L’autodestruction de l’Humanité
L’autodestruction de l’Humanité
Quatre dangers majeurs menacent aujourd’hui la survie de l’Humanité et pourraient entraîner, par leur effet cumulé, la disparition de notre espèce.
1°La destruction progressive et en voie d’accélération de notre environnement :
Nous consommons chaque année l’eau douce, l’espace, l’énergie et les productions agricoles à un rythme bien supérieur aux capacités de renouvellement de notre planète.
Nous entamons ainsi le stock disponible des ressources indispensables à la pérennité des espèces animales et végétales comme à la survie de l’Humanité.
Nous aggravons la destruction des écosystèmes et des équilibres fragiles qui règnent sur terre et nous polluons au-delà du raisonnable, l’air que nous respirons et l’eau des océans comme des lacs et des rivières.
Nous produisons sans cesse de nouvelles quantités de gaz délétères qui aggravent l’effet de serre, accélèrent le réchauffement climatique et propagent les inondations, les ouragans et les catastrophes naturelles.
Nous transformons des terres autrefois riches et propices à l’agriculture en étendues stériles et désertiques sous l’effet conjugué d’une exploitation effrénée et d’un déboisement anarchique.
Cette gestion irresponsable de l’environnement et des ressources naturelles de notre planète nous conduit vers la disparition inexorable de notre espèce à l’horizon du siècle prochain.
Aucun progrès technologique ne permettra d’ éviter cette issue fatale si nous ne prenons pas dans les 10 ou 20 années qui viennent les mesures drastiques qui s’imposent pour remédier à ce suicide collectif que nous préparons par notre seule inconséquence.
Certes, notre planète nous survivra .Elle réparera, en quelques siècles ou quelques milliers d’années, les dégâts considérables que nous aurons infligés à l’ environnement. La Terre a, contrairement à nous, l’avantage de disposer, sinon de l’éternité, du moins de milliards d’années pour effacer définitivement notre empreinte et recommencer le processus de création de la vie, une fois débarrassée de nos nuisances.
Mais, pour notre espèce, pour notre descendance, quelle maigre consolation de constater qu’il faut que nous nous suicidions et que nous disparaissions pour que notre planète puisse enfin restaurer l’harmonie et l’équilibre des écosystèmes propices à l’épanouissement de la vie !
2° La croissance démographique, déraisonnable et insoutenable, de notre espèce :
La croissance démographique de la population mondiale, notamment en Afrique et en Asie, est insoutenable.
Dans bon nombre de pays africains et asiatiques, le rythme de cette croissance est tel qu’il annihile totalement les efforts de lutte contre la pauvreté et le sous-développement conduits, en pure perte et à coup de milliards, par les autorités nationales et la Communauté internationale.
Bien que ces pays réussissent souvent, à force de travail, de courage et d’investissement personnel de leur population et de leurs cadres dirigeants, à engendrer régulièrement d’excellents résultats annuels en matière de croissance économique, ces résultats sont immédiatement engloutis et réduits à néant par l’accroissement parallèle voire supérieur du nombre de bouches à nourrir.
Eternel tonneau des Danaïdes qui décourage et épuise les forces des peuples concernés comme la bonne volonté et la générosité des pays donateurs.
La Terre n’est pas faite pour supporter 7 milliards d’êtres humains et encore moins 10 milliards à l’horizon 2100.
Cette croissance effrénée , déraisonnable et incontrôlée de la démographie humaine contribue grandement à l’épuisement rapide des ressources disponibles et à la destruction de notre environnement.
3° La poursuite aveugle d’un modèle économique dépassé , immoral et stupide :
Depuis la faillite irrémédiable, au siècle dernier, des modèles de société basés sur l’appropriation collective totale ou partielle des biens et richesses, ainsi que la disparition consécutive des doctrines socialistes et communistes, le modèle capitaliste libéral et financier est devenu universel et règne sur le monde sans partage. A l’exception de quelques ilots marginaux et miséreux, tous les pays ( développés, en transition ou sous-développés) ainsi que tous les régimes ( démocraties, théocraties, dictatures ), appliquent sans aucun état d’âme les recettes et les principes économiques qui le sous-tendent.
Générer des profits et rentabiliser toujours plus les capitaux investis - telle est la sacro-sainte loi - pour satisfaire le dogme et les aspirations sans limites des actionnaires et autres possédants qui composent la classe cosmopolite et mondialisée des 1% d’ultra-riches qui gouvernent la planète.
