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Accueil du site > Tribune Libre > Jean XXIII précurseur du socialisme du XXIe siècle

Jean XXIII précurseur du socialisme du XXIe siècle

Peu nombreux sont ceux et celles qui ont lu les deux Encycliques sociales du pape Jean XXIII, MÈRE ET ÉDUCATRICEPAIX SUR TERRE. Dans ces deux encycliques, il rappelle certains constats faits par ses prédécesseurs, dont Léon XIIIPie XI et Pie XII. C’est surtout dans la première de celles-ci qu’il fait ce rappel qui garde encore pour notre temps toute son actualité. En voici les plus importants extraits.

Au moment où les pressions des milieux économiques d’aujourd’hui demandent la réduction des interventions de l’État, particulièrement dans les secteurs sociaux, les propos tenus par le pape Léon XIIIen 1891, gardent toute leur pertinence.

« L'État, dont la raison d'être est la réalisation du bien commun dans l'ordre temporel, ne peut rester absent du monde économique ; il doit être présent pour y promouvoir, avec opportunité, la production d'une quantité suffisante de biens matériels, “dont l'usage est nécessaire à l'exercice de la vertu” et pour protéger les droits de tous les citoyens, surtout des plus faibles, comme les ouvriers, les femmes et les enfants. C'est également son devoir inflexible de contribuer activement à l'amélioration des conditions de vie des ouvriers. » (MM.20)

Il en va de même avec la déification de la libre concurrence et de la loi du marché que nous vantent les économistes et hommes d’affaires comme source première des libertés individuelles et collectives. Le pape Pie XIen 1931, contredit cet énoncé dans son encyclique publiée à l’occasion du quarantième anniversaire de l’Encyclique de Léon III.

La libre concurrence, en vertu d'une logique interne, avait fini par se détruire elle-même ou presque ; elle avait conduit à une grande concentration de la richesse et à l'accumulation d'un pouvoir économique énorme entre les mains de quelques hommes, « qui d'ordinaire ne sont pas les propriétaires, mais les simples dépositaires et gérants d'un capital qu'ils administrent à leur gré. « (MM.35)

« À la liberté du marché a succédé une dictature économique. L’appétit du gain a fait place à une ambition effrénée de dominer. Toute la vie économique est devenue horriblement dure, implacable, cruelle » ; d’où résultent l’asservissement des pouvoirs publics aux intérêts des puissants et la dictature internationale de l’argent. (MM.36)

Ce constat conduit au rejet absolucomme règle suprême des activités et des institutions du monde économique, soit l’intérêt individuel ou d’un groupe, soit la libre concurrence, soit l’hégémonie économique, soit le prestige ou la puissance de la nation, soit d’autres normes du même genre. (MM.40)

Il y a dans ce dernier paragraphe le rejet absolu de toute force politique et économique qui prétendrait s’imposer comme l’autorité suprême des activités et des institutions du monde économique. Ce n’est pas peu dire, surtout en ces temps où les forces de l’empire étasunien persistent dans leur volonté de dominer le monde. Ses intérêts et sa sécurité nationale sont placés aux dessus de tous les droits des personnes et des peuples. Or, dans cet extrait tiré de l’Encyclique du pape Pie XI, il y a rejet absolu de tout empire.

Le pape Pie XII, pour sa part, y va en relativisant le droit sacré à la propriété des biens. Lors d’une intervention radiophonique, en 1941, il déclare ce qui suit au sujet de ce droit de propriété :

Ce droit ne saurait s’imposer comme un absolu. Il est délimité de manière à ne pas mettre obstacle à « l'imprescriptible exigence que les biens, créés par Dieu pour tous les hommes, soient équitablement à la disposition de tous, selon les principes de la justice et de la charité ». (MM 42)

C’est en référence à ces principes que le pape Jean XXIII, au début des années 1960, publie sa première Encyclique sociale, Mater et Magistra, pour rappeler ces références de base, mais aussi pour actualiser la doctrine sociale de l’Église pour les temps nouveaux.

Lui comme ses prédécesseurs n’est pas sans détecter des distorsions inadmissibles dans les systèmes politiques et économiques qui caractérisent les sociétés des années 1950 et 1960.

Mais c’est aussi un fait qu’en plusieurs de ces pays, face à la misère extrême de la multitude, s’étalent au grand jour, insultant au sort des pauvres, le luxe et les dépenses somptuaires d’une poignée de privilégiés ; également, en plus d’un endroit, les hommes sont astreints à des tâches humaines pour permettre à l’économie nationale d’atteindre de hauts niveaux dans des délais très brefs, incompatibles avec le respect des règles de la justice et de l’équité ; ailleurs enfin une part importante du revenu est consacrée à une politique démesurée de prestige national et des sommes énormes sont dépensées en armements. (69)

La prospérité d’un peuple doit donc se mesurer moins à la somme totale des biens et richesses qu’à leur juste répartition, celle qui permet la promotion et l’épanouissement de tous les citoyens ; car l’économie tout entière n’a pas d’autre fin ni d’autre raison d’être. Le progrès social doit accompagner et rejoindre le développement économique, de telle sorte que toutes les catégories sociales aient leur part des produits accrus, Il faut donc veiller avec attention, et s'employer efficacement, à ce que les déséquilibres économiques et sociaux n'augmentent pas, mais s'atténuent dans la mesure du possible. (74)

Une situation qui exige de la part de l’Église de donner un coup de barre important pour combattre ces tares inadmissibles et redonner confiance aux personnes et aux peuples. Il voit positivement les avancées de la socialisation à laquelle il rattache de nombreux bienfaits.

