évidemment, si Mai-68 a vieilli imaginez bien que ses prétendants ont, eux aussi, tâtonné avec le temps. Désormais les pavés sont des mots et les barricades des plateaux télé où le maquillage révolutionnaire fut remplacé par le fond de teint afin que partisans et opposants ne brillent pas trop devant l’œil courtisé de la caméra. Qu’il est drôle d’observer les cravatés d’aujourd’hui se souvenir des incartades d’hier. Nos parents coincés dans le sofa sont plongés dans les yeux de Dany le rouge qui s’est un peu verdi voire orangé ou bien dans ceux de Balkany évoquant son passé de CRS anti-soixante-huitard. Ah, il faut les voir nos anciens revivre ces combats de jeunesse où tout était permis et où aucun mioche ne venait tirer sur leur pantalon pour aller préparer à manger. Ça fait quarante ans et pourtant leur souvenir ont, eux, été épargnés par les rides. Nous, simples jeunes, regardons, tentons de comprendre et surtout comptons les points. Après tout, la nostalgie est une délicate mélodie même si elle est parfois passionnelle, tant que celle-ci ne met pas de l’ombre aux heures futures qui seront, elles aussi un jour, nostalgie.

Pourtant, les jours avançant, Mai-68 semble conditionner encore et toujours le présent puis l’avenir d’une petite génération qui ne connaît pas la crise. Quand au moment de poser mon premier bulletin présidentiel dans les urnes de la république, j’entendis un homme exhorter la foule à saisir l’héritage de Mai-68 pour le liquider, mon sang ne fit qu’un tour. Je me remémorai mes cours d’arithmétique 68 se trouvant avant 86 et le Littré rappelant que l’héritage est ce qui descend de quelqu’un ou de quelque chose, 86 serait l’héritage de 68, donc je serais le fruit de cet héritage donc il faudrait me liquider, puis je me souvins, rassuré, que j’étais aussi l’héritier de 67,69[...]81[...]85 et je pus respirer en espérant passer incognito derrière la boucle d’un neuf ou la barre d’un un, mais tout de même. Quelle drôle façon de faire que d’appeler les électeurs au vote et de demander parallèlement leur exécution.

Qu’est-ce qui les attire tant dans ce fameux Mai-68 ? En parcourant mes livres d’histoire, j’y vis le cadavre de Martin Luther King, les pas de l’oppression de Prague, les 1 100 victimes du tremblement de terre iranien et compris que le romantisme ne fut pas seulement de la partie en 1968. Malgré tout, ce Mai-68 fait toujours brunir les tempes grisâtres des anciens, refleurir leur regard devenu plein de routine et ravive leurs envies politiques d’ados, estompées certes mais pas forcément oubliées. Mai-68 c’est leurs heures de plaisir, d’engagement, de frétillement républicain. Leurs premiers coups de poing à valeur politique, leurs premiers affrontements avec les forces de l’ordre. Mai-68 c’est leur première fois en somme et comme de nombreuses premières fois, elle fut brève mais reste encore ancrée dans un coin de leur tête.

Je suis un quatre-vingt-sizard et observe les joutes verbales télévisées d’aujourd’hui avec amusements et craintes. Amusement car les romantiques et les perdants savent cultiver le verbe et poursuivent leurs querelles comme s’ils ne s’étaient pas quittés depuis le dernier jet de pavé. Mai-68 devient alors le vieil ami critiqué de la famille. Certains le regardent du coin de l’œil lui reprochant d’avoir une mauvaise influence, d’autres le flattent, le caressent et l’admirent pour son excentricité et enfin la grande majorité parle de lui sans l’avoir jamais trop côtoyé. Et, moi, comme tout enfant retranché dans sa chambre pendant que les grands sont avec la vieille connaissance, je m’amuse de ces jeux de rôles.

Craintes face à la prédominance actuelle de ces anciens combats. Le temps paraît s’être arrêté, notre génération encore fébrile est montrée du doigt comme étant des pavés échappés des luttes parentales. Nous ne serions que le fruit de 30 jours et quelques poussières idéologiques. Réduit à un si court laps de temps c’est douloureux, avouons-le. Nous, enfants de 1980, avons le droit seulement à un arbuste généalogique où les seuls fruits à grignoter seraient infects ou porteurs de l’âme de Belzébuth. Il paraît que 1968 a tué l’autorité. Peut être... sûrement même. Comment un père ou bien une mère peut représenter une figure d’autorité, de sérieux et de responsabilité quand ces mêmes minois ont été exhibés sur des photos jaunies parés de cheveux longs, de rires béats et auréolés de slogans libertaires. Imaginez la scène

« - Gaston, met ton pull à l’endroit et fais ta jolie raie au milieu - Non, moi aussi je veux être les cheveux sales et le pantalon troué comme papa ».

