L’appartement de Frigide Barjot en « très mauvais état » ? Une accusation ridicule et mensongère
Un an après sa condamnation, Frigide Barjot, ex-égérie de la Manif pour tous - qu'il convient désormais d'appeler Virginie Tellenne (son véritable nom) - a dû quitter son logement, un appartement de 173m2 avec terrasse appartenant à la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP), à la fin du mois d'octobre 2014, quelques jours avant de début de la trêve hivernale. Une opération qui s'est déroulée sous le contrôle d'un huissier de justice et d'un représentant de la force publique.
Il y a quelques jours, "Metronews" publiait, sur son site web et dans son édition papier, un article intitulé "PHOTOS - On a visité l'ex-appartement de Frigide Barjot." Celui-ci sera transformé en colocation et accueillera cinq étudiants boursiers, dès le mois de septembre 2015.
La lecture de cet article, dont le côté voyeuriste n'aura échappé à personne, m'a mis particulièrement mal à l'aise. Ceux qui me connaissent savent pourtant que je n'ai jamais été tendre - c'est le moins que l'on puisse dire - avec Frigide Barjot lorsque j'écrivais pour le site "Le Plus de L'Obs."
Dès 2012, Je me suis engagé activement en faveur du mariage pour tous et j'ai écrit de nombreux articles, dont la plupart ont connu un vif succès, sur la cofondatrice et ex-égérie de la Manif pour tous, qui est aujourd'hui à la tête de "L'Avenir pour Tous."
L'article de "Metronews", publié quelques jours après la défaite monumentale de la gauche aux élections départementales (un simple hasard ?), porte gravement atteinte à la vie privée de Frigide Barjot.
Ian Brossat, adjoint PCF à la Mairie de Paris chargé du logement et de l'hébergement d'urgence, pousse des cris d'orfraie : "L’appartement a été laissé en très mauvais état. C’est assez scandaleux qu’elle soit partie en le laissant ainsi." Un courageux (sic) "visiteurs des lieux" - dont l'identité n'est pas révélée - déclare même : "C’était Beyrouth, vraiment. Je ne sais pas si l’appartement était entretenu : la moquette était dégueulasse et il y avait des traces d’humidité sur les murs." Et puis, il y a les photos qui ont été prises récemment, plusieurs mois après le départ de Frigide Barjot, alors que l'appartement est en cours de transformation et de rénovation. Quelle mascarade ! On veut absolument faire passer Frigide Barjot pour une souillon. C'est le but sournois de cet article.
En avril 2013, j'avais été reçu par Frigide Barjot dans son ancien appartement, pendant plusieurs heures. Je suis très observateur et je n'ai pas remarqué qu'il était en mauvais état. Bien au contraire. C'était loin d'être "Beyrouth" ! Dans un article publié sur "Le Plus de L'Obs", en octobre 2014, j'ai même écrit : "J'ai eu l'occasion, le 12 avril 2013, d'être reçu par Frigide Barjot dans son appartement. Elle m'a présenté à son époux, l'humoriste Basile de Koch (...). L'appartement - un duplex - n'était pas particulièrement luxueux. Ce n'était pas Versailles. Il y régnait pourtant une atmosphère assez agréable. Je m'y suis senti à l'aise immédiatement."
Ma première rencontre avec Frigide Barjot à Lille, le 21 mars 2013
Quelques mois auparavant, en mars 2014, un proche de Frigide Barjot écrivait, toujours sur "Le Plus de L'Obs" : "Tu étais venu chez Frigide Barjot, dans son appartement de la RIVP (Régie immobilière de la ville de Paris), le 12 avril dernier. Tu l'avais rencontrée à Lille, le 19 mars 2013, et tu avais parlé avec elle, Xavier Bongibault et moi-même autour d'une bière, à l'issue du meeting qui s'y était tenu ce jour-là et où tu étais venu en observateur.
Après cette discussion, tu avais gardé contact avec Frigide Barjot et tu étais donc venu ce 12 avril parler avec elle. Tu l'avais retrouvée au matin devant le jardin du Luxembourg, toute chamboulée du vote à main levée peu démocratique arraché au Sénat. Elle t'avait pris, le plus simplement du monde, sur son scooter pour se rendre chez elle. Tu avais ensuite, pendant toute l'après-midi, parlé avec elle, son mari Basile, Xavier Bongibault et moi-même."
On va certainement m'accuser de prendre la défense de "l'horrible" Frigide Barjot. Ce n'est pas grave. J'ai pour habitude d'écrire et de dire ce que je pense. Pendant les deux années où j'ai collaboré au "Plus de L'Obs", après en avoir été écarté d'une manière très peu élégante, je n'ai jamais attaqué Frigide Barjot sur sa vie privée. C'est un terrain sur lequel je ne me suis jamais aventuré car je trouve le procédé particulièrement indigne et d'une bassesse crasse.
Je ne suis pas d'accord avec certaines idées de Frigide Barjot, c'est un fait. Mais cela ne m'empêche pas de la respecter en tant qu'être humain. Rien ne me met plus hors de moi que l'injustice et la calomnie.
L'appartement que Frigide Barjot occupait n'était pas une porcherie, ni en "très mauvais état", contrairement à ce que "Metronews" veut faire croire à ses lecteurs. Certains d'entre eux ne sont pas dupes, comme j'ai pu le constater à la lecture des commentaires publié sous la version de l'article publié sur le web.
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