La socialisation comporte bien des avantages et rend beaucoup de services. Elle permet de satisfaire, surtout dans le domaine économique et social, un grand nombre de droits de la personne humaine, entre autres ceux qui concernent les moyens d’existence, les soins médicaux, la diffusion et le progrès d’une culture de base, la formation professionnelle, le logement, le travail, un repos convenable et de sains loisirs. En outre, grâce à la meilleure organisation des moyens modernes de diffusion de la pensée, – presse, cinéma, radio, télévision, – il est possible, en tout lieu du monde, d’assister, pour ainsi dire en personne, aux évènements mondiaux, si éloignés soient-ils. (61).

À cette fin, les responsables politiques doivent avoir une claire notion du bien commun, c’est-à-dire de l’ensemble des conditions sociales permettant à la personne d’atteindre mieux et plus facilement son plein épanouissement. Nous estimons, en outre, nécessaire que les corps intermédiaires et les diverses organisations par où se réalise surtout la socialisation jouissent d’une réelle autonomie et poursuivent leurs objectifs dans la concorde et au bénéfice du bien commun. Il n’est pas moins indispensable que ces sociétés aient la forme et la nature d’authentiques communautés ; elles n’y réussiront que si elles traitent toujours leurs membres en personnes humaines et les font participer à leurs activités. (65)

En ce qui a trait aux systèmes économiques, il a ce jugement qui ne prête à aucune équivoque :

C’est pourquoi, si les structures et le fonctionnement d’un système économique sont de nature à compromettre la dignité humaine de ceux qui s’y emploient, à émousser en eux le sens des responsabilités, à leur enlever toute initiative personnelle, nous jugeons ce système injuste, même si les richesses produites atteignent un niveau élevé et sont réparties selon les lois de la justice et de l’équité. (83)

C’est dire toute la place qu’occupent la personne humaine et l’importance qui doit être accordée au sens de la responsabilité et à l’initiative personnelle.

Dans son Encyclique Pacem in Terris (Paix sur terre), le pape Jean XIII avance d’un pas de plus en précisant en quoi une autorité civile devient moralement contraignante et quand elle donne lieu à l’objection de conscience.

 51 - L'autorité exigée par l'ordre moral émane de Dieu. Si donc il arrive aux dirigeants d'édicter des lois ou de prendre des mesures contraires à cet ordre moral et par conséquent, à la volonté divine, ces dispositions ne peuvent obliger les consciences, car « il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes).

Bien plus, en pareil cas, l'autorité cesse d'être elle-même et dégénère en oppression. “La législation humaine ne revêt le caractère de loi qu'autant qu'elle se conforme à la juste raison ; d'où il appert qu'elle tient sa vigueur de la loi éternelle. Mais dans la mesure où elle s'écarte de la raison, on la déclare injuste, elle ne vérifie pas la notion de loi, elle est plutôt une forme de la violence.

Bien des dictateurs et des gouvernements serviles aux intérêts de l’empire et des oligarchies nationales se retrouvent dans cette catégorie. Les constitutions qui leur servent de loi ont été élaborées par elles-mêmes pour répondre avant tout à leurs intérêts individuels et de groupes dominants.

78 - On ne peut, certes, admettre la théorie selon laquelle la seule volonté des hommes - individus ou groupes sociaux - serait la source unique et première d'où naîtraient droits et devoirs des citoyens, et d'où dériverait la force obligatoire des constitutions et l'autorité des pouvoirs publics (Pt.52)

La conscience des peuples, de plus en plus développée, exige que la loi fondamentale qui doit encadrer les activités politiques, économiques, sociales du pays soit le reflet de ce qu’ils sont comme peuple et réponde aux valeurs qui les portent. Ce n’est pas pour rien que de nombreux peuples exigent de plus en plus la mise en place de constituantes pour procéder à la rédaction de ces constitutions, reflets de ce qu’ils sont et veulent.

79 – (…) les hommes de notre temps ont acquis une conscience plus vive de leur dignité ; ce qui les amène à prendre une part active aux affaires publiques et à exiger que les stipulations du droit positif des États garantissent l'inviolabilité de leurs droits personnels. Ils exigent en outre que les gouvernants n'accèdent au pouvoir que suivant une procédure définie par les lois et n'exercent leur autorité que dans les limites de celles-ci.

Un dernier point mérite d’être relevé. Dans son encyclique Mater et Magistra, le pape Jean XXIII justifie le fait des nationalisations en affirmant, qu’au-delà de la coopération nécessaire entre les pouvoirs publics et les secteurs privés, que l’État et les établissements de droit public puissent, eux aussi, posséder des biens de production. C’est en ces termes qu’est énoncé ce principe :

Ce qui vient d’être exposé (la collaboration entre le public et le privé) n’exclut évidemment pas que l’État et les établissements de droit public puissent, eux aussi, posséder des biens de production spécialement lorsqu’il s’agit de biens qui ‘en viennent à conférer une puissance économique telle qu’elle ne peut, sans danger pour le bien public, être laissée entre les mains de personnes privées’ (MM.116)

 

LE SOCIALISME DU XXIe siècle

Nous y voilà arrivés à ce fameux socialisme qui fait grincer des dents les épiscopats et les oligarchies catholiques.

