Je crois que je vais remonter un peu dans le temps (pas trop) et faire long mais le jeu en vaut la chandelle La corruption ne date pas d’aujourd’hui (en même temps Gisbert et compagnie ne sont pas des poulets de l’année...)
C’était en 2006 et on célébrait le dixième anniversaire de la
disparition de « Tonton »..« Mots croisés », je crois, animée par Yves
Calvi. Y participaient deux « journalistes » qui sortaient un bouquin sur
les aventures de l’Immense et de madame Pingeot, Laurent Wauquiez jeune
député de Haute-Loire mais surtout Charles Pasqua, Michèle Cotta et
Jacques Attali. Je ne me lancerais pas dans une partie de poker avec
ces trois là…
Le nœud de l’affaire, le voilà. Les deux miss dont j’ai oublié les
noms (pardon !)présentent leur livre. Calvi se tourne vers madame
Cotta :
-Vous étiez au courant de tout ça (madame Pingeot, Mazarine etc), vous, au début du premier septennat de Mitterrand ?
-Bien sûr.
-Pourquoi ne pas avoir écrit un livre ?
Michéle Cotta outrée :
-A l’époque, les journalistes respectaient une certaine DEONTOLOGIE !!!
A ce mot, j’ai balancé entre la fureur et le fou rire. Et e n’ai pas encore tranché.
Attali venait d’affirmer qu’il était fâché avec le grand homme. Ce
dernier, pour l’embaucher, lui avait affirmé qu’il était résistant
depuis 1941. Mais il avait appris ensuite que non, c’était en juin 1943
(rappelons que les vrais résistants considèrent ceux qui
sont arrivés après janvier1943-Stalingrad-comme des rigolos,
authentiques opportunistes). Il l’avait appris d’un journaliste
après une enquête sérieuse bien que pour le moins tardive ? Pas du
tout ! De la bouche même de l’intéressé qui n’en avait plus rien à
foutre.
D’ailleurs quel « journaliste » a enquêté sur les activités du résistant Morland ?
Quel « journaliste », sa déontologie en gibecière, s’est penché sur les activités cagoulardes, la collaboration longue et active, la Francisque
(avec don de sa personne au Maréchal) du candidat Mitterrand puis du
président Mitterrand, puis du candidat à sa réélection Mitterrand, puis
du réélu …Rien, personne ! Il a fallu que dans un ultime foutage de
gueule, l’intéressé donne lui-même le feu vert à Pierre Péan !
Le candidat Mitterrand glosait sur"l’agent qui pourrit et qui
corrompt« . Quel »journaliste", conscient de son éthique et suivant sa
déontologie est allé y voir d’un peu prés. Il aurait retrouvé « Morland »
en bien étrange compagnie. Blanchissant dans son improbable réseau de
prisonniers de guerre, le très cagoulard et très collabo Schueller
ainsi que son gendre l’auteur de brûlots antisémites Bettencourt. Un
comble de blanchir des marchands de champoing ! Car, ces deux là, c’est
l’Oréal, la première fortune collabo de France. La première fortune
tout court d’ailleurs et qui, jusqu’au bout soutiendra le grand homme
de la gauche « par ce qu’il le vaut bien ». L’argent qui pourrit et qui
corrompt…
Ca c’était avant son élection. Il y a eu « Joséphine » (voir
Mitterrand et les 40 voleurs) dont les archives étaient entreposées
dans la pièce où a démarré l’incendie détruisant le siège du Crédit
Lyonnais (! ?). Les deux milliards de centimes d’actions « Triangle »pris
par Patrice Pelat pour un « copain ». Un bon copain non ? La reprise
d’UTA par Air France (c’est-à-dire, à l’époque, le contribuable) au
double de sa valeur. L’ami Seydoux vous remercie. Les « journalistes » ?
Déontologie vous avez dit déontologie ?
Les suicides, les morts suspectes. Questions des journalistes quand
on tire une balle de 375 Magnum à l’Elysée à dix heures du soir ? Et
notre éthique !
On est allé y voir du côté du bon bulletin de santé mensuel obligatoire auto décrété ? Vous n’y pensez pas ! Et notre déontologie.
On a posé des questions sur les écoutes téléphoniques ? Seuls les
belges l’ont osé. On s’est indigné de leur « éjection » du bureau du
grand homme ?
Les femmes. A cette époque commémorative, ce prototype du journaliste français qu’est Alain
Duhamel titrait dans Le Point : « Le souverain romantique », image rose
bonbon d’un monarque certes peu recommandable, mais éperdu d’amour pour
la belle madame Pingeot et Mazarine, le fruit de leur union. L’avait
sûrement pas lu, le pauvre Duhamel (je ne sais pas pourquoi je
m’imagine toujours ce mec avec des pantalons trop courts), l’avait pas
lu le bouquin de Pierrot le chauffeur de Tonton racontant leurs
journalières équipées lorsque le Président, roi des blaireaux, allait « tirer » la moindre bonniche qui lui ouvrait les cuisses.
Pour en finir, et pour rester avec Mazarine, elle est passée à cette
époque, chez Drücker, enceinte jusqu’aux yeux. Les possibilités
d’éloges de papa réduisant à vue d’œil, elle s’est rabattue sur la
dernière donne : l’abolition de la peine de mort. Ca c’était quelque
chose non ? Et on peut pas lui enlever ! Le jeune maghrébin, futur père
de son enfant, hochait gravement la tête. Etait il au courant ? Il
suffit qu’un journaliste respecte sa déontologie.
Publié le 19/01/2007 N°1511 Le Point
Les guillotinés de Mitterrand
Révélations
Il y a vingt ans, le 9 octobre 1981, François Mitterrand obtenait
l’abolition de la peine de mort. Vingt-cinq ans plus tôt, ministre de la Justice
du gouvernement de Guy Mollet, il approuvait les premières exécutions
capitales de militants du FLN. L’examen d’archives inédites de la
chancellerie, que Le Point a pu consulter, montre que Mitterrand, dans
la majorité des cas, donna un avis défavorable à la grâce de ces
condamnés.
« Avis défavorable au recours » ou
encore « Recours à rejeter » : ces deux formules tracées à l’encre
bleue ont la préférence de François Mitterrand quand, garde des Sceaux,
il décide de donner un avis défavorable au recours en grâce des
condamnés à mort du FLN dont les dossiers lui sont soumis
Voilà. Trente deux guillotinés. Un record. Quel garde des Sceaux
peut dire mieux ? Et comment faire oublier ça, Badinter vous n’auriez
pas une idée ?
Qui a repris l’info ?
Déontologie, éthique, les mots qui font rire lorsqu’il est question
de nos journalistes, mais pourquoi ? Pourquoi se sont ils condamnés au
ridicule ? Veulerie et cupidité...