L’association pour tous et aussi pour soi !
Quand on agit et que l'on réussit à améliorer un peu les choses, on est heureux, on peut se détendre !
Merci Sapiens pour ce dessin.
Ceux qui prétendent qu'ils s'engagent pour les autres me fait sourire.
Si l'engagement ne procurait pas un plaisir personnel, une satisfaction forte, beaucoup l'abandonnerait.
Quand un homme ou une femme que je ne renconnais pas tout de suite d'ailleurs me dit :
« Jean François, vous vous rappelez de moi, je vais bien, merci pour le coup de main. »
Sa femme, à ses côtés m'a souri et nous avons plaisanté. Si j'ai aidé cet homme réfugié d'Europe centrale à parler français en l'accompagnant dans les cours de FLE, français langue étrangère, c'est sa volonté et son union avec une femme maîtrisant le français qui ont été déterminants.
Nous avons échangé quelques mots et je partage leur bonheur.
J'ai accès à ces petits plaisirs, très souvent.
En faisant mes courses, je reçois des saluts de personnes rencontrées.
En vingt ans de militantisme social en Seine et Marne, j'en ai vu des personnes.
Ce qui compte pour moi c'est l'empathie avec les gens, le respect mutuel.
Il faut que dans l'association on puisse faire ensemble, en sortant des ornières et des cadres figées.
Quand j'ai recontré fin avril 2021, des animateurs du réseau des colibris solidaires, nous avons constaté que nos valeurs étaient les mêmes, nous pouvions agir de concert.
J'ai participé à leur distribution alimentaire sur Fontainebleau, ce qui m'a permis de découvrir le poumon social et citoyen de cette ville et ensemble nous avons aidé des familles à rester dans leur logement en empêchant des expulsions.
Quand après de combats communs, je me suis aperçu que l'action menée était utile aux populations en difficulté, permettait de développer de nouveaux liens, j'ai ouvert mon horizon des possibles.
Ces moments de distribution d'aliments ont permis de recréer de l'espoir et de développer des temps conviviaux avec les bénévoles mais aussi avec les « demandeurs » qui nous découvraient.
L'utilité sociale et le plaisir intimement réunis, que demander de plus !
LA VIE ASSOCIATIVE, C'EST DE L'AVENTURE !
Le stress nous arrive souvent en fin de semaine quand un coup de fil nous apprend qu'une femme victime de violences conjugales a quitté le domicile avec ses enfants et qu'elle ne sait pas comment faire.
Ce stress, nous ne le craignons pas, nous l'intégrons et l'acceptons car quoi qu'il arrive cette femme sera rassurée, aaccompagnée et elle dormira avec ses enfants à l'abri.
C'est un challenge et nous le gagnerons.
Une des premières initiatives prises, c'est de téléphoner au 115 et à la DDETS (Direction Départementale de l'Emploi, du Travail et de la Solidarité) , s'ils ont une solution, nous nous remettons à eux et s'il faut attendre un jour ou deux, nous prenons en charge la mise à l'abri provisoire.
Jamais nous nous désintéressons de la suite, même quand la victime est en sécurité. Souvent elle part sans argent et sans nourriture.
Nous assurons alors un relais avec les associations caritatives.
C'est une véritable aventure qui nous entraîne parfois à faire des kilomètres mais quelle superbe récompense quand les larmes sont remplacés par un large sourire.
Nous sommes quelques uns à nous charger de cette action et Smina Kernoua qui a raconté son histoire personnelle dans un livre émouvant est la pièce-maîtresse du dispositif : sa disponibilité et son sens de l'écoute sont des atouts formidables
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/65562
Ce sont surtout des femmes qui sont battues ou qui subissent des violences psychologiques de la part de conjoints que nous suivons mais il arrive parfois que ce soit un homme qui soit victime.
Nous avons accompagné deux hommes vivant cette situation les rendant vulnérables.
LES JEUNES GENERATIONS NOUS REJOIGNENT ET DE BELLES RENCONTRES NOUS DONNENT DE L'ESPOIR
Suite à des journées thématiques qui se sont déroulées au lycée François 1er de Fontainebleau, des jeunes ont voulu s'engager et participer à des distributions alimentaires et à des fêtes de résidences comme celle que nous avons organisée aux Lilas à Fontainebleau.
Quand dans un même lieu , des enfants, des pré-adolescents handicapés et des adultes confectionnent des colis pour des SDF ou pour des mamans en difficultés, il y a là des échanges qui montrent que les différences n'empêchent pas les liens, bien au contraire.
C'EST BIEN, MAIS VOUS VOUS SUBSTITUEZ A L'ETAT QUI SE DEFAUSSE SUR VOUS, BENEVOLES !?
C'est une remarque tueuse !
Elle est répétitive et nie notre histoire, celle de la République
La Sécurité Sociale, c'est la résultante et la conjonction
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des actions concrètes menées par les caisses ouvrères de solidarité
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des luttes sociales revendicatives
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de la volonté citoyenne d'un gouvernement appliquant le programme national de la Résistance.
Si de plus en plus de municipalités se préoccupent de la question sociale et prennent des initiatives solidaires c'est parce qu'elles s'appuient sur le retour et les actions de terrain des associations.
L'émergence de l'habitat social et son développement n'ont pas été une douce construction, il y a et l'appel de l'abbé Pierre, les actions de solidarité, les mobilisations.
IL Y A BEAUCOUP A FAIRE, NOUS CONTRIBUONS A REDONNER DE L'ESPOIR AUX SANS RIEN ET CELA NOUS DONNE DE LA PECHE ET DU PLAISIR QUAND L'ESPOIR REVIENT CHEZ CEUX QUI SOUFFRENT !
Jean-François Chalot
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