Ce socialisme n’est pas le produit d’une idéologie, mais de la mouvance d’une société qui fonde son développement sur des valeurs de justice, de vérité, de solidarité et qui fait de l’État l’outil du peuple pour assurer le Bien commun de l’ensemble de la société. La démocratie participative dont il se fait le promoteur prend forme et se développe avec la conscientisation et l’organisation des divers intervenants sociaux pour qu’ils soient impliqués dans les décisions et les orientations politiques et économiques. Il est foncièrement anti-impérialiste et anticapitaliste, sans être toutefois contre l’entreprise privée qui accepte de subordonner ses intérêts individuels et mercantiles à ceux du bien commun de la collectivité.

Sur le plan économique, le tout nouveau président déclare en février 1999 : notre projet ne veut pas une étatisation de l'économie, mais il n'est pas non plus néolibéral. Nous cherchons une voie moyenne, où la main invisible du marché collabore avec la main visible de l'État : autant d'État que nécessaire, autant de marchés que possible. (19 Richard Gott, Hugo Chávez and the Bolivarien Revolution, Verso, Londres, 2005, p. 175)

Lorsque nous relevons les 15 années de pouvoir du gouvernement bolivarien porté par ce socialisme du XXIe siècle nous reconnaissons l’application des grands principes que nous retrouvons dans la doctrine sociale de l’Église telle qu’exprimée par le pape Jean XXIII. Je me permets de vous référer à un article faisant ce rapprochement entre ce socialisme et la pensée sociale du pape Jean XXIII. À vous d’en juger.

Je mets au défi tous les adversaires de ce socialisme qui se réclament de l’Église catholique de dire en quoi ce socialisme va à l’encontre de la pensée sociale de l’Église telle qu’exprimée dans les encycliques sociales de Jean XXIII.

En ce qui me concerne, il en est plutôt une expression vivante.

35 - Voilà pourquoi une société n'est dûment ordonnée, bienfaisante, respectueuse de la personne humaine, que si elle se fonde sur la vérité, selon l'avertissement de Saint Paul : ‘Rejetez donc le mensonge ; que chacun de vous dise la vérité à son prochain, car nous sommes membres les uns des autres (25).’ Cela suppose que soient sincèrement reconnus les droits et les devoirs mutuels. Cette société doit, en outre, reposer sur la justice, c'est-à-dire sur le respect effectif de ces droits et sur l'accomplissement loyal de ces devoirs ; elle doit être vivifiée par l'amour, attitude d'âme qui fait éprouver à chacun comme siens les besoins d'autrui, lui fait partager ses propres biens et incite à un échange toujours plus intense dans le domaine des valeurs spirituelles. Cette société, enfin, doit se réaliser dans la liberté, c’est-à-dire de la façon qui convient à des êtres raisonnables, faits pour assurer la responsabilité de leurs actes. (Pacem in terris)

11 - Tout être humain a droit à la vie, à l'intégrité physique et aux moyens nécessaires et suffisants pour une existence décente, notamment en ce qui concerne l'alimentation, le vêtement, l'habitation, le repos, les soins médicaux, les services sociaux. Par conséquent, l'homme a droit à la sécurité en cas de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse, de chômage et chaque fois qu'il est privé de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

C’est ce à quoi la révolution bolivarienne s’adonne en faveur de tout le peuple en commençant par les plus pauvres et les plus démunis et cela depuis les quinze dernières années. Il va également dans le sens de l'Exhortation apostolique Evangelii Gaudium du pape François.

Je place cet article sous le patronage du saint pape Jean XXIII.

 

Oscar Fortin

Le 26 avril 2014

 


Moyenne des avis sur cet article :  2.88/5   (17 votes)




Réagissez à l'article

18 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 26 avril 2014 13:13

    Jean XXIII, Marx, même combat !
    Amusant !
    Même JY Calvez n’y aurait pas pensé...


    • oscar fortin oscar fortin 26 avril 2014 14:42

      Si vous m’avez bien compris, je ne parle ni de Marx, ni de Lénine, ni de Staline, mais de Jean XXIII et d’Hugo Chavez. Je pense que vous pouvez faire les distinctions qui s’imposent et mettre de coté les préjugés que l’on peut avoir sur chacun de ces personnages et regarder objectivement ce qui est présenté dans le présent article.


      Parlez-moi de l’article et de son contenu.

      Avec tout mon respect

    • doctorix, complotiste doctorix 27 avril 2014 15:34

      Jean XXIII était un initié et un très grand saint.

      Je ne crois pas qu’il en aille de même avec les deux derniers canonnisés.
      Quant aux paroles de Léon XIII :
      « L’État, dont la raison d’être est la réalisation du bien commun dans l’ordre temporel, ne peut rester absent du monde économique. »
      Ce précepte a été particulièrement bien suivi.
      La banque vaticane est réputée être l’une des plus riches du monde (et je crois qu’il ne faut pas tenir compte de son classement officiel).

      « C’est pourquoi le Vatican a été, et est encore l’accumulateur de richesses et le propriétaire de biens le plus redoutable qui soit. Personne ne sait avec certitude combien pesa ou pèse l’église catholique, ni sa valeur en terme de dollars ou en d’autres monnaies, pas même le Pape lui-même. »

      « Telle est la véritable situation confirmée par un officiel du Vatican qui lorsqu’on lui a demandé de faire une estimation de la fortune du Vatican d’aujourd’hui, a répondu de façon très révélatrice » Dieu Seul le sait."