Forcément ça vous casse une réputation. Mai-68 n’a pas tué l’autorité, Konica si.

Je suis un quatre-vingt-sizard et désire que Mai-68 vive encore, mais peut-être de façon moins exclusive. Nous aussi voulons porter notre avenir, faire nos barricades, défendre nos libertés, chanter des slogans extrêmes que nous regretterons peut-être un jour, se construire des albums de souvenir que nous regarderons avec nos enfants moqueurs voire dépités, être pris pour des petits arrogants aux revendications irréalistes par ces adultes qui ont rangé leurs rêves aux côtés de leurs projets. Pour certains, nous sommes peut-être un simple héritage que nous pourrions comprendre à la seule lecture des testaments rangés dans les livres souvenirs qui emplissent les rayons des libraires depuis quelques semaines, hélas pour l’analyse facile il en est tout autre.

Nous sommes une nouvelle génération qui ne connaît Mai-68 que par les voix aux nez pincés des journalistes d’antan, par l’évocation émue de nos profs d’histoire, par les contes de ces pages que nous lisons avec intérêt et par tant de relais de mémoires essentiels à la survie de l’Histoire. Nous sommes une génération qui sait également tirer des leçons et qui a compris que jouir sans entrave se fait avec un préservatif, qu’il est interdit d’interdire, mais que rien n’empêche de réfléchir et qui a fait tant d’autres adaptations des idéaux de nos ancêtres à cette époque qui est la nôtre car nous savons que l’idéal est toujours à construire.

A tous ces pères, toutes ces mères, tous ces vieux oncles, tous ces spécialistes voyant en nous le rejet de leur manifestation j’aimerais leur dire que nos pas vont dans le sens de l’avenir, que ceux-ci souhaiteraient eux aussi pouvoir faire des erreurs sans que vous ne vous croyiez, par narcissisme ou inquiétude, les responsables de ces égarements. Non, je suis un de ces quatre-vingt-sizards qui vivent aujourd’hui avec des rêves futurs dans une société que nous ferons avec nos révolutions ou encore nos résolutions, pas sans vous... ni sans nous.

Merci à Dany et à ses compagnons pour les avancées conquises au cœur du printemps de 68, à présent c’est à nous. Il y a quelques années NTM nous susurrait « le monde de demain nous appartient »... ce monde de demain c’est aujourd’hui. Bienvenue en 2008, vous accepterez bien un petit tour du propriétaire ?

Fabien Pie

PS : savez-vous qui est née en décembre 1968, héritière directe de ce mois de mai ? Une certaine Carla B aujourd’hui acoquinée à son pourfendeur, comme quoi il n’y a pas que dans les Disney que l’amour réconcilie les paradoxes, même si celui-ci ne fut pas très loin.


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32 réactions à cet article    


  • Manuel Atreide Manuel Atreide 25 mars 2008 11:13

    @ l’auteur ...

    19 ans en 86, j’avais oublié à quel point cette année avait été féconde et fructueuse, au point de donner le jour à une plume prometteuse ! smiley

    En tout cas, joli texte d’un héritier qui sait faire la part des choses dans les affaires de papa-maman. Du très très bon travail !

    Manuel Atréide


    • srobyl mascarpone58 29 mars 2008 11:27

      Sacrée hihihi ! Une ironie à la hauteur de son auteure...qui n’apporte rien au débat, sinon une nevie de dire merde aux vieux que nous sommes devenus. pas très original, tout ça...


    • 5A3N5D 29 mars 2008 17:44

      "J ai survecu a un pave moi mossieur"

      C’est bien possible, mais il y a eu de graves séquelles.


    • BuZardinho BuZardinho 25 mars 2008 11:38

      Très beau texte. Félicitations !


      • Ceri Ceri 25 mars 2008 11:41

        aucun intéret


        • LE CHAT LE CHAT 25 mars 2008 11:41

          quelle que soit l’année de naissance , on finit toujours par devenir le vieux con de quelqu’un !

          bel essai !


          • fabien fabien 25 mars 2008 12:31

            Etant un soixante dix neuvard, je suis totalement d’accord avec la remarque de visibilité quasi nulle des jeunes autrement qu’en chomeurs vindicatifs ou rebelles à la petite semaine.

            Cela dit, je ne paierai pas leurs retraites et je tente de faire un monde meilleur pour ceux qui nous suivront. Les quinquas d’aujourd’hui sont de beaux ( j’avais tapé veaux, comme quoi) égoïstes qui ont tendrement sacrifié leurs gosses aux plaisirs fugaces de la société de cons.

            Comment ? En polluant, surconsommant, en creant une société plus cruelle encore que la précédente.

            En ne se posant pas la question de la filiation, du caractère transitoire de l’existence.

            Il n’y a pas de solidarité pour la bonne et simple raison que ces vieux pré-gateux ne pensent qu’à leur gueule. A nous la pollution, la surpopulation, le chomage et le vieillissement de population.

            Il n’y a plus de conscience globale, de vision communautaire.

            Il n’y a plus de solidarité inter générationnelle.

            Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la génération suivante est moins privilégiée, moins préparée que la précédente.

            La seule chose à faire est de s’occuper, au mieux, de celle qui suit...


            • 5A3N5D 25 mars 2008 16:28

              Et pourquoi ne descendez-vous pas dans la rue pour changer tout ça ? Le fric n’est pas une denrée rare en France, contrairement à ce que vous essayez de faire croire. Encore faut-il avoir le courage d’aller foutre une bonne trouille aux bourgeois pour qu’ils en lâchent un bon paquet.

              Sinon, pour la société de consommation, la pollution, etc..., vous pourrez aller sur le site de l’Institut National de l’Audiovisuel et vous serez peut-être surpris d’apprendre que la protection de l’environnement et l’écologie sont aussi nées en 1968. Idem pour le droit des femmes, pour la liberté d’expression que vous utilisez ici.

              Bref, avant de condamner l’héritage de 1968, il conviendrait d’en faire l’inventaire. Ce ne fut d’ailleurs pas un mouvement propre à la France, puisque des événements du même type se sont produits dans des pays aussi divers que les USA, l’Allemagne, la Pologne, la Tchécoslovaquie et bien d’autres...


            • acmazin 26 mars 2008 07:19

              Je donne raison à Fabien sur pas mal de points. Si l’écologisme est né de 68 en France, jusqu’à quand est-il resté un gadget ? Mai 68 est un beau rêve avorté, les idées libertaires et égalitaires du mouvement hyppie mondial se sont perdues dans un consumérisme et un individualisme dont nous payons la note. La rigueur et la réflexion ont manqué et c’est bien dommage.


            • fabien fabien 26 mars 2008 10:39

              Comment réagis-je ?

              De différentes manières : en quittant mon emploi de fonctionnaire ennuyeux et médiocre pour, à 26 ans, reprendre tout à zéro dans le domaine de l’éducation, bref, en passant de sous bourgeois à post étudiant précaire.

              En faisant, depuis ma sortie du système , du bénévolat dans de nombreuses et différentes structures de soutien scolaire.

              En arrêtant, il y a deux ans, de manger de la viande et du poisson, influencé par un philosophe indien qui m’a permis de me libérer d’un certain nombre de bêtises qui me suivaient depuis l’adolescence ( pour les curieux et sans aucun prosélytisme égotique : Krishnamurti ).

              En ne fumant pas et en ne buvant jamais plus de deux verres d’alcool.

              En tentant, tous les jours, de fustiger la bêtise, d’abord la mienne puis celle qui m’entoure.

              Je suis aussi bête que les autres, mais un peu moins discipliné, c’est tout. Je refuse de croire en quelque chose ; je veux être à tout moment capable de réfléchir par moi-même.

              J’ai vu par moi-même que la génération précédente se moquait de nous. Je ne lui obéis pas, c’est tout.

              C’est assez simple.


            • foufouille foufouille 25 mars 2008 13:29

              si on a les moyens, on peut toujours sortir de la societe....


              • marie t marie t 25 mars 2008 14:36

                Merci pour cette belle réfléxion


                • Makan 25 mars 2008 15:21

                  @l’auteur

                  Et les mouvements contre la loi Devaquet en 1986, vous en avez entendu parler ? Ce n’était pas mal non plus. C’était notre 68 à nous qui étions à la fac à l’époque. Vous ne pensez pas que les vrais "quatre-ving-six-zards" c’était nous, pendant que vous faisiez "areuh ! areuh !" dans votre berceau ?

                  Sinon merci pour l’article. Ca nous change des prises de tête habituelles sur AV.


                  • foufouille foufouille 25 mars 2008 15:25

                    "monory au pilori"

                    ca a pas dure longtemps

                    en plus les "leaders" du mouvement se sont fait "recupere" par les politiques


                  • Elbe Fabien Pie 25 mars 2008 15:46

                    Makan, du bas de mes areuh je vous dis merci pour ce souffle sur 86 smiley On a eu le CPE ou encore cet automne mais souvent d’ancien soixante huitard viennent faire des leçons de bonne conduite d’où le sens de cet article les générations d’après 68 ont le droit d’avoir aussi leurs revendications ce qui n’exclue pas le débat (heureusement) mais ce qui n’est pas non plus obliger d’aller avec les slogan "jeunes fainéants". je reprendrais un commentaire précédent on finit toujours par devenir le vieux con de quelqu’un..alors j’en profite avant de sombrer dans ces sphères si énigmatiques. merci pour les réactions en tout cas


                    • Ceri Ceri 25 mars 2008 16:08

                      parce que vous avez appris quelque chose avec cet "article" ?


                      • Ceri Ceri 25 mars 2008 16:08

                        allez je me moinsse ca vous évitera des efforts


                      • Manuel Atreide Manuel Atreide 25 mars 2008 17:03

                        Ceri ...

                        Petit problème d’égo ? Du mal à supporter que votre désintérêt ne soit pas plus partagé ? Tss tss tss, c’est mauvais pour la santé d’être si égotique ... Mais c’est vrai, rien qu’à lire votre cv, on perçoit certaines frustrations professionnelles ...

                        Allez, inutile de vous enerver et de revenir ainsi vers un papier qui vous ennuie à ce point. Et, pour vous faire plaisir, je vais vous moinsser. Ca vous évitera, peut être, de revenir.

                        Ah oui, il y a d’autres papiers à lire aujourd’hui. Qui sait, l’un d’entre eux aura peut être l’heur de vous plaire !

                        Manuel " moinsseur complaisant" Atréide


                      • Ceri Ceri 26 mars 2008 12:12

                        ce qu’il y a c’est que ca m’énerve, je l’avoue, d’avoir ici des tribunes purement réthoriques. On pourrait chercher des infos, construire une réflexion, mais non, autant céder à la facilité.

                         

                        Accessoirement les "articles" sur le foot ou sur le dernier groupe à la mode suscitent chez moi exactement les mêmes réactions. Quand à la frustration professionnalle, à 26 ans je ne me plains pas de mon parcours.


                      • Elbe Fabien Pie 25 mars 2008 18:56

                        Céri étant l’auteur de cet article je vous rejoins tout de même sur un point : d’un point de vue struictement historique ou même politique cet article n’apporte pas d’informations supplémentaires sur mai 68 ou bien ses conséquences.

                        C’est pour cette raison que je l’ai associé à tribune libre car l’objectif n’était pas d’apporter des éléments nouveaux mais simplement apporté un point de vue par rapport au traitement actuel de mai 68 qu’on tente toujours d’irriger en évènement clivant du paysage politique actuel alors que pour la nouvelle génération, en tout cas une forte partie, Mai 68 est devenue de l’histoire, noble et à laquelle on porte de l’intérêt mais de l’Histoire. Or les débats par dizaine qui défilent actuellement dans tous les relais médiatiques pendants lesquels d’anciennes gloires tentent de refaire 68 lassent et ne sont pas des traitements hsitoriques mais simplement des luttes pour savoir qui a gagné.

                        Par le biais de cet article je voulais simplement dire que pendant que certains s’étripent sur les terrains d’hier d’autres sont sur celui d’aujourd’hui et de demain sans que personne ne daigne les écouter, la preuve dès qu’aujourd’hui il y a une revendication de la jeunesse on passe pour des enfants pourris gâtés parfois même par des soixante huitard smiley. voilà c’était juste un témoignage qui peut effectivement être vu comme sans apport historique.


                        • jaja jaja 25 mars 2008 19:53

                          Article intéressant...
                          Une petite critique quand même... On a l’impression que les soixante-huitards étaient tous sortis du même moule... Or une grande partie de la jeunesse des quartiers populaires a participé à ce mouvement malgré le veto absolu du Parti communiste, alors tout puissant...

                          Celle-ci, bien entendu, n’a jamais eue la direction des évènements (comme on disait à l’époque) et il s’agissait surtout pour elle d’un combat mené contre le capitalisme et ses représentants politiques et qui devait mener à la Révolution...

                          Beaucoup de ces anciens jeunes sont encore actifs de nos jours et n’ont rien renié de leurs élans de jeunesse contrairement à la plupart des leaders "historiques"...

                          Ce n’était pas la première fois qu’un mouvement était trahi par ceux qui étaient censés l’incarner...

                          Les jeunes d’aujourd’hui participeront en masse au prochain soulèvement, soyons en persuadés. On en a vus les prémisses lors des luttes contre le CPE ou dans les banlieues... La jonction de ces deux mouvements aurait pu être assez explosive... Partie remise sans doute...

                          Peut-être avec le nouveau parti anticapitaliste de Besancenot s’il se débarasse de ses oripeaux trotskistes et se transforme en parti révolutionnaire où chacun pourra amener son grain de sel ?

                           


                          • le pen la vie la vraie 25 mars 2008 20:33

                            aujourd’hui les jeunes manifestent tous les 2 ou 3 ans, pourtant personne ne s’en souvient jamais !

                            en 86 ils parlaient d’un nouveau 68, d’une première pierre à un édifice qu’ils allaient construire ; ils s’étaient quittés la larme à l’oeil en se promettant de ne jamais oublier ce grand moment. mais aujourd’hui plus personne ne s’en souvient et plus personne n’en parle jamais, ha ha ha !

                            Le seul moment de fraicheur politique depuis 68 c’est pas vous les jeunes conformistes, c’est un vieux, le pen, qui l’a créé. C’était en 2002...


                            • Traroth Traroth 26 mars 2008 11:36

                              Effectivement, plein de gens sont descendu dans la rue pour dire non au fascisme, à cause de lui, en 2002. Ils auraient mieux fait de voter au premier tour. La France ne s’en est toujours pas remise.


                            • 5A3N5D 29 mars 2008 13:48

                              "Le seul moment de fraicheur politique depuis 68 c’est pas vous les jeunes conformistes, c’est un vieux, le pen, qui l’a créé. C’était en 2002... "

                              Il est vrai qu’avec 38% d’abstention chez les 18-25 ans (qui sont d’ailleurs descendus dans la rue dès le lendemain) , la tâche du FN était grandement facilitée.


                            • Ulmo Ulmo 26 mars 2008 02:35

                              Merci pour cet article.

                              Etant un soixante dix-septard, je me suis quand meme totalement reconnu dans votre perception de leur guéguerre.

                              Il est temps en effet de leur faire comprendre, avec diplomatie, que la question n’est plus de savoir ce qu’a apporté mai 68, mais bien ce qu’il nous faut apporter de plus (ou de moins) pour obtenir une société ou chacun ait un maximum de chances de s’épanouir aussi bien au niveau pécunier qu’au niveau psychologique.

                              Parce que là, je les considère un peut comme la génération des trentes glorieuses décue par la tournure des événements, et nous comme la génération tranparente, totalement minoritaire, forcée à être spectatrice de leurs débats pathétiques depuis internet qui reste le seul espace ou notre génération fait ( encore ? ) la pluie et le beau temps.


                              • Elbe Fabien Pie 29 mars 2008 12:23

                                Je ne condamne pas un instant l’héritage de mai 68 loin de là, je suis fier et heureux de pouvoir bénéficier des avantanges acquis grâce à cette lutte. Jamais je ne me permettrais les largesses de l’empereur en critiquant le mouvement en lui même qui fut salavateur sur de très nombreux points. Mon article était juste pour dire que les éternelles discussions entre pro et anti laisse croire que la vie sociale s’est arrêtée en 68 (est ce totalement faux) et que dès qu’il y a un mouvement social, et de la jeunesse notamment, on nous catégorise comme fainéant ou de quoi vous plaignez vous. Bref vive l’héritage de 68 et laissez nous le peaufiner.

                                Je ne crache pas sur les anciens,oh non beaucoup trop de respect et pas assez d’arrogance pour ceci je demandais juste un peu d’attention de la part des générations d’avant qui ont souvent tendance à zapper qu’ils ont été jeunes et que eux aussi étaient peu écouter. Juste un appel à la solidarité intergénérationelle. Pour l’intérêt je l’ai déjà dit sur un plan politico-historique il y en a peu (au moins je suis honnête) d’un point de vue social ca peut. En effet il serait interessant de s’interesser à ce qui se passe dans la jeunesse de France à ses conditions de vie et à l’état de la militance non ?


                                • moebius 29 mars 2008 22:30

                                  agonisation agonie vox tibet libre

                                   


                                  • moebius 30 mars 2008 00:26

                                    68 c’’est demain

                                     

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