L’autre cancer : l’accélération de notre société

Un matin de printemps, j'ai retrouvé ma petite" princesse" (une petite chatte de 6 mois à peine) inanimée sur la route en face de chez moi, écrasée par une voiture, par quelqu'un pressé d'aller à son travail, bref, victime de ce monde de "speedés".

J'ai creusé la terre, je l'ai déposé et lui ai dit :

" P'tite princesse, tu a vécue heureuse auprès de moi, ça je le sais. Mais tu a vécu si vite…

Merci à toi, pour ta joie de vivre, pour tout le bonheur que tu m'a donné."

Ensuite, je suis allé courir... J'ai couru comme un " Forrest Gump ", les yeux remplis de larmes, pour essayer d'évacuer une souffrance qui ne s'en ira jamais.

Et là, j'ai compris le mal qui ronge notre société, toujours pressée, toujours allez vite, plus vite. Ce mal est au plus profond de chacun de nous.

Le banquier qui se court vers des "affaires", la ménagère pressée pour remplir son caddie…Nous subissons la société plus que nous la vivons.

Ma petite princesse n'a pas pu anticiper une vitesse qui n'est pas naturelle. Elle ne demandait qu'à vivre dans la Nature, auprès des hommes.

J'apprends beaucoup de choses en gardant contact avec la nature. Tous les sports qui sont en adéquation avec la nature, te ressourcent et te font du bien.

Faire du surf, c'est se plonger au milieu d'un flux, d'un rythme naturel. Ce rythme t'apaise car il est naturel. Tu peux le ressentir juste en t'endormant sur le sable, avec le bruit des vagues.

Le bon esprit du "trail" est là aussi, courir dans la nature, oublie les chronos, regarde les paysages, ressource toi de leur beauté…

J'aime quitter la route, le bruit des voitures, pour retrouver juste le bruit du vent dans les arbres, le départ d'un chevreuil qui tient à garder sa distance…Tu en ressors avec les bonnes "vibes", des idées positives et souvent des réponses à tes problèmes.

Le chat, j'adore, j'apprends beaucoup à ses cotés.

Le chat prend le temps de profiter du soleil, de profiter de tes caresses, de l'amour que tu lui donne.

Il semble s'imprégner du Monde, sans bouger pendant longtemps parfois.

Petite fable : 

"Une nuit, mon chat est venu se blottir contre ma tête, tout en ronronnant.

Je me suis endormi contre le plus doux des oreillers.

le chat parle à toi Enfant, qui courait derrière les papillons dans les champs,

tu t'endors contre sa chaleur, douce comme un rayon de soleil,

Toute la nuit, par le flux de ses ronrons, il te remplit tes rêves, de mille merveilles…

En te réveillant, étonné, tu essuie une larme.

Le chat t'a parlé, il t'a raconté, ce que devrait être l'Humanité."

 

La croissance est un mythe, de la poudre aux yeux. Elle ne résoudra pas les problèmes du chômage, d'environnement.

Un proverbe japonais dit "si ton seul outil est un marteau alors tout autour de toi ressemble à un clou." 

Un économiste pense "croissance" , c'est le seul outil dont il dispose.

Aujourd'hui, toute notre société, toute notre économie accélère. le temps c'est de l'argent dit-on, alors le court terme règne en maître, on estime "rentable", ce qui apporte du profit rapidement. Les calculs sont faussés, les dés sont pipés.

Grave erreur, car une économie plus soucieuse du temps nécessaire aux ressources de se renouveler s'avère plus rentable sur le long terme, avec moins d'impact sur l'environnement, plus de travail, moins de pauvreté.

Le délire du trading haute fréquence dans la finance, fait sauter aux yeux cette course effrénée au temps, elle est un des symptômes d’un grand cancer de notre société.

A côté des vrais escrocs, conscients de leurs délits d’initiés, il y des acteurs économiques honnêtes, juste emportés par la vague d’accélération de notre société.

On est tous concernés par cette accélération. Malgré un ordinateur plus rapide, un "iphone" plus "performant", des communications par mails quasi-instantanées, un accès à l’information par internet hyper rapide, on pourrait se dire, chouette, je vais être relax …

Mais c’est tout le contraire qui se produit, on dit encore "j'ai pas eu le temps, c'est passé trop vite"….C’est paradoxal, mais c’est ainsi que vivons tous.

Autre exemple : "Cet été, j'ai fait la Thaïlande en quatre jours." 

La aussi, dans un voyage, en allant vite, on passe à coté de l'essentiel : prendre le temps de parler avec les locaux, de boir un thé avec eux, prendre le temps de s'imprégner de la beauté d'un paysage…etc.

Je pense que beaucoup de gens manque de recul par rapport à cette vitesse qu'ils subissent .

Beaucoup de personnes sont déconnectés de la Nature, de ses rythmes.

Si ton patron discutais avec toi, sur la plage, où au sommet d'une chaine de montagne, calmement, peut-être prendrait-il alors les bonnes décisions pour l'avenir de sa société.

Justement, il est encore temps, il faut appuyer sur le bouton pause, le temps de réfléchir : quelle société nous voulons vivre ?

L'homme est fait pour marcher pieds nus sur la terre, pas pour marcher sur du béton.

C'est la terre qui nourrit l'homme, pas la montée des actions de "google"...

Tu comprends ce que je veux dire, on ne peut pas oublier d'où l'on vient.

De grandes personnes, des avocats, des médecins, des chercheurs …sont issus de conditions modestes. Il ne faut oublier pas d'où l'on vient,

On devrait regarder la misère différemment, donner à manger, plus d'amour, plus d'opportunités.

 

Jobaine's speaking… Love…from France.