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Accueil du site > Tribune Libre > Karl Marx : une connaissance particulière de l’économie (...)

Karl Marx : une connaissance particulière de l’économie d’entreprise

Il y a 200 ans, le 5 mai 1818, naissait Karl Marx (mort en 1883 1). Philosophe politique et révolutionnaire − aussi éminent journaliste international − Marx est passé à la postérité, tout comme son ami et souvent co-auteur 2 Friedrich Engels (1820-1895), pour leurs volumineux écrits inhérents à leur thèse, quasi mortifère, entre le prolétaire (l'ouvrier) et le capitaliste 3 (le bourgeois).

Quel a été le principal l'objet de leur lutte ?

Toute leur vie, ils ont reproché au capitaliste de s'approprier 50% de la valeur du travail effectué par le prolétaire. Ces 50% sont nommés, par Marx : survaleur, surtravail, travail impayé, profit ou encore plus-value 3. Tous ces termes sont synonymes pour Marx : "La plus-value, c'est-à-dire la partie de la valeur totale des marchandises dans laquelle est incorporé le surtravail, le travail impayé à l'ouvrier, je l'appelle le profit." 4. Dans Le Capital 5, Marx écrit : "L'ouvrier a donc travaillé la moitié du jour pour lui-même et l'autre moitié pour le capitaliste."

Cette façon de voir l'économie d'entreprise 3, c'est-à-dire l'organisation par le capitaliste (aujourd'hui nommé : patron ou entrepreneur 3) du "vol" systématique de 50% de la valeur du travail du prolétaire (aujourd'hui nommé : salarié ou employé), est à nouveau confirmée par Engels, en 1891, 3 ans avant la fin de sa vie, dans l'introduction qu'il fait à l'édition allemande de Travail salarié et capital, où il décline, à nouveau, sa vision du compte d'exploitation générale d'une entreprise :

"Supposons qu'un ouvrier − un ajusteur − ait à usiner une pièce qu'il termine en une journée. La matière première − le fer et le laiton − coûte 20 marks. La consommation de la machine à vapeur, l'usure de cette même machine, du tour et des autres outils avec lesquels l'ouvrier travaille représentent, calculées pour une journée et pour sa quote-part, la valeur d'un mark. Nous avons supposé que le salaire de l'ouvrier est 3 marks pour une journée. Mais le capitaliste tire de son client (acheteur de la pièce usinée par l'ouvrier (NdA)) un prix de 27 marks, c'est-à-dire 3 marks de plus que les frais engagés. D'où viennent ces 3 marks qu'empoche le capitaliste ?" 6

Pour Engels, comme pour Marx − dans d'autres exemples totalement analogues de son œuvre − les frais engagés par le capitaliste se résument en totalité et uniquement : à l'achat de la matière première, à la consommation de la machine, à l'usure des machines et des outils utilisés par l'ouvrier, et au salaire de ce dernier. Une fois ces frais retranchés du prix de vente, le patron empoche, ce que les deux compères appellent : le profit, la plus-value, le travail impayé, etc.

Cependant, n'est-ce là que les seules dépenses faites par le capitaliste, pour que l'ouvrier puisse travailler ?

L'erreur historique commise par Marx et Engels, qui conduira selon nous à l'échec de la mise en œuvre du marxisme, c'est que les frais engagés par le capitaliste ne se limitent absolument pas à l'énumération qu'ils décrivent. Le compte d'exploitation générale qu'ils décrivent est tronqué ! Où sont passés les frais nécessaires pour créer l'entreprise, la faire tourner au quotidien et, surtout, la pérenniser ?

- qui a apporté l'argent 3 ou le crédit 3 pour construire les locaux, l'usine ou l'atelier, acheter les machines et les outils, le mobilier de bureau, même maigre des lieux ?

- qui a apporté l'argent ou le crédit pour acheter la matière première nécessaire à la production ?

- qui a apporté les capitaux 3 nécessaires au fonds de roulement 3. Fonds qui permet de payer, notamment les salaires avant d'encaisser le produit des premières ventes ?

- Avec quel argent est payé le personnel administratif, comptable et autre ?

- Avec quel argent sont payés les impôts 3, les taxes et cotisations diverses ?

- qui paie le dividende 3 des actionnaires, propriétaires du capital social 3, afin qu'ils soient rémunérés de l'argent apporté pour créer l'entreprise, et aussi, qu'ils soient prêts à remettre, de nouveau, la main à la poche pour son développement, ses futurs investissements 3 ?

- quid du paiement des frais financiers, notamment bancaires : intérêts, agios, commissions diverses ?

- …

- quel argent est mis en réserve pour maintenir le système de production concurrentiel, c'est-à-dire au niveau de l'état de l'art, comme l'on dit aujourd'hui ?

- …

- enfin, qui paie le salaire du patron, c'est-à-dire du capitaliste qui dirige l'entreprise et a été l'initiateur du projet, probablement avec ses propres deniers ?

Si l'on ajoute tous ces frais, oubliés par Marx et Engels dans leur compte d'exploitation générale, ce ne sont pas 3 marks qu'empoche le capitaliste, dans l'exemple supra, mais une perte de plusieurs marks qui conduira à la fermeture de l'entreprise et au licenciement de tous ses ouvriers !

Avoir oublié tant de frais dans tous leurs calculs, montre qu'ils méconnaissaient profondément l'économie d'entreprise et le B-A BA d'un compte d'exploitation générale pourtant simple, surtout à leur époque. Cela paraît toute fois assez logique compte tenu du parcours les deux philosophes révolutionnaires, dans le monde du travail réel, car :

- Marx 7 n'a jamais mis les pieds dans une entreprise. Il méconnaissait l'économie en général et celle de l'entreprise tout particulièrement. Sa culture, énorme, était cependant uniquement livresque. Elle a dû impressionner Engels lors de leur première rencontre, en 1844, à Paris.

Marx, fils de bourgeois (père avocat), méconnaissait même les notions basiques de la gestion du budget de son propre foyer ! Bourgeois relativement pauvre, mais dépensier, Marx n'a jamais su faire vivre sa famille (et sa domesticité) sans l'aide financière qu'il a constamment demandée à Engels − eh oui, cela semblait lui être dû ! Friedrich, son fidèle et indéfectible ami, souvent co-auteur et surtout son mécène jusqu'à sa mort. Il dut même adopter le fils que Marx a eu avec l'une de ses bonnes : Hélène Demuth.

- Engels 8, lui non plus n'a jamais mis les mains dans la graisse. Fils d'un important industriel allemand, propriétaire d'usines de filature de coton en Angleterre, Friedrich Engels serait qualifié aujourd'hui de riche fils à papa. Pourtant, il aurait pu se mettre à la gestion d'entreprise quand son père l'a envoyé, pour cela, en 1842, à l'âge de 22 ans, dans l'une de ses usines anglaises, à Manchester. Littéraire et philosophe de formation, Friedrich se fait alors journaliste durant 2 ans. Excellent, il écrit, à l'âge où beaucoup sortent à peine d'une adolescence tardive, un livre dense, remarquable et très argumenté de faits réels, publié en 1844 : La situation de la classe ouvrière en Angleterre. Il y constate l'état misérable et mortifère dans lequel se trouvent les ouvriers de la Révolution industrielle anglaise : des hommes, des femmes et des enfants de 8 ans et plus ! Personnes qu'Engels nomme 9 alors indifféremment : prolétaires, classe ouvrière, classe indigente et prolétariat. Autant de matériaux qui seront rapidement nécessaires à toute l'œuvre de Marx, et peut-être aussi à celle de Charles Dickens. D'ailleurs, qui pouvait rester incensible aux situations de misère décrites, quasiment en direct, par Engels ? Qui le peut encore aujourd'hui, ayant lu son livre ?

Cela étant, l'essentiel de l'œuvre de Marx et d'Engels repose essentiellement sur des comptes d'exploitation générale aux frais tronqués. Pourtant, leur analyse de l'économie d'entreprise va aboutir à 3 grandes prophéties : "l'abolition du salariat 10, "le triomphe du prolétariat et la chute de la bourgeoisie11 ; et à un mot d'ordre : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !" 12

Marx n'a jamais pensé à mettre en œuvre ses idées. C'était avant tout un philosophe. Un philosophe hors-sol, dirait-on aujourd'hui.

Engels, riche héritier, dès 1860, de parts importantes dans les filatures de son père, aurait pu, lui, mettre en œuvre ses idées révolutionnaires. Il ne le fit pas ! Pourquoi ? Le saura-t-on un jour ?

Finalement, c'est un russe, Vladimir Ilitch Oulianov (1870-1924), qui, ayant écrit : "La théorie de la plus-value constitue la pierre angulaire de la théorie économique de Marx." 13 va mettre en œuvre les idées économiques de Marx et d'Engels. Il le fera, en 1922, au niveau de tout un pays, en créant l'Union soviétique. D'autres pays, plus tard, suivront son exemple : d'abord, sous la contrainte, les pays dits de l'Est (PECO), puis la Chine de Moa, la Corée du Nord de Kim Il-sung, Cuba de Castro, etc. Pour se faire, Oulianov inaugure le concept de capitalisme d'État 3, indispensable à toute économie dirigée et centralisée. Ce russe est plus connu sous son nom d'usage : Lénine.

Lénine mit en œuvre les 3 prophéties de Marx et d'Engels (cf. : supra). Il essaiera vainement de réaliser le mot d'ordre : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Tous ses successeurs, notamment Staline (1878-1953), poursuivront sa démarche avec grande application, et même parfois de manière sanguinaire. Gorbatchev (1931- ) y mit fin, en 1985.

Finalement, le 26 décembre 1991, l'expérience marxiste, plus couramment appelée communiste, se termine. L'empire soviétique s'écroule et se disloque. Les investisseurs occidentaux, arrivés telle une meute affamée, trouvent une économie dans laquelle le sous-investissement des entreprises manufacturières − hors celles militaires et spatiales − datait presque de l'époque où Lénine avait mis en œuvre les idées du compte d'exploitation générale de Marx et d'Engels. Rien, dans les entreprises soviétiques, n'avait été mis en réserve pour renouveler les investissements et les mettre au niveau de l'état de l'art, c'est-à-dire à un niveau proche de celui des pays à économie de marché.

Rétrospectivement, les pays dits communistes n'ont pas eu de chance. Il aurait suffi que Marx et Engels connaissent mieux l'économie d'entreprise, notamment son compte d'exploitation générale. Mais l'histoire aurait été différente et les deux compères seraient restés des inconnus.

S'il fallait retenir une leçon à propos de la philosophie marxiste de l'économie d'entreprise, c'est que : les idées, les thèses, les théories, les politiques et les idéologies exprimées verbalement ou par écrit, parfois empreintes de sophisme, ne sont jamais en échec. Seule leur mise en œuvre, c'est-à-dire leur réalisation sur le terrain, pourra l'être ! L'Histoire fourmille d'exemples, et Karl Marx est au centre de l'un des plus célèbres.

 

1- L'année de naissance de John Maynard Keynes (1883-1946).

2- Notamment les plus connus : La Sainte Famille (1844), Le Manifeste du Parti communiste (1848), Le Capital (livres 2 et 3 après la mort de Marx).

3- Voir définition dans : Le capital en quelques mots, Éditions L'Harmattan, Paris, 2015.

4- Dans : Salaire, prix et profits, Chap. 11 : Les diverses parties entre lesquelles se décomposent la plus-value. Les 3 premières lignes.

5- Volume I, Troisième section, chap. IX, p. 168 (Édition Champs Flammarion, Paris, 1985).

6- Friedrich Engels, note d'introduction à l'édition allemande de 1891 de Travail salarié et capital (Édition Science Marxiste, Montreuil-sous-Bois, 2009).

7- Extrait de : Karl Marx, homme du XIXe siècle, par Jonathan Sperber, Édition PIRANHA, 2017.

8- Extrait de : Engels, le gentleman révolutionnaire, par Tristram Hunt, Édition Flammarion, 2009.

9- Préface d'Engels, le 15 mars 1845, à la nouvelle édition de : La situation de la classe ouvrière en Angleterre.

10- Les derniers mots du texte : Salaire, prix et profit (publié en 1891 par Engels).

11- La dernière phrase du chap. I : Bourgeois et Prolétaires, du Manifeste du parti communiste (texte d'Engels et de Marx).

12- Les derniers mots du Manifeste du parti communiste (texte d'Engels et de Marx).

13- Les trois sources et les trois parties constitutives du marxisme, Chap. I, p. 8, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1954.

Crédits photos : Wikipédia et Chevalannonce.com

 


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18 réactions à cet article    




    • Dictature du peuple Dictature du peuple 28 mai 2018 13:42

      @Jean-Pierre Llabrés
      Mais oui bien sûr. Pour investir dans les entreprises, il faut avoir un Capital conséquent, ce qui n’est pas le cas des travailleurs, hormis les cadres ou autres conneries. 

      Et puis, les grands capitalistes sont moins cons que tu ne le penses, il ne vendront pas leurs actions aux coalitions de travailleurs cherchant à acquérir le Capital social des entreprises. 
      Et puis, même si cela était possible, ça ne réglerait pas du tout le problème de la croissance. Avec le capitalisme, nous allons vers de graves désillusions, des ruptures énergétiques, des pénuries de matières premières, des catastrophes écologiques. Bref, seul le communisme peut régler ce problème en mettant fin à la course aux profits et à la croissance. 
      Ton parti capitaliste français est parti fantôme qui n’existe que dans ta tête de décérébré. 

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 mai 2018 16:29

      1 Euro par jour et par personne constitue-t-il un capital conséquent ?
      Ce « capital conséquent » est-il inacceptable s’il n’est versé que par les assujettis à l’impôt sur le revenu ?
      Les autres critiques relèvent aussi d’un individu n’ayant pas lu ni compris mon projet...
       smiley 
       smiley  smiley 

    • Ciriaco Ciriaco 28 mai 2018 10:57

      Et le capitalisme a gagné parce que le patronat, en fait, perd de l’argent smiley
      Nan sérieux, c’est un troll ?


      • Jason Jason 28 mai 2018 11:22

        A première vue vos arguments, vos calculs semblent irréfutables.


        Mais, alors par quel « miracle » un si petit nombre de personnes en arrivent à détenir une partie aussi considérable des richesses dans le monde ? Et ce au détriment de l’immense majorité des populations.

        Il faut se mettre d’accord et appeler ce phénomène un détournement massif de ressources au seul bénéfice de quelques-uns. Et, en fait, en se mettant sur le plan purement utilitariste, les sociétés en général pourraient faire bien mieux du point de vue économique et comptable, que de laisser à quelques-uns dilapider ces précieuses ressources.

        Je sais, Voltaire en son temps disait : « le luxe, ce superflu si nécessaire ». Mais cette vision me semble un peu dépassée.

        Vous parlez de compte d’exploitation de l’entreprise. Parlons du compte d’exploitation des Etats, et incluons-y tout le monde, dans un caractère d’équité.

        Vous n’avez rien contre l’équité, je crois ?

        • Jean Roque Jean Roque 28 mai 2018 12:10

           
          La plus-value est très simple à calculer : l’augmentation du Capital.
           
          Évidement que Marx connaît frais fixes, amortissement etc.
           
          Marx est avant tout un philosophe. L’économie n’est que le moyen moderne de la lutte des classes comme outil de la fétichisation, elle même un aspect ontologique de sa philosophie.
           
           
          « Marx a seulement lu Smith, Ricardo, et les économistes, pas Sade. Sans quoi il aurait compris que la crise de la surproduction n’aurait pas lieu. Le capitalisme ne règne pas par la production, mais par la consommation, plus exactement en imposant le code d’existence du gogochon. »
          Seigneur Capitaliste des branlettes


          • Dictature du peuple Dictature du peuple 28 mai 2018 13:43

            @Jean Roque
            Enfin, tu dis quelque chose d’intelligent et de vrai. 


          • Jean Roque Jean Roque 28 mai 2018 17:35

             
            En forçant l’investissement à coups de schlague, Staline a permis à l’URSS de produire autant de chars que US et Allemagne réunies, et envoyer autant de bombes sur l’Axe qu’alliés de l’ouest réunis (ce qu’on ignore en général)
             
             
            La Chine a fait tous ces investissements structurels sous Mao, la Corée du Sud sous un général fasciste, l’Inde dans le protectionisme nationalisme, le Japon dans un régime militaro-impérial etc...
             
            Et la France avec De Gaulle et les entreprise nationales qui sont dépecées pour fiancer Rothschild et le glands remplacement
             
            Accumulation primitive du capital mondialiste, comme le dépeçage des communaux et de l’Église fut celui des capitalismes nationaux.


          • pallas 28 mai 2018 13:21
            Aimé FAY

            Bonjour,

            Rien ne change en se bas monde, il faut être généreux envers ses serviteurs et impitoyable envers ses opposants, c’est toujours la même chose.
            Quel Culot.

            Hééééé.

            Qu’elle finesse de langage, rien ne change, comme si la planète vous appartenait.

            J’ai été ravie de vous rencontrer.

            Salut

            • Tzecoatl Claude Simon 28 mai 2018 16:16

              Si Marx a échoué, c’est parce qu’à la plus-value, il a opposé l’appropriation des moyens de production.Il s’agissait d’une réponse extrêmement violente. Et qui a levé une réponse encore plus violente du camp capitaliste (guerre froid, du Vietnam, destruction de l’influence socialiste de l’Afghanistan à la Lybie, en passant par l’Amérique centrale et du Sud, etc).


              Maintenant que l’on dispose de moyens électroniques et informatiques, contourner l’appropriation de la plus-value est stricto-sensu possible :https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/creation-de-valeur-en-echange-de-182760.
              A savoir (pour faire court) : une instutition salariale gère sa création monétaire et sa destruction, l’employeur n’en voit plus la couleur.

              A l’heure du bitcoin (monnaie de capitalisation) ou plus proche duniter, c’est possible.


                • Le Mursuphle 28 mai 2018 17:25
                  Si Marx échoué ??
                  Vous vous référer sans doute Cuba et l’ex URSS.
                  Pour votre gouverne sachez que le communisme n’a jamais existé jusqu’ aujourd’hui.
                  le communisme c’est l’abolition de l’Etat de l’argent et du travail salarié, or sauf quelques expériences de courtes durées en Ukraine massacrées par les bolchéviks et Barcelone par les franquistes alliés aux républicains, il n’y a jamais eu nulle part de communisme et ceux qui s’en sont réclamés étaient des affabulateurs.
                  Lénine a procédé de la même, manière que la bourgeoisie révolutionnaire de 1789.
                  Agiter le peuple avant de s’en servir.
                  En ex URSS faut d’il le redire comme d’ailleurs Cuba les moyens de productions étaient entre les mains de la bourgeoisie de l’appareil.
                  En bref, quand le mur de Berlin est tombé, on a parlé de la fin de l’histoire, or ce que nous avons vu,
                  ce n’est que la mort d’un capitalisme d’Etat, la suite on la connaît, la crise n’a pas tardé l’ouest et ne fait que croître dans le monde dit libre.
                  Ce qu’il faut retenir de Marx en particulier, c’est surtout la baisse tendancielle du taux de profit.
                  c’est ce qui pousse le capitalisme vers l’abîme, quand nous parlons d’entreprises il faut être complet et aller jusqu’au bout du raisonnement et parler du capital fictif qui inonde les bilans des grandes sociétés.
                  Car le grand problème d’aujourd’hui c’est cette masse de dettes colossales « capital fictif », sur laquelle notre système repose.


                  • Jean Keim Jean Keim 29 mai 2018 07:26

                    A quelques très rares exceptions, un entrepreneur entreprend qq chose donc monte une boîte pour faire du profit, beaucoup si possible avec des attentions plus ou moins grandes suivant sa bienveillance pour ses employés/salariés qu’il appelle parfois ses collaborateurs, tout le reste n’est que du blabla.


                    De temps en temps une pensée altruiste le traverse et il pense qu’il pourrait accorder à son personnel une « petite » augmentation disons en moyenne 100 € – càd 10 € pour les petits salaires et 1000 € pour les plus gros, seulement ensuite il réfléchit (il pense donc) et calcule : 100 € x N (N représente le nombre de personnes concernées) et là il se dit que finalement 100 € ça ne vaut pas le coup et ainsi il s’évite un manque à gagner de (100 x N) €, il est à noter que plus la boîte est grosse, plus l’économie est substantielle, bien entendu mon calcul est simpliste et demanderait à être peaufiné, il y a les charges sociales, les impôts, les éventuels actionnaires insatiables, etc., mais globalement il a du sens.

                    Avec le temps (qui passe il ne sait rien faire d’autre), les gros bouffent les petits et on arrive à la situation actuelle où qq mégas entreprises multinationales ont pignon sur rue et dominent l’économie, elles sont dans les faits la propriété des banques de part le mode de fonctionnement de l’argent-dette et comme les banques elles-mêmes sont détenues par une poignée d’individus, le monde est en coupe réglée, tout est en place pour le retour de la féodalité et du servage dans un monde où la folie est le mode de fonctionnement le plus répandu.

                    • CN46400 CN46400 29 mai 2018 10:26
                       Enterrer Marx peut rapporter gros, c’est pour cela que ceux qui ont essayé sont si nombreux. Mais aucun n’y est parvenu et je crains notre auteur ne puisse, enfin, décrocher le gral. Pour la prochaine tentative, je lui conseille de renforcer sérieusement la rigueur de son raisonnement.
                       Ce matin on encense la dépouille de Serge Dassault, qui nous démontrera que cet avionneur ne doit rien ni à son père, ni à l’état, ni aux prolos de diverses compétences qui, un siècle durant ont animé les machines familiales ?...En clair, comment un bipède peut être des millions de fois plus riche qu’un autre ?

                      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 29 mai 2018 10:35

                        @CN46400
                        « ceux qui ont essayé sont si nombreux. Mais aucun n’y est parvenu »

                        Karl Marx, confronté aux deux possibilités offertes par une alternative résultant de sa propre réflexion sur la Bourgeoisie, fut totalement incapable d’identifier la seconde possibilité... Pour le plus grand malheur du Monde ! ! !...

                        Ah, la lucidité et la clairvoyance de Marx (et de tous ses disciples) ! ! !...

                        Le Manifeste du Parti Communiste, en 1848, diagnostique l’évidence de la richesse « excessive », et donc inique, de la « Bourgeoisie » et en tire une conclusion simpliste pour remédier au mal : l’éradication de la bourgeoisie pour que seul le « Prolétariat » bénéficie des profits de l’économie !

                        Marx, faisant le constat de la richesse de la bourgeoisie, n’a vu qu’un seul des deux termes de l’alternative qui se présentait pour résoudre le problème :

                        1) Éradiquer la Bourgeoisie,

                        2) Copier le mode d’enrichissement de la bourgeoisie au bénéfice du « Prolétariat », des « Démunis ».

                        Lettre ouverte du Parti Capitaliste Français ( PCF ) à la Classe Ouvrière (et à tous ceux qui se sentent victimes du Capitalisme, du Libéralisme Économique, de la Mondialisation et de l’Union Européenne).

                        http://www.sincerites.org/2017/04/lettre-ouverte-a-la-classe-ouvriere-et-a-tous-ceux-qui-se-sentent-victimes-du-capitalisme-du-liberalisme-economique-et-de-la-mondial



                      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 30 mai 2018 10:03

                        « Enterrer Marx [...]ceux qui ont essayé sont [si] nombreux. Mais aucun n’y est parvenu »

                      • Raoul-Henri Raoul-Henri 29 mai 2018 17:28
                        C"est sûr que ces compères se sont plantés quelque part ; mais sans doute pas où vous le supputez ; car c’est bien en amont des rapports de domination dans l’entreprise.
                        Figurez-vous que Marx, qui na eu de cesse de parler des flux monétaires, n’a jamais, comme à peu près tous les autres qui revendiquent une étiquette en ce domaine, définit ce qu’est le vecteur principal à tout ce bazar : la monnaie.

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