L’assassinat d’une nation... appel à la Révolution

Cette nation c’est bien entendu la France. Ma France comme naguère, la chantait si bien Jean Ferrat.
De "La Commune" qui vit les pavés ensanglantés, aux morts du métro Charonne, d’une loi Devaquet combattue dans les rues à un référendum contre un général vieillissant un peu hors de son temps ; elle n’a cessé de m’étonner, de me plaire.
De son histoire avec ses rois jusqu’à ses Républiques si imparfaites (et monarchiques en un sens) je l’ai admiré, tout autant que je l’ai détesté dans ses oripeaux de collaboration durant les sombres heures de la première moitié des années 40.

Si à l’aube des années 80, il y eut lieu d’espérer en un changement radical face au conservatisme type ORTF, il faut bien avouer que 30 ans plus tard nous en sommes au même point, voir même pire car depuis l’avènement de notre dernier roi soleil ; car les libertés n’ont pas cessé de reculer.

Je n’accepte pas la vassalité évidente dans laquelle nous plonge le monarque élu, vis à vis d’une Amérique plus si invincible qu’il veut la croire. C’est bien là un des problèmes fondamentaux du pensionnaire du château Élyséen, cette idée si ancrée en lui l’autorisant à faire jouer la patrie dans un rôle d’une série policière made in Hollywood qui n’est pas le sien.
NYPD à Neuilly-sur Seine à prononcer avec une gomme à mastiquer cela en jète encore !

Pas plus que je n’accepte que l’on foule des pieds tout un peuple qui a voté NON à un traité de traitrise, dont le seul but n’est que d’édifier des digues toujours plus hautes afin que les peuplades d’Europe n’aient plus aucun mot à dire dans la mondialisation qu’on veut leur imposer à grands coups de rangers dans la gueule.

Aussi puisque ces gens ne veulent plus de nous, pourquoi nous acharner à sauver les miettes qu’ils nous jettent dans un élan magnanime ? Le dédain affiché par ces castes de nantis, et d’édiles de là-haut (et même du corps pseudo artistique en échange d’un Hadopi) doit nous réveiller, car ce ne sont pas les syndicats si peu vindicatifs et revendicatifs qui se chargeront de cette tâche désormais.

Puisque même être méritant et s’échiner à travailler n’aura pour résultat qu’à conduire quelques-uns à nous faire encore plus les poches, afin qu’elles restent bien vides, autant se battre car il y a si peu à perdre désormais. Les vertus du travail ne seront jamais plus récompenser, vu que contrairement à l’idée émise, c’est d’être bien né qui compte plus que tout. Sans relation aucune chance d’obtenir une bourse, un strapontin, un poste quand bien même nous aurions validé nos acquis professionnels ou nos diplômes !
Il n’y a qu’à l’EPAD que nous avons une chance et encore avec mon bac plus des choses validé je ne sait pas si je ferais l’affaire.

Puisque qu’il n’y pas plus d’argent depuis des lustres pour l’Éducation, la Santé, l’Université la Famille ... pour nous, somme de pauvres âmes pècheresses ; mais que l’on en trouve, en un temps record, pour les banquiers et autres nécessiteux rois de la finance, autant alors aller le leur reprendre, ce n’est jamais que notre bien collectif !

Puisque nous avons pour nom "peuple" qui sonne comme une injure car nous ne serons jamais de leur sérail, autant le faire siffler à leurs oreilles et que la colère qui gronde en nous s’exprime à les en rendre sourds !

Puisqu’ils ont toutes les bonnes idées, tous les remèdes, toutes les recettes, aux maux dont souffrent nos lointains voisins, mais qu’ils se montrent incapables à résoudre ceux dont nous souffrons à leurs côtés, autant prouver à ces technocrates que l’on s’en sortira par nous même, et que nous ne rentrons dans aucun de leurs schémas si savamment préparés

Puisque nos acquis sociaux sont, à leurs yeux, un encombrant héritage qu’ils veillent méthodiquement et implacablement à mettre en charpie, avec le concours d’un Medef nous prenant pour une mesure d’ajustement variable ; autant se battre pour que les combats menés par nos aïeux ne partent pas dans les poubelles de leurs amnésies sélectives.

Au rayon des dérives graves et imondes, voici sous forme d’anecdote ce que je ne désire pas subir et que l’on pouvait lire la semaine dernière :

"Zurich, Suisse – Dans un centre d’appels de la capitale suisse, les employés se sont vus imposer un temps limité pour se rendre aux toilettes : 4 minutes, pas une de plus. Ils sont de plus surveillés par plusieurs caméras.
Voilà déjà plus d’un an que ce règlement a été mis en place, mais il vient juste d’être révélé par l’inspection du travaqil locale. Les employés de l’entreprise du centre d’appels Lido Kommunikation AG sont surveillés pendant leurs heures de travail par trois caméras de surveillance différentes. En plus ça, ils n’ont droit qu’à quatre minutes pour se rendre aux toilettes et en revenir. Si leur absence dépasse ce temps, elle est décompté de leur paie mensuelle.
Pourtant, malgré plusieurs avertissements, la situation serait toujours la même dans cette entreprise. Un syndicaliste explique que les mesures de surveillance vont plus loin. Ainsi, lorsque les employés envoient un mail ou effectuent quelques recherches sur internet, ils devraient actionner une touche spéciale afin de en laisser des traces de leurs activités à leurs supérieurs."

Puisque ce qu’ils nomment Démocratie (remarquez le D majuscule svp) n’est en fait qu’une fausse barbe ou le déguisement de "l’asservissement des peuples" par et pour une poignée de dominants. 100 000 individus disposent de 15 000 milliards des richesses issues de cette planète. Nos richesses produites en commun. Commençons déjà à récupérer celles fabriquées par notre Nation. Ce sont nos biens à reprendre et là ce n’est pas forcément voler.

Puisque depuis une quarantaine d’années nous n’avons de choix qu’entre une classe dirigeante scélérate de droite dévalisant sans compter les mairies et une classe boboisée de gauche pillant les associations, autant se refaire notre moral au beau fixe et se ré-approprier le champ politique en lui faisant faire peau neuve, avec de vrais contre-pouvoirs par exemple. Ne comptons surtout pas sur cette droite néo-conservatrice ... des privilèges d’un autre âge. Le moyen-age sans doute, étant donné que serfs et monarques semblent toujours en place.

Puisque dans leur immense majorité, nos médias sont gravement et scandaleusement acoquinés avec le pouvoir qui corrompt si bien, autant faire comme votre serviteur à savoir : aux orties les téléviseurs, plus d’achat de journaux, sauf faire de la récupération pour emballer le poisson, éteignez vos radios, et aller chercher les informations vers l’alternatif, qui bien qu’imparfait, à le mérite d’aller vers des pistes bien plus proches d’un semblant de vérité.

Puisque l’intérêt général est foulé des pieds, au profit de "toujours les mêmes" autant y aller franchement, quiite à ce qu’il y ait de la casse. La violence n’est pas de notre côté, nous avons face à nous des gens qui s’arragent bien avec leurs lois, et s’accomodent avec leur pseudo justice, mais qui en vérité au nom de la sacro sainte financiarisation mondialisée commètent des génocides et des actes contre l’humanité.

Et selon le bon mot d’un vrai philosophe (pas genre BHL) Regis Debray : "A trop vouloir faire de l’économie un idéal, nous faisons l’économie de l’Idéal", je note que de l’économie il en faut, mais de celle qui permet aux individus d’échanger afin d’obtenir une vie de décence.

C’est tout ce que nous désirons, non pas la richesse mais la décence d’une vie.

A peluche