Kokopelli traîne en justice les vrais défenseurs des semences
La réputation de l’association Kokopelli, spécialisée dans la vente de semences libres, n’est plus à faire. Le petit caïd ne supporte pas la critique et fait des caprices. La publication en mars 2017 du livre Nous n’irons plus pointer chez Gaïa, jours de travail à Kokopelli, rédigé par d’anciennes salariés, révèle la vraie nature de l’association.
Pourtant, Kokopelli n’a pas porté plainte contre les Editions du bout de la ville, la maison d’édition à l’origine de l’ouvrage. Contre qui alors ? Contre Daniel Vivas, blogueur/formateur en permaculture et jardinier. Ou comment une association, qui s’est toujours présentée comme le petit David, est devenue le méchant Goliath.
Fin juillet, Daniel Vivas relate son expérience personnelle d’ancien client déçu par Kokopelli, sur son site « Le Jardin des Possibles » ainsi que les détails croustillants de Nous n’irons plus pointer chez Gaïa. Résultat ? Ananda Guillet, patron de Kokopelli, demande et obtient immédiatement un droit de réponse… assez navrant puisqu’il y avoue ne pas avoir lu l’article de Daniel Vivas, ni ne répond précisément aux griefs portés par le livre.
L’affaire aurait pu en rester là. Or, en août 2017, Daniel Vivas reçoit, en tant qu’administrateur de son blog, une lettre recommandée qui le somme de retirer l’article dans les deux jours à réception du courrier. Il s’exécute immédiatement, respectant les conditions énoncées dans la lettre. Pourtant, l’avocate de Kokopelli n’attend pas le délai qu’elle a elle-même fixé dans sa lettre et assigne Daniel et Raquel Vivas devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour obtenir le retrait de l’article (déjà retiré !), qualifié de diffamatoire. Le rendez-vous est pris pour le vendredi 13 octobre 2017.
Tout ceci est plus que choquant. Ananda Guillet use d’arguments hypocrites et qui tombent évidemment à l’eau. Il continue alors dans son caprice et il intente un procès en diffamation. Rien que ça !
Et à quoi reconnaît-on les courageux ? Bizarrement, Kokopelli n’a pas menacé le Canard enchaîné, qui y est lui aussi allé de ses commentaires acerbes dans son édition du 26 juillet… Rien non plus contre les différents sites ayant carrément reproduit tout le premier chapitre (joliment intitulé « Où il est question d’exploitation ») ! Ni contre les anciennes salariées qui ont rédigé le livre.
Ananda Guillet aurait-il ses têtes ? Ou a-t-il peur de Daniel Vivas, personnage reconnu dans le milieu et dont la parole honnête – et critique à l’encontre de Kokopelli – peut détourner des centaines d’acheteurs potentiels du semencier ariégeois ? Business, quand tu nous tiens…
En tout cas, cette intimidation dont est victime Daniel Vivas révèle bien la vraie nature de Kokopelli, habituée à se victimiser et à se donner le beau rôle. Car c’est bien là le fond du problème. Par ces actions, Kokopelli ne s’est pas seulement trahi. L’association a aussi trahi tous ceux qui luttent vraiment pour sauvegarder les semences libres et a installé un climat pourri : on en arrive à avoir des discussions pour savoir si on est pro ou anti Kokopelli !
Le procès du vendredi 13 octobre au TGI de Paris clarifiera la situation. Les éditions du bout de la ville soutiennent bien évidemment Daniel et Raquel Vivas. Tout comme des dizaines d’agriculteurs, dont moi, soucieux d’honnêteté.
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