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Accueil du site > Tribune Libre > Je vais me faire l’avocat du diable…

Je vais me faire l’avocat du diable…

Le capitalisme tout d’abord. N’est-ce pas la forme économique la plus représentative de la nature de l’Etre Humain ? De tout temps, l’Homme n’a-t-il pas cherché à exploiter son prochain pour assouvir sa cupidité ? Combien d’anciens révolutionnaires ont fini par devenir eux-mêmes le nouvel ordre, usant et abusant du pouvoir acquis à leurs seules fins ?

Le peuple qui, comme Julius Caesar l’aurait dit à l’époque, ne demande que du pain et des jeux, ne mérite-t-il pas l’abêtissement et l’asservissement actuels ? Se poserait-on ces questions si nous étions encore dans cette époque « bénie » que furent les trente glorieuses, où l’être humain se gavait dans une totale insouciance ?

Tout ça pour dire que je ne crois pas en l’Etre Humain, que j’ai honte de faire partie de cette espèce maudite. Tous les malheurs qui nous arrivent sont la conséquence logique de notre inconséquence à tous, et nous ne sommes qu’au début de nos peines. Nous avons dominé notre environnement en y combattant tout ce que nous croyions être nos ennemis, et nous avons oublié que notre pire ennemi était en nous-mêmes. Cupidité, envie, jalousie, ignorance, attachement, voilà nos ennemis…

Donnez à ceux qui servent les moyens de devenir les maîtres, ils ne seront pas meilleurs que ceux dont ils auront pris la place, peut-être même seront-ils pires. Pour que cela fonctionne, il faudrait qu’on ne puisse tirer du pouvoir d’autre avantage que celui d’avoir le plaisir de pouvoir œuvrer plus largement pour le bien collectif.

La révolution a été un échec, la bourgeoisie a remplacé la noblesse. Elle avait d’ailleurs pris soin dans la constitution de prendre ses précautions, en justifiant d’avance toutes ses iniquités. Le peuple qui avait été l’instrument de cette révolution s’en est trouvé spolié… Cette belle phrase : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » a été amputée d’une bonne part de son sens par la suite : « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité publique »… Ainsi le temps de travail et donc le temps de vie sacrifié par un individu au bien commun ne devait plus avoir la même valeur suivant qu’on occupait tel ou tel emploi. Ce qui, si l’on réfléchit bien, signifie que le temps de vie d’un individu ne vaut pas celui d’un autre…

On me rétorquera que l’un a fait des études et pas l’autre, je réponds qu’il a bien voulu faire des études. Je réponds en outre que s’il a pu faire des études, c’est que la société le lui a permis  ! Qui a formé ses maîtres ? Qui fournit les locaux et les moyens d’enseigner ? N’est-ce pas l’Etat, la société dans laquelle il vit ? N’est-ce pas déjà une chance, alors que d’autres accomplissent les durs travaux des mines, des champs, des usines ? Ces travaux dont on sait qu’ils raccourcissent l’espérance de vie !!

Tout cela pour dire que si l’Homme était intelligent on ne connaîtrait qu’un salaire unique, qui serait le salaire horaire, juste compensation du sacrifice de son temps de vie à la société, et que nous verrions beaucoup d’inégalités disparaître. On ne trouverait plus d’incompétents, les gens se dirigeant plus naturellement vers leur « vocation » sans plan de carrière autre que celui où les mèneraient leurs goûts ou inclinations.

Je ne suis pas sûr que nous ne parvenions jamais à rétablir ce simple bon sens. Mais le reste de nos problèmes découle en partie de cela. Resterait à éduquer tout un chacun au sens critique, et ça non plus ce n’est pas gagné. Surtout avec notre « Education Nationale », que je nommerais plus aisément « Dressage National » ou comment faire d’un Homme un simple outil de production…

F. MONNET

http://2ccr.unblog.fr/2014/02/21/je-vais-me-faire-lavocat-du-diable/

A lire :

DEMOCRATIE, REFORME ET REVOLUTION


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22 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 3 mars 2014 10:17

    À l’auteur :
    « De tout temps, l’Homme n’a-t-il pas cherché à exploiter son prochain pour assouvir sa cupidité ?  »

    L’exploitation de l’homme par l’homme n’est nullement inéluctable et irrémédiable.

    Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées par l’Épargne.

    Lire, SVP :
    Refondation du Capitalisme & Dividende Universel
    ou/et
    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/ ... cerite.pdf

    Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

    Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

    Objectif Principal :
    Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
    Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
    Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

    Objectifs Spécifiques :
    I)
    Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable 
    Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
    Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
    II)
    Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un 
    Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
    II.1)
    À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
    II.2)
    a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.

    b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans être accusés d’exploiter qui que ce soit.
    II.3)
    Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel.



    • trevize trevize 3 mars 2014 11:57

      Nos problèmes ne viennent pas du système, ils viennent des humains qui le font vivre, et finissent par l’idolâtrer, ou le diaboliser, par le mettre au-dessus de nous, comme une sorte de dieu (ou de démon) parfait par essence, alors que le système est notre création, et donc imparfait et faillible.

      On peut toujours réformer le système, autant qu’on veut, si les mentalités des peuples ne changent pas, nous finirons toujours par refaire les même erreurs, retomber dans les même travers.

      Un système qui répartirait toutes les richesses produites équitablement, le même salaire pour tous, qu’on appliquerait à la population mondiale actuelle, nous mènerait vers un déclin assuré. Chacun ferait pile poil le minimum de ce qu’on lui demande, mais surtout pas plus. Et d’ailleurs, le même salaire pour tous, n’est ce pas une façon déguisée de dire que nous sommes tous les même, des clones ?

      Je pense qu’il est normal que certaines personnes touchent un peu plus que d’autres, pour les services rendus à la collectivité. Mais pour l’instant, ceux qui s’enrichissent ne sont pas ceux qui rendent service, ceux qui engrangent la richesse sont les pires destructeurs ! Sans compter que les écarts de richesse, entre riches et pauvres sont hallucinants.
      On peut créer un système plus équitable, il y a un juste milieu entre « tous équivalents » et l’enfer que nous vivons aujourd’hui. Mais il faut bien comprendre que le but du système n’est pas de palier les défauts des gens, car ça condamnerait notre espèce à ne jamais sortir de l’enfance. C’est à nous de comprendre nos erreurs, et de modifier nos comportements de façon à ne plus les reproduire.


      • Armelle ARMELLE 3 mars 2014 15:08

        d’où cet adage.... ;


        Ne demandez pas que le monde change si vous ne changez pas vous même !

      • Shawford43 3 mars 2014 15:10

        Moi en l’état je vois qu’un triangle tout moche, doit il me laisser perplexe ?


      • trevize trevize 3 mars 2014 17:26

        @Armelle

        Comme c’est bien dit ! nous sommes le monde, impossible de le changer sans nous changer nous-même.


      • mmbbb 3 mars 2014 18:27

        Tout cela est bien jolies ces phrases liquoreuses sur la fraternite L’homme est singe pour l’homme ( et non un loup ) parce que lorsqu’il vous sourit il y a toujours une idee malicieuse Quoi qu’il ene soit j’aimerais avoir du pognon parce que c’est le nerf de la guerre 


      • soi même 3 mars 2014 12:32

        ( l’Homme n’a-t-il pas cherché à exploiter son prochain pour assouvir sa cupidité ? )
        Rien avez cette question, il est évident en cours vous avez fait l’école buissonnière.
        Oui Mon Général, avec des généralités, on se donne le Droit, de virez le bébé avec l’eau du bain.
        On comprend mieux pourquoi, ceux qui ont subit le communisme, disent bien que cette une dictature qui ont vécus !

        Quand on aborde le sujet économique avec tellement de préjuger, il ne faut pas s’étonner que ressort de votre texte une fraternité haineuse.
        Et cette fraternité haineuse n’accouchera jamais une économie Fraternelle, elle répétera les mêmes maux que vous semblez dénoncé, un capitalisme tous aussi injuste car il sera concentré dans une poignée d’experts qui feront croire à l’Avenir Radieux !

         


        • trevize trevize 3 mars 2014 12:47

          On dirait que de votre côté, vous avez fait l’école buissonnière les jours où vous aviez cours de français, orthographe grammaire et conjugaison...


        • soi même 3 mars 2014 13:00

          j’avais comme Maître le Grand Rabelais !


        • soi même 3 mars 2014 13:14

          ( Je pense qu’il est normal que certaines personnes touchent un peu plus que d’autres, pour les services rendus à la collectivité ) Votre présupposition pose une question d’éthique.
          C’est le savoir faire et les compétences qui doivent être reconnue par la rémunération, où bien cette rémunération dépend des besoin privé de la personne ?
          Tant que l’on accolera rémunération avec travail, c’est une société d’esclave que l’on perpétue, si l’on prend l’hypothèse, que d’un coté par le travail c’est de rendre au social de ce qui nous a gratifier et de l’autre que notre rémunération dépend de nos besions, on arrive forcement à une situation plus saine socialement. Du fait que ce n’est plus le mérité et la compétence qui est le facteur de rémunération, mais les véritables besoins des hommes !


        • Shawford43 3 mars 2014 13:17

          Rabelais a dessaoulé, enfin smiley smiley


        • soi même 3 mars 2014 13:30

          Rabelais à évoquez les moutons de Parnurge !

          Alors que Pantagruel et ses compagnons, dont Panurge, parcourent la mer afin de consulter l’oracle de la Dive Bouteille, ils abordent un navire de commerce et font connaissance avec les passagers. Une altercation éclate entre le marchand Dindenault et Panurge ; le premier s’étant moqué de l’accoutrement ridicule du second. Après le retour au calme, Panurge décide de lui acheter un mouton. La transaction s’éternise car le troupeau appartient à la race de Chrysomallos, le bélier à la toison d’or, ce qui explique leur coût élevé. Panurge, après avoir en vain essayé d’abréger les boniments à propos des propriétés merveilleuses de ces bêtes, en acquiert finalement un et le jette à l’eau. Le reste du troupeau va rejoindre son congénère, emportant Dindenault et les autres bergers qui tentent de les retenir en s’accrochant à eux.1

          « Panurge sans aultre chose dire jette en pleine mer son mouton criant et bellant. Tous les aultres moutons crians et bellant en pareille intonation commencerent soy jecter et saulter en mer aprés à la file. La foulle estoit à qui premier y saulteroit aprés leur compaignon. »

          — Extrait du Quart Livre, chapitre VIII



        • Shawford43 3 mars 2014 13:32

          C’est donc bel et bien moi qui suis bourré sorry. Mais bon c’est juste comme quand je suis fou consciemment.


          Welcome on board buddy

        • Armelle ARMELLE 3 mars 2014 16:15

          va savoir...Charles !

          ...Avatar pour un jour, fuyard pour toujours...
          M’enfin !!! (que je préférais d’ailleurs)

        • Gaston La Baffe Gaston 3 mars 2014 16:19

          Il est de retour, c’est juste qu’il aime pas qu’on lui pique un jour prochain ses noisettes (comme celles de ces buddys, quelque que soit leur « obédience » présupposée).

          Alors il renvoie illico spécialiste en bromure pour obtenir un jour sans fin (mais pas sans faim) smiley
          Vas comprendre Charles (? ?).

        • Armelle ARMELLE 3 mars 2014 16:47

          Haaaa !!! Et ben voilà, là il a de la gueule votre avatar !!!


          Et pour le jour sans fin, reste le film de Harold Ramis, au moins notre Gaston pourra vivre la fête de la marmotte en repeat sans fin et même sans faim également


        • Gaston La Baffe Gaston 3 mars 2014 16:50

          Comme le chante si bien Julien Doré, faut aussi du bien en chair bien en liquide :



        • marmor 3 mars 2014 13:12

           Chacun ferait pile poil le minimum de ce qu’on lui demande, mais surtout pas plus.
          Inutile d’employer le conditionnel, ce que vous décrivez existe et ressemble fort au fonctionnariat, qui concerne un quart de la population active. De toute façon, le « traitement » tombe quand même, pas de façon égale, mais avec certitude !


          • Armelle ARMELLE 3 mars 2014 16:59

            Téméraire vous êtes cher Marmor !!!

            J’ai tenté ce genre de propos ici, le résultat fut saignant, une pluie d’insultes s’est abattue sur moi et si les tomates pouvaient passer par éternet, j’aurais pris un léger teint vermillon !
            Sujet tabou !!! Pourtant moi je suis toujours respectueux à l’égard de mon organisme payeur...
            Comme quoi, on ne réagit pas tous de la même manière...


          • Armelle ARMELLE 3 mars 2014 16:27

            ressemblais avec un S d’ailleurs conviendrait mieux...


            • soi même 3 mars 2014 19:56

              Robert de quel droit vous faites sauté un comentaire qui n’est pas injurier. Montre en réalité votre totalitarisme, et que si vous faites l’avocat du diable et bien il faut le supporter le Diable !
              Fifrelin de barricade !


              • Jean Keim Jean Keim 5 mars 2014 10:19

                Mais non de non (ou nom de nom ?) ! Ce n’est pas parce que le terrien fait des erreurs depuis des temps immémoriaux qu’il doit fatalement continuer, nous sommes capables de dire que nous sommes des abrutis, cela prouve que rien n’est définitif et qu’il y a quand même un peu de lucidité en nous.

                Depuis que le monde est monde càd depuis qu’il a une histoire écrite, lorsque survient vient un problème, nous cherchons une ou des solutions et cette recherche occulte le problème lui même et la recherche en crée de nouveaux et de plus avec 7 milliards d’âmes qui (sur)vivent ce processus est amplifié. Historiquement cela fait environ 6000 ans que nous procédons ainsi et cela ne marche pas, alors arrêtons la machine et tentons une approche négative qui consiste à rejeter ce qui est faux. Un exemple, en politique quand un parti nous déçoit, nous le rejetons pour un autre qui INÉVITABLEMENT nous décevra à son tour alors que faire, où est le faux ? Mais dans le jeu politique lui-même ! Alors rejettons la politique faite par des professionnels et laissons tout naturellement - hors de toute démarche politicienne - un nouvel équilibre s’instaurer. 

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Auteur de l'article

Robert GIL

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