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Accueil du site > Tribune Libre > L’Âne Demorand ?

L’Âne Demorand ?

Demorand pose à Mélenchon  les questions de ceux qui fond les ânes, à moins qu’il en soit un ; « compte tenu de la crise vous n’êtes pas porté par les sondages…./… pourquoi les gens ne viennent pas vers vous…/… pourquoi les pauvres votent à droite…./… pourquoi un parti comme le vôtre n’est pas au pinacle »

Indéniablement la réponse de Mélenchon l’englobant dans ceux qui véhiculent l’idéologie majoritaire ne lui a pas plus. Par la suite il s’est montré particulièrement vexatoire dans le choix de questions invalidantes, à la limite de l’irrespect, nettement démonstratif de son opposition cachée.

Ben oui ! Quand l’on est un fin limier à la nature des questions formulées on situe les uns et les autres, pour ceux qui s’en cachent comme la plupart sous une puérile impartialité en direction des non averties.

J’ai eu l’occasion d’écrire tout le mal que je pensais de ces pantins (rien à voir avec leurs compétences, ne pas se méprendre) du système médiatique que les citoyens badent et parfois adulent, en se délectant avec leurs petites histoires faites pour obtenir une notoriété largement rétribué.

C’est devenu grave au point qu’une bonne partie de la population ne raisonne plus qu’au travers d’eux, plutôt que d’être à l’écoute des hommes politiques.

Demorand à été au dessous de tout, si Mélenchon fut clair dans ses réponses, Demorand n’a eu de cesse de chercher à noyer son interlocuteur sous d’autres questions, alors que forts pertinentes certaines se suffisaient au déroulement de l’émission.

Nous avons l’exemple type de l’objet caché dans ce genre d’émission, elles ne sont pas réalisées pour donner la parole à un acteur politique ou autre, mais servent de faire valoir à un faiseur de spectacle. ne pas confondre avec les humoristes dont le rôle est de faire du spectacle.

Toutes les questions posées ont été aussitôt dissoutes dans d'autres, suivant la technique bien rodé et connu de noyer le poisson, en empêchant la mémorisation de la réponse, d’autant plus si l’on n’a pas les moyens de tenir la conversation. Mais c’est surtout qu’il n’en avait rien à foutre des réponses de Mélenchon son souci étant d’assurer avec, le spectacle, sa gestuelle parle pour lui.

Oui la majorité des français sont à droite, oui la loi du marché est une idéologie, oui les populations ne sont pas courageuses, oui les pauvres soutiennent leurs tyrans, oui les médias soutiennent dans leur ensemble l’idéologie du dominant qui les paies, oui la victoire du capitalisme est éclatante, oui il nous ramènera au XIX siècle, oui les populations n’ont aucun projet d’avenir que le refus ou la soumission.

Est-ce honteux de se regarder comme nous sommes dans notre majorité ?

3 millions de personnes qui échouent appelleriez-vous cela du courage ?

Les journalistes sont majoritairement à droite. Je me marre toujours quand j’entends dire qu’ils sont à gauche, peut-être que beaucoup d’entres-eux sont PS pour quoi pas, mais il faut être clair le PS n’est plus de gauche.

A un moment, il faut se souvenir que la notion de gauche qualifient ceux opposés au système capitaliste dans deux tendances historiques, celle révolutionnaire et celle réformiste. Celle révolutionnaire n’existe quasiment plus, elle se matérialise encore par les partis dit "d’extrêmes gauche", auxquels n’appartient même plus le parti communiste, qui jusqu’à l’effondrement du mur de Berlin en a été la fausse représentation, et qui depuis c’est recentré sur le réformisme.

Là aussi, il ne faut pas se tromper, le réformisme n’est pas faire des réformes, ce qui est à la porté de tous les partis, mais de mener une lutte contre le capitalisme à l’intérieur de son modèle par des réformes successives pour se réapproprier le fruit de son travail afin que cesse l’exploitation de l’homme par l’homme. Utopique peut-être, mais certainement que je mourrai en croyant en cela comme d’autres son mort avant, d’autres mourront après, à l’égal de ceux qui croient en dieu ou en la loi du marché.

Ce sont c’est deux modes d’actions qui ont divisé les populations de travailleurs se reconnaissants dans la gauche historique issus d’une lutte contre l’exploitation capitaliste, dont l’histoire commence avec les canuts se poursuit avec les anarchistes, passe par le mur des fédérés et tous les partis ouvriers et organisations syndicales pour se conclu par une victoire mondiale du capital dont nous vivons le début de sa longue agonie.

Aujourd’hui plus personne ne peut révolutionner le capitalisme, seulement le réformer de l’intérieur, quand je pense que c’est Sarkozy qui a déclaré vouloir réformer le capitalisme.

Si je ne le savais pas propre à s’inspirer de l’ambiance du moment pour surfer sur sa vague, j’en aurai honte pour mes ex amis socialistes. Mais rassurez vous c’est une plaisanterie de sa part.

Je crois que malgré ses convictions être crédible consiste à avoir des observations sans concession, même vis-à-vis de soi.

C’est une démarche claire qu’a eut Mélenchon face à Demorand. Ce n’est pas d’aujourd’hui que je l’écris, Mélenchon a une stature d’homme politique supérieure à Mitterrand, rassurez vous il n’est pas mon idole.

Il est clair, il cible parfaitement les problématiques, et à le potentiel d’un meneur d’hommes. Aucun des candidats socialistes ne tient la distance, surtout pas DSK qui ne doit son prestige qu’à l’éloge faites à sa capacité de gérer le système capitaliste, n’est ce pas merveilleux.

Qu’il utilise une expression populiste en direction des moins nantis ou instruits pour être audible, ne doit pas lui faire oublier, que s’il est important de se monter combatifs, il se doit d’être rassurant, car les faibles suivent les dominants, mais ont peur des combats, et escompte que le chef se battent à leur place.

Or il s’adresse à une population dont la majorité a peur et dans laquelle les courageux, trop peux nombreux, ne lui permettrons pas d’avancer, l’échec du mouvement contre la loi sur les retraites le démontre, la marge est étroite.

Or dans cette interview il termine sur un clash, c’est d’ailleurs ce qui en est retenu, non ce qu’il a dit.

Mais de fait, tous ceux qui réécouteront l’interview réécouteront ce qu’il a dit.

Demorand n’a pas caché l’idée arrêté qu’avaient de lui les commentateurs, ils chercheront en cela en permanence à le rendre irritable pour le discréditer.

Il faut donc que quelles que soient ses emportés qu’il termine sur une maitrise rassurante du débat. C’est à ce titre qu’il se construira une stature de président.

La population n’élira jamais un fou qui veut révolutionner le capitalisme, le bon sens leur a fait comprendre que personne n’en avait les moyens, et qu’au pire ceux qui détiendraient le seuil invisible où l’on fait basculer les opinions en sa faveur, face au combat que cela nécessite, fuiraient, car voter pour une espérance n’est pas avoir acquis l’aptitude ou le courage de la défendre. Et heureusement !!


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29 réactions à cet article    


  • patroc 8 janvier 2011 13:33

    Demorand est un présentateur assez faible en argument.. A part tenter d’énerver ses invités (et encore, faible avec ceux du pouvoir et fort avec les autres), il n’a pas grand chose à dire et souvent dit de grosses conneries (cf avec mélenchon).. Bref, encore un pour nous faire avaler que sarko est un bon président !.. Cà en devient pitoyable !..


    • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 20:11

      bonjour patroc

      effectivement du moins dans ce que j’ai écouté il n’est qu’un pantin, j’ai eu l’occasion de lire qu’il venait de rance culture, ce qui me parait une référence, mais il a dû la perdre en chemin ou il fait l’âne.
      ddacoudre.over-blog.com .
      cordialement.


    • desmotscratie 9 janvier 2011 02:05

      Miguel Benasayag, après s’être fait virer de France culture par Laure Adler en 2004  : « Nicolas Demorand, le jour où je me suis fait virer, comme un petit Judas de sous-préfecture, m’a fait la bise et m’a dit :« Va à ton rendez-vous avec Laure [Adler, directrice de France Culture]. Il n’y a aucun problème ma poule, nous restons groupés. » J’ignorais pourquoi on devait rester groupés, je ne savais pas que j’allais me faire virer ; et après il a eu cette charmante attitude que j’ai bien connue en Argentine, qui consiste à regarder ailleurs pendant que les gens disparaissent. Les jeunes talents qui regardent ailleurs vont loin mais ils vont vides »

      http://www.acrimed.org/article3392.html


    • jaja jaja 8 janvier 2011 13:45

      Vibrante apologie du réformisme qui a mené le mouvement ouvrier là où il en est aujourd’hui. Combattre le système capitaliste, vouloir le « réformer » de l’intérieur c’est ce qu’ont promis de bien nombreux démagogues tout au long de plus d’un siècle de « luttes » électorales. Sans résultats tangibles pour le peuple exploité des usines et des bureaux, mais pas sans incidence sur le train de vie et la gloriole de « nos » représentants politiques ou syndicaux....

      La seule façon efficace de se battre contre le capitalisme c’est l’action de masse. D’aller de la grève générale à la grève générale insurrectionnelle, comme nous l’ont appris nos anciens ! Une Révolution faite par la base et pour elle-même...

      Vous parlez de ce peuple comme de gens situés « à droite », vous fiant sans doute aux résultats des comédies électorales manipulées, ignorant que la vraie gauche sociale se réfugie en masse dans l’abstention n’ayant plus aucune confiance en ceux qui décrètent la représenter.
      C’est bien d’une crise de confiance envers leur supposée représentation politique dont souffrent les classes exploitées...

      A elles de construire les organisations révolutionnaires dont elles ont un urgent besoin. La démocratie directe en leurs seins étant leur seule garantie que les décisions politiques appartiennent bien à la base et non à une élite détachée de ses préoccupations.

      Partage du temps de travail et partage des richesses même en ces temps de recul sur toutes les avancées sociales conquises par nos vieux sont notre but !

      La bourgeoisie ne se laissera pas faire et ce n’est pas un bulletin de vote qui la fera fléchir. Il faudra la contraindre à lâcher prise... et c’est la force du nombre qui fera la différence...

      Tout au plus une élection permet à une organisation révolutionnaire de faire connaître ses buts, son programme. Rien de plus... On est loin de Mélenchon et de son allié du PCF..


      • desmotscratie 8 janvier 2011 20:11

        « La bourgeoisie ne se laissera pas faire et ce n’est pas un bulletin de vote qui la fera fléchir. Il faudra la contraindre à lâcher prise... et c’est la force du nombre qui fera la différence... »

        ==> Mélenchon répète assez régulièrement qu’aucune réforme en profondeur ne sera possible dans s’appuyer sur le mouvement social ! 

        Par ailleurs la perfection révolutionnaire n’est pas de ce monde, sinon ça se saurait ! L’offre politique de l’attelage Mélenchon-PG-FG me semble moins irréaliste !


      • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 21:14

        bonjour jaja

        je ne te dirais pas que le réformisme a gagné la parti, d’ailleurs je crois que je l’écris que le capitalisme sort vainqueur de ce combat.
         mais jaja le fais que l’on veuille œuvrer pour les gens asservis n’emporte pas de compter sur eux pour faire la révolution. pour te lire tu me sembles bien savoir cela, les « jacqueries populaires » si je peux le dire comme cela et la révolution ne sont pas la même chose.
        les pauvre ne se révoltent pas, ce sont toujours des personne de convictions comme toi et d’autres disposant d’un bagage intellectuel qui les fomentent.
        si Fernand Pelloutier voulait émanciper les salariés, c’est peut-être qu’il avait compris cela, j’ai suivit sa route et j’ai échoué, au bout la puissance des médias à eu raison de l’éducation citoyenne (et je me suis battu en vain pour que l’on acquiert ces moyens), bien sur à l’exception de quelques uns auxquels nous appartenons avec d’autre dans ce camps ou dans l’autre, car il y en a à droite, ne t’en déplaise éventuellement, car l’intelligence n’est pas la propriété des militants révolutionnaires.
        l’histoire de l’échec de la pensé Marxiste, n’invalide pas ses analyses, mais force est de constater que Staline la enterré, et que mes camarades troskyste du MPTT ou autres Anars n’ont pas mieux réussi que moi.
        j’ai su sans abdiquer en retirer la leçon et nous regardé comme nous sommes comme l’avait écris bien avant moi La Boétie,
        c’est en cela que je me permets au passage de donner un petit conseil à Mélenchon, très tôt j’ai compris certaines choses, quand posant m’a première revendication l’employeur réunissait le personnel pour savoir qui avait réclamé celle-ci, ils m’ont tous montrés du doigt, seul un communiste à rétablie la vérité.
         je ne suis pas pour autant devenus communiste, mais j’ai su en quoi m’en tenir sur les salariés, ce que toi tu sembles encore ignorer, ou seulement devant la dureté de cette réalité tu continues à te leurrer.
        ceci ne me les a pas rendu méprisables à mes yeux, puisque j’ai passé ma vie à les défendre, mais je n’ai pas entretenu des illusions qui m’auraient conduit à de mauvaises analyses, et certainement à des déceptions.
        nous avons deux exemples d’abandons du monde ouvrier, toutes les analyses électorales que j’ai pu faire avec d’autres sur l’évolution du vote des populations les plus pauvre que l’on concentre dans des cités verticales ou horizontales démontrent qu’ils ne votent pas pour ceux qui se réclament de les défendre, et que la plus part de ceux qui votaient communistes n’ont pas rejoint les rend de leurs homologues.
        83 ceux à qui Mitterrand à refilé du pouvoir d’achat l’on coulé économiquement en achetant les produits extérieurs creusant en un laps de temps record le déficit de la balance commerciale., et dans sa lutte pour maintenir les nationalisations des banques et de certaines industries ils l’ont carrément abandonné. bien sur à l’acception de la minorité à laquelle nous appartenons même avec nos différences.
        regarde OBama au bout de deux ans il l’on abandonné, et c’est avec ce peuple peut courageux et versatile que tu veux faire la révolution.
         autre, pourquoi au régionale plutôt que d’aller vers le NPA ou d’autres ils se sont abstenus, penses tu vraiment parce que notre élite est nulle, ou parce qu’ils sont totalement « décitoyennisé », parce qu’ils naviguent dans une perte de repères, conséquence d’une fracture intellectuelle (ce qui ne veut pas dire qu’ils sont sots, mais qu’ils n’ont pas appris ou reçus les informations indispensables pour comprendre la complexité de notre monde au point qu’ils développent des comportements qui leur nuisent. (Condorcet avait expliqué cela avant moi)

        ils sont maintenus par un consumérisme et une société hédoniste qui capte tout leur temps et de laquelle il retirent une considération sociale dont ils sont obliger de boire le verre j’usqu’à la lie et qui fera qu’ils rejetteront toutes utopie révolutionnaires dont ils perçoivent clairement qu’elle n’aura pas les moyens de leur assurer le confort qui est le leur, et qui plus est les obligeraient à prendre des initiatives participatives dont ils n’ont aucune envie dans leur majorité.
        dans les entreprises il faut regarder qui s’intéresse à l’activité économique des comités d’entreprises peu, les autres votent pour ceux qui offrent le plus de propositions ludiques ou sociales, et font la gueule quand arrive un coup dur, alors qu’ils ont les informations économiques pour le voir venir.
        je t’en raconterais un livre JaJa, je ne désespère pas pour autant, mais force est de reconnaitre que la majorité de la population est à droite, elle râle après le système qui les exploite et dans leur actes le renforce. que veux-tu faire contre cela. la démocratie impose d’accepter les choix du peuple, mais ce n’est pas avec lui que l’on fait les révolutions.
        parcontre, compte sur le système pour générer sa propre antidote, mais quand ???

        ddacoudre.over-blog.com .

        cordialement.


      • jaja jaja 8 janvier 2011 22:31

        Commentaire intéressant car tiré de ton expérience même si je suis en désaccord avec tes conclusions.

        Il arrive que le peuple ou que les ouvriers se révoltent et là c’est souvent violent. Et crois moi ils n’ont alors pas spécialement besoin de « militants ». Je l’ai vécu dans l’automobile à Poissy dans une usine contrôlée par une milice patronale qui un beau jour de rage a pris une branlée mémorable. (Plusieurs milliers de participants à ce pugilat géant)... et fin du règne de la milice.

        Ce qui est vrai c’est que pour que révoltes et grèves soient efficaces il faut qu’elles soient organisées et qu’existe un réseau militant efficace composé de gens dévoués et qui sachent quoi faire. Si comme toi j’ai connu la lâcheté et même la trahison de certains j’ai toujours su que ça faisait partie du jeu et que parfois, si on te laisse sur le carreau pour une bouchée de pain supplémentaire, ce n’est pas le cas pour la majorité des gens.

        C’est la peur qui engendre la lâcheté... et qui est responsable de la peur sinon celui qui domine dans cette société injuste ? En ce sens le lâche n’est qu’une victime à plaindre...

