Jérôme Lavrilleux - Comparaison vaseuse avec l’affaire Boulin ?
Jérôme Lavrilleux serait-il vraiment menacé de mort ou seulement intimidé. Sa référence à l'affaire Boulin est-elle pertinente ? Et lorsque l'ex directeur adjoint de campagne de Sarkozy déclare..."Je ne protège personne mais il m'arrive d'avoir peur. Je n'ai pas envie d'apprendre à nager dans 20 centimètres d'eau comme Robert Boulin". C'est surtout à l'ancien président de la République qu'il met le nez dans la vase.
Pour répondre immédiatement à la question du titre de l'article. Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on réduit au silence des gens trop bavards. Mais tout de même, dans son cas, n'est-ce pas tomber trop vite dans le roman de série noire. Lavrilleux n'a pas l'intention de briguer la fonction de 1er ministre, c'est même complètement le contraire. Puisqu'il déclare vouloir abandonner la politique à la fin de son mandat de député européen. Et puis d'habitude on tue le traître avant qu'il ne parle, sauf pour assouvir une sourde vengeance évidemment. Mais Lavrilleux n'a peut-être pas encore tout dit.
Mais qui dans l'ombre pousse le pion et qui sont en coulisse les auteurs qui écrivent le scénario et tirent les ficelles ? Encore du conspirationnisme me direz-vous, seulement cette fois la conspiration s'avère parfaitement crédible. L'enjeu est de taille, le butin important, les ambitieux nombreux. Mais au jeu du Bygmalion tous pourraient perdre devant la justice. Quant à l'opinion publique elle a déjà perdu depuis longtemps ses illusions.
À l'évidence les suspects ne manquent pas dans cette affaire, les menteurs non plus. À commencer par Lavrilleux lui-même, qui lors de sa confession publique en larmes sur BFMTV avait déclaré que ni Copé ni Sarkozy étaient au courant des manigances ni impliqués dans le dépassement des comptes de campagne. Dès le départ ses déclarations sonnaient faux.
Aujourd'hui changement de ton de l'ami de l'ex président de l'UMP, un sigle devenu tabou qu'il faut absolument effacer du tableau noir, car désormais il cible et charge Nicolas Sarkozy.
"Sarkozy ment, il se défausse" dit-il, ce n'est pas un scoop, puis de déclarer "je vais vous dire quelque chose que je n'ai jamais dit et dont j'ai la certitude". La montagne va-t-elle accoucher d'un dos d'âne ?
Voilà sa révélation - "Les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 ont dérapé, et pas seulement le buget consacré aux meetings. Il ne faudrait plus appeler cette affaire Bygmalion, mais celle des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy".
En fait c'est "une hiérarchie de haut en bas qui a bafoué les règles de façon calculée et admise pour gagner à tout prix". Lavrilleux estime également que la campagne aurait coûté 50 millions, contre 22,5 aurorisés. Y a-t-il là des raisons suffisantes pour assassiner un homme ?
Sous le feu des projecteurs, Sarkozy a répondu aux accusations avec le plus grand calme et dans la sérénité, comme s'il n'attachait "aucune importance et aucune crédibilité aux propos de Jérôme Lavrilleux".
La stratégie est toujours la même, passer vite à autre chose et taper comme des sourds sur les socialistes pour faire diversion. Brice Hortefeux, l'ami fidèle, n'a pas attendu très longtemps pour distiller la bonne parole sur des chaînes d'infos en continu. En attendant le temps passe, la primaire approche et les juges se rapprochent.
« La justice est saisie, eh bien elle dira » (Sarkozy)
« J'ai dit à mes proches que si un jour j'avais un accident de voiture, il faudrait faire une expertise. C'était de l'humour noir… quoique. » (Lavrilleux)
47 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON