Kim Jong-un - Le tueur qui rit
Son oncle dévoré par 120 chiens et un ministre exécuté au canon anti-aérien, entre réalité et fantasme faut-il en rire ou en pleurer. Kim Jong-un qui n'apporte jamais le moindre démenti à des informations invérifiables, en rit. Car comme tout bon dictateur il sait que pour durer il faut faire peur et l'hystérie médiatique fait bien son affaire.
Ne manquez pas d'aller sur le lien ci-dessous pour lire la vidéo documentaire des journalistes Michaël Sztanke et Julien Alric, intitulé "Corée du Nord, la grande illusion". Mais ne vous attendez pas à de grandes surprises, vous ne verrez que la vitrine pas les réserves vides d'un pays où une grande partie de la population crie famine. La visite de la "ferme modèle" nord-coréenne est d'ailleurs édifiante.
Cependant une chose est sûre et vérifiée. Le leader éternel a bien décliné l'offre de Poutine qui l'avait invité aux commémorations du 9 mai à Moscou. Kim aurait des problèmes internes dit-on. Ce qui pour certains observateurs serait la preuve de l'instabilité du régime "stalinien" de Corée du Nord. La sagesse populaire ne dit-elle pas "qui va à la chasse perd sa place".
Mais qu'en est-il de l'essai balistique sous-marin réussi par Pyongyang. Une information pas forcément fiable malgré la confirmation de Séoul. L'ennemi du sud ayant une possible et fâcheuse tendance à la surestimation des performances militaires de ses voisins belliqueux.
Le programme nucléaire pose également question, alors que l'ONU a lancé, mercredi 8 avril, un appel de fonds d'un montant de 111 millions de dollars afin d'aider 70 % de la population en Corée du Nord, menacée de malnutrition.
Le système semble d'ailleurs bien rôdé en Corée du Nord selon certains spécialistes du conditionnel. Lorsque l'ogre du nord a faim, il gronde et menace la terre entière des pires calamités. Puis, lorsque les aides arrivent le monstre qui serait plus dangereux que l'Iran selon les Chinois, se calme. Et Kim Jong-un peut continuer à jouer tranquillement à faire peur avec ses jouets militaires et sa propagande.
L'arrivée d'internet peut-il laisser espérer un prochain printemps nord-coréen. Lorsque le fils de Kim Jong-un aura pris la succession de son père, peut-être. Mais l'outil dont les quatre réseaux de connexion passent par la Chine est très surveillé et réservé à des privilégiés.
En attendant les médias pourront encore régaler longtemps leurs lecteurs des exploits de Kim Jong-un, le tueur qui rit.
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