        Tu dis « pourquoi au régionale plutôt que d’aller vers le NPA ou d’autres ils se sont abstenus »
        La réponse est simple. Tout simplement parce que beaucoup de gens du peuple n’ont aucune confiance envers le NPA ou ces autres. A eux de démontrer qu’ils sont ce qu’ils prétendent. Pour ma part j’y travaille au sein du NPA. On dit souvent que la confiance se mérite et qu’elle n’est jamais donnée d’avance. C’est aussi vrai pour nous !

        Un parti révolutionnaire et égalitaire doit préfigurer la société qu’il souhaite voir s’instaurer. En ce sens la chose principale à garantir dans l’organisation c’est la démocratie directe et ne jamais confier à un ou plusieurs leaders l’élaboration de la ligne politique à suivre. C’est l’affaire de tous...Et ça aussi ce n’est jamais gagné d’avance !

        J’arrête là pour ce soir, conscient de n’avoir répondu que de façon partielle, mais bon...


      • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 23:30

        re JaJa

        t’excuse pas je crois que sur le sujet nous en savons autant l’un que l’autre. sauf que tu veux continuer a faire revivre un socialisme historique mort dans la nature de ses moyens d’actions, et proposition de société, cela ne signifie pas que ses analyses sont fausses. nous sommes toujours sur des base ancestrale de relation du travail que le communisme n’a pas inversé.

        Nous pouvons convenir que lorsqu’un particulier prend l’initiative d’un investissement créatif, il est normal qu’il dispose des revenus et profits de ce dont il est le propriétaire.

        Mais lorsque son projet doit utiliser l’aide de tiers, alors c’est lui qui est demandeur ; et c’est une évidence que de comprendre que sans ces aides, il ne parviendrait pas à ses fins.

        De fait une collaboration s’impose, et si le propriétaire veut être le maître absolu de ses décisions, s’il veut disposer du fait du prince, alors il doit rester seul. Dans tous les autres cas il y a une collaboration à imaginer pour que le propriétaire conserve les profits de son investissement et atteigne ses buts, sans s’approprier ceux générés par les tiers. L’histoire de l’impuissance collective a conçu des maîtres plutôt que des guides. Le reconnaître ne la rend pas irréductible ; et si le code civil a analysé en 1804 la « marchandisation » de la force de travail comme du « louage de service », donc du marchandisage, je pense que depuis 1804, il est intervenu bien des événements culturels (développement des sciences) qui nous permettent de concevoir notre activité de travail complexes entre adultes culturalisés, comme une relation humaine, et non un conflit d’intérêt.

         

        Cela naturellement nécessite une approche plus éducative de ce que j’ai appelé le « collectivisme fractal », ou entreprendre avec les autres.


        cordialement et merci de tes intervention j’ai en mémoire l’affaire de poissy et des milices qui existaient à renault et peugeot.


      • bernard29 bernard29 8 janvier 2011 14:06

        « Les journalistes sont majoritairement à droite. Je me marre toujours quand j’entends dire qu’ils sont à gauche,..... »

        Oui, ça m’épate aussi. De fait tout le monde se dit « de gauche » mais c’est la droite qui gagne aux élections.


        • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 21:18

          bonjour bernard

          remarque judicieuse
           il y a presque 50% de citoyens qui ne s’intéresse pas à la politique, en règle générale ils votent pour le pouvoir en place, a moins que le seuil invisible qui fait basculer les opinions les poussent à l’opposé.

          cordialement.


        • Fergus Fergus 8 janvier 2011 16:44

          Bonjour, Ddacoudre.

          Excellent article qui souligne bien les dérives d’une certaine forme de gestion d’antenne qui confond le rôle du journaliste et celui du... dompteur. But de l’opération : non plus informer l’auditeur ou lui faire comprendre les tenants et aboutissants d’un sujet, mais se mettre en valeur à n’importe quel prix, fut-ce en provoquant un pugilat audio. C’est lamentable, et d’autant plus regrettable qu’un type comme Demorand possède les qualités pour faire un bon boulot de journalisme. Dommage qu’il s’égare dans des numéros aussi indignes !

          Et félicitations à Mélenchon pour la manière dont il l’a mouché !


          • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 21:22

            bonjour fergus

            tout à fait j’ai lu qu’ils avait ces capacités c’est pour cela que je dis qu’il fait l’âne, mais si çà paie bien, certain se vendent pour mois et d’autres pour beaucoup plu€€€€€€€€€€€€€.

            cordialement.


          • paul 8 janvier 2011 17:51

            Bonjour dd,
            réponse à la question du titre : oui .

