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Accueil du site > Tribune Libre > Karzaï, le Parrain de l’Afghanistan (15) la porte de sortie (...)

Karzaï, le Parrain de l’Afghanistan (15) la porte de sortie pakistanaise, une vieille histoire

Il reste une solution, cependant, pour Karzaï, et il l’a très bien compris tout seul. Il sait lui aussi que la CIA et l’ISI ont partagé de lourds secrets. Déjà, en 2008, sous le règne de Pervez Musharraf, qui affirmait ne pas avoir de drones sur son territoire, et qui touchait en même temps une manne américaine pour faire la chasse aux talibans, ce qu’il ne faisait pas, ou en 2009 avec la découverte de l’imbloglio de Mumbai, ou un agent de la CIA (enfermé « à vie » depuis) a joué un rôle primordial, sans oublier l’extraction de Ben Laden de Tora Bora, les deux agences ont plus que coopéré. On peut même remonter un peu plus loin encore, et trouver une bien étrange présence du responsable de l’ISI à New-York, le général Mahmoud Ahmed, le jour-même des attentats du 11 septembre (1), pour déclarer qu’elle existe bien cette collusion, celle expliquée dans notre épisode 11 avec l’arrestation du mollah Baradar. Et de cela, Hamid Karzaï a vite compris ce qu’il pouvait en tirer : une porte de sortie, ou en tout cas un soutien et une protection qui empêcherait son éviction. Le rapprochement de Karzaï et de l’ISI lui offre en effet un bouclier bien pratique, qu’il ne se prive donc pas de mettre en œuvre.

Karzai et l’ISI, ce n’est pas récent, c’est même une vieille histoire, nous raconte le pakistanais Irshad Salim : pour lui, Karzaï et toute sa famille émarge à l’ISI depuis longtemps.  "Le président Hamid Karzaï est un ancien collaborateur de l’Inter-Services Intelligence (ISI) et il a travaillé pour elle lorsque le agence se heurtait à l’Union soviétique en Afghanistan, a divulgué un ancien fonctionnaire de l’ISI dans une interview au Qatar, dans le premier quotidien de la péninsule."M. Karzaï avait été avec nous pendant toute la durée du Jihad. Il a été commandé par moi. Non seulement lui mais aussi son frère, son père, tous travaillent avec nous, je connais toute la famille, a révélé dans l’interview l’ancien officier de l’ISI, le Col. Shuja Khanzada" . C’est justement l’avis d’un homme qui a été attaché militaire à l’ambassade du Pakistan aux U.S.A, on peut lui faire confiance semble-t-il !
 
Le rôle de l’ISI, en Afghanistan est patent, insiste l’auteur, et on a beaucoup de mal à lui donner tort : si les américains fournissaient bien les armes, et les missiles Stinger, merveilles de technologie US largement vantée par l’état-major, l’ISI établissait le contact de la langue avec les talibans, ce que ne savaient pas faire et ne savent toujours pas faire les américains. C’est l’ISI qui, clairement, coordonnait la lutte sur le terrain : "le Jihad afghan n’aurait jamais pu être possible, ou laisser seul vers la réussite, sans l’ISI. Les "piège à ours" n’auraient jamais pu être installé et la superpuissance soviétique n’aurait jamais pu être mise à genoux, si l’ISI n’avait pas planifié, coordonné et mené la résistance afghane pendant 10 longues années". C’est l’Histoire, en effet, qui nous apprend l’origine actuelle de cet indécrottable "merdier afghan", et du rôle exact sur place de l’ISI et de la CIA, et de leur travaux conjoints.
 
"Trois semaines après que les tanks soviétiques étaient à Kaboul, Harold Brown, le secrétaire à la Défense de Carter était à Pékin pour organiser un transfert d’armes de la Chine aux troupes afghanes soutenues par la CIA rassemblées au Pakistan. Les Chinois, qui ont été largement compensés pour la transaction, ont même accepté et même consenti à envoyer des conseillers militaires. Brown a travaillé sur un accord similaire avec l’Egypte pour acheter 15 millions de dollars d’armes. "Les Etats-Unis m’ont contacté," (a dit le président égyptien ] Anouar el-Sadate, qui l’a rappelé peu de temps avant son assassinat -En 1981-). "Ils m’ont dit," S’il vous plaît ouvrez vos stocks pour nous afin que nous pouvons donner aux Afghans les armements dont ils ont besoin pour combattre. Et je leur a donné l’armement. Le transport d’armes pour les Afghans démarré à partir du Caire sur les avions américains." En Février 1980, le Washington Post a rapporté que les moudjahidine recevaient des armes en provenance du gouvernement des États-Unis". Tout cela est désormais connu et indéniable : ce sont bien les américains qui armaient les moudjaihidines, tels que Massoud, mais aussi les chefs de guerre qui aujourd’hui se sont retournés contre eux... avec les mêmes armes.
 
L’Histoire retient tout, à qui sait la lire et en retenir la morale : "la CIA est devenue le grand coordinateur : l’achat ou l’organisation de la fabrication des armes de type soviétique en l’Egypte, Chine, Pologne, Israël et ailleurs, ou de fournir leurs propres dispositions pour la formation militaire par les Américains, les Égyptiens, les Chinois et les Iraniens ; frapper à la porte des pays du Moyen-Orient jusqu’à l’Est, pour les dons, notamment l’Arabie saoudite qui a donné plusieurs centaines de millions de dollars d’aide chaque année, pour un total sans doute plus d’un milliard, la pression et la corruption au Pakistan, avec lequel relations américaines récentes sont devenus très mauvaises depuis qu’il a été déclaré comme une zone de transit militaire et un sanctuaire ; choisir brigadier Mian Mohammad Afzal comme directeur des opérations militaires, un homme émargeant à la CIA pour assurer la coopération du Pakistan." L’ISI a servi d’intermédiaire durant des années entre les chefs de guerre islamistes et la CIA qui les ravitaillaient en armes.
 
L’aide n’a pas été que ponctuelle et a porté sur un énorme volume d’armes, qui empoisonne encore tout le conflit actuel, car, des caches d’armes, il y en a partout en Afghanistan. "En 1987, l’offre annuelle d’armes avait atteint 65.000 tonnes, un flux "incessant" provenant de la CIA et des responsables du Pentagone (...) qui visitent l’Inter-Services Intelligence (ISI) siège à Rawalpindi pour aider à planifier les opérations de moudjahidine : À tout moment pendant la saison des combats en Afghanistan, il y avait pas moins de 11 équipes de l’ISI formées et fournies par la CIA accompagnant les moudjahidine à travers la frontière pour contrôler les attaques, selon des sources occidentales et Yousaf. Les équipes ont attaqué les aéroports, les chemins de fer, les dépôts de carburant, pylônes électriques, les ponts et les routes .... les opérateurs de la CIA ont aidé des officiers formateurs pakistanais à créer des centres de formation pour les moudjahidine, en communications sécurisées, la guérilla, le sabotage urbain et les armes lourdes. Bien que la CIA a affirmé que le but était d’attaquer des cibles militaires, les moudjahidine ont été formés à ces techniques, et à l’utilisation de produits chimiques et électroniques comme les minuteries des bombes fournies par les États-Unis, réaliser de nombreux attentats à la voiture et les attaques de l’assassinat à Kaboul même". On comprend mieux certaines choses, à éplucher les sources historiques ; les Talibans ont été formés par les américains aux techniques de guérilla, sous la houlette de l’ISI qui leur servait et leur sert toujours de refuge !
 
Formés, et même transportés gratuitement : "Autre élément troublant  : alors que la guerre en Afghanistan se termine, fin novembre 2001, un couloir aérien est mis en place entre la ville assiégée (afghane) de Kunduz et le Pakistan, pour permettre la fuite des Pakistanais ayant combattu aux côtés des talibans. Les avions pakistanais y volent régulièrement la nuit, et évacuent près de 5 000 combattants, parmi lesquels on trouve des milliers de membres d’Al-Qaïda et des talibans (Seymour Hersh, The New Yorker, 23 janvier 2002). Preuve supplémentaire des rapports étroits entre Al-Qaïda et le Pakistan. Mais ces mouvements aériens ne peuvent pas se produire sans que les Etats-Unis en aient connaissance." Cette histoire de pont aérien complétant parfaitement tout ce que j’ai déjà pu dire ici sur Tora-Bora et l’incroyable accord qui permet à Ben Laden de fuir la zone des combats.... en plein accord avec les responsables du Pentagone (plusieurs commandos ayant affirmés depuis que l’ordre de ne pas s’en saisir provenait directement de Donald Rumsfeld en personne).
 
