L’Allemagne victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ?…
« L’Allemagne victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ? » (document n° 1)
Pour m’engager dans ce travail de très longue haleine, je m’appuierai sur plusieurs centaines de vidéos – d’une durée moyenne de cinq minutes – réalisées, tour à tour, par Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision chez Xerfi Canal, et par Olivier Passet, directeur des synthèses économiques chez Xerfi Canal également.
La fréquentation du site sur lequel ils opèrent (https://www.xerficanal.com/) m’a été recommandée à la fin de l’année 2010 par Pierre Mojon, un industriel drômois en retraite. Je me suis accoutumé à les entendre, à les voir s’exprimer, et j’ai consulté les différents graphiques dont ils ont agrémenté leurs propos, au fil des années.
Leur fonction consiste à établir les points d’appui nécessaires à la compréhension des phénomènes économiques dont ils sont les témoins et les analystes, et ceci à partir d’une position française qui doit tenir le plus grand compte de l’Europe, mais aussi de l’économie mondiale.
Leurs propres appuis idéologiques ne transparaissent pas plus qu’il n’est nécessaire dans le rôle professionnel qui est le leur, et dont il faut penser qu’il vise prioritairement – à ce qu’il me semble – les chefs d’entreprise et certains « décideurs »… Il n’empêche que leurs éventuelles colères peuvent tout de même transparaître dans le ton qu’ils utilisent et dans les formulations qui sont les leurs lorsqu’ils s’approchent d’une zone d’analyse où certains dangers ne peuvent manquer de leur sauter aux yeux, dangers dont il est assez clair qu’ils nous concernent, toutes et tous, en tant que nous vivons sur le territoire de la France.
Passons maintenant à autre chose…
Qu’ils le veuillent ou pas, les citoyennes et les citoyens d’un pays sont solidaires – jusqu’à devoir éventuellement y sacrifier leur vie – des guerres que mène le pays dont elles et eux portent la nationalité. Quant à ces pays, s’ils font la guerre, ce n’est pas pour obtenir qu’enfin la paix vienne… C’est tout simplement pour pouvoir dicter les conditions de la paix au vaincu.
L’affaire du traité de Versailles (1919) est assez connue pour qu’il soit inutile d’y revenir longuement. Je rappelle simplement que ce traité de paix a succédé à l’armistice du 11 novembre 1918. Or, si l’armistice des 8-9 mai 1945 a bien eu lieu, il est tout aussi certain qu’il n’a été suivi d’aucun traité de paix…
Quoi qu’on en pense, la guerre continuait… La difficulté est de distinguer sous quelle forme – puisque, en apparence, tout au moins, les armes étaient remisées dans les placards ? Mais il y a ici une difficulté supplémentaire qui est de comprendre à partir de quel système d’alliances elle allait se déployer.
En partant de la situation contemporaine, et du déploiement d’une Europe dont il n’est plus possible de négliger le fait qu’elle est allemande par le système de domination économique qui y règne sans aucun contrepoids, nous devrions pouvoir cerner de quoi ont été faites les batailles livrées par une France qui n’est pas celle que constitue son peuple travailleur (puisque la nouvelle guerre se faisait précisément contre les peuples…).
Ainsi ce pauvre peuple français n’en a-t-il apparemment à peu près rien su… faute d’avoir cherché à se renseigner ne serait-ce même qu’un tout petit peu…
Mais reprenons le fil des événements… Il n’y a donc pas eu de traité de paix après 1945…
Et près d’une cinquantaine d’années plus tard, l’Allemagne a pris une option très ferme sur sa victoire dans la Seconde Guerre mondiale grâce au traité de Maastricht (1992), qui n’était lui-même que le signe – la signature – de toutes les défaites enregistrées et mises bout à bout depuis le moment où Charles de Gaulle avait réussi à faire infliger la mort à un certain Jean Moulin (arrêté par Klaus Barbie le 21 juin 1943 et décédé le 8 juillet suivant), un Jean Moulin qui était tout simplement, depuis le 27 mai 1943, président en exercice de l’organe souverain français de ce temps-là : le Conseil National de la Résistance.
Si donc il y a quelque chose à comprendre à la défaite de la France dans les décennies qui ont suivi l’apparent achèvement de la Seconde Guerre mondiale en 1945, c’est sur le monument que voici qu’on peut tout d’abord commencer à y réfléchir.
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