Kosovo (3) la filière de prélèvements d’organes
La découverte du réseau derrière les prélèvements Kosovars avait été éventée un mois auparavant, dans le journal israélien Haaretz, qui avait cité les noms de tous les protagonistes. Des médecins israéliens, pionniers de la greffe, ont donc joué un rôle majeur dans cette histoire de prélèvements d’organes, et on s’en doutait un peu à voir le rapporteur de l’Union Européenne fort gêné aux entournures quand on lui a demandé quels étaient les pays impliqués. Car tous les regards convergent vers Israël, car depuis plus de dix ans maintenant, à chaque arrestation les mêmes noms reviennent, et surtout le même pays se retrouve cité. Logique, dans ce cas, d’avoir eu ces accusations de prélèvement sur des prisonniers palestiniens, phénomène dont la preuve n’a pu être apportée formellement, à vrai dire, et qui a eu droit à des retours de bâtons médiatiques assez sidérants de la part des pro-sionistes. Le phénomène des greffes est en effet historique, remonte à l’avancée médicale israélienne, indéniable, et il a pris une ampleur démesurée depuis : des personnes israéliennes riches, ayant un foie ou un rein en mauvais état se font greffer à partir non pas de cadavres de prisonniers abattus, mais de personnes vivantes fort démunies, qui acceptent de leur laisser une partie de leur corps contre de l’argent. Cela touche tous en fait tous les pays riches, ou toutes les personnes aisées atteintes de déficiences de ce type. On était hier dans l’horreur, on sombre aujourd’hui dans le sordide le plus complet.

La fameuse maison jaune si chère à notre ami Kouchner est devenue depuis un site. De référence. Elle ne servait en réalité que d'endroit de convalescence, les opérations ayant lieu à 20 km de là dans un hôpital psychiatrique appelé "Prison no.320" par l'UCK. Il ne peut y avoir ambiguité comme le laissait entendre Kouchner : "Je vous dis que c'est seulement en 2001 qu'on nous l'a peint en blanc, et une seule bande au niveau du sol, un mètre de haut, était restée jaune. Je vous dis comment cela a été, si vous ne me voulez pas me croire, et laissez-moi maintenant dit la petite fille de la propriétaire, Dashuri Katuqi, interrogée récemment ! Je vous le dis quand et les raisons pour lesquelles ! Nous avons eu un mariage, nous avons peint la maison blanche, et au fond nous a laissé un bande jaune". Une autre photo en atteste. C'est bien ce bâtiment dont parlaient les prisonniers de l'UCK. Et dont Kouchner ne voulait pas entendre parler : c'est la théorie de la fable, comme défense, chère à son maître (voir l'affaire de Karachi), il est vrai...
Et cet homme qui semblait malade était.. israélien. Arrêté lui aussi, très vite, il avait déballé toute l'affaire aux policiers : "Pendant l'interrogatoire il a été établi qu'il avait subi une chirurgie entre-temps. Il a confirmé qu'une partie des soins chirurgicaux a été effectuée dans l'ambulance même de la clinique Medicus. Une enquête plus approfondie a déterminé que ce citoyen israélien est arrivé à Pristina probablement sur l'ordre d'Arben Dervishi, le directeur de la clinique, où il a reçu une transplantation de rein, à parti d'un donneur qui était citoyen turc ", déclare l'agence officielle KPS. L'agence précise que la clinique "Medicus" "n'est pas enregistrée pour des interventions chirurgicales de ce type, mais seulement pour des examens classiques d'urologie. Des médicaments trouvés dans l'ambulance étaient depuis longtemps expirés. Un certain nombre de sacs de plastique avec du sang de l'inconnu ; ne portant pas d'identification, ont également été trouvés. Il a été établi que plusieurs autres personnes ont également été arrêtés dans l'opération". Selon les mêmes sources, la même clinique avait bénéficié d'une "aide humanitaire allemande en 2005". Voilà pourquoi certains n'ont jamais rien dit. Plusieurs pays sont diplomatiquement incriminés. Et des ONG ont dû se laisser prendre à ce terrible jeu, ce qu'affirment les serbes aujourd'hui.
Le témoin israélien, un receveur de greffe, est un témoin clé. Il a expliqué à la police comment ça se passait, et depuis combien de temps ça durait. Et qui était dans le coup, ce que reprend l'agence dans ses effroyables explications : "Il a également été annoncé que la police est à la recherche du troisième médecin de nationalité turque, Jusuf Erchin Sonmez, qui a effectué cette opération illégale et a été assistée par les albanais de Priština dans l'ambulance Medicus. Erchin Sonmez, qui est interdit de pratique médicale en Turquie, avait convenu avec le propriétaire de Medicus Arben Dervishi d'effectuer des transplantations à Pristina et, dans ce dernier cas, de trouver également un donneur en Turquie. Le prix que le citoyen Israëlien a payé pour la greffe de rein à partir d'un donneur turc est de 80 000 euros, dont 20 000 est allé à un jeune turc de 23 ans, et le reste des 60 000 euros divisé entre les "médecins" et le propriétaire de la clinique". Le jeune donneur turc, retrouvé par l'enquête, s'appelle Yilman Altun. Le 4 novembre 2008, à la suite de l'arrestation, la clinique est perquisitionnée par la police : on y découvre deux autres médecins, Sokol Hajdini et Driton Jilta. Des mandats d'amener sont également lancés sur Interpol par le procureur serbe Vladimir Vukčević, à l'encontre de Moshe Harel, citoyen israélien (arrêté ici), qui a servi d'intermédiaire, et le docteur turc, Yusuf Sonmez. Mais un deuxième docteur israélien est également cité comme organisateur principal du réseau, c'est Zaki Shapira, en même temps qu'un médecin turc réputé, Kenan Demirkol. A l'heure où paraît le livre de Carla del Ponte, on arrêtait donc ceux qu'elle avait dénoncés sans être arrivée à en réunir les preuves : quelle ironie du sort ! Car le responsable cité est loin d'être un inconnu...
C'est ce médecin en effet qui est le principal suspect, pour les raisons que je vais vous expliquer, et qui sont... terribles. Le réseau est donc plutôt turco-israélien, mais placé sous la bienveillante protection d'Ilir Rrecaj, qui n'est autre alors que l'ancien ministre kosovar de la santé, celui qui a signé l'autorisation d'exploitation de la clinique, un bâtiment qui ressemble plutôt extérieurement vaguement à un hangar qu'à un centre médical. Le journal israélien Haaretz les cite tous le 12 novembre 2010, un mois avant la parution du rapport du Conseil de l'Europe, en précisant que cela fait deux ans qu'ils sont tous recherchés par Interpol, et que plusieurs sont en fuite depuis. Deux ans qu'on se doute de cette filière essentiellement israélienne, dont on possède tous les noms : on aurait pu s'en douter plus tôt, à vrai dire. Une femme, depuis longtemps, avait tiré la sonnette d'alarme. Elle s'occupe de ces transferts d'organes depuis longtemps et s'appelle Nancy Scheper-Hughes, et peut aujourd'hui être autant admirée par les véritables démocrates que Carla Del Ponte. Elles sont l'honneur de l'humanité, toutes deux, à avoir dénoncé dans le désert médiatique ces actes incroyables et les pays qui s'y sont livrés. On comprend aujourd'hui également la prudence de Marty à ne pas citer les pays incriminés : parler de médecins israéliens effectuant des prélèvements d'organes, c'est marcher sur des œufs, en ravivant la vieille théorie ancestrale des juifs "malfaisants", ce dont on n'a absolument pas besoin au XXI eme siècle, siècle de raison paraît-il, mais aussi une histoire qui ravive les rumeurs de prélèvements sur les cadavres de prisonniers palestiniens, qui ont connu des débats épiques ces derniers mois. Certains en on même fait ici leurs choux gras, avec le flou qui a présidé aux révélations.
Cette fois, on a les preuves et les responsables, et c'est bien pourquoi le dossier de l'enquête européenne est étayé sur du solide. Le chirurgien Yusuf Sonmez est à vrai dire un récidiviste : le 3 novembre dernier, un magazine turc révélait qu'il avait fait sa première transplantation en 1993, et que depuis il en aurait commis plus de 1300. En 2005 encore, il possédait une clinique privée à Istanbul, tenue avec son frère Bulent, qui sera fermée en 2007 pour conditions douteuses d'exercice de la médecine, le journal lui donnant alors comme surnom celui du "Boucher" ou de "Frankenstein", pour préciser sa dextérité ou ses qualités opératoires. Ce serait en 2006 seulement qu'il aurait contacté Dervishi, selon la police serbe, Yarel lui servant d'agent de liaison, notamment avec le dénommé Shapira, un chirurgien qui se chargeait au départ des transplantations au Beilinson Medical Center situé à Petah Tikva, au Nord-Ouest de Tel-Aviv, et qui aurait dû quitter l'hôpital pour "des questions d'éthique", apprend-t-on : il avait été dénoncé en effet par le comité du même nom ou Commission Cotev.
Surprise, car cet hôpital est un haut-lieu de la médecine en israël : c'est là qu' eu lieu la première transplantation de rein, et ce, dès 1964 ! Mais c'est aussi un lieu qui a eu en son temps fort mauvaise presse. Les chirurgiens israéliens ont réussi là les premières greffes de cœur, en 1968, un an à peine après celle de Barnard, en Afrique du Sud. Or la toute première, faite à cet endroit, une véritable réussite médicale, est entachée d'une accusation fondamentale. En décembre 1968, un homme, Avraham Sadegat, meurt à l'hôpital Beilinson deux jours après avoir été hospitalisé pour un Avc. La famille réclame alors son corps et ne l'obtient tout d'abord pas. En insistant, elle finit par entrer en sa possession. Or elle découvre effarée que son torse est couvert de bandages, et que sous ses bandages, la cavité thoracique est vide et le cœur absent. S'en suit un dépôt de plainte, qui durera le temps de trois ministères israéliens, dont le dernier finira par reconnaître que le cœur de Sadegat avait bien servi à une transplantation, sans l'assentiment de la famille. La toute première transplantation cardiaque israélienne s'est faite dans des circonstances juridiquement douteuses ! La raison ? La religion, hostile à tout prélèvement sur des cadavres !
Que pouvait bien y faire "d'illégal" Zaki Shapira, au Beilinson Medical Center, c'est bien là le nœud du problème. Car le lieu également est un symbole, c'est aussi celui de la toute première implantation agricole juive en Palestine. Et le lieu aussi dévasté depuis des mois par une colonie de jeunes néo-nazis israéliens, arrêtés après de nombreuses exactions dans la contrée, notamment le saccage de lieux de culte juif ! Là-bas il n'y a que l'embarras du choix : à à Petah Tikva, il y a en effet 280 synagogues ! Shapira, en réalité, a déjà été cité dans un rapport d'IPS : c'est lui aussi un récidiviste, sinon le principal du genre. En 2004, en effet, on arrête à Pernambouc (au Brésil, donc) deux citoyens israéliens, Gedalya Tauber, officier en retraite de la police israélienne, et Eliezer Ramon, et six brésiliens originaires de Recife, dont Ivan Bonifacio da Silva, autre retraité mais de la police brésilienne celui-là, qui organisaient un trafic de reins, selon Raimundo Pimentel, député du parti social démocrate brésilien et le responsable de la commission chargé de l'affaire. Selon les renseignements collectés, ces jeunes donneurs étaient transférés et opérés en Afrique du Sud, à l'hôpital St. Augustine de Durban. Tauber et Da Sivla ayant créé ensemble en ... Hollande une société de sécurité et de vente d'armes. Le trafic d'organes n'était qu'un bout de l'iceberg ! Or, qui trouve-t-on déjà comme chirurgien dans cette sombre histoire ? Shapira, qui s'est réfugié en Afrique du Sud après avoir dû quitter Israël pour ses pratiques douteuses. Il professait également en Turquie, selon d'autres sources. Et officiait désormais dans la clandestinité ayant été chassé de son hôpital d'origine.
Au Brésil, bien avant 2004, certains avaient déjà dénoncé ce trafic, dont des religieuses. "Des religieuses brésiliennes qui avaient dénoncé le trafic d’organes ont perdu l’une d’elles, Doraci Edinger, trouvée assassinée le 24 février 2004 chez elle à Nampula (au Mozambique). Cette femme avait parlé dès 2001 du trafic d’organes au nord du Mozambique et de la menace qui pesait sur elle. Cette information avait fait le tour du monde, dans BBC News, Independent Catholic News et d’autres publications. En Moldavie, « à l’issue d’une enquête, dit Le Quotidien du Médecin du 1er juillet 2003, le Conseil de l’Europe a présenté à Strasbourg un rapport sur le trafic d’organes en provenance des pays les plus pauvres d’Europe orientale, informant que des réseaux se sont spécialisés dans la recherche des donneurs vivants." La Moldavie ou l'Afrique ?
Cette religieuse avait vu le pire et l'avait raconté avant de disparaître assassinée. "Un cas emblématique est celui de Sarima Iburamo, une fillette de 12 ans disparue le 12 octobre 2002, dont le corps mutilé a été retrouvé par Rufina Omar, la reine des tribus de la région de Namipoco, à proximité de la ville. Or les missionnaires parlaient depuis longtemps du problème du trafic d’organes. Dès 2001 Doraci Edinger avait sonné l’alarme. Avec la missionnaire assassinée et avec Elilde dos Santos, une Brésilienne laïque consacrée, les religieuses du monastère Mater Dei ont recueilli de nombreux témoignages d’enlèvements, de disparitions et de découvertes macabres (...) L’an dernier, Moisés, pasteur de l’église évangélique « suivait plus de cent cinquante enfants des rues et leur donnait de la nourriture, des vêtements et des cahiers pour l’école ; depuis janvier il n’en a plus que neuf ». Le père Claudio a vu bien des choses de ses propres yeux. « Un homme âgé, Pastola Cocola, m’a conduit », raconte-t-il, « près des fosses où ont été enterrés une femme, un homme et deux fillettes, qui n’avaient plus d’organes internes lorsque la population les a retrouvés (...) J’ai parlé avec les religieuses mais aussi avec beaucoup de gens qui ont vu des cadavres sans yeux et sans organes, et avec des parents qui espèrent encore retrouver leurs enfants disparus". Selon un autre son de cloche, ces événements avaient été amplifiés à partir de fausses informations : "ces événements aboutirent à une enquête judiciaire au terme duquel le Procureur général Joaquim Madeira conclut qu’il n’y avait aucune preuve de trafic d’organe." Les autorités estiment que la rumeur amplifia les faits réels. Cependant, l’Eglise reste d’autant plus inquiète et préoccupée que les religieuses catholiques qui avaient dénoncé le trafic firent à mainte reprises l’objet de menaces. Persistant dans leur accusation, elles dénoncent la mauvaise volonté des autorités locales et la superficialité des autopsies" précise Patrice Dx. Bref un imbroglio, certes, mais des témoignages laissant entendre un possible trafic. Ce qui explique peut-être le meurtre de celle qui avait dénoncé un trafic...
Lors du procés des trafiquants de reins brésiliens, en revanche, on fait en effet venir à la barre Nancy Scheper-Hughes, qui dirige le projet Organs Watch à la Université de Californie de Berkeley, et qui vient témoigner que "le trafic international d'organes humains a commencé il y a environ 12 ans déjà, et qu'il a été promu par Zacki Shapira, ancien directeur d'un hôpital de Tel Aviv". Elle raconte que Shapira "a effectué plus de 300 greffes de rein et parfois raccompagné lui-même ses patients vers d'autres pays, comme la Turquie." Les bénéficiaires de ses soins, sont selon elle toujours, "des personnes très riches ou possédant une très bonne assurance, et les « donneurs » sont des gens très pauvres de l'Est de Europe, des Philippines et d'autres pays en développement". On notera ceux originaires des "pays très pauvres de l'Est" : le Kosovo, par exemple, auquel on songe obligatoirement : Scheper-Hugues annonce 12 ans d'existence et nous sommes alors en 2004 : les faits se sont passés en 1992 et la guerre au Kosovo date de 7 années plus tard. En 2004, on savait donc déjà qu'un trafic de ce genre existait, et qu'il était bel et bien né en Israël au départ, et se perpétuait grâce à la science des greffes acquises par Zaki Shapira et ses émules, voire ses disciples ... la BBC, le 5 décembre 2003, expose les faits et produit même une infographie qui relie trois villes : Pernambouc, Durban et Tel-Aviv... et cite même un receveur, Agania Robel, 41 ans, israélien, arrêté et aussitôt relâché. Son donneur, cette fois, était israélien lui aussi et s'appelait S. Zohr, qui avait reçu 18 000 dollars pour se séparer d'un de ses reins : mais il avait tenté de s'échapper de la clinique avant d'avoir à subir l'opération, mais avec les 18 000 dollars en poche ! Rocambolesque !
Nancy Scheper-Hughes venait alors de sortir un article retentissant sur ses pratiques, appelé "The New Cannibalism", le "Nouveau cannibalisme" où elle fustigeait ses pratiques de barbares exploitant la pauvreté dans le monde. Lors du procès, on retrouvera un des donneurs, Alberty Josi da Silva, et sa receveuse, une américaine de Brooklyn ayant 15 années de dialyse et 7 de liste d'attente de greffe. C'est son mari qui avait entendu parler d'un "médecin israélien" qui aurait pu mettre fin à son calvaire. On songe à Shapira, nécessairement. Dans son cas, comme dans une centaine d'autres, c'est un autre israélien de 52 ans, qui aura servi d'intermédiaire, Ilan Peri (ou Perry), travaillant alors chez TechCom. Dans son témoignage, Nancy Scheper-Hughes donne quelques indications de tarifs moyens de reins 'frais" : en tête on trouve aujourd'hui... L'Irak, a 10 000 dollars seulement le rein de rechange, la "Bosnie-Herégovine" figurant également, ainsi que l'Ukraine pour 19 000 dollars accordé au donneur. Pour l'opération, nous allons voir demain que le tarif est tout autre. Ce sont les tarifs de l'horreur : ceux de l'Irak, pour les reins ou la cornée, proviendraient des morgues du pays, ou des prisons. On songe à ce qu'ont enduré certains Abou Grhaib, ou de lourds soupçons pèsent sur la présence de mercenaires... israéliens, comme geôliers, chose qui a été établie avec ceux de Zapata Engineering, notamment ou ceux de Qinetiq recrutés par la "Science Applications International Corp", (ou SAIC) fondée par J. Robert "Bob" Beyster.
Dans les dépositions des donateurs de greffes, le nom d'Israël ne cesse de revenir, dès 1999 et même avant. Et cela, tout le monde le sait, mais tout le monde se tait. Demain, nous verrons quelles autres ramifications avait ce sinistre réseau.
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