Jusqu’à quand allons-nous tolérer d’être dépossédés de tout ?

Jusqu’à quand accepterons-nous d’être dépossédés de tout ? La "génération précaire" sera-t-elle condamnée par notre inaction ?
Allons-nous être comme des moutons que l’on conduit à l’abattoir ? Allons-nous nous laisser tondre sans fin ?
Allons-nous indéfiniment nous laisser dépouiller de tout, de toutes nos conquêtes sociales, par exemple, mais aussi de toutes nos libertés ? Ne voyons-nous pas que nous sommes privés peu à peu de tout ce qui nous protège, de tout ce à quoi nous avons droit, et même, de tout ce qui nous permet de vivre ?
Le Droit au travail est le premier des droits. Et pourtant, même celui-là, on nous le retire (disparition des emplois industriels, agricoles, bientôt plus de fonctionnaires, de caissières, etc), pour que les derniers salariés acceptent de travailler à n’importe quel prix, à des milliers de kms de leurs familles, ballottés selon le bon vouloir des négriers modernes, et aussi pour substituer des robots soumis aux employés qui, ici, demandent un congé maternité, là font grève ? § 1
Et lorsque nous refuserons d’être entièrement tondus, dépouillés de tous nos droits, va-t-on nous traiter comme des délinquants, des terroristes ?
Voici une nouvelle étape de la dépossession : Désormais, un cultivateur américain peut être condamné pour avoir fait pousser des légumes dans son jardin ! L’usage de plantes médicinales, de remèdes de grand-mères, sains, efficaces, commence à être criminalisé, et puis les ressources naturelles, la terre, sont confisquées par quelques multinationales, tout est marchandisé, breveté... § 2
Où va-t-on ? Quel monde va-t-on léguer à nos enfants ? Un monde absolument invivable ? Ne le sentent-ils pas confusément, en manifestant ? Génération précaire ? Seulement condamnée à survivre ? Privée d’avenir ? Nos jeunes, au mieux simples numéros, simples consommateurs, moutons surveillés à chaque coin de rue, au pire chair à canons ? Et s’ils manifestent, vont-ils se retrouver en garde à vue, à l’hôpital, à la morgue, eux les enfants de France ? Nous acceptons cela ? Nous laissons les événements se dérouler les uns après les autres, jusqu’au point de non-retour ?
Le point de non-retour
Le point de non-retour ? Il est atteint dans "la plus grande démocratie du monde", états-unienne ! Et avec Sarkozy l’Américain, la France va être gangrénée à son tour plus vite qu’on ne l’imagine !
En écrivant, j’écoute un enregistrement que j’ai fait en 2004 ("Le monde selon Bush" de William Karel, 28.6.2004, Contre courant sur FR2, du temps où la télé était encore libre) : "Le film raconte les mille jours de sa présidence, des attentats du 11 septembre au bourbier de la guerre en Irak. Il dresse un état des lieux de l’Amérique d’aujourd’hui et tente de comprendre comment un petit groupe d’hommes, sous l’influence des faucons néo-conservateurs, a pris le contrôle de la politique étrangère américaine. (..) Le film n’est qu’un montage d’interviews cadrées à l’identique où chaque témoin remonte à la source de chaque zone sombre de la législature Bush : Fascisme, manipulation, corruption et cynisme généralisé. " § 3
Tous les mécanismes du pouvoir bushiste y sont démontés. Mais on y retrouve aussi, préfigurés, tous les ressorts de la politique mondiale, de la nôtre, peu à peu. Le 11 septembre n’est pas un accident, mais un cadeau pour tous ceux qui veulent porter atteinte à nos libertés. Et un prétexte.
Dans ce documentaire prodigieux, Norman Mailer nous dit : "Le fascisme n’est que la détérioration de la démocratie, et la montée soudaine de concepts précis nous renvoie à l’état nazi. L’oppression devient si puissante, qu’on peut lui donner le nom de fascisme !"
En secret, les gouvernements préparent des lois modifiant nos droits (par exemple, soyons-en sûrs, le droit de grève, bientôt, comme celui de manifester), nos libertés. Aux Etats-Unis, au nom de la sécurité, le Patriot Act autorise ainsi l’accès sans restriction aux données individuelles, la perquisition à domicile (pour la bonne cause, évidemment), les écoutes téléphoniques sur tout le territoire, l’espionnage, la délation, on peut traquer sans la moindre gêne, et même enlever une carte de crédit - autrement dit le droit de subsistance. Qu’en sera-t-il demain, sur ce dernier point, avec la puce ? Les indésirables (ceux qui refusent l’Ordre Mondial Monstrueux qu’on prépare) seront-ils interdits d’achats, et donc condamnés à une mort certaine puisque de surcroît, il ne sera plus possible d’avoir son potager ? Ce n’est plus Orwell ou Soleil Vert, c’est du machiavélisme !
Et pendant qu’on y est, tous les domaines sont aspirés dans ce tourbillon liberticide sans fin. Ainsi, lorsqu’on nous interdit de manger sainement, lorsqu’on nous oblige à nous bourrer des produits frelatés de l’industrie agro-alimentaire ou à nous "soigner" en ingurgitant les potions chimiques de Big Pharma, il ne s’agit plus de mesures sécuritaires. Mais parce que nous ne réagissons pas, nous acceptons à notre insu, ou par passivité, tout ce que l’on programme pour nous. En fait, nous sommes quotidiennement dépossédés de nos libertés - et de nos vies. De nos vies dignes de ce nom, bien sûr. Car qui aspire à être un mouton tondu au gré d’un maître tyrannique et cupide ? Qui aspire à être privé de ses libertés même les plus élementaires, comme celle de disposer de son corps ?
Engrenage fatal et abus de pouvoir
Qu’on me comprenne bien : Il s’agit d’un engrenage fatal. Nous mettons les pieds, sans vraiment nous en rendre compte, dans un engrenage fatal. Il commence à l’aéroport, lorsque nous acceptons d’être visualisés dans notre intimité, pour prouver que nous ne sommes pas des terroristes. Lorsque, aussi, nous acceptons les caméras de surveillance partout, vidéo-surveillance fallacieusement rebaptisée vidéo-"protection", nous nous soumettons implicitement au dépouillement de tous les aspects de notre vie. Jusqu’où cela va t-il ? Jusqu’à la privation du choix de notre nourriture, de nos soins, même. On nous impose, abusivement, de ne manger que des produits de l’industrie agro-alimentaire, et d’absorber des produits tellement chimiques, qu’ils guérissent en rendant malades ! Lorsqu’on regarde la composition des aliments, on est effaré de constater que les adjuvants, les colorants, etc, etc, sont sans cesse plus nombreux ! Autrement dit, en mangeant, en se soignant, on s’empoisonne. De quel droit nous oblige-t-on à être les auteurs de notre propre mort ? De quel droit nous refuse-t-on le choix d’une alimentation saine et d’une médecine naturelle ? C’est un abus de pouvoir caractérisé qui, bien évidemment, doit être dénoncé et pénalisé !
Et puisque nous sommes au coeur du débat sur les retraites, est-il insensé de penser que l’on nous fera travailler si tard (et en cotisant à des fonds de pension), qu’en réalité, au final, nous ne pourrons même pas jouir d’un repos bien mérité, pour le seul profit du grand Capital pariant sur notre mort précoce et faisant tout pour cela ? Ainsi, il gagnera sur tous les tableaux : En tirant profit du fruit de notre travail (pour ceux qui auront encore un emploi), alors que les Caisses de Retraite, jusque là, géraient les fonds, et en ne nous versant rien, du fait de notre disparition prématurée. Le capitalisme, de surcroît orchestré par une mafia militaro-financière plus ou moins anonyme, est l’ennemi de nos vies.
L’Union européenne est un tremplin, et un instrument, du Nouvel Ordre Mondial en gestation ; Bruxelles se substitue aux Etats souverains. Et lorsque l’UE s’apprête à interdire les plantes médicinales, elle participe à la dépossession progressive de nos vies par une poignée de malfaisants concepteurs tout puissants.
Il est temps que nous ouvrions les yeux. Il est temps que nous réagissions. Certes, il faut dire non à la politique de Sarkozy, mais il faut aussi, au-delà, dire non à Bruxelles, autrement dit il est vital de sortir de l’UE le plus vite possible. En n’oubliant pas que nos pires ennemis se trouvent plus haut, là où se conçoivent les plans du Nouvel Ordre Mondial qui doit enchaîner les citoyens de tous les pays pour le plus grand profit de la Haute Finance, des dirigeants de multinationales et de grands Médias.
Tous unis, les peuples parviendront-ils à déloger les usurpateurs qui ont droit de vie et surtout de mort sur eux, pour les placer là où ils devraient réellement se trouver : En prison ?
A travers la future interdiction par l’UE des plantes médicinales, se joue en fait notre avenir. Il est grand temps de stopper l’intolérable...
Eva R-sistons
§ 2 : http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4750  ;
§ 3 http://www.cinemovies.fr/fiche_film.php?IDfilm=4974  ;
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