Jean François Copé : L’enfant mort-né de l’UMP !
D’un point de vue médical, un mort-né est un enfant viable, expulsé mort des voies génitales maternelles. En politique, il s’agit d’un homme ou d’une femme, promis à une belle carrière, qui disparait prématurément suite à un AVC (actes vraiment contestables) C’est le cas de Jean François Copé...

Il avait pourtant fière allure, il n’y a pas très longtemps de cela, en 2010, à l’époque où pour la première fois, il accédait aux commandes de l’UMP, comme secrétaire général.
Il avait un je ne sais quoi de sympathique, d’attachant, dans sa façon de s’exprimer, de nous faire partager son amour de la France, lui, le petit-fils d’un grand-père immigrant Roumain.
Son franc parlé, son rejet de la langue de bois, nous faisaient espérer en ce personnage. Sans aller jusqu’à tourner de l’œil à chacune de ses apparitions télévisuelles, je dois dire que, quelques fois, je me laissais volontier séduire par son baratin …
C’est vrai qu’il avait l’air d’être un honnête homme, à cette époque là. Le genre de mec à qui tu confierais les clés de l’appart de ta petite amie, sans aucune inquiétude, les finances d’un parti politique, sans la moindre appréhension…
Il n’y avait pas (encore) dans ses yeux, cette petite lueur « bienveillante » que l’on retrouve dans ceux de tous nos ex dirigeants, synonyme de « Je vais tous bien vous niquer ! »
Et puis un jour, patatras, l’impatience a sévi, le regard à changé !
L’animal politique est sorti du bois où sa vraie nature était dissimulée, ses pupilles se sont « LOUP-VOYER » son sourire s’est crispé, ses canines, acérées…
On savait l’homme ambitieux, il ne s’en cachait pas, depuis toujours il se croit un destin de président de la république. Sarkozy battu, il pensa que c’était son heure.
C’est ainsi que pour lui succèder, Jean François révéla sa véritable personnalité…
Triches, combines, magouilles, guerre fratricide, pour s’approprier la direction de l’UMP. Comme ses illustres prédécesseurs, il utilise toutes les armes d’accession au pouvoir, pour s’imposer, pour se rendre incontournable, pour être l’élu.
Mais la mayonnaise ne prend pas, les français sont choqués, désabusés, la ficelle est trop grosse, la manipulation trop évidente. Le capital sympathie dont il bénéficiait, disparait comme neige au soleil, en quelques jours il devient l’homme politique le plus détesté de France.
Cette bataille de 2012, contre François Fillon, est aussi pathétique que la trahison d’Edouard Balladur en 1995, envers Jacques Chirac. Car à l’inverse de son adversaire qui a su s’arrêter aux berges du Rubicon, avant que son image soit irrémédiablement écornée, JFC, lui, a carrément plongé, corps et âme, dans la vase.
Aujourd’hui, il a beau faire, dire, se démener, il est englué jusqu’au cou.
Cette image de tricheur, d’arriviste outrancier, prêt à tout pour gagner, lui colle à la peau, comme la boue se cramponne à la godasse. Et ce ne sont pas les dernières révélations du journal le Point, et les confirmations de Lionel Tardy, sur les cadeaux octroyés aux amis, qui vont la redorer.
En somme, un homme et un cursus politique, banalement classiques. Grandes écoles pour apprendre à tricher, à manipuler intelligemment, ensuite, stages pratiques sur le terrain pour tester les acquits, se faire la main, puis enfin... poste dans les ministères pour récolter.
JFC n’échappe pas à la règle, on croyait l’homme habité, il n’était en fait, qu’intéressé, comme tant d’autres de son éspèce…
En conclusion, et pour reprendre la métaphore de l’introduction, on s’imaginait une grossesse sereine, débouchant sur un heureux événement, mais il ne s’agissait que d’une gestation ultra utérine, engendrant un enfant mort-né.
Le monde d’aujourd’hui n’est plus le même qu’il y a seulement dix ans. Internet et sa grande capacité de mémoire, sont passés par la. Autant jadis, on pouvait lessiver une image, en se donnant du temps, en se mettant au vert, autant demain, la moindre souris taquine, vous ressort en quelques secondes vos glorieux faits d’armes, que vous pensiez enterrés…
Pire encore, les prétendants au pouvoir suprême, sont de plus en plus nombreux. Chacun s’imaginant une chance d’y accéder. Pas sur que celui qui a laissé passer la sienne puisse un jour la retrouver.
Jean François Copé est de cela, disparu avant d’éclore. Dommage ou tant mieux, allez donc savoir ?
Patrice DEUMIE
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