L’autodestruction de l’Humanité - Suite - II - Démographie
L’AUTODESTRUCTION DE L’HUMANITE – SUITE - II
Comment désamorcer la bombe démographique qui menace notre espèce ?
La croissance démographique incontrôlée est sans aucun doute le péril le plus grave qui menace l’Humanité.
Stopper cette croissance à l’horizon 2050 est impératif car, en cas d’échec, toutes les autres mesures que nous pourrions prendre pour :
- maîtriser la dégradation de l’environnement,
- développer un modèle économique plus équitable et plus efficace pour remplacer le vieux modèle à bout de souffle du capitalisme financier et ultra-libéral,
- imposer la tolérance et la primauté du respect des lois civiles aux différentes croyances, religions ou doctrines politiques,
s’avéreraient totalement vaines.
Noyée sous le nombre, l’Humanité serait acculée à une disparition irrémédiable ou, tout du moins, à une misère profonde et générale d’ici la fin du siècle.
Le choix est donc simple : Contrôler notre nombre ou périr.
Pour cela, il faut prendre d’urgence une série de mesures drastiques à l’échelle planétaire afin de stopper la démographie galopante qui affecte un grand nombre de pays sur tous les continents à l’exception de l’Europe et de l’Amérique du Nord car notre planète qui ploie déjà sous le poids de 7 milliards de personnes serait incapable d’assumer l’existence -dans des conditions décentes - de plus de 10 milliards d’hommes.
Comment pouvons-nous à la fois désamorcer la bombe démographique et assurer le développement des pays pauvres ?
Ces deux problèmes sont, en effet, indissociables et interdépendants.
Tant que la majorité de leurs populations sera analphabète ou sous-éduquée, tant que le statut des femmes continuera à y être inférieur, tant que l’eau potable, l’énergie solaire, le web et les réseaux de télécoms resteront inaccessibles dans tous leurs villages et que l’autosuffisance alimentaire n’y sera pas instaurée, les pays pauvres continueront à stagner ou à s’enfoncer dans la misère, tout progrès économique étant immédiatement englouti par leur croissance démographique ( cf. Egypte, Nigeria par exemple ).
La Chine nous a démontré avec succès comment, en quelques décennies, un pays misérable pouvait devenir la 2ème puissance économique mondiale grâce à son travail mais aussi et d’abord, grâce à un programme très strict de contrôle des naissances.
Il faut s’inspirer de cet exemple réussi et le reproduire partout dans le monde où la croissance démographique est devenue insoutenable.
En premier lieu, il convient de redéfinir l’aide internationale au développement autour de la conception et de la réalisation de programmes prioritaires de contrôle des naissances et de contraception dans tous les pays en voie de développement où le nombre d’enfants moyen par couple excède 2,1 (taux qui correspond au maintien et renouvellement d’une population stable).
Ces programmes n’ont de sens et ne peuvent réussir que s’ils sont couplés avec des programmes de développement personnels ( niveau d’éducation), d’égalité entre genres ( changement du statut et de la condition des femmes ) et d’autosuffisance alimentaire qui présupposent l’accès à l’eau, à l’énergie et aux réseaux de télécommunications, partout, sur l’ensemble des territoires concernés.
En conséquence, ces programmes doivent pour chaque pays concerné :
— comporter des incitations financières ciblées pour que les familles ayant 2 enfants n’aillent pas au-delà.
- être accompagnés par des campagnes d’information et de sensibilisation généralisées visant l’ensemble des populations ( hommes, femmes et enfants de plus de 10 ans ).
-prévoir la généralisation de l’éducation primaire et secondaire, avec une participation égalitaire des femmes et des hommes jusqu’à l’âge de 16 ans ( niveau de fin de secondaire inférieur/moyen ).
-procurer un accès à l’eau potable (puits/ réservoirs/adductions ), à l’énergie solaire (installations collectives dans chaque village pour les dispensaires de santé, les écoles et les centres administratifs ) et aux télécommunications ( centres wifi ) au niveau de chaque village.
- instaurer l’autosuffisance alimentaire, en développant les cultures vivrières au niveau local et en fournissant les matériels et semences nécessaires à chaque village.
L’objectif recherché est double. Stopper la croissance démographique et fixer les populations rurales en mettant fin à l’exode continu qui vient grossir les bidonvilles des agglomérations gigantesques qui prolifèrent - avec leur cortège de misère, de chômage, de pollution, de malnutrition et de précarité- dans tous les pays du tiers-monde.
Pour cela, il faut donner aux populations rurales les moyens d’assurer leur subsistance et de vivre correctement, localement, en leur procurant l’eau, l’énergie et les intrants de base nécessaires à la production des denrées agricoles indispensables à leur vie quotidienne ainsi qu’un accès aux soins élémentaires et aux infrastructures nécessaires à leur éducation, tout en menant des politiques actives de contraception et de contrôle des naissances.
-Le succès de la politique de contrôle de la croissance démographique et de développement économique de tous ces pays est subordonné à la réalisation combinée et simultanée de cet ensemble de ces mesures.
Ces programmes permettront, en outre, d’éviter le problème insoluble et inévitable que représenterait l’émigration économique de dizaines voire de centaines de millions de ressortissants de ces pays pauvres vers les pays développés, si l’état actuel de misère des populations du tiers-monde devait persister.
La communauté internationale des donateurs doit, en conséquence, négocier avec chaque pays du tiers-monde concerné, des plans intégrés d’aide, pluriannuels, sous forme de contrats impératifs, assortis d’objectifs et de résultats attendus, concrets et chiffrés.
Au niveau démographique comme au niveau de l’éducation, du statut des femmes, de l’accès à l’eau, à l’énergie et aux technologies de communication comme à celui de la production agricole, des objectifs chiffrés et précis doivent être établis et convenus d’un commun accord entre les autorités de chaque pays concerné et la communauté internationale des donateurs, avec le concours de spécialistes de la matière, afin de parvenir à stopper toute croissance démographique et d’améliorer suffisamment le niveau de vie des populations à l’horizon de 15 à 25 ans selon la situation spécifique propre à chaque pays.
Par exemple, pour l’Afrique, dont le taux actuel moyen de fécondité dépasse encore 5 enfants par femme, et pour laquelle les projections démographiques prévoient au minimum le doublement de la population actuelle de 1,2 milliard à 2,5 milliards d’habitants en 2050, il s’agit de ramener ce taux de fécondité à 2 enfants maximum par femme d’ici 2030-2040.
Il en est de même en Asie pour des pays tels que l’Inde, l’Indonésie ou le Bengladesh, par exemple.
Afin d’alimenter en suffisance tous ces programmes, des flux financiers considérables doivent être mobilisés par la communauté internationale des pays développés et des pays émergents.
A cet effet, il est indispensable de prévoir un ensemble de ressources financières, nouvelles et pérennes, provenant :
- d’un prélèvement institué à l’échelle internationale sur toutes les transactions financières,
-d’une taxe prélevée sur les voyages aériens, maritimes et ferroviaires,
-d’un prélèvement institué sur la production de chaque litre de carburant et de gaz fossiles par les compagnies pétrolières et gazières.
Ces ressources doivent être réparties dans des fonds fiduciaires nationaux, gérés et administrés sous la responsabilité directe de chaque pays bénéficiaire avec le support technique, -au choix de ce pays- soit d’agences publiques nationales d’aide au développement des pays donateurs, soit d’Agences de l’ONU, de Banques Régionales de Développement, du groupe de la Banque Mondiale ou d’ONG spécialisées, sous l’égide d’un conseil de gouvernance composé par des représentants désignés par l’ensemble des donateurs et par le pays récipiendaire de l’aide.
Tout pays qui refuserait de s’engager dans ce processus contractuel avec la communauté internationale se verrait refuser toute aide future au développement.
Il s’agit, en effet :
- de sauver et notre espèce et notre planète qui ne peuvent plus faire face aux besoins croissants de milliards d’êtres humains supplémentaires,
- d’arrêter le scandale cruel qui consiste à laisser naître toujours plus d’enfants dont le seul avenir prévisible consiste à mourir de faim, de malnutrition ou de maladie ou à mener une vie de misère et d’esclavage sans aucune perspective ni espoir d’amélioration,
-de réserver les ressources financières, limitées et précieuses, dont nous disposons pour améliorer d’abord le sort des populations actuelles et les sortir en priorité du sous-développement et de la misère.
Les dirigeants du tiers-monde qui ne partageraient pas ces objectifs impérieux, se conduiraient de façon irresponsable et se désolidariseraient du reste du monde.
Ils se mettraient ainsi au ban de l’Humanité et ne pourraient en aucun cas, continuer à bénéficier de la solidarité internationale.
Réciproquement, toute entité ( pays développé, entreprise ou institution ) qui refuserait de financer ces programmes se verrait interdire l’accès aux marchés de l’ensemble des pays bénéficiaires et ne saurait impunément continuer à accéder à leurs richesses en matières premières et en ressources diverses.
Il s’agit de décisions graves et difficiles mais il n’est plus temps de nier la réalité et l’urgence car la situation actuelle requiert une mobilisation gigantesque et immédiate de l’ensemble de la communauté internationale.
Dans 20 ou 30 ans, il sera sans doute trop tard.
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