L’association Tibet-Libre évalue le second tour de l’élection présidentielle de 2017
Faisant le point sur une campagne auprès des candidats et analysant leurs positions sur la question tibétaine, nous appelons les électeurs à voter pour exprimer leurs opinions pour la démocratie et l’Europe.

Nous avons adressé une Lettre aux candidats à l'élection présidentielle sur la question tibétaine dès le 9 mars 2017. Trois candidats nous ont répondu : Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan et Philippe Poutou (voir http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-association-tibet-libre-191879 ).
Nous n’avons jusqu’à présent de réponse ni de Marine Le Pen ni d’Emmanuel Macron. Nous évaluons cependant leurs positions respectives sur la question du Tibet.
Concernant Marine Le Pen, vers la fin d'une interview retransmise sur TF1 le 28 mars 2017, dans une discussion abordant les droits de l'homme dans le monde, David Pujadas lui posa une question à propos de la Chine : « Est-ce que vous recevriez le Dalaï-lama ? ». Marine Le Pen lui répondit qu’elle pourrait le recevoir. De plus, son Premier ministre potentiel, Nicolas Dupont-Aignan avait répondu à notre lettre et se déclarait favorable à soulever la question devant l'ONU et son Conseil des droits de l'homme ajoutant qu’il ne verra aucune difficulté à rencontrer le Dalaï-lama lors d'une visite officielle. Pour autant, nous remarquons que ni Nicolas Dupont-Aignan ni Marine Le Pen n’ont jamais rencontré le Dalaï-lama.
Emmanuel Macron a, lui, rencontré le Dalaï-lama lors de sa dernière visite en France en septembre 2016. Cela peut laisser supposer que s'il était élu Président, Emmanuel Macron le rencontrera lors d'une visite en France. De plus, François Bayrou, lui aussi un Premier ministre potentiel, déclarait en 2002 à une lettre aux candidats à l'élection présidentielle sur la question tibétaine : « Après cinquante-deux ans d'occupation, des milliers de victimes, et l'exil du Dalaï Lama en Inde depuis 1959 accompagné de 100 000 Tibétains, la communauté internationale a aujourd'hui le devoir de trouver une solution à la question tibétaine », ajoutant « je suis persuadé que seul un dialogue avec le chef spirituel et temporel du Tibet, le Dalaï Lama, pourra mettre un terme à ce conflit. »
Sur la photo en illustration de cet article, on voit le Panchen-lama et le Dalaï-lama votant la Constitution de la République populaire de Chine en 1954. Le Panchen-lama est resté au Tibet et fut emprisonné pendant 14 ans à Pékin. En 1959, alors que le Dalaï-lama risquait d’être arrêté, les Tibétains de Lhassa se sont soulevés. Le Dalaï-lama s’est exilé en Inde où, favorable à la démocratie, il l’a progressivement mis en place, jusqu’à sa démission en faveur d’un Premier ministre tibétain élu des Tibétains en exil en 2011. Admirateur de l’Union Européenne, il la considère notamment comme un modèle politique possible pour la Chine et le Tibet.
À la différence de la Chine qui n’a pas encore un accès développé à la démocratie, nous avons le droit de vote. Nous devons donc l’utiliser en votant pour l’un des deux candidats de façon à exprimer nos opinions, sans avoir recours à un vote blanc inutile puisque non reconnu.
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