      Donc chaque pape y a été de ses belles paroles, mais pour les actes, on peut avoir des doutes.


    • oscar fortin oscar fortin 27 avril 2014 18:21

      Merci doctorix pour votre commentaire et les informations que vous nous transmettez.


      Bon dimanche à vous et à tous les vôtres

    • ARKORA 28 avril 2014 02:38

      RELIGIONS DES TENEBRES
      ----------------------------------

      Réponse à l’article et au post de @oscar fortin, du 26 avril 2014 à 14h 42.

      Le mot CATHOLIQUE signifie UNIVERSEL.
      Dans un texte Gnostique (la plupart de ceux qui suivaient la voie Gnostique ont été exterminés par l’église), le judaïsme des rabbins ainsi que le christianisme proto-orthodoxe - ce courant particulier et très obscur du christianisme qui finira par donner naissance à l’église, parce qu’il a eu la chance que l’empereur romain Constantin se convertisse à sa doctrine - sont qualifiés de RELIGIONS DES TENEBRES.

      Certaines ’’ écoles ’’ Gnostiques avaient mis en garde l’humanité en ce qui concerne ce christianisme profondément dégénéré dont l’occident a hérité, du fait que Yahvé (qui est le nom du ’’ dieu ’’ que les 3 religions monothéistes vénèrent et qu’elles prennent pour l’Absolu ) est en réalité une entité psychique diabolique, qui dénature le sens moral de l’homme en projetant son mental dans des croyances contradictoires et absurdes, afin de le détourner de la Conscience Spirituelle, et ce, pour qu’il reste l’esclave de ses passions et de ses désirs, et afin également que la majorité des puissants de ce monde puissent continuer à dominer et à mener grand train sur le dos des masses humaines serviles, et ce, avec la meilleure conscience du monde.

      Il s’agit donc de ’’catholiciser ’’ la planète, c’est-à-dire d’universaliser la doctrine chrétienne, afin que les esprits comprennent bien que suivre la vraie morale, cela commence par une SOUMISSION ABSOLUE envers la figure qui incarne l’autorité, c’est à dire les papes, les rois et les empereurs (chrétiens), les évêques, les prêtres, etc.
      Car dans ce christianisme obscur, des mots tels que : justice, vérité, morale, amour, et bien d’autres, n’ont pas du tout le sens que leur attribut un esprit qui fonctionne sainement.
      Ils n’ont pas la signification que leur donne ceux qui n’ont pas été trop contaminés par les nombreuses perversions que renferme la doctrine chrétienne, laquelle, soulignons-le bien, est ISSUE , S’APPUIE, et SOUTIENT les très nombreux versets profondément immoraux que renferme la bible.

      Ainsi, le Jésus fabriqué par l’église ne demande pas aux consciences d’évoluer vers une compréhension plus universelle des autres cultures, religions ou civilisations ; son
      ’’ universalisation ’’ consiste simplement à répandre et à soumettre tous les humains à la doctrine de la secte catholique. Voici ce que dit Jésus dans l’évangile de Matthieu :

      - Jésus s’approcha de ses disciples et leur dit : ’’ Tout pouvoir m’a été donné au ciel comme sur la terre. Allez, et faites de toutes les nations des disciples, en les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Enseignez-les et apprenez-leur tout ce que je vous ai prescrit. Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.’’ (la bible, Evangile de Matthieu, chapitre 28 versets 18 à 20 )

      Donc TOUTES les nations, autrement dit TOUS les humains doivent rejeter leur athéisme, leur agnosticisme, leur bouddhisme, leur hindouisme, leur taoïsme etc. S’ils ne veulent pas subir de terribles conséquences.
      Bien sûr, ce faussaire du spirituel ( peut-être à son insu ) qu’est le pape Jean XXIII
      - comme tous les autres papes - se garde bien de dire que le mot paix qu’il a utilisé dans le titre de son encyclique : PAIX SUR LA TERRE, désigne un état qui ne sera atteint par les sociétés humaines, qu’à condition qu’elles CONNAISSENT Yahvé (ce faux ’’ dieu ’’ que les Gnostiques appelaient le Démiurge ) car sinon, les individus qui peuplent les nations connaîtront des souffrances perpétuelles, comme le fait très bien comprendre l’apôtre Paul dans sa deuxième épître (lettre) qu’il adresse aux communautés chrétiennes de la ville de Thessalonique. Voici ce que dit Paul :

      - ’’ (...) le Seigneur Jésus apparaîtra du haut du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme d’un feu brûlant, et il punira et tirera vengeance de ceux qui ne connaissent pas Dieu, et de ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de notre Seigneur Jésus. Ceux-là seront châtiés par une ruine et une perte éternelles, et éloignés à tout jamais de la face du Seigneur et de la gloire de sa force.’’ (la bible - nouveau testament - 2 Thessaloniciens, chapitre 1 versets 7 à 9 )