Et pourtant, ce modèle, -qui a assuré entre le XIX ème siècle et le début du XXI ème, une prospérité et un progrès continus - est désormais insoutenable puisqu’il est basé sur la nécessité d’une croissance économique mondiale , perpétuelle et durable.
Or une augmentation continue des besoins des populations et des productions industrielles, agricoles et de services ne peut provenir que du nombre accru de consommateurs et de la diversification et de la sophistication de leurs besoins.
Tout cela suppose la poursuite d’une forte croissance démographique dont nous avons déjà énuméré les effets néfastes comme l’épuisement accéléré des ressources naturelles, énergétiques et alimentaires ainsi que la pollution accrue de notre planète.
Et nous savons de façon certaine que l’Humanité va ainsi, droit dans le mur, en persistant à appliquer sans aucune mesure ni contrôle un modèle devenu suicidaire.
Ce modèle économique est en outre stupide et immoral.
Immoral, puisqu’il suppose que la concentration de richesses et de capitaux entre les mains d’une minorité ultra-riche se poursuive indéfiniment sans qu’une redistribution partielle de ces ressources -inutiles puisque non-utilisées- intervienne au bénéfice des franges les plus pauvres de la population mondiale, dans les pays développés comme dans les pays sous-développés.
Stupide, puisque cette concentration excessive est stérile, inutile et dangereuse pour la classe concernée. Les ultra-riches, incapables de consommer leurs avoirs, donnent, en outre, en permanence, à tous les malheureux de la planète, le spectacle de leur égoïsme sans réaliser qu’ils risquent ainsi de susciter des révoltes qui ruineraient définitivement cet ordre économique si propice à leur caste.
L’Homme ne saurait, en effet, se satisfaire longtemps d’un dogme uniquement basé sur des valeurs matérielles et justifié par la seule loi de la jungle, les meilleurs et les plus forts régnant, sans partage et sans aucun égard, pour les souffrances des plus faibles.
Tout modèle de société faisant abstraction d’un minimum de justice et de solidarité entre ses membres est un modèle d’organisation condamné à disparaître dans l’anarchie et le sang.
Or, le modèle capitaliste, libéral et financier, est aussi bien dépassé - il ne répond plus aux besoins de l’Humanité - qu’immoral et stupide puisqu’aux yeux de la grande majorité de l’Humanité, il ne repose sur aucun système de valeurs universelles et partagées qui puissent le justifier.
4°L’intolérance de nature religieuse et dogmatique :
Le monde actuel est caractérisé par une montée inquiétante de l’intolérance.
Des exemples de fanatisme de nature religieuse ou dogmatique emplissent, hélas, quotidiennement, nos journaux et postes de télévision :
- agissements criminels de tous ces fous de Dieu et autres fondamentalistes qui se réclament impunément d’une interprétation totalement erronée du Coran pour perpétrer des attentats sanglants et des massacres atroces au Moyen-Orient et dans le monde entier,
-persécutions inadmissibles de populations musulmanes notamment au Myanmar, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza,
-conflits cruels et sans pitié entre sunnites et chiites au Yémen, en Syrie, en IraK,
- atteintes aux droits élémentaires des populations kurdes en Turquie et dans l’ensemble des pays où ils résident,
- assassinats et persécution de chrétiens orientaux notamment en Syrie et en Egypte,
-génocide des populations yézIdies en IraK,
- mésentente et conflits périodiques entre populations chrétiennes, bouddhistes, hindouistes musulmanes et inter-musulmanes dans les Balkans, en Afrique du Nord, dans le Sahara, le Sahel, au Soudan, dans la corne somalienne, en Ethiopie, Erythrée, en Afrique occidentale et centrale, ainsi qu’aux Philippines, en Chine, en Afghanistan, au Pakistan ou en Inde.
Qui aurait pu penser que notre époque contemporaine verrait la résurgence de passions rétrogrades et malsaines que nous pensions oubliées et noyées à jamais dans un passé lointain ?
Qui aurait pu penser que les heures sombres du racisme, de l’antisémitisme et des courants fascistes et nazis viendraient à nouveau hanter les démocraties occidentales, moins d’un siècle après avoir disparu ?
Pourtant les spectres de la première moitié du siècle dernier rôdent encore dans la nuit.
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Dénoncer les principales menaces qui pèsent sur l’avenir de notre espèce est nécessaire mais insuffisant.
Il est plus que temps de réagir si nous voulons éviter que les périls identifiés se conjuguent pour précipiter d’ici quelques décennies la disparition de l’Humanité.
Nous formulerons donc ultérieurement, point par point, des propositions précises de nature à juguler ces dangers.
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