L’autre visage de Génération Identitaire (et du Système)
Le mouvement Génération Identitaire a mauvaise presse. Début avril, Macron et Castaner, ces parangons de vertu soi-disant démocratique et républicaine, ont même envisagé de le dissoudre. Or dans un monde réellement inversé, le plus sectaire n'est peut-être pas celui qu'on croit...

Jeudi 9 mai 2019, à l'invitation de Génération Identitaire Rouen, j'ai eu l'honneur de donner dans la capitale de la Normandie une conférence sur mes travaux historiques et politiques touchant à la prétendue décolonisation gaullienne. Les militants, les sympathisants et les dirigeants de l'association Génération Identitaire Rouen m'ont réservé un accueil très sympathique et plein d'hospitalité. Je tiens à les en remercier publiquement et cordialement.
En invitant un auteur qui défend des idées qui, pour certaines, sont a priori très éloignées des leurs, voire opposées, Génération Identitaire Rouen a fait preuve d'une ouverture d'esprit qui en étonnera probablement certains, en particulier à gauche où le sectarisme est trop souvent devenu la règle.
Nous vivons décidément dans un monde et une époque où tout est cul par-dessus tête : mes théories et réflexions défendent et prônent la France égalitaire et fraternelle par delà les races et les religions, j'ai dénoncé et fustigé depuis bientôt quinze ans, à travers livres, articles, colloques et interventions médiatiques, les choix racialistes et civilisationnels de Charles de Gaulle, et ce sont les militants de Génération Identitaire qui m'invitent et m'applaudissent - même si tous n'étaient pas, au demeurant, d'accord avec la totalité de mes positions, et c'est leur droit le plus strict en démocratie et en république, jusqu'à preuve du contraire.
A l'inverse, le Système, qui se prétend, tel le Tartuffe, frénétiquement antiraciste, me censure et me muselle totalement depuis bientôt dix ans. Y compris, et pour la petite histoire, le Parti Communiste Français à l'époque où j'y étais encarté (2011-2014). En effet, en 2013, on m'avait refusé de faire une conférence au sujet de la prétendue décolonisation gaullienne, dans le cadre des "Jeudis rouges", soirées culturelles de la section du 20e arrondissement de Paris dont, pourtant, je faisais partie. En définitive, je n'avais eu droit que de faire un "Jