Justice et Politique
La France, pays de liberté, d’égalité et de fraternité dans lequel il est possible de tout faire sans risquer d’être pénalisé. Enfin, pas vraiment. L’accession à certains postes de la fonction publique ne peut se faire qu’avec un casier judiciaire vierge, tout comme pour la plupart des métiers dans le privé.
Que les postes à haute responsabilité soient réservés aux gens “biens” est normal me direz-vous. Oui, sauf lorsqu’il s’agit de diriger le pays : dans ce cas là les démêlés avec la justice semblent-être un pré-requis. Diffamation ? Voyons une liste non-exhaustive mais plutôt représentative, tout parti confondu :
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Jean-Marie Le Pen : condamné pour coups et blessures (dans les années 60), pour apologie de crime de guerre (1971), pour antisémitisme insidieux (1986), pour provocation à la haine, la discrimination et la violence raciales (1987) ou encore pour banalisation de crimes contre l'humanité en 1991.
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Laurent Fabius : mis en cause dans l’affaire du sang contaminé en 1991.
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Patrick Balkany : utilisation de trois employés municipaux à des fins personnelles, 15 mois de prison avec sursis et 200.000€ d’amende en 1996.
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Harlem Désir : recel d’abus de bien sociaux, 18 mois de prison avec sursis et 30.000€ d’amende en 1998
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Alain Juppé : Emplois fictifs à la mairie de Paris, 18 mois de prison avec sursis et 10 ans d’inéligibilité (réduite à 1 an par la suite) en 2004.
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Ségolène Royale : Licenciements abusifs en 2008.
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Charles Pasqua : financement illégale de sa campagne aux élections européennes en 2008, condamné à 18 mois de prison avec sursis. Cet homme a été mis en cause dans de nombreuses affaires mais bénéficie d’une immunité sénatoriale.
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Jean Tibéri : fraude électorale, 10 mois de prison avec sursis, 10.000€ d’amende et 3 ans d’inéligibilité en 2009.
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Eric Woerth : Soupçonné de prise d’intérêt illégale en 2010, mis en examen pour trafic d’influence passif et recel de financement illicite de parti politique en 2012.
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Nicolas Sarkozy : Poursuivi dans les affaires Azibert et Bygmalion, a bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire Bettencourt.
La liste pourrait être allongée encore et encore mais ça deviendrait vite ennuyeux (si le sujet vous passionne, il existe de nombreuses sources permettant d’en apprendre davantage). On constate qu’il ne s’agit pas d’excès de vitesse ou de conduite sans permis, non, mais bien d’abus des biens du peuple quand ce n’est pas un abus du peuple lui-même.
C’est amusant de voir tout ces gens qui sont des personnalités politiques ayant servie en premier lieu leur propre personne alors que leur rôle dans la société est théoriquement de penser avant tout aux autres, pour rendre le quotidien du peuple plus aisé / heureux.
Combien de temps allons-nous rester passifs devant cette oligarchie d’escrocs ? Combien de fois allons-nous voter pour ceux qui détruisent notre pays, notre culture, qui abusent de nos biens, qui se croient en tout point supérieurs au peuple électeur et qui se sentent intouchables ? Combien de millions d’euros allons-nous leurs donner en plus pour leur permettre de magouiller encore et encore ?
La dernière question qui se pose est de savoir si nous, français, voulons vraiment être dirigés par ce genre de personne...
Humainement vôtre,
Phil Antrope
P.S : Je vous conseilles par ailleurs cet article intéressant sur des personnalités politiques moins en vue mais tout aussi coupables : http://www.slate.fr/france/84937/justice-reelection-politiques-municipales
Sources :
http://www.20minutes.fr/politique/386660-20100223-politiques-affaire-a-justice
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