JO... trop c’est trop !
Des médias survoltés et dithyrambiques pendant toute la durée des JO et une presse subjuguée par la grandiose cérémonie d'ouverture des jeux avec sa mise en seine originale et parfois surprenante, trop pour certains grincheux en France comme à l'étranger. Que penser des expressions transcendantes employées par les journalistes pour décrire l'ambiance euphorique des citoyens lors des performances des athlètes tricolores, ainsi qu'à chaque médaille en or, argent ou bronze décrochée par un bleu. Non, pendant quelques jours, nous n'étions plus en France, nous vivions dans un autre pays où il n'était pas urgent de se pincer pour revenir aux réalités françaises. C'était : "magique, une parenthèse enchantée, un moment historique, un rêve éveillé", et même pour certains commentateurs, le début de l'après qui ne serait plus jamais comme avant.
Certes, si l'enthousiasme débordant des supporters des bleus peut se comprendre, la passion pour le sport ne s'explique pas : elle vous prend et ne vous lâche plus. Par contre, l'explosion de joie surjouée des journalistes désignés pour faire monter la sauce olympique, n'était-ce pas trop ?
Que dire de la chevauchée fantastique de Jupiter venu fendre la foule des spectateurs pour embrasser fougueusement les médaillés du jour ; absolument homérique, marathonien même ! Comme si le chef de l'État voulait toucher la gloire des sportifs pour prendre sa part de lumière.
La vasque olympique est maintenant éteinte, elle se rallumera pour les jeux paralympiques. Mais le président Macron profitera de la soirée de clôture pour féliciter tous les participants qui ont permis le succès des jeux et c'est normal ; mais pas seulement. Il voulait aussi remettre l'horloge des déclinistes à l'heure : " Tous ceux qui n’ont pas cru aux Jeux se sont trompés" "la capacité d’enthousiasme et d’émotion des Français devant le dépassement". "Il y a un perdant : c’est l’esprit de défaite".
Et heureusement, pas d'attentat, ni de sang versé, ni de larmes de détresse. Les chouettes de malheurs, ces experts du catastrophisme qui prévoyaient le pire, n'ont plus qu'à faire profil bas. N'est-ce pas M. Alain Bauer, vous qui prédisiez que : "La cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 est une folie criminelle"
Tony Estanguet, euphorique, n'est pas en reste : "Du jour au lendemain, Paris est redevenue une fête et la France s’est retrouvée". La France s'était donc perdue ? Toujours du patron du comité d'organisation, pour lui, les JO ont transformé : "un peuple d’irréductibles râleurs en supporters déchaînés qui ne veulent plus s’arrêter de chanter". Que Tony se rassure, les Français resteront définitivement une bande de "Gaulois réfractaires" sauf peut-être pendant une trêve olympique politique imposée par Emmanuel Macron, toujours pas pressé de nommer un 1ᵉʳ ministre.
Certes, les malvoyants et médisants des oppositions politiques prédisaient un fiasco olympique, ce qui aurait été une aubaine pour eux et un moyen supplémentaire de pousser le président de la République à la démission. Raté, la fête du 26 juillet au 11 août fut belle, mais elle a un coût, le prix élevé du rêve olympique pour certains et un cauchemar pour d'autres qui savent que trop, que c'est trop d'argent public dépensé et que les jeux ne sont que rarement rentables. Le revers de la médaille !
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