      Ainsi, que chacun comprenne bien les intentions dissimulées du pape Jean XXIII (comme des autres d’ailleurs ) lorsqu’il cite l’apôtre Paul au paragraphe 35 de son encyclique ; paragraphe qui a été recopié par monsieur Fortin dans son article, et qui débute ainsi :
      - Paragraphe 35 : Voilà pourquoi une société n’est dûment ordonnée, bienfaisante, (...) que si elle SE FONDE SUR LA VERITE, selon l’avertissement
      de Saint Paul : ’’ Rejetez donc le mensonge ; que chacun dise la vérité à son prochain, (...).’’
      Et comment sait-on que nos esprit se fondent sur la vérité, ou bien s’ils ’’ dise la vérité à son prochain ’’  ?
      C’est très simple. L’apôtre Paul vient de nous le dire à l’instant dans sa deuxième lettre aux Thessaloniciens : il faut CONNAITRE Yahvé ( ’’ dieu ’’ ) et il faut OBEIR ’’ à l’Evangile de notre Seigneur Jésus ’’ , c’est-à-dire à la doctrine du Jésus fabriqué par l’église, et donc à l’église !
      Comme l’indique le paragraphe 51 de l’encyclique, obéir à la doctrine de la secte catholique c’est être assuré de respecter : ’’ L’autorité exigée par l’ordre moral (qui) émane de Dieu.’’ Car : ’’ il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ’’

      Et au cas où certains ne seraient pas au courant du type d’apocalypse qui pourrait leur tomber sur la tête, s’ils ne se convertissent pas et n’adhèrent pas à la doctrine chrétienne ; le Jésus de l’église - cet être débordant D’AMOUR ! - va se charger de le leur faire comprendre ! Voici ce que dit Jésus à ses disciples :

      - ’’ Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et faites tomber la poussière de vos pieds. En vérité je vous le dis : le jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville-là.’’ (la bible, évangile de Matthieu, chapitre 10 versets 14 et 15 )

      Rappelons que Sodome et Gomorrhe sont deux villes que Yahvé a entièrement détruites, avec leurs habitants (donc femmes et enfants compris), notamment en employant le feu...
      Yahvé - le Démiurge - ne plaisante pas avec ceux qui ne se soumettent pas, et s’il le juge nécessaire, il n’hésite pas - afin de faire un exemple - à exterminer de parfaits innocents.
      Parce qu’un pharaon de l’Egypte refusait de faire sortir les hébreux (les juifs) de son pays, Yahvé fera s’abattre 10 plaies sur l’Egypte. La dixième plaie consistera pour lui, à faire assassiner tous les nourrissons des égyptiens, ainsi que ’’ les premiers nés du bétail ’’ (voir la bible, livre de l’Exode, chapitre 12 versets 29 à 31)

      Précisons une chose importante : pour les 3 religions monothéistes (chose totalement inavouable de nos jours, surtout dans nos démocraties) le mot amour ne désigne pas dans son sens premier la tendresse, les câlins, toutes les marques possibles d’affection, ou encore une compassion qui ne distingue pas en fonction des cultures ou des religions ; non ! Ce mot est avant tout le STRICT EQUIVALENT du mot : OBEISSANCE. Avoir été exterminé - même si l’on est innocent - parce qu’on a eu le malheur d’être gouverné par des personnes qui n’écoutent pas Yahvé, représente UNE PREUVE DE SON AMOUR ! C’est la bible elle-même qui l’affirme
      sans ambiguïté :

      - Chantez les louanges de Yahvé, Lui qui fit périr tous les nourrissons des égyptiens. Car son amour est éternel ainsi que sa miséricorde. (la bible, livre des Psaumes, Psaume 136 verset 10 )

      Rappelons que pour l’église, son ’’ dieu ’’ (Yahvé) s’est incarné dans le corps humain de Jésus. Mais Yahvé - qui n’est rien d’autre que Satan, ou le Démiurge, pour les Gnostiques et les chrétiens gnostiques - ne veut pas du tout de la paix dont rêvent les gens de bonne volonté ; car sa ’’ paix ’’ n’est rien d’autre que le silence et la résignation, issus de la soumission à son autorité de fer ; face à laquelle de nombreux croyants essayent tant bien que mal de s’incliner, du fait qu’ils s’imaginent que ce Yahvé qui leur fait si peur, réside dans un univers paradisiaque dont ils espèrent devenir les habitants éternels après leur mort.
      Jésus-Yahvé n’est pas du tout venu apporter Pacem in terris (Paix sur la terre), du moins dans le sens où l’entend notre époque, et il le rappelle à ceux qui auraient encore des doutes à ce sujet. Voici ce que dit Jésus :

      - ’’ Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi.’’ (la bible, évangile de Matthieu, chapitre 10 versets 34 à 37)

      Il est utile de rappeler que le mot évangile signifie : bonne nouvelle. Aussi, si vous refusez d’obéir à la secte chrétienne, Jésus vous informe que vous allez recevoir une mauvaise nouvelle !

      - Jésus dit à ses disciples : ’’ Allez parcourir le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui ne croira pas, sera condamné.’’ (la bible, évangile de Marc, chapitre 16 versets 15 et 16)

      Ainsi, CROIRE n’est pas suffisant pour être sauvé, il faut également être BAPTISE.
      Donc, ceux qui ne croient pas non seulement ne seront pas sauvés, mais EN PLUS ils seront condamnés. Une preuve supplémentaire qu’au sujet de Yahvé : ’’ son amour est éternel ainsi que sa miséricorde.’’ (!)
      Evidemment j’entends d’ici tous ces faussaires du spirituel qui tiennent des propos du genre : ’’ Mais non ! Vous comprenez mal ! il faut, pour bien comprendre, avoir accès aux bonnes exégèses, lire les VRAIS auteurs chrétiens, les explications des VRAIS théologiens de l’église, etc. etc. Une manière détournée de vous indiquer que vous êtes trop stupide pour comprendre puisqu’en plus vous ne bénéficiez pas de l’assistance du Saint-Esprit.
      Je démasque ces menteurs en les renvoyant au catéchisme officiel de l’église catholique, qui a été publié le 7 décembre 1992, et qui est disponible gratuitement sur internet. En effet, l’article 183 du catéchisme officiel reprend mot pour mot les propos de Jésus.

      ARTICLE 183 : La foi est nécessaire au salut. Le Seigneur (Jésus) lui-même l’affirme : ’’ celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui ne croira pas, sera condamné.’’ (Mc 16, 16 )

      Tous ceux qui ne sont pas de vrais chrétiens (comme tous ceux qui ont une autre religion ou qui n’en ont pas) seront condamné, car Yahvé est très clair :

      - ’’ Celui qui apporte des offrandes ou fait des sacrifices à d’autres dieux que Yahvé, sera voué à l’extermination.’’ (la bible, livre de l’Exode, chapitre 22 verset 19)

      Dans la bible, le mot extermination correspond au mot anathème, que l’on trouve plus dans certaines bibles que dans d’autres, du fait que certains traducteurs modernes sont très embarrassés par le mot extermination, car la propagande religieuse amplement relayée par les médias de tous bords, veut coute que coute faire croire que Yahvé est le vrai dieu, et qu’à ce titre il ne peut être que toute bonté, amour, charité, et bla bla bla.

      Conseil de lectures :

      - LA FACE CACHEE DE DIEU (auteur : Vincent Ramos)
      -la bible démasquée (auteur : Normand Rousseau)
      - LES CHRISTIANISMES DISPARUS (auteur : Bart Ehrman)

      Du côté de la spiritualité :

      - L’EVEIL DE L’INTELLIGENCE (auteur : Krishnamurti)

      - L’AVENTURE DE LA CONSCIENCE (auteur : Satprem )


    • mmbbb 26 avril 2014 17:02

      non sens J’ai passe mon enfance dans une region catho dont le pouvoir etait detenu par des hobereux catholiques Le peuple allait a la messe le dimanche le patron defroque avait une condescendance non dissimule et allait au premier rang hierachie oblige Le lundi les ouvriers bossaient comme des cons a la chaine Il se fit construire une villa somptueuse d’une valeur 5 fois superieure a celle du prolot qui ne partait en vacance Ce patron a son ble en Suisse mainteant C’etait du temps de Jean XXIII Artcile a la con qui nie la realite sociale Je n’ai rien contre les riches a contrario j’ai horreur de ce genre de personnes qui se drapent derriere une fausse vertu , une religion de convenance Theme aborde par passolini et le cinema de l’epoque Je fus enfant de choeur la seule chose d’essentielle que j’ai retenu et celle ci lors des enteremments j’ai compris la vanite des choses et que la mort sourie a tout le monde le reste est vraiment du foutage de gueule surtout si on se retourne sur l’histoire de cette religion Cette religion dans le contexte de l’epoque ( 1965 1972 )dans une campgne reculee fut un enfermement 


      • jullien 26 avril 2014 17:40

        Une petite survivance féodale comme celles que Jean XXIII a supprimé au Vatican (la « seda gestoria » par exemple). La « réalité sociale » comme vous dîtes à laquelle vous faites référence (les hobereaux catholiques régnant sur leurs « gens ») a aujourd’hui disparu. L’œuvre de Jean XXIII a justement consisté à faire rompre définitivement l’Église avec ce monde englouti.


      • leypanou 26 avril 2014 18:07

        Un pape peut dire ce qu’il veut contre l’empire et son idéologie, cela a autant d’efficacité que ce que je dis. Jean Paul II a été contre l’intervention en Irak et il l’a dit à G W Bush : cela a changé quoi ? Rien.

        Par contre, l’action du pape Jean Paul II contre le régime en Pologne de Jaruzeski a été efficace, parce que cela a été relayé et amplifié partout en plus du catholicisme très marqué des Polonais.


        • claude-michel claude-michel 27 avril 2014 08:10

          Depuis deux mille ans..l’église nous raconte des sornettes...

          Une fois pour toute...NON je ne crois pas au « Père Noël »...

          • Hervé Hum Hervé Hum 27 avril 2014 09:47

            Bon article, qui répond de lui même aux commentaires négatifs.

            En effet, l’article s’appuie sur un fait, celle de la mise en pratique de la pensée sociale exprimé par ces papes, au niveau politique par Hugo Chavez.

            Ce dernier se réclamait chrétien catholique et plutôt que d’opposer idéologie marxiste et doctrine religieuse, à très intelligemment rejeté l’athéisme du marxisme pour le rendre compatible avec la religion. Et le résultat est là, incontestable !

            Toutefois, l’émancipation prôné par l’église est un long chemin et apprentissage pour les classes les plus pauvres. La bourgeoisie prétendant que cette classes sociale est par nature immature et incapable de se prendre en charge, justifiant leur main mise sur les ressources naturelles et moyens de production.

            Si la bourgeoisie à raison sur ce qu’est la pauvreté par définition, elle oublie et force à oublier, que cela ne saurait interdire son élévation et donc émancipation, à condition de lui en donner le temps et les moyens. Chose que la bourgeoisie se garde bien de faire volontairement pour l’évidente raison de continuer à pouvoir justifier sa propre domination. C’est ce que l’on peut constater d’un manière criante dans le Venezuela d’Hugo Chavez. Mais l’exemple des pays occidentaux, montre qu’il n’y a aucune fatalité, mais seulement des volontés de maintenir la pauvreté à un taux relativement élevé pour des raisons bien connues.

            Si aucune politique ne pourra jamais éradiquer totalement la pauvreté spirituelle, elle peut sans difficultés, éradiquer la misère matérielle. Réduisant ainsi la pauvreté spirituelle à son niveau irréductible, donc, marginal et non plus majeur.

            Bon dimanche !


            • christian pène 27 avril 2014 16:17

              le socialisme n’existe pas , n’a jamais existé et n’existera jamais « , a dit Gustave Le Bon dès 1898....

              faire du social n’a rien à voir avec le socialisme qui est une idéologie fausse créée par des pillards qui ont commis un hold-up sur le pouvoir , c’est-à-dire le Trésor public c’est-à-dire l’argent du peuple....

              quand un régime applique à tous une TVA à 20% sur des biens de consommation courante ..pour ensuite en gaspiller 110 milliards annuels et consacrer 55 milliards annuels à rembourser la dette , sachant que le régime ne dit pas la vérité sur l’emploi qu’il fait de NOTRE argent.....

              je peux alors vous révéler que la RATP qui ne vit que de l’argent des usagers et des contribuables (de toute la France) a acquis les transports de .....de....Genève, une compagnie de cars du Loiret, la compagnie de cars d’Athis Mons (91) , vous devez vous demander avec quel argent.....

              de même la SNCF dont le fret est largement déficitaire,, a créé DES FILIALES FRET DE DROIT PRIVÉ.....(à lire dans le mensuel Rail Passion : AKIEM et VFLI notamment ) , mais avec quel argent ? de l’argent emprunté ,de l’argent volé au public .....

              il n’y a rien de socialiste dans tout ça , mais ces acquisitions de participations majoritaires DE DROIT PRIVÉ servent à contourner le monopole des dites sociétés étatiques .....et c’est donc un hommage à l’entreprise privée que rend l’État républicain -faux jeton

              à la vérité le fonctionnement de l’État est particulièrement opaque et glauque , mais le fonctionnement de l’UE l’est tout autant.....

              collectiviste ? libéral voire ultra-libéral ? rien de tout ça....car le libéralisme , AUCUN membre de la classe politique ne veut dire en quoi ça consiste , tout comme AUCUN membre de la classe politique ne veut dire en quoi il peut affirmer que le FN est d’extrême droite....il n’y a que , fort discrètement Sarkozy pour avoir dit que le FN était compatible avec la république ( bien plus que les autres partis d’essence plus ou moins totalitaire car le FN n’a tué personne ) Roland Dumas et Lionel Jospin ont tous deux affirmé qu’il n’y avait pas de menace fasciste en France , donc le FN n’est pas fasciste ...MAIS ils ont menti parce que toute la gauche est d’essence totalitaire donc fasciste , elle s’est montrée antisémite , et les »amicales « antiracistes ont donné dans l’antiracisme très sélectif..... : siun Noir est raciste ,on ne va quand même pas le taxer de racisme .....si l’Islam africain est esclavagiste , pratiquant l’esclavage au XXI è siècle , on nne va quand même pas les embêter avec ça...

              le »socialisme « actuel n’est que du grand banditisme en bandes organisées transnationales pratiquant le mensonge pour le vol....ces bandes mafieuses laissent se dégrader le climat social , évitent de faire du mal aux malfrats de tous niveaux .....les leurs état particulièrement concernés dans de vilaines actions qui remontent à la surface, sans être systématiquement condamnées en justice

              le pouvoir »socialiste" laisse prospérer le grand banditisme avec la complicité des communistes , trotskistes qui ont commencé leur carrière par des hold-up divers ......autrement dit ILS veulent instaurer une société pourrie invivable..., .


              • oscar fortin oscar fortin 27 avril 2014 18:43

                Christian pène, vous exprimez très bien la confusion à la quelle conduit ce mot socialiste. Il est devenu un véritable cheval de Troy qui porte dans ses entrailles autant de sens que lui donnent ceux qui en font usage. Le socialisme de François Hollande ou celui de Michelle Bachelet n’a rien à voir avec le socialisme d’Hugo Chavez et maintenant de Nicolas Maduro. D’ailleurs ces derniers ont voulu caractériser leur socialisme en l’appelant le socialisme du XXIe siècle, prenant ainsi leur distance par rapport aux multiples idéologies et pratiques évoquées pour le soutenir. Dans mon texte, je prends la peine de préciser de quel socialisme il est question et surtout dans quelle direction vont les politiques et les décisions qu’il inspire. : démocratie participative, intervention de l’État où le bien commun l’exige. etc.


