Journée de préparation au Baccalauréat...
Au mois de juin, les professeurs de lettres étaient convoqués pendant une journée pour la préparation de l'oral des épreuves anticipées de français, qui concernent les élèves de première...
Le centre d'examen est situé à une cinquantaine de kilomètres de mon lieu de résidence : il faudra, pour les 6 jours de l'oral, faire les voyages, le matin et le soir.
Les locaux sont vétustes, et les interrogations vont se dérouler au quatrième et dernier étage du bâtiment, sous les toits, dans des salles très chaudes, où la climatisation n'est pas prévue...
La demi-journée de préparation consiste à consulter les listes de textes étudiés par les élèves, à prévoir différentes questions, à organiser le travail d'interrogation.
Après un parcours en voiture, sans encombre, j'arrive dans l'établissement concerné, je me dirige vers la salle des professeurs pour demander où se déroule la réunion de préparation : un surveillant me dit qu'il faut, d'abord, monter au troisième étage, passer au secrétariat, avant de me rendre au CDI, lieu de rendez-vous des professeurs.
Je gravis donc les trois étages, et après avoir parcouru un long couloir, je rencontre le proviseur adjoint du lycée : il m'informe que la réunion a bien lieu au CDI et que j'ai monté 3 étages pour rien : sa mauvaise humeur est visible, j'ai été mal renseignée mais, en fait, c'est moi la coupable !
Finalement, je me rends au CDI, où je retrouve quelques collègues : nous signons la feuille de présence et nous commençons à observer les listes...
Nous préparons différentes questions, puis nous demandons au proviseur s'il ne serait pas possible de prévoir d'autres salles d'interrogation, moins chaudes et plus aérées !
La demande paraît tout à fait incongrue ! Le planning est prévu depuis longtemps et chaque année les interrogations de français ont lieu au dernier étage, à la fin du mois de juin et au début du mois de juillet...
Nous allons, donc, devoir passer 6 jours dans des conditions extrêmes, dans des salles incorfortables, de véritables fournaises, car l'établissement, mal conçu, est une sorte de préfabriqué qui accumule la chaleur !
Il est vrai que nous ne sommes que des profs, de misérables profs : et même l'administration à tendance à nous considérer comme de la piétaille, des gens de peu d'importance que l'on peut traiter n'importe comment !
Mauvais accueil, mauvaise humeur ! C'est souvent le lot des enseignants quand ils se retrouvent face à l'administration ! J'en ai fait, plusieurs fois, l'expérience...
Les conditions de travail sont pénibles, et, en plus, l'accueil est, parfois, déplorable...
Les enseignants fatigués, en fin d'année, souvent stressés doivent accomplir des tâches difficiles, ils doivent bien accueillir les élèves, bien les noter, mais ils sont eux-mêmes déconsidérés et souvent méprisés.
Il arrive, aussi, que des professeurs soient convoqués dans des villes lointaines pour des réunions totalement inutiles, où on leur donne des consignes de correction qu'ils auraient pu facilement consulter sur internet ! A l'heure de la crise, les économies ne sont même pas à l'ordre du jour !
Les enseignants doivent, ainsi, se plier à des contraintes absurdes, au gré de la volonté des inspecteurs ou de l'administration.
Ne serait-il pas temps de prendre conscience de tout ce gâchis d'énergies gaspillées, de tâches mal organisées ?
Ne serait-il pas temps de prévoir des conditions d'accueil plus humaines pour les enseignants ?
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/article-journee-de-preparation-au-baccalaureat-123871051.html
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