L’après corona, vision et prévision
Beaucoup de choses changeront après la pandémie du corona, si jamais, et par bonheur, il y'aura un "après"..
Car, et au vu des signaux présentement envoyés des quatre coins du monde qui virent presque tous au rouge, nous sommes fondés à croire que le virus intercontinental a encore de longs et malheureux jours devant lui.
Les rechutes se feront régulières et le désespoir finira par s'installer face à l'irrésistible montée du mal..
En parlant de changement, gardons-nous, toutefois, de préfigurer une révolution dans les rapports en vigueur, à l'heure qu'il est...
De nouveaux comportements vont cependant finir par s'installer.
Forcément.
Je pense aux mesures d'hygiène élémentaires, pourtant, qui vont retrouver considération et intérêt chez beaucoup de gens. Se laver régulièrement les mains, deviendra impératif, tout autant que l'entretien systématique de l'environnement dans lequel nous vivons.
L’un ne va pas sans l'autre. En principe.
La méfiance sera accrue ; entre les individus. Les parties de bisous-bisous vont connaitre un net déclin, idem pour les touchers de main, combien intitules, combien spécieux…
Nous mettrons beaucoup de temps avant de nous délester de l'idée que l'autre, tout autre, est suspecté de colporter une maladie jusqu'à preuve du contraire.
Nous porterons, dorénavant, un regard neuf sur les professionnels de la santé, tous grades confondus, en ce sens qu'ils vont gagner en estime et en sympathie. Dans le subconscient collectif, ils seront associés aux vertus du courage, de la résistance et du savoir-faire.
Sur le plan économique, étant profane, je me contenterai d’un mot : les conséquences seront plus que désastreuses, et c’est peu dire.
Beaucoup de riches vont s’appauvrir et beaucoup de pauvres vont connaitre des seuils abyssaux en matière de paupérisation.
Au chapitre des relations internationales, plus rien ne sera comme avant.
L’Union Européenne subira, sans nul doute, les contrecoups, d’une telle épreuve qui a mis à nu, la fragilité et surtout l’inopérance de la notion de solidarité à toute épreuve, en dépit des tentatives de replâtrage et de colmatage qui vont se faire jour, juste pour, faire illusion. Les nationalistes et les va-t-en-guerre de l’extrême droite vont vite monter au créneau. Ils ne manqueront pas de se nourrir de la nouvelle configuration qui se fera jour, pour revendiquer un repli concret et une sortie expéditive de leurs pays respectifs, de l’Union.
L’Allemagne renouera avec le leadership et sera, vraisemblablement, la nouvelle puissance du vieux continent, grâce à une bonne santé économique et une gestion quasi irréprochable.
Il y a fort à parier qu’elle détrônera la Grande Bretagne et la France.
Les Etats Unis d’Amérique, l’un des grands perdants de cette épreuve, s’offriront un nouvel ennemi : la Chine, accusée ouvertement d’être responsable du tsunami sanitaire mondial.
Mais tout dépendra du départ ou du maintien de président Donald Trump à la Maison blanche. Un successeur Démocrate développerait, à coup sûr, une autre vision des rapports avec les grands de ce monde, surtout lorsqu’on sait, que, les USA auront de la peine à s’en sortir seuls de l’engrenage dans lequel ils se trouvent.
Le plan Marshall acté au sortir de la seconde guerre mondiale par les Américains, eux-mêmes, pour secourir l’Europe fragilisée, risque bien de faire l’itinéraire inverse, cette fois-ci. Les alliés Asiatiques (Corée du Sud, Japon, notamment), et Européens ne laisseront pas le grand frère patauger dans le maelstrom sans daigner voler à son secours.
Les pays Arabes auront moins d’argent pour financer leurs guerres fratricides et c’est ainsi que beaucoup de combats vont cesser d’eux-mêmes, faute…de liquidités.
Quant aux pays dits pauvres, rien n’indique qu’ils se déferont, bientôt, de leur paupérisation endémique. Le bout du tunnel pour eux donnera sur un tunnel de difficultés, d’impécuniosité et de récession abyssale.
Voilà, donc, une lecture très personnelle, donc très discutable, révisable et contestable à souhait, de ce que nous réservera l’après-corona, avec, toutefois, l’espoir caressé en secret, de nous tromper dans nos prévisions qui ne relèvent pas du tout, mais alors là, pas du tout, d’un jeu de Cassandre.
Loin s’en faut.
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