J U N C K E R : JE NE SUIS PAS LE MEILLEUR AMI DU GRAND CAPITAL DANS L' U E, D'AUTRES LE SONT PLUS ENCORE » ... et on ne rêve pas !
Selon l'AFP, Mr Juncker, Président de la Commision Européenne aurait donc dit :
"Ne me décrivez pas comme le meilleur ami du grand capital, le grand capital a de plus grands amis dans cette maison", a lancé M. Juncker, venu s'expliquer devant le Parlement européen sur le scandale du LuxLeaks. "Ne doutez pas de mon ardeur" à lutter contre l'évasion fiscale, a-t-il dit.
© 2014 AFP
Si, déjà, la mondialisation anarchique et dénuée des structures qui lui seraient pourtant indispensables, telle qu’elle se présente aujourd’hui, conduit inévitablement à un échec global et à une crise grave d’un niveau sans doute jamais atteint, on commence, en plus, à s’apercevoir, enfin, qu’en toute légalité, l’optimisation fiscale, qui atteint maintenant des sommets, contribue largement à l’endettement et à la faillite des Etats.
Le premier ministre Australien, Tony Abbott, qui reçoit le G20 ce weekend à Brisbane va le rappeler et on devrait vraiment souhaiter qu’il parvienne à se faire entendre, cette fois. Certes, il est absolument naturel qu’entreprises et particuliers recherchent par tous les moyens légaux à payer le moins d’impôts possible et c’est seulement nos dirigeants qui peuvent et doivent organiser la collecte de l’effort financier collectif, dont ils sont responsables, comme son utilisation justifiée et adaptée dans le cadre d’une gestion saine. C’est à eux d’écrire la loi, de la faire voter et de conduire à son application.
Ce n’est malheureusement pas du tout le cas aujourd’hui. La mondialisation et les mesures de libéralisations économiques et sociales ne sont pas viables dans l’état actuel. Elles ne pourraient fonctionner, en effet, que soutenues par des structures adaptées qui n’ont jamais été mises en place. Pire que cela, en UE, par exemple, l’anarchie fiscale programmée et voulue dans l’intérêt du grand capital, sévit partout alors que c’était l’harmonisation fiscale qui s’imposait pourtant depuis le début, aberrations qui conduisent à des invraisemblances telle la fiscalité au Luxembourg, façon ancien premier ministre Juncker .
En fait, il est devenu évident depuis longtemps qu’à Bruxelles ce sont d’abord les lobbies de la finance internationale qui pilotent dans l’ombre et qui entendent bien continuer à servir leurs intérêts en se moquant des êtres humains en général, des citoyens européens en particulier et tout autant des Etats-membres eux-mêmes.
Nous sommes donc face à une véritable « guerre » de la Finance internationale contre l’Humain. Nous sommes tous concernés et notre devoir est de ne plus rester les bras croisés en attendant que cela s’arrange tout seul. Je crois qu’il faut donc bien prendre conscience de cette situation. Car, sans notre détermination et sans notre action, rien ne changera.
Dans cette guerre, nos dirigeants politiques actuels sont, au minimum, inefficaces, les faits le prouvent largement. Au pire, ils sont coupables d’être complices d’un système d’abord au service de l’argent et qui méprise en le maltraitant largement l’être humain. Ils ne remplissent donc pas du tout les missions que comportent les mandats que nous leurs avons donnés.
Notre devoir est impérativement de nous défendre, de virer de leurs postes, sans état d’âme, ces personnes nuisibles qui ne nous représentent pas et trahissent régulièrement les électeurs, la démocratie et jusqu’à l’intérêt supérieurs des pays auxquels ils appartiennent.
Il est terrifiant de constater combien de personnes inconscientes, naïves ou masochistes s’accrochent encore aux branches pourries de partis politiques tels l’UMP ou le PS dont la démonstration patente des incompétences répétées est pourtant faite et refaite depuis 40 ans ! Et comme il est triste que tant de malvoyants politiques à l’esprit faible puissent encore croire à l’UE telle qu’elle est !
Oui, c’est vrai, l’Union Européenne, dans le principe comme dans les idées, est un cadeau du Ciel auquel nous devons, pour une large part, la Paix et un embryon d’Europe qui n’est pourtant pas viable comme il est et risque bien de ne jamais voir le jour.
C’est pour cela que les peuples doivent reprendre très vite en main leur destin, qu’ils se débarrassent des politiciens incompétents, corrompus ou malveillants qui nous dirigent, qu’ils exigent des traités de bon sens, des lois et des règlements qui tiennent enfin compte démocratiquement des citoyens et des gestionnaires qui soient à leur service, même si le grand capital et la finance internationale ne peuvent, évidemment, qu’être étroitement associés à ce nouvel ordre social et économique dont le monde ne peut plus se passer.
Je reviendrai bientôt sur ce que je vois comme le bon sens le plus évident en cette matière.
Pierre d’Humières 13 11 2014