            Son interview est malhonnête, mais il devrait savoir , lui comme bien d’autres, qu’en ne respectant pas un élu - quel qu’il soit - il ne respecte pas ses électeurs .Vulgairement, il
            leur crache à la gueule, et ça fait donc beaucoup de monde qui voudrait lui faire pareil .

            D’où la défiance ,pour ne pas dire plus, vis à vis des journalistes qui semblent une caste ,des intouchables,voire des vedettes : l’interviewé est honoré par leurs questions ..
            Ils ne comprennent pas (mais qu’est ce qu’on leur apprend dans leurs écoles ?) que leur travail est d’abord d’informer : sans complaisance, sans langue de bois, mais avec respect : ils ne sont qu’un vecteur, un intermédiaire .
            Pour une fois je citerai en exemple les E.U.où les interviewers sont « punchy » mais gardent
            des limites .Chez eux par exemple, il y a un droit de suite quand on interroge un président, on avale pas des couleuvres sans rien dire ....


            • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 21:34

              bonjour paul,

              nous avons effectivement de la route à faire, nous avons privilégié le spectacle, c’est regrettable.

              dans un article j’aborde cela

              http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=63599
              ddacoudre.over-blog.com

              cordialement..


            • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 21:39

              bonjour amaury

              merci de ton passage.
              quand l’on fait l’âne, l’on ne reçoit que de l’avoine, le son est réservé aux meilleurs chevaux.
              ce n’est pas moi qui l’est obligé à partir de France culture pour les gros sous de F inter, et y faire le guignol. c’est son droit de gâcher son talent pour du spectacle.

              cordialement.


            • desmotscratie 8 janvier 2011 21:01

              Alors il s’agit de l’exception à la règle ; vous pouvez le lire avec profit ! Je profite de l’occasion pour saluer la qualité de ce billet ! Ceci dit j’en profite aussi pour dire que l’attentisme du PC assombrit la perspective d’instaurer une dynamique derrière un Front du gauche uni et conquérant. Ca traine trop de pieds dans les rangs, ça diffère, ça fait trainer les choses en longueur : on voudrait plomber le mouvement qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! Prudence donc quant aux intentions réelles des uns et des autres !


              • jaja jaja 8 janvier 2011 21:33

                Le PC n’est pas « attentiste »... Il est divisé sur l’opportunité de la candidature Mélenchon (voir les divers commentaires qu’elle suscite sur le site Bellaciao pour s’en convaincre)...

                Divisé entre ceux qui se réclament encore du communisme et qui souhaitent une candidature « lutte de classe » portée par l’un des leurs et une direction prête à opter pour une candidature Mélenchon tout en préservant ses élus aux législatives, après la Présidentielle.

                Donc elle exige du PG et surtout de Mélenchon lui-même qu’ils mettent en veilleuse leurs critiques contre le PS afin de ne pas mettre de l’huile sur le feu pour que « l’unité de la gauche » se fasse tranquillement. Ceci dans le but que le PS ne présente pas de candidats contre les élus PC sortants.

                Direction du PC qui de plus ne refusera pas de participer à un gouvernement dominé par le PS. Ainsi, selon toute vraisemblance, ce qui se prépare n’est qu’une nouvelle mouture de l’Union de la Gauche sous domination PS...
                Soyez certains que tout cela se négocie en coulisses bien loin du regard des militants....

                Au vu de l’histoire (on n’a pas oublié 1981) on sait ce que ça veut dire. Une nouvelle gestion libérale de la société capitaliste et, en cette période de crise systémique, encore plus qu’auparavant, une rigueur « de gauche » comparable à ce qui se fait en Grèce ou en Espagne sous des gouvernements « socialistes ».

                Encore une fois beaucoup vont déchanter lorsque les appareils politiques se dévoileront et que chacun aura alors compris de quoi il retourne vraiment......


              • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 22:00

                bonjour desmotscratie

                merci pour le compliment sur le billet.
                j’ai quitter le PS dés qu’il est devenue clairement social démocrate, c’est à dire gérer le capitalisme socialement., n’en déplaise à JaJa ce n’est pas du réformisme.

                quand Mélenchon l’a abandonné et entre pris l’union de la gauche j’ai applaudi, cela ne signifie pas que j’abonde dans tout son programme qui pour moi est un passage obligé momentané pour aller vers mieux.
                je dis souvent que le socialisme historique est mort sous le mur de Berlin.Cela ne signifie pas que ses analyes étaient fausse mais que les propositions qu’il a porté ont échoués.
                ceci n’implique pas d’abandonner la lutte de l’exploitation de l’homme par l’homme, mais d’innover en fonction des réalités qui sont les nôtres aujourd’hui.
                je ne pense donc pas que c’est en refaisant surgir les cendres d’une organisation de lutte que la gauche à perdu que nous y trouverons notre salut. cela commence par la nécessité de tous les partis de la gauche historique de se fondre dans une seule et même organisation, n’ont pour dans l’immédiat conquérir le pouvoir, mais pour analyser la réalité et comprendre les événements qui l’on construite, tenir compte de ceux qui nous disent que le monde va changer en notre désavantage, et qu’il nous faut trouver de nouvelles relations au travail, de source de revenus de manière de comptabiliser nos besoins quitte a en avoir plusieurs modèles pour faire exister ceux dont nous avons besoin et qui ne cohabitent pas avec la notion de productivité.
                dans mon précédent article j’explique brièvement cela.http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=86740.
                ddacoudre.over-blog.com .
                cordialement


              • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 22:20

                bonjour JaJa

                pour mener n’importe laquelle des luttes il est nécessaire de disposer de moyens, même pour être ne serait ce que candidat aux présidentielles, et c’est d’autant plus crucial que l’on est pas représentatif ou un dissident comme Mélenchon, alors c’est exact que s’opère en coulisse bon nombre de transactions
                c’est un vieux débat JaJa que tu dois connaitre, la limite des mandats et la limite du compromis.
                ce n’est jamais facile pour ne pas glisser dans le népotisme et la compromission, il n’y a que la confiance qui apaise ses craintes, sinon l’on devient un persécuteur méfiant.
                mais je t’accordes qu’en politique la confiance n’est pas le maitre mot.

                cordialement.


              • desmotscratie 9 janvier 2011 09:19

                à jaja 8 janvier 21:33

                « Le PC n’est pas »attentiste« ... Il est divisé sur l’opportunité de la candidature Mélenchon »

                Admettons ! 

                Divisé entre ceux qui se réclament encore du communisme et qui souhaitent une candidature « lutte de classe » portée par l’un des leurs

                ==> et le peuple là-dedans ? Combien de divisions ces communistes purs et durs persuadés d’avoir raison à eux tout seuls ? Nul doute qu’ils se fassent plaisir à lutter pour que prévalent leurs nobles idéaux : mais pendant ce temps, qui dure, qui dure, que fait le peuple au nom duquel ces communistes prétendent incarner l’avant-garde éclairée ? Il va chez Lepen !

                et une direction prête à opter pour une candidature Mélenchon tout en préservant ses élus aux législatives, après la Présidentielle.

                ==> du billard à trois bandes !

                Donc elle exige du PG et surtout de Mélenchon lui-même qu’ils mettent en veilleuse leurs critiques contre le PS afin de ne pas mettre de l’huile sur le feu pour que « l’unité de la gauche » se fasse tranquillement. Ceci dans le but que le PS ne présente pas de candidats contre les élus PC sortants.

                ==> d’accord. LE PC est souverain chez lui. Mais avec des alliés comme ça, rivés au système, ils ne sont pas prêts de « tous s’en aller ». Alors là Melenchon a une responsabilité importante : il ne doit pas soulever un enthousiasme dont il sait pertinemment qu’il ne débouchera pas en raison de la posture du PC. Melenchon si il est sincère a le devoir si ce n’est de dire la vérité à tout le moins de déterminer son attitude en fonction de celle-ci. L’éducation populaire commence là : il y a beaucoup de gens à qui le discours de JLM plaît. Mais ils ne se rendent pas du tout compte de ce qui se passe dans la coulisse du Front de gauche, qui pour l’heure reste une coquille vide parée de bien des atours qui fait naître bien des espoirs. Le jeu du PC est très cynique et préjudiciable à terme pour le moral des personnes chez qui la perspective d’un Front de gauche emmené par Mélenchon a rallumé une lueur d’espoir !

                Pour l’heure, l’attitude la plus cohérente, et ça me coûte d’écrire cela, est celle du NPA ! Et qu’on ne vienne pas dire que le NPA ne veut pas gouverner : il demande juste des garanties qui ne font pas du tout partie de l’horizon politique du PC qui préfère se tourner vers le PS ! Drôle de conception de la lutte des classes !


              • desmotscratie 9 janvier 2011 12:21

                J’ajoute : le Front de gauche est la caution de gauche de gauche du PC et le PC est la caution de gauche du PS ! :)


              • ddacoudre ddacoudre 9 janvier 2011 19:04

                bonjour démocrité

                ce que tu décris fait effectivement partie des méandres de la politique, ou il est important de ne pas confondre le compromis qui impose de s’affronter dans des rapports de force pour s’en faire une.
                ’est ensuite la recherche du moindre mal et des ressources pour exister, dans ce cadre là le Front de Gauche est plutôt fauché.

                cordialement.


              • uranus74 8 janvier 2011 22:16

                Depuis qu’il est passé chez « Europe1 » Demorand s’est complétement lagardero-sarkozizé, montrant là aussi qu’une majorité de journalistes des plus connus, se larbinisent pour assurer leur carrière.


                • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 22:22

                  bonjour uranus

                  il me semble que c’est que j’avais cru comprendre, mais chacun est libre de ses choix c’est ce que j’ai répondu à amaury plus haut.ddacoudre.over-blog.com.

                  cordialement.


                • iciailleurs 8 janvier 2011 22:19

                  Coluche disait : le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, le communisme, c’est l’inverse.
                  Et, pendant ce temps, le peuple va à la pêche, car il se désintéresse des propositions l’UMPS.
                  Que sortira-t-il de tout cela en 2012 , une forte abstention, l’élection de Mélenchon ou de Le Pen, mais sans majorité à l’Assemblée, un PS ou bis repetita Sarkozy ?
                  Quand aux journalistes « vedettes » beaucoup n’ont que leur carte pour montrer qu’ils le sont.


                  • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 22:35

                    bonjour ici ailleurs

                    je n’ai pas de réponse face aux citoyen qui ont perdu confiance dans leur représentation et institution sauf la police l’armé et la justice, bref tout l’attirail pour une dictature.
                    mais c’est cette élection présidentielle qui m’inquiéte pour les raisons ci dessous.

                    Le roi est presque nu mais il dispose des moyens d’effrayer la population, j
                    il sait fait élire sur instrumentalisation de la peur en catalysant des voix du FN.
                    contre toutes analyses saines il a considéré que les 50% d’abstention des régionales étaient tous des personnes qui n’ont pas voté pour la droite parce que elle ne donnait pas assez de preuve dans la lutte contre l’insécurité.
                     il c’est donc recentré sur ce sujet, je ne rappelle que l’affaire des Rom et l’affaire des policiers condamnés avec lesquelles il a envoyé son ministre l’illustrer.
                     il a donné le ton, la bagarre se fera autour de la sécurité, domaine dans lequel le FN fait son auditoire et que le PS considère comme la source de son échec.
                    en quoi cela peut-il se jouer au plus disant à celui qui promettra un flic derrière chaque citoyens.
                    certainement pas, il fera appel à la clochette de Pavlov.
                    depuis 2002 il a construit son personnage sur la sécurité et il y a associé son nom. durant toutes ces années il a répondu présent en instrumentalisant chaque faits divers dans son sens et sur sa personne.
                    en conséquence de quoi chaque citoyen a inconsciemment enregistré sécurité égale Sarkozy.
                    il ne lui reste plus qu’a créer le moment venu un incident suffisamment grave pour apeurer les français et leur faire resurgir en mémoire le nom qui signifie sécurité Sarkozy.
                    ce n’est pas plus compliqué et il a les services pour le faire à l’exemple de Bush fils dont il est un admirateur.
                    ddacoudre.over-blog.com .
                    cordialement.


                  • pastori 8 janvier 2011 22:58

                    en tout cas, ce demorand a réussi son coup ! d’illustre inconnu du grand public, il est devenu une vedette.


                    à nous aussi de ne pas tomber dans le panneau ! un simple « quel con ! » aurait peut-être suffit.

                    • ddacoudre ddacoudre 8 janvier 2011 23:36

                      bonjour pastori

                      certainement, mais nous sommes tous faibles de quelque camps que ce soit quand nous sentons quelque chose d’injuste à nos yeux, comme des zorros nous voulons sauver les faibles qui peut-être ne le demande même pas, car au travers d’eux c’est de nous que nous parlons.
                      ddacoudre.over-blog.com .
                      cordialement.


                    • jmcn 10 janvier 2011 17:43

                      Demorand est un collabo.

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