                Merci et bon dimanche à vous et à tous les vôtres

                • asterix asterix 28 avril 2014 10:30

                  Bonjour Mr Fortin,

                  Je suis à peu de nuances près entièrement d’accord avec votre position.
                  J’ajouterai seulement que j’étais à Cuba lors de la visite à mon sens inoubliable, de Jean-Pol II. J’ai vécu en direct cet extraordinaire épisode que furent les trois mois de préparation psychologique de la population, l’immense espoir néanmoins entretenu par celle-ci d’entendre le Pape dire au peuple de se soulever, comme il l’avait fait avec le peuple polonais.
                  Me resteront à jamais en mémoire les paroles du Cardinal de La Havane qui lui dit textuellement durant son homélie sur la Place de la Révolution :
                  « Messager de Dieu, dis-nous un mot, un mot seulement et toutes tes ouailles se lèveront comme un seul homme pour faire triompher justice et liberté »
                  Jean-Pol II n’a rien répondu...
                  Je ne vous l’ai jamais caché : je ne comprends pas qu’un homme de foi comme vous puisse trouver mots et justifications pour défendre le terrible régime dictatorial cubain.
                  Mes salutations.


                  • oscar fortin oscar fortin 28 avril 2014 13:53

                    Asterix, merci pour votre commentaire. Vous vous souviendrez que lors la visite du Pape J.P.2 au Nicaragua le cardinal de Managua tout comme Jean Paul II lui-même n’aurait qu’à élever la voix pour que le peuple le suive, mais la réponse du peuple a été plutôt cinglante. Parlant de Cuba comme d’une dictature je vous dirai qu’il y a bien des démocraties à la néolibérale, dites représentatives, qui n’arrivent pas à donner la liberté des droits à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, au logement comme le fait Cuba. Je pense à la majorité des pays de l’Amérique centrale, à Haiti et même à Colombie et et au Pérou. Au Chili, la pauvreté est dissimulée par une classe moyenne qui en cache le caractère distorsionné des écarts de revenus qui le place dans les dix premiers pays où ces écarts sont les plus élevés.


                    Je vous dirai plutôt que le peuple Cubain s’attendait à ce que le pape J.P. II ait le courage de dénoncer haut et fort le blocus économique criminel des États-Unis contre Cuba. Il l’a fait, mais à voix à peine audible. Que le cardinal de Cuba ait souhaité que le pape lance un appel à la révolte ne me surprend pas. Même au Venezuela, le cardinal incite à la révolte et au coup d’État militaire, mais ça ne marche pas. Il ne faut pas sous-estimer les peuples. Je suis allé à Cuba à plusieurs reprises, j’y a même marié ma fille avec un cubain et vous pouvez être certain que ce fut la fête. Le peuple cubain est un peuple joyeux qui ne se gêne pas pour s’exprimer même contre certaines politiques gouvernementales comme nous le faisons dans nos pays. Il est certain qu’ils sont sollicités par la propagande de Miami et que des millions de dollars sont dépensées chaque années pour créer un mouvement de soulèvement. Après plus de 53 ans ils n’y sont pas encore arrivés. 

                    Cuba a présidé cette année le Sommet des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes qui fut un très grand succès. Je vous invite à jeter un coup d’oeil sur un article que je n’avais pu passer à l’époque sur Agoravox.


                  • Denzo75018 28 avril 2014 10:55

                    Confusion entre socialisme et catholicisme !
                    Plutôt confusion mentale...
                    Je comprends mieux pourquoi le socialisme a toujours fait fausse route....pas étonnant avec de tels contre-sens !!


                    • oscar fortin oscar fortin 28 avril 2014 14:07

                      Denzo75018 : Vous savez tout autant que moi que les mots sont devenus de véritables « cheval de Troy » à l’intérieur desquels chacun y met le sens qui lui convient le mieux. Vous utiliez le mot socialisme et catholicisme sans en préciser le sens que vous y mettez. Moi aussi j’utilise ces deux mots, mais je prends plusieurs paragraphes pour en préciser le contenu. Dans le présent texte je présente la doctrine sociale de l’Église telle qu’exprimée par le pape Jean XXIII. On peut être d’accord ou pas avec cette doctrine, mais pour que ce soit cohérent il faut en détailler les motifs par rapport au texte présenté. Il en va de même avec le mot socialiste. Je prends le temps d’en préciser le contenu de manière à éviter les confusions et les généralités. On peut être d’accord avec le point de vue présenté ou ne pas être d’accord, mais encore là il faut en détailler les motifs. Le type de commentaire que vous apporter ne fait que créer plus de confusion ne sachant pas exactement de quoi vous parlez, vous vous permettez tout de même des affirmations qui peuvent aller dans tous les sens, dont les plus contradictoires. J’aurais aimé que vous nous montriez en quoi consiste la confusion entre catholicisme et socialisme. Vous n’en faites rien.


                      Avec tout mon respect

                      • Denzo75018 28 avril 2014 17:03

                        @Oscar
                        Agoravox est un forum d’échange d’idées pas de démonstration de postulat !
                        Pour votre gouverne, il n’y a rien à démontrer quant à un supposée pseudo filiation entre socialisme et catholicisme, preuve en est le catholicisme a toujours combattu le socialo-comunisme pour lequel le pape Jean-Paul II vient d’’être canonisé !
                        Enfin, un postulat ne se démontre pas, il s’accepte tel quel tout comme la foi ....


                      • oscar fortin oscar fortin 29 avril 2014 02:02

                        Denzo’ se pourrait-il que vous preniez vos idées pour des postulats. Pour échanger des idées il faut qu’elles soient éclairées sous les mots par lesquelles nous les exprimons. Je trouve bien curieuse votre compréhension des échanges. Enfin, ce sera sans doute l’objet d’un prochain débat.


                        Avec tout mon respect.

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