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Accueil du site > Tribune Libre > Kagamé - Rever[1] : (6/n)[2] : Génocide des Tutsis du Rwanda et silence des (...)

Kagamé - Rever[1] : (6/n)[2] : Génocide des Tutsis du Rwanda et silence des armées. 4ième partie : les « étrangers »

Il s’agira d’évoquer maintenant certains militaires « étrangers » au Rwanda qui ont été impliqués directement ou indirectement dans la catastrophe rwandaise. Judi Rever n’en parle que d’une manière relativement indirecte étant donné qu’elle n’a découvert le drame des Grands Lacs d’Afrique qu’à partir des séquelles de la première guerre du Congo-Zaïre (1996-1997).

Commençons par le Général canadien Roméo Dallaire qui était le commandant militaire de la Minuar (Mission des Nations Unies au Rwanda - UNAMIR en anglais – Octobre 93 – Août 94). Il a « décliné » une entrevue avec sa compatriote, la « renvoyant » à son livre « Shake hands with the devil » (septembre 2003)[3]. C’est dommage car Judi Rever aurait pu lui poser une multitudes de questions auxquelles lui seul (ou du moins un des seuls) devrait avoir les réponses. Néanmoins, d’une manière très professionnelle, en quelques extraits, Judi Rever, reprend la substantifique moelle de ce « document » Il faut savoir que Roméo Dalaire a « écrit » » ce livre en guise de psychothérapie après son retour du Rwanda et plusieurs tentatives de suicide. Il avait été diagnostiqué victime du Syndrome de Stress Post Traumatique. A « l’encontre » de ce diagnostic, il faut cependant aussi signaler que, devant une commission d’enquête de l’armée canadienne, Dallaire avait témoigné, lui-même, des effets catastrophiques sur sa santé mentale (sur ses capacités de décision et de commandement) de la prophylaxie antipaludique à la Méfloquine [4] qui lui avait été imposée, justement avant et au cours de sa mission au Rwanda. Il faut noter que Judi Rever n’a, malheureusement, pas repris l’effroyable aveux que Dallaire fait (ou que son « nègre[5] » lui fait dire, avec ou sans son accord ?) à la page 558 de l’édition française :

« Qui, au juste, avait tiré ses[6] ficelles tout au cours de la campagne ? Je plongeais dans des pensées sinistres, me demandant si la campagne et le génocide n’avaient pas été orchestrés pour un retour du Rwanda au statu quo d’avant 1959, époque à laquelle les Tutsis dirigeaient tout. Les extrémistes hutus avaient-ils été plus dupes que je ne l’avais moi-même été ? Dix ans plus tard, je ne peux toujours pas éluder cette troublante question, surtout à la lueur des événements qui depuis ont eu lieu dans la région  » (juillet 2003).

En quelque sorte une question prémonitoire, un constat « prophétique » et pas de réponse ni de conclusion .... silence donc, frappant, surtout 28 ans plus tard ! Ne faudrait –il pas relire Bateson et sa théorie du « but conscient »[7], version moderne de la méthode Coué[8] ? « La Ghost Writer » de Dallaire était la documentaliste du livre de la journaliste canadienne Carol Off : « The Lion (MacKenzie), the Fox (Dallaire) and the Eagle (Arbour) » (2000)[9]. Elle s’appelait Sian Cansfield et avait été recommandée à Dallaire par Carol Off. Sian Cansfield s’est « suicidée » dans des circonstances que certains trouvent étranges, peu avant de terminer la « rédaction » du livre de Dallaire ..... Judi Rever a, justement, eu une entrevue radiophonique avec Carol Off [10].... Mais elles n’ont pas abordé le cas troublant de la mort de Sian Cansfield. On ne peut s’empêcher de penser au roman de Robert Harris paru en 2007 : « L’homme de l’ombre » dont Roman Polanski a tiré en 2010 le film : « The Ghost Writer », justement. En résumé : un « nègre » est engagé par un ancien « Homme Politique » important pour écrire sa biographie. Ce « nègre » se « suicide » en cours de l’exercice. Un successeur est engagé qui découvre la vérité qu’avait mis à jour son prédécesseur et se retrouve, lui aussi, avec la « mort aux trousses ». Il est « sauvé » par l’assassinat de l’« Homme Politique ». Au moment « mondain » de la sortie de « ladite autobiographie posthume », l’« Homme de l’Ombre » est tué dans un banal accident, renversé par une voiture..........

Il était évidemment délicat de parler du suicide de Sian Cansfield à Dallaire. Par contre le rôle d’autres militaires étrangers, importants, auraient pu être évoqué avec lui, car il ne pouvait pas ignorer leur implication dans le déroulement de l’’« apocalypse ». Parmi ceux-ci, peu connu, mais fort probablement l’un des plus importants pour tenter de comprendre le rôle militaire des USA dans la tragédie, le Général US John Shalikashvili[11], († juillet 2011) un des plus proches conseillers militaires de Bill Clinton. Dallaire aurait-il pu donner à Judi Rever des réponses sur les points suivants :

-1 - La présence américaine à Bujumbura avant l’attentat,

Le 6 avril 1994, au soir, après la réunion de Dar es Salaam ........ regagnant Bujumbura (capitale du Burundi), Déo Ngendahayo (administrateur général de la sécurité burundaise et très proche du président Cyprien Ntariyamira) et ses compagnons retrouvèrent des hôtes qui s’étaient installés à l’aéroport depuis plusieurs jours, une compagnie de militaires américains arrivée là en se contentant d’informer le président de l'Assemblée nationale d’alors, Sylvestre Ntibantunganya, mais sans solliciter la moindre autorisation. « Ils sont arrivés avant le 6 avril, ils sont repartis environ deux semaines plus tard, sans être intervenus dans la situation au Rwanda. Nous n’avons jamais su ce qu’ils étaient venus faire. » ..... « Rwandais et Burundais se demandèrent longtemps si cette compagnie américaine n’était pas venue en appui d’une opération très spéciale, qui se serait déroulée dans la soirée du 6 avril, mais jamais aucune réponse ne fut donnée à cette question ». (Colette Braeckman [12], journaliste belge du quotidien Bruxellois « Le Soir »)

Etrangement, Colette Braeckman n’est plus jamais revenue sur cette « confidence » que lui aurait faite Deo Ngendahayo. Pourquoi ? Shalikashvili et Dallaire étaient-ils au courant de ce pré-positionnement de troupes de l’Africom à Bujumbura ? Le contraire serait-il si étonnant ?

-2 - La « mission » à Kigali de forces spéciales US dans les premiers jours du génocide[13]

En fait, dans une nouvelle révélation choquante, quelques deux douzaines des Forces Spéciales US furent envoyées pour une mission de reconnaissance d’un jour à Kigali dans les premiers jours des tueries. Suivant un officier US, les Marines sont revenus de Kigali, « blancs comme des fantômes » décrivant « tant de corps dans les rues, qu’on pouvait marcher de l’un à l’autre sans toucher le sol ». Ils ont rapporté que les lames métalliques des ressorts des voitures avaient été affûtées en machettes et que l’échelle des massacres était gigantesque. Les hommes subirent un debriefing immédiatement, et un rapport a été envoyé au Quartier Général du Commandement Européen à Stuttgart (Allemagne).

Serait-ce ces “Bérets Verts” du 1st Battalion de Stuttgart, Allemagne (Fort Carson, Colorado. Devise : « De oppresso liber » - de sinistre mémoire) qui étaient à Bujumbura avant l’attentat, pendant et après ? Pourquoi le silence de Samantha Power sur ses sources ? Shalikashvili et Dallaire étaient-ils au courant ? Le contraire serait-il étonnant ?

-3 - L’opération Distant Runner[14]

Venant du Port de Mogadiscio (Somalie), transitant par Mombasa (Kenya), héliportés jusqu’à Bujumbura (Burundi) (avec ravitaillement en vol par KC 130 pré-positionnés à Mombassa) …. « Approximately 330 U.S. Marines of the 11th Marine Expeditionary Unit and Navy medical personnel from amphibious assault ship USS PELELIU flew ashore to Burundi, Africa, April 9 in support of non-combatant evacuation operation in Rwanda. ……. The marines bolstered the US European Command’s command[15] and returned to USS PELELIU April 12, after assisting in the transportation of Americans by US Air Force C-141 aircraft to Nairobi Kenya …..

Pourquoi Dallaire ne parle-t-il pas de cette opération ? Que sait – il de tous ces « mouvements » de troupes US qui n’ont pu être ni décidés à brûle pourpoint ni improvisés au pied levé mais bien réalisés suite à une planification minutieuse ..... Shalikashvili avait fait retarder le départ de Mogadiscio du PELELIU (fin de mission en Somalie programmée pour le 31 mars 1994) prétextant une éventuelle nécessité d’intervenir ! Où ? Quand ?

-4 – Livraison de 6 APC M113[16] à la Minuar et les parachutages par C-130 pour le FPR[17]

DOD/OSD has approved a UN request to transfer 6 US provided Armored Personnel Carriers (APC) from UNOSOM II to UNAMIR to support evacuation. APCs had been provided on lease and will be transfered on non US aircraft. No US personnel will be involved in the transfer…………..The six UNOSOM armored personnel carriers have arrived in Kigali from Somalia. (telcon WG1/USUN)[18]. (13/04/94 11h34)

 Ces 6 APC M 113 n’avaient pas la « robe » de ceux de l’UNOSOM (Somalie - couleur « sable jaune pâle » – qui auraient dû déjà avoir « quitté » la Somalie depuis le 31/03/1994), mais bien le camouflage AFRICOM de Stuttgard[19]. Pour ce qui est de l’exigence « non US Aircraft », la flotte de Viktor Bout[20] aurait peut-être été une fois de plus sollicitée. L’image d’un Iliouchine « rapatriant » les casques bleus Bangladais (à voir dans le petit livre référencé ci-dessous[21]) révèlerait-elle que le célèbre trafiquant d’armes Viktor Bout[22] aurait été mis à contribution pour l’acheminement de ce matériel depuis Stuttgart ?

 Les parachutages en intendance et en hommes (rwandais ou d’autres nationalités) semblent bien avoir eu des témoins. Cette technique, par C - 130 US, était la seule à assurer une continuité du ravitaillement entre l’Ouganda et le Rwanda compte tenu de l’impraticabilité des voies terrestres en saison des pluies. On sait que Faustin Twagiramungu (ex-premier Ministre du premier gouvernement post – génocide, en exile en Belgique depuis 2004) a attesté de la réalité de cette « participation » US à la « campagne » de Kagamé et du FPR. Le Général de gendarmerie Augustin Ndindiliyimana, après un procès et une détention de 14 ans à Arusha, ayant été reconnu innocent de toutes les charges qui pesaient sur lui, s’est réfugié en Belgique et lui aussi atteste de la réalité de ces parachutages.

 Comment Dallaire n’aurait-il pas été au courant de ces deux détails alors qu’il aurait demandé un renforcement de la Minuar ? Les USA refusaient ce renforcement sous le fallacieux prétexte de l’épisode « Black Hawk Down » !!!!, mais en même temps faisaient livrer des APC M113 à Kigali (?). Et pour en revenir à Shalikashvily l’homme qui a orchestré le retrait américain de Somalie et préparé l’opération « Distant Runner », il a été le premier officiel américain du plus haut niveau de l’US Army, à mettre le pied au Rwanda après la fin du génocide. Il a rencontré Paul Kagamé, Vice-Président et Ministre de la Défense, en bluffant le Président Pasteur Bizimungu[23], « Tchi-tchi boy » - « Hutu de service » (le poste de Vice-Président n’existait pas dans les accords d’Arusha). Il avait été accueilli au « Grégoire Kayibanda International Airport » à Kanombe (Kigali) par David Rawson (dont j’ai parlé précédemment[24]) et précisément Roméo Dallaire .... A ce moment de l’histoire Dallaire se rend compte que le Département d’Etat et le Pentagone ne s’entendent pas ...... Pourquoi n’en parle-t-il pas ?

 

Pour suivre notons que Dallaire, lui-même, recommande, assez chaleureusement, parmi les lectures se rapportant au génocide rwandais : « Rwanda : la descente aux enfers : témoignage d’un peacekeeper, décembre 1993-avril 1994[25] » du colonel belge Luc Marchal. Judi Rever rapporte précisément que le Colonel Marchal a dit, dans ce livre, à propos du colonel Charles Kayonga[26] : « He refused to cooperate with UNAMIR in any way », alors que ce dernier était chef du bataillon FPR installé au CND suivant les accords d’Arusha. Judi Rever rapporte aussi que Luc Marchal dans les premiers jours du génocide a estimé la présence des forces FPR au CND (Bâtiments du Conseil National de Développement ou « parlement », que les accords d’Arusha avaient attribués comme « caserne » pour le FPR) à au moins 4 bataillons (au lieu d’un seul autorisé par les accords). « Ils avaient la capacité militairement d’organiser une zone de sécurité à l’intérieur de Kigali où les Tutsis auraient pu trouver refuge. Mais il n’ont jamais créé ces sanctuaires pour les Tutsis. .... Non seulement le FPR n’a jamais montré le moindre intérêt dans la protection des Tutsis mais encore il alimentait le chaos ». La mobilisation des forces du FPR, juste après l’attentat ne pouvait se réaliser sans une planification préalable et précise ce dont le colonel Marchal a témoigné devant les diverses commissions d’enquête et même lors de son procès en Cour Martiale belge (où il a été acquitté). Il est vrai que le Colonel Marchal n’a pas « pu » (ou voulu) fournir de réponses plausibles à la question lancinante que Dallaire se posait à propos du génocide : « qui tiraient les ficelles ? ». Dans une entrevue[27] avec Robin Philpot, Judi Rever précise très clairement son point de vue sur Marchal. On se demande dès lors si les manœuvres qui ont été entreprises pour l’impliquer l’étaient d’une manière fondées et ne visaient-elles pas uniquement à le déstabiliser et à distraire l’attention des véritables problèmes. Notons au passage que récemment une plainte, auprès de la justice belge, d’un collectif des proches des victimes du massacre de l’ETO (Ecole Technique Officielle) à Kigali contre la Colonel Luc Marchal été jugée irrecevable par la Cour d’Assises de Bruxelles. Il y a encore du pain sur la planche pour Judi Rever !

Je m’abstiens de parler de Guillaume Ancel, malgré le titre de son livre : « Rwanda, la fin du silence », car Judy Rever n’en dit mot, ce qui selon moi est compréhensible, bien qu’elle cite l’opération Turquoise sans plus.

Pour finir la bonne nouvelle : IBUKA-France intenterait une action en vue de faire interdire la parution du Livre de Judi Rever traduit en néerlandais ("Ibuka" en Kinyarwanda veut dire "Souviens toi"). Quand ce sera le cas de la traduction française, cela promet d’être intéressant dans la Patrie du Siècle des Lumières et de la Déclaration des Droits de l’Homme. La mauvaise nouvelle : Ingabire et Mihigo et plus de 1.500 autres prisonniers politiques sortent de prison  « Talk and Fight » nouvelle formule ? Présidence de l’UA ? AG de l’ONU ? Présidence de l’Organisation internationale de la Francophonie pour Louise Mushikiwabo (face à la québécoise Michaëlle Jean - Rien de plus normal pour une Rwando-Américaine anglophone). Non ? Allez savoir !.

A suivre ?

 

[1] Auteur de “In Praise of Blood. The crimes of the Rwandan Patriotic Front”- Random House Canada - 2018

[2] n=(a+ib) soit « n » nombre complexe, encore indéterminé », dont « a » est la partie réelle et « ib » la partie imaginaire

[3] ISBN : 978-0-7867-1510-7

[5] Un « nègre » littéraire, prête-plume ou écrivain fantôme, auteur sous-traitant anonyme d’un texte signé par une autre personne, souvent célèbre. En anglais « Ghost Writer »

[6] C’est moi qui souligne.

[7] Gregory Bateson Vers une écologie de l’Esprit (T2) Essais - Seuil - Cinquième section.

[9] ISBN : 978-0-679-31138-6

[11] Premier official américain à s’être rendu à Kigali le …. pour rencontrer Paul Kagmé (vice-Président ; poste non prévu par Arusha) après avoir « salué » Dallaire et Rawson à Kanombe.

[13] Suivant Samantha Power, dans : « A Problem from the Hell” p 354

[15] « Les marines ont renforcé le commandement de l’ US European Command »

[19] In « Rwanda 7 avril 1994 : 10 commandos vont mourir ! »Alexandre Goffin - Edition Luc Pire ISBN 9 782 930 088242 - P. 148

[21] Ibidem p 160

[22] « Le marchand de mort » et Lord of War »

[23] en résidence surveillée depuis 2000)

[25] Bruxelles, Edition Labor 2001

[26] Actuellement ambassadeur du Rwanda en Chine.


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3 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 6 octobre 2018 18:28
    résumé = tout est de la faute des blancs très méchants.


    • Bertrand Loubard 6 octobre 2018 21:03

      Merci de votre commentaire que je crains de ne pas pouvoir comprendre...en espérant qu’il soit au deuxième degré. Effectivement j’ai de plus en plus l’impression que des commentaires sont systématiquement « bloqués » ... Même, sur certaines anciens « papiers », les commentaires ont « disparu ... !
      Je ne crois pas que tout est de la faute des mauvais blancs.... Mais effectivement il se trouve un certain nombre de « blancs » qui tireraient les ficelles dont parle Dallaire. Il suffit de songer aux nébuleuses fondations Bill Clinton, George Soros, Bill Gates et aux satellites Monsanto, Haliburton, Star Buck Coffee, Boulle, Forest, Dan Gertler et consorts ..... qui se sont rués sur le Rwanda post-génocide ..... C’est édifiant .... Continuons à douter et à réfléchir !!!!! (Tant qu’il en est encore temps. Bonjour George Orwell !)
      Bien à vous.@foufouille


    • Bertrand Loubard 13 octobre 2018 20:41

      Plus que 9 visites et mon billet atteindra les 2.000 .... Ce qui est étrange et qui m’inquiète c’est qu’il n’y a plus jamais de « véritable » contestation, correction, « remise en question », et/ou « remise à l’ordre » !!!! Et pourtant, des pierres ... j’en ai laissées dans mes lentilles ... pour justement éveiller les sursauts d’honneur de ceux que j’aurais offensés ... sans le vouloir, bien entendu.
      Bien à vous, à ceux qui ne semblent pas devoir dénier mon point de vue .... mais le dicton selon lequel : « qui ne dit mot consent ». serait- il un critère pour interpréter le silence de plus en plus assourdissant que soulève mes pauvres petites papiers .. ???

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