Jours défaites après les vacances de Monsieur Hollande
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La rentrée politique s’annonce légère mais inquiète. La fausse désinvolture de François Hollande est de nature à rendre la gouvernance moins crispée que sous le mandat de son prédécesseur Sarkozy. Et finalement, ça calme car la droite était plutôt énervante. Pour le reste, la situation de la France ne va pas pour autant s’améliorer. L’Europe vit une crise sociale sans précédent depuis 1945 alors que l’économie ne laisse pas de marges de manœuvre suffisante pour résorber les déficits budgétaires et surtout sociaux, avec ce chômage qui si on y réfléchit bien n’a rien de conjoncturel mais est structurel. C’est comme le prix du baril. Les deux augmentations sont structurelles. Il n’y a pas de solution conventionnelle pour régler la crise sociale. Mais il existe des solutions politiques ou monétaire radicale pour changer la société. Si elles ne sont pas explorées, c’est que la société ne veut pas changer et qu’une bonne majorité trouve son compte dans le système, en feignant de croire qu’il n’y a pas d’alternative et que la conscience n’a pas lieu de se sentir coupable. Personne n’est coupable ni responsable d’ailleurs. L’esprit collabo règne et le mensonge avec. La faute, c’est l’autre, la crise, la mondialisation, les banquiers.
François Hollande n’a pas de solution. Le gouvernement occupe les gens et les médias en annonçant des mesures relevant du bricolage budgétaire. Les journalistes sont demandeurs et certains ont même jugé les vacances du président trop longues. Ces journalistes ne font que contester, critiquer, juger mais ils n’ont aucune responsabilité, ils peuvent vivre largement de leurs bassesses sans qu’on vienne les juger. Ils alimentent le populisme et la tyrannie du peuple. Ils ne lisent pas les philosophes, ils ne s’instruisent pas. Ils ne comprennent rien au système. Tout est finalement basé sur le mensonge. Il faut bien fermer les yeux pour vivre paisiblement. Le livret A relevé à 19000 euros, juste un gadget. On ne reprochera pas au premier ministre ces mesures qui n’auront pas d’impact majeur car la plupart des épargnants n’ont pas de quoi arriver au plafond. La baisse des taxes sur l’essence sera marginale et n’aura qu’un impact limité sur le budget des ménages. Le carburant rapporte beaucoup à l’Etat et si les taxes baissent, il faudra compenser par une augmentation de la CSG. Le seuil de pression fiscale est atteint. Le seul salut pour l’Etat serait la croissance mais elle n’arrivera pas car l’économie stagnante répond de moins en moins à des causes conjoncturelles si bien qu’on se dirige vers une économie structurellement atone.
La seule option pour François Hollande et son gouvernement réside dans la publicité effectuée sur des mesures qui sont de nature à satisfaire le peuple tout en évitant ce qui fait le plus mal. Attention à la TVA, à la CSG. Mais sympa les emplois aidés pour les jeunes. Même si ça ne résorbe pas le chômage, ça permet d’en sauver quelques dizaines de milliers de l’errance. Evidemment, les ministères vont devoir faire des économies. C’est la défaite sociale de la France et de l’Europe. Une étrange défaite face à des marchés qu’on laisse régner. Il n’y a rien à faire. Les Français ont capitulé et se portent assez bien. On les a vu partout en vacance. Peut-être un peu moins nombreux, enfin, disons du 49% contre 50% les autres années. Ce qui fait tout de même du monde sur les routes. Il n’y a rien à attendre du gouvernement socialiste qui ne peut rien faire en l’état actuel de la société et de la structure économique. Restons zen et cherchons le chemin de Damas au coin d’une rue où sur une clairière de campagne désertée des touristes. Il faut cesser de croire que le politique peut résoudre des problèmes insolubles. Cancer, Alzheimer, vieillesse, maladie, accidents, dépendance, hôpitaux mal gérés, universités en faillite, en vérité, c’est la faillite de l’homme qui se dessine, que l’on soit gouverné par des libéraux ou des socialistes. La vie continue et le show must go on ! Et qu’on ne se plaigne pas. La société s’effrite mais c’est quand même plus reposant de voir Hollande à la télé que Sarkozy. Dans le marasme, on peut choisir entre deux options affectives. Et éteindre le poste. Le journalisme contemporain s’avérant constituer un véritable fléau pour la société.
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