L’origine d’Al-Qaida est bien en effet dans l’organisation des "afghans" de Ben Laden. "Dans leur pays d’origine ils ont construit un groupe populairement connu comme « Afghans », qui a combiné de fortes convictions idéologiques avec des compétences de guérilla qu’ils ont acquises au Pakistan et en Afghanistan sous la supervision de la CIA. Au cours des 10 dernières années, les "afghans" du réseau ont été liés à des attaques terroristes non seulement contre des cibles américaines, mais aussi aux Philippines, le Pakistan, en Arabie saoudite, en France, en Tadjikistan,en Azerbaïdjan, en Chine, Egypte, Algérie, Maroc, et ailleurs ."Ceci est un exemple fou des poulets qui rentrent à la maison pour s’y percher," a résumé un diplomate américain au Pakistan au Los Angeles Times. "Vous ne pouvez pas injecter des milliards de dollars dans un jihad anti-communiste, d’y accepter la participation de tous les coins du monde et en ignorer les conséquences. Mais nous l’avons fait". On ne peut mieux dire. Les "afghans", plus communément appelés aujourd’hui "Al-Quaida", sont en effet bien à l’image de leur chef : un Frankenstein véritable, qui date d’avant G.W.Bush et dont les origines remontent à Carter, Reagan et Clinton. A partir de là la phrase de Léon Panetta sur ce qu’il y a à faire en Afghanistan tourne au surréalisme le plus complet : "L’objectif fondamental, la mission que le président a fixé , est que nous devons débusquer Al-Qaïda. Nous avons à perturber et à démanteler Al-Qaïda et ses alliés pour qu’ils n’attaquent jamais à nouveau ce pays ". Bref, courir après le Frankeinstein qui s’est échappé, ou faire le tour des poulaillers américains pour vérifier si un poulet terroriste n’est pas rentrée au bercail pour s’y percher. Le dernier en date s’appelant Faisal Shahzad... la CIA, via ses envoyés tel David Headley, se chargeant d’entretenir la livraison régulière en (jeunes) poulets...
 
Des poulets comme ceux recrutés par Ahmed Omar Saeed Sheikh, par exemple : "le 6 Octobre 2001, un haut fonctionnaire du gouvernement des États-Unis, a déclaré à CNN que les enquêteurs américains avaient découvert qu’Ahmed Omar Saeed Sheikh (Cheikh Syed), sous le pseudonyme de "Mustafa Muhammad Ahmad" avait envoyé environ 100.000 dollars en provenance des Émirats arabes unis à Mohammed Atta. "Les enquêteurs ont dit qu’Atta avait ensuite distribué les fonds à conspirateurs en Floride dans les semaines précédant la plus meurtrier des actes de le terrorisme sur le sol américain qui a détruit le World Trade Center, lourdement endommagé le Pentagone et fait des milliers de morts." Des poulets frais, dont on va retrouver la trace, pour très vite effacer leurs passages compromettants : "un autre journal indien, le Daily Excelsior, citant des sources du FBI, a indiqué que l’examen "du FBI sur le disque dur de l’entreprise de téléphones cellulaires d’Omar Sheikh avait conduit à la découverte du "lien" entre lui et le chef déchu de l’ISI pakistanais, Mahmoud Ahmed (2). Les enquêteurs du FBI (...) savaient au sujet du transfert d’argent à Atta. La Tribune de Pittsburgh allant plus loin encore en évoquant le fait que "sont nombreux dans le gouvernement de Musharraf qui croient que le pouvoir Saeed Sheikh ne vient pas de l’ISI, mais de ses liens avec notre propre CIA".
 
Finalement arrêté, comme l’a été David Headley devenu trop gênant, Ahmed Omar Saeed Sheikh va devenir un prisonnier assez particulier.... en disposant en prison... d’un téléphone : au pays du grotesque et de la forfaiture, tout est en effet permis : "au lendemain des attentats de Mumbai 2008 la tension a augmenté de façon spectaculaire entre l’Inde et le Pakistan. Le 28 novembre, un appel canular semblant originaire du ministre des affaires étrangères indien (Pranab Mukherjee) menaçant le président pakistanais Asif Ali Zardari d’une guerre possible, provoquait la mise en état d’alerte de l’armée Pakistanaise . L’appelant avait même essayé d’entrer en contact avec le réel Pranab Mukherjee et la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, en prétendant qu’il était le président Zardari, mais n’avait pas pu y arriver... " Or le coup de fil provenait directement... de la prison d’ Omar Saeed : "un an après les attentats de Mumbai, le journal pakistanais Dawn a révélé que l’appel avait été un "canular" d’Omar Saeed Sheikh. En utilisant un téléphone cellulaire qu’il avait introduit en contrebande dans sa cellule de prison, Omar Sheikh a fait l’appel en utilisant une carte SIM provenant de Colombie"... on le sait, les "terroristes" de Mumbai avaient utilisé une filiale similaire de cartes SIM, signant ainsi les liens entre Omar Saeed et les services secrets... pakistanais qui connaissaient le numéro personnel du président Zardari.
 
Apprendre donc aujourd’hui qu’Hamid Karzai, à la suite de contacts répétés avec les talibans, comme j’ai pu le décrire, finisse en juin dernier par retrouver d’anciens amis de l’ISI n’est donc pas une surprise, sauf peut-être pour le passablement dépassé Léon Panetta, à la tête, rappelons-le, de la CIA. "Le président afghan Hamid Karzai a rencontré le militant et commandant d’Al-Qaïda Haqqani Sirajuddin, avec le chef de l’armée pakistanaise, le général Ashfaq Parvez Kayani, et patron de l’ISI dans une réunion en "face-à-face", a rapporté dimanche la chaîne Al-Jazira. La télévision indique que la réunion a eu lieu à Kaboul il ya quelques jours. Haqqani, dont le réseau est basé à dans la région tribale volatile du Waziristan du Nord au nord-ouest du Pakistan, était accompagné par Kayani Ahmed Shuja Pasha, le responsable principal de l’Inter-Services Intelligence (ISI)" (3) . Ce même Haqqani, victime de tirs de drones américains ! Une rencontre évidement niée aussitôt par Hamid Karzaï, officiellement "ami des américains". L’agence reportant la rencontre rappelant non sans malice la démission forcée le mois qui précédait du ministre de l’intérieur afghan, Hanif Atmar, et du responsable des services secrets du pays, Amrullah Saleh (4), opposés tous deux au rapprochement avec les talibans : on le voit, Karzaï avance tranquillement ses pions... pour ne pas se faire promptement éjecter du pouvoir dès le départ des américains, toujours prévu en 2011 : c’est bien un fin politicien, tout l’inverse de son pendant irakien, visiblement hors-course depuis plusieurs mois à balancer des complots et des assertions (5), qui, une fois recoupées, ne tiennent pas debout. Il n’en sera donc que plus difficile encore à déloger...
 
Résultat des courses ; Hamid Karzaï surfe sur le terrain miné laissé derrière elle par l’histoire afghane : celle d’un pays où deux services secrets, l’ISI et la CIA ont étroitement collaboré depuis l’ère Carter pour ne pas avoir encore aujourd’hui des contacts réguliers, dont l’un d’entre eux s’appelle David Headley ; le sergent-recruteur de "jeunes poulets" désireux de poser des bombes en plein Manhattan. On ne me fera jamais croire que cet individu a soudain reçu l’illumination et se serait converti : cela fait plus de vingt ans qu’il travaille pour la CIA. Le rapprochement entre Karzaï et l’ISI est donc à la fois logique et une pratique de haute voltige politique d’un homme qui sait très bien que les américains partis, il ne tiendra pas deux semaines à moins de se trouver une autre aile protectrice. La citation des "poulets qui reviennent" résument assez la situation : Hamid Karzaï, visiblement, cherche à venir poser ses pattes sur le perchoir de l’ISI, qui est ravie de l’aubaine qui se présente. L’embarras américain est visible, avec cette annonce, car la CIA et l’ISI ont de trop lourds secrets à se partager. Cela semble donc suicidaire comme rapprochement de la part d’un homme qui n’a en fait plus rien à perdre : seul, il ne peut diriger ce pays, ou faire semblant de le diriger plus loin que la ceinture de barbelés qui entoure son palais présidentiel, et qui fonctionne très bien sans lui, à vrai dire, à se noyer chaque jour davantage dans la corruption. La manne financière de l’aide internationale étant donnée à disparaître, avec les nombreux cas de détournements constatés, Karzaï assure ainsi son avenir politique à moyen terme. Car, au long terme, l’aile de la poule pakistanaise pourrait tout aussi bien avoir envie de l’étouffer... et de le remplacer par quelqu’un d’encore plus conciliant avec le Pakistan.
 
(1) rappel des contacts pakistanais avant et pendant le 11 septembre :
  • Eté 2001 : le chef de l’ISI, le lieutenant-général Mahmoud Ahmed transfert 100 000 dollars à Mohamed Atta (via Ahmed Omar Saeed Sheikh). 
  • 4 Septembre : Ahmed arrive aux États-Unis pour une visite officielle. 
  • 4-9 Septembre : Il rencontre ses homologues des États-Unis, y compris chef de la CIA 
  • George Tenet. 
  • 9 Septembre : assassinat du général Massoud, chef de l’Alliance du Nord. déclaration officielle faite par l’Alliance du Nord qui pointe vers la participation de l’axe ISI-Oussama-taliban. 
  • 11 Septembre : attaques terroristes contre le WTC et le Pentagone. Au moment des attaques, le lieutenant général Ahmed était en réunion de petit-déjeuner au Capitole avec les présidents de la Chambre et le représentant des commissions du renseignement au Sénat le sénateur Bob Graham et avec Porter Goss. Etaient également présents à la réunion étaient le sénateur John Kyl et l’ambassadeur du Pakistan aux États-Unis, Maleeha Lodhi. 
  • 12-13 Septembre : Rencontres entre le lieutenant-général Ahmed et le vice- Secrétaire d’Etat Richard Armitage. Accord sur le Pakistan collaboration négociée entre Ahmed et Armitage. Réunion entre le général Ahmed et secrétaire d’État Colin Powell.
  • 13 Septembre : Ahmed rencontre le sénateur Joseph Biden, président du Comité sénatorial des relations étrangères.
 
(2) Le 9 Octobre 2001, The Times of India a rapporté que "les autorités des États-Unis ont cherché son renvoi après la confirmation du fait que 100.000 dollars ont été reliés au pirate de l’air du WTC Mohammed Atta, en provenance du Pakistan par Ahmad Umar Sheikh à la demande du général Mahmoud". Même si aucune preuve n’a été officiellement reconnue, le Wall Street Journal et d’autres médias ont rendu compte de cette connexion alléguée. Le Rapport de la Commission sur le 9 / 11 ne fait pas mention de l’allégation et a déclaré que la question de savoir qui a financé les attentats terroristes était « d’une importance de faible portée pratique » et qu’il n’avait « vu aucune preuve qu’un gouvernement étranger - ou un fonctionnaire du gouvernement - n’aît fourni de financement. "
 
(3) "Au moment même où je rédige ce texte, on apprend qu’un drone a fait dix morts "parmi les activistes" dans la région de Datta Kheil, au Nord-Waziristan. Ce n’est pas la première fois : le 21 août 2009 un missile censé viser Sirajuddin Haqqani avait tué 21 personnes, toutes civiles. Celui qui avait capturé le journaliste David S. Rohde, dont notre célèbre envoyé sur place Michael Yon avait bien soutenu qu’il avait été libéré après versement de millions de dollars à ...Sirajuddin Haqqani ! Le 2 févier dernier encore, on avait lancé une offensive contre lui après avoir déversé.... 12 millions de dollars aux tribus locales en échange de leur participation à la traque d’Haqqani ou de leur silence.... !!! On verse d’un côté, aux talibans, de véritables fortunes, et on peine à filer 100 dollars pour la mort d’un gamin innocent ? Mais c’est tout simplement répugnant !"
 
(4) "Dans une interview à son domicile dans la capitale afghane, Saleh décrit les plans pour négocier avec les insurgés comme "une honte", et explique l’une des principales raisons pour lesquelles il a démissionné : parce que Karzaï venait d’ordonner un examen de des prisonniers talibans en détention (-pour les faire libérer- NDLR). Selon la petite histoire, Karzaï n’avait en fait pas du tout apprécier les tirs de roquettes sur la tente de sa grande Jirga et c’est pourquoi il avait limogé son responsable, ce que ce dernier dément formellement. A noter aussi comme le souligne l’article de Grand Trunk Road que "Saleh est très apprécié par l’Occident et a été considéré comme un proche allié de Karzaï. Néanmoins, en tant tadjik et membre éminent du mouvement de guérilla qui a combattu les talibans dans les années 1990, il était considéré comme un obstacle aux plans de Karzaï à négocier avec les insurgés, essentiellement d’ethnie pachtoune".
 
(5) "Officier des services de sécurité" de Saddam, émargeant très certainement à la CIA depuis 25 ans, Abu Omar al-Baghdadi était une pièce de l’échiquier à ne pas rater pour le nouveau pouvoir irakien : il devait connaître tous les rouages de l’état et tous les coups tordus faits ou ceux qui restaient à faire. Logique qu’on ce soit intéressé de près à lui."
 
PS : à lire l’excellent article ici d’un confrère sur la question du financement d’Atta.
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/j-ai-finance-le-11-septembre-et-28889

Documents joints à cet article

Karzaï, le Parrain de l'Afghanistan (15) la porte de sortie pakistanaise, une vieille histoire Karzaï, le Parrain de l'Afghanistan (15) la porte de sortie pakistanaise, une vieille histoire Karzaï, le Parrain de l'Afghanistan (15) la porte de sortie pakistanaise, une vieille histoire

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16 réactions à cet article    


  • ELCHETORIX 22 juillet 2010 12:44

    bonjour morice
    excellent article , merci !
    j’aime bien voir étaler la vie de gens soutenus par les « démocraties » comme celle des USA !
    RA .


    • Reinette Reinette 22 juillet 2010 12:46


      la Cia a réussi à repérer Morice à Tourcoing-Plage

      http://humourger.com/lesplages/page5.html
      en très bonne compagnie
      http://humourger.com/lesplages/page7.html


      • L'enfoiré L’enfoiré 22 juillet 2010 13:41

        ISI ?
        On parle de ceci ou de cela ?
        Avec les sigles, on s’y perd un peu...
         smiley


        • Reinette Reinette 22 juillet 2010 14:21


          c’est du DELIRE : jamais vu PAREILLE PROPAGANDE ! :->


        • LE CHAT LE CHAT 22 juillet 2010 13:53

          Morice fait de la chute libre à Tourcoing plage , ça va planer sec dans les prochains numéros ! smiley

          et demain , il va danser le hip hop !


          • Reinette Reinette 22 juillet 2010 14:19


            n’oubliez pas de vous moinssez !  smiley


            • L'enfoiré L’enfoiré 22 juillet 2010 19:56

              Reinette,
               Comme je l’ai écrit dans le volume 14 : « envoyez les doléances sur www.remoras.com »
               smiley


            • L'enfoiré L’enfoiré 22 juillet 2010 20:00

              Le volume 16 devra attendre.
              Mais il y a encore une dizaine d’articles en modération signés de la belle plume inspirée.
              Ils sont vraiment chien à la modération.
               smiley


            • Mark Mallow 22 juillet 2010 15:18

              Les amis d’ISI, c’est mieux que les amis de là-bas, on les voit plus souvent.

              C’était la contribution nécessaire du castor au muppet.*


              *Nota, pour ceux qui auraient raté les précédents épisodes, Mark Mallow est castor, mort au combat de nombreuses fois ici-même.

              • Pyrathome pyralene 22 juillet 2010 20:14

                Mort au combat, tu parles d’un combat ......celui de défendre le mensonge en blasphémant comme un charretier !....avocat du diable !


              • Salsabil 23 juillet 2010 00:31

                @ MM

                On ne saurait mieux dire... smiley


              • raymond 22 juillet 2010 18:21

                excellent , meme de la confiture à des cochons, pourquoi ne venez vous plus ?


                • rocla (haddock) rocla (haddock) 22 juillet 2010 20:53

                  immmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmense , l’ écrivain ....


                  • ELCHETORIX 22 juillet 2010 23:00

                    Dis-nous, captain , tintin et milou se sont égarés au TIBET où à la KHIBBER PASS !
                    Merci , pour ta longue , longue .. prose !
                    RA .



                  • frugeky 23 juillet 2010 09:45

                    Un petit rappel...
                    C’est au nom de ce Karzaï, qu’on nous a présenté comme le rempart de la démocratie, qu’on envoie nos piou-piou se faire éclater la panse en dehors de tout débat parlementaire.
                    Alors oui, les infos de morice sont pertinentes et ont toute leur place ici.
                    Encore une fois, à la clique des anti-morice, lisez au moins les articles, vous n’êtes pas obligés d’apprécier le personnage.

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