Je voudrais que ça change mais je ne fais rien !
Le constat est là, cruel et pourtant vrai. Oui je voudrais que ne plus être triste, déprimé, en colère, à me faire monter la tension à la moindre annonce sur ce qu'il se passe chez nous et pourtant...je ne fais rien pour m'éviter tout cela.
Pourquoi ? Je me le suis demandé. J'ai fait le bilan de mon emploi du temps car c'est la première chose qui m'est venu à l'esprit et du temps, je pourrais en dégager. Il me faudrait pour cela peut-être donner celui que j'ai le soir en sortant du boulot, prendre le samedi matin que j'ai de libre deux fois par mois pour m'investir dans une cause qui supporterait ma modeste présence bimensuelle, donner aussi un peu des dimanche après-midi de libre (qui sont au nombre de deux par mois eux aussi).
Si cela ne suffit pas, je pourrais aussi m'abstenir de m'occuper de mes enfants le samedi après-midi, occulter mon engagement auprès d'un club dans un sport peu médiatisé le samedi soir et pour finir faire l'impasse sur ma maigre contribution à faire vivre l’événement aux gens qui n'ont pu y assister (Probablement qu'eux prennent le temps pour faire que les choses changent après tout !).
Mais voilà, je ne le fais pas. N'y voyez pas une complainte, une tentative de dédouanement, non. Un aveu de faiblesse ? Pourquoi pas. Mais suis-je le seul à me dire qu'après une bonne journée de travail (ou remplie d'une activité visant à s'en procurer), une bonne semaine même, je n'ai pas le droit de souffler un peu ? Décompresser de toutes ces agressions verbales, visuelles qui nous oppressent et nous maintiennent sous une pression qui légitiment ce que l'on estime normal d'aller chercher « du temps pour soi » ?
Alors pour tenter de me réhabiliter et me donner bonne conscience, je réfléchis, je discute avec mon entourage sur ce que les médias diffusent, assènent et livrent pré-mâché. Je me plains aussi...c'est humain non ? J'essaye de trier, de partager et de faire réfléchir mes enfants. L'exercice n'est pas simple avec des ados mais je pense qu'il doit être fait, ne serait ce que pour affûter leur esprit critique. On essaie de comprendre aussi les mots, les idées ou les opinions que l'on découvre ensemble sur AgoraVox (et parfois c'est pas simple) ou ailleurs. Mais guère plus.
Je me dis que la marche est haute pour comprendre tous les mécanismes amenant à une démarche d'amélioration. J'ai du mal à comprendre la moitié des lois régissant notre société qui pourtant sont écrites dans ma langue. Et j'ai l'impression d'être un idiot en disant que c'est compliqué d'ailleurs...Alors imaginer une société meilleure en disant juste : « Il faudrait que tout le monde puisse vivre équitablement » je me doute que ça va faire un peu léger. Et pourtant, il n'est pas là notre but ?
Pourquoi se compliquer la vie ? Pourquoi y-a-t-il autant de gens sur terre qui ne peuvent vivre sans la sensation d'avoir la maîtrise du reste du monde ? Pourquoi ont il besoin d'asservir les autres ? Qui un jour a dit que la référence c'était la monnaie ? Pourquoi accepter ce système où nous sommes majoritairement courbé par force ?
La liste est longue de questions dans le genre mais la réponse ne me paraît pas simple. Pour vous peut être que c'est évident alors je veux bien que vous m'aidiez à trouver le moyen de participer au changement. Je participerai comme je peux mais promis je participerai car si moi je le fais, peut être que d'autres qui sont comme moi le feront aussi...Allez savoir.
Je termine sur une simple demande : Ne classez pas ce court message dans la catégorie des « envolées d'un jour ». Il faut parfois du temps aux gens pour faire comprendre leur message et si celui ci paraît maladroitement tourné il reste quand même sincère. Je pense qu'il correspond à l'état d'esprit de notre temps et s'il constitue une base de mon réveil pour être actif dans le changement.
Merci.
22 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON