Juste...un viol
La Justice est bien logée, vous avez remarqué ? Les plus beaux palais, les plus beaux marbres, les plus belles colonnes, les plus belles peintures. C’était au temps de la grandeur, et il fallait impressionner. J’ai vu, j’y ai même été invitée, un petit boui-boui dans la zone, pour les Rappels à la Loi qui concernent principalement les nouveaux habitants du lieu. Mais restent impressionnants le froid et l’inhumanité qui y règnent.
Et il faut y juger des pathologies ; une délinquance qui relève d’une sociopathie. Des crimes qui ne sont que des actes d’insanité psychique.
On dit toujours « raide comme la Justice », il me semble à moi qu’il est plus convenant de dire « souple comme la Justice ».
J’ai toujours été étonnée par les grands écarts faits dans les valeurs de notre civilisation ; la Vie par exemple, son sacré son précieux, à géométrie variable selon qu’il s’agit de maman ou de papé qu’il s’agit de faire durer au-delà de toute limite, ou bien d’inconnus que l’on transforme sans broncher en chiffre de dégâts collatéraux, et encore, en les minimisant.
Pour réduire l’écart, récemment nous avons beaucoup parlé du consentement au viol. Si le violeur ne fut pas contraint de couper la jambe à la violée pour arriver à ses fins, le consentement est toujours suspecté.
Est-ce que cette suspicion est due à l’expérience, et tendrait à protéger les dénonciatrices compulsives qui veulent se venger d’un tel ou un tel qui les aurait boudées ?
Non, il y a là aussi un grand écart, le pataquès invraisemblable autour du metoo-je-dénonce-mon-cochon, qui a me semble-t-il nuit à pas mal de mecs dont on ne saura jamais s’ils étaient plus cochons qu’un autre, cette complaisance à l’égard de la dénonciation voire de la délation étant antinomique, vous le remarquez, du consentement. S’agissait-il de donzelles de différentes races ? Je veux dire classes ? Ou bien d’une vision de l’humain qui, on voudrait lui couper là main irait quand même, et, quand il s’est gouré, que l’expérience est négative, s’en prend à l’autre. Dans les sectes c’est flagrant, il s’agit toujours de servitude et soumission, non seulement volontaire mais bien enthousiaste, mais si on s’aperçoit à temps que ça craint, on se rebiffe et demande aide et réparation au commun des mortels. Pour moi, ne pas assumer ses conneries est insensé.
En tous cas, on dit que la vérité sort de la bouche des enfants, il faut peut-être savoir entendre.
Je vais vous parler de cet homme accusé de viol sur une élève de quatre ans, vous vous rendez compte ? On trouve le sperme du père de l’enfant dans la culotte, mais on accuse l’instit.
Vous trouverez les détails de cette affaire sur internet, je voudrais juste recadrer sur la Justice comme seul recours.
En résumé : un instituteur de maternelle est accusé par une fillette de quatre ans, de viol ; depuis le début il n’y a aucune ambiguïté, non seulement, matériellement, l’accusé n’aurait pu commettre cet acte mais la chose est également impossible vu ce qu’il est ; aussi un comité de soutien se met en action très vite et comme des milliers d’autres j’en fais partie très tôt, d’abord un petit mot de soutien, puis réécrire des courriers prémâchés adressés au Ministre de la Justice, au Juge local, etc.
Seulement, comme je vous l’ai dit, le père aurait dû être suspecté puisque l’on a retrouvé son sperme dans le slip de sa fille, mais la mère, une fliquette, déjoue la preuve, soutient son mec et accuse l’instit.
Parole de flic, on confond toujours « être assermenté » et « dire la vérité ». J’en sais quelque chose.
Certes la parole de l’enfant est donnée comme justification , comme vérité quoi, alors que si on se penche un peu on aperçoit la parole d’un flic impossible à mettre en doute.
En tant qu’être humain, et en tant que femme, on se demande bien quel genre de relation existe entre ce mari et cette épouse, pour qu’elle sacrifie ainsi son enfant, même si on se doute que tout son être refuse le réel, et que son déni est pathologique. Et à cet endroit, son malheur nous incline à la compassion, une femme complètement paumée qui s’accroche à la première bouée offerte. Cela est déjà un point important qui prouve que la Justice, la formation des juges, procureurs et autres avocats n’abordant au grand jamais ce type de problèmes, n’est pas vraiment adéquate pour s’occuper des histoires intimes.
La Justice s’occupe de divorces, c’est dingue ; je suis d’accord, c’est aux notaires de s’occuper de ça, le mariage n’étant qu’une question de fric, patrimoine, partage, succession,etc.
Je voudrais juste, en aparté, souligner que c’est bien par les divorces, dès le début des années quatre vingt dix, que les « féministes » ( entendez les femmes qui ne comptent pas quitter le lit marital sans un sou) avec leur porte voix avocates ont propagé une drôle de Justice !
Plutôt que faire des lois à la con, d’une part, et s’en offusquer, d’autre part, nous devrions bien réfléchir à comment résoudre, à la fois le problème du viol, à la fois le problème de la dénonciation calomnieuse (mon innocence ne va pas jusqu’à croire à leur fin).
Il est tout de même notable de constater que, d’après ce qu’on en sait via les médias, il y a une multitude de viols non punis, avec des filles qui restent meurtries à vie, et d’autre part une quantité non négligeable de gars accusés à tort, que rien ne viendra jamais dédommager.
Rien ne me révolte plus qu’un gars libéré quinze ans plus tard quand la fille prise de remords avoue sa dénonciation calomnieuse. De ce que j’en sais, une somme est versée en dédommagement au prisonnier libéré, somme payée par le contribuable, tandis que la fille rentre chez elle soulagée de sa bonne action. Qu’on comprenne bien, pour moi le sexe n’est pas en cause, mais celui qui dénonce un autre par calomnie pour je ne sais quelle raison psy tordu devrait quand le pot aux roses est découvert, être astreint aux mêmes peines que l’autre a subies : quinze ans de taule.
Vous me direz le monde est ainsi fait que si c’était le cas personne jamais ne viendrait avouer ( et je crois que c’est rare, les salauds et salaudes savent se cacher toute une vie, étude n’a jamais été faite de savoir si leur vie en a été écourtée), mais je crois qu’on devrait se donner les moyens de chercher les coupables quand il y a des suspicions d’innocence avérée.
Un contre pouvoir du pouvoir Justice, quoi.
Nous sommes chacun dans l’empathie et la compassion qui correspond le mieux à ce que nous sommes et je voudrais dire sans vouloir provoquer, que si la condamnation du viol est une évidence, il ne concerne que deux individus ( le problème des tournantes étant à mon sens d’une autre essence encore plus violente) tandis que la dénonciation calomnieuse implique la Justice et vous aurez compris comme moi que si je dénonce le fils du préfet de m’avoir violée, je peux toujours courir tandis que si la fille du préfet m’accuse, moi garçon fils de sans dents, de l’avoir violée, je ne pourrai plus courir.
Personnellement j’avais ce sentiment là avant de l’avoir vécu ; l’injustice du condamné à tort a toujours été pour moi quelque chose d’insupportable, mais après l’avoir vécu, je sais qu’on en reste anéantie : rien ne peut réparer cela, la société toute entière tout en gardant l’arrogance de son pouvoir, qui se dévoile arbitraire puis menteur, qui cache ou occulte des documents ; c’est à exploser.
Tout ce qui concerne les relations d’une personne à une autre peut, si on veut, être débrouillé, compris, dépassé. En tous les cas la blessure persiste, après n’est plus comme avant, mais c’est toi, et moi.
Quand la justice s’en mêle, elle se mêle de ce qui ne la regarde pas et donne raison à toi ou toi ou moi, on ne sait pas pourquoi ( si on le sait…) et celui qui a tort à ses yeux crève !!!
On peut très bien comprendre qu’une femme soit déçue par son mec, elle espérait l’amant valeureux à vie, plus le père exemplaire, plus le pourvoyeur de richesse, et voilà que le gus ne peut jouer qu’un de ces rôles là parfaitement !! mais on comprend moins bien que la Justice, la société, donne raison à ces donzelles et que le pauvre gars imparfait doive renoncer à son officine, son entreprise, son exploitation, pour en donner la moitié à sa moitié qui, de toutes façons n’y a rien branlé de sa vie ! On voudrait garder les femmes immatures et infantiles qu’on ne s’y prendrait pas autrement !
Le monde, au moins à mes yeux, va complètement à l’envers : une femme féministe est une femme qui s’assume, assume sa liberté, elle veut quitter le cocon douillet et sécurisant du couple, elle se retrouve dans la jungle, ben oui.
Ben non, la jeune femme qui a épousé un futur pharmacien, entrepreneur, commerçant, quand au bout de vingt ans elle s’ennuie, trouve que son mec a grossi, qu’il est toujours au boulot et n’a plus grande envie d’elle, si elle en trouve un autre plus neuf, elle voudra partir et la justice obligera le mec à tout vendre pour lui en filer la moitié alors qu’elle aura vécu gratos sur son dos pendant tout ce temps !
Ce qui me rend dingue, c’est qu’on appelle celles-là des féministes !! On confond féministe et femme frustrée qui se venge ! La plupart des féministes que je connais sont compagnes de mecs à faire rêver !
Je ne vais pas m’appesantir, ce n’est au fond qu’une question de pognon qui cache une forêt de névroses ; revenons à Éric notre accusé à tort.
Pour ceux qui ont la télé, Sur France 5 le 11 septembre, il y a une émission à voir.
Je vous copie le dernier courrier reçu du comité de soutien à Éric :
« Chers soutiens,
Ne manquez pas l'émission diffusée mardi 11 septembre à 20h50 sur France, Le monde en face.
Souvenez-vous, lors de notre grande mobilisation du 12 octobre 2017 pour soutenir Éric devant les portes de la cour d'appel de Dijon, Florence Kieffer et son cameraman étaient là pour capturer ces instants qui nous avaient tous marqués par l'incroyable humanité qui s'y était dégagée.
Après plusieurs mois de tournage, Florence Kieffer diffuse son reportage "En prison pour rien", qui retracera le parcours de trois hommes dont la justice a transformé profondément leur vie. Éric sera le fil rouge de ce reportage, et interviendra dans les conditions du direct sur le plateau de France 5 pour un débat autour de la malveillance de la justice envers les présumés innocents coupables.
Ce reportage fait écho avec le premier reportage qu'avait réalisé la journaliste l'année dernière, Justice, le douloureux silence. On vous invite à visionner ce premier reportage d'une très grande qualité : JUSTICE LE DOULOUREUX SILENCE »
Pour conclure je voudrais insister sur le fait que bien sûr, comme tout le monde, je condamne les actes criminels et délictueux mais je fais la différence entre une relation entre deux personnes, et comme je me considère l’égale de l’autre, si je me fais avoir c’est d’abord moi que j’interroge. Dans les relations naturelles ou sociales, les rapports de force ne sont pas absents loin s’en faut, seulement, plutôt que nous élever en prédateurs, nos géniteurs bisounours nous élèvent comme des proies, des proies qui, humaines, ont le privilège de se plaindre et d’avoir gain de cause !
Je m’insurge contre ça, je pense qu’il est urgent et vital d’élever nos enfants pour qu’ils soient capables de faire face, de se défendre, dans n’importe quelle situation et que s’il y a manquement, si une proie est saisie, il s’agit d’une relation à deux. Non pas que la civilité doit être écartée ou tenue pour rien mais au bout du compte chacun doit être à même de vivre sa liberté face aux fauves lâchés.
Donc je peux à la fois penser que la violée possède des carences de forces d’autonomie tandis qu’on a incubé dans la psyché du violeur des pathologies ; l’humain est quasi le seul prédateur de l’humain, c’est tout de même à transmettre ! Et on ne connaît pas le viol en milieu animal ( je sais bien que certains, pour corroborer leurs délires, y voient de l’homosexualité,- pourquoi pas du viol-). Donc pour moi se faire bouffer par un lion ou violer par un malade, c’est de la même veine, une violence qui échappe, qui a échappé à ma vigilance.
Il semble que le mâle protecteur soit enclin à décliner toute force autonome à la femme, de la même manière que celle-ci féministe est encline à jouer les victimes dans n’importe quelle situation. Je m’insurge évidemment contre ces deux faces d’une même pièce. Ceci n’empêchant pas l’aide, l’entraide, la compréhension, le soutien, en cas de pépin ! Parce que nous ne sommes pas parfaits et on peut espérer que nos faiblesses et nos manquements ne nous tuent pas du premier coup. Néanmoins nous ne sommes pas obligés d’en faire des qualités indépassables, on peut se contenter d’exprimer que quelque soit l’endroit du chemin où nous sommes, nous aimerions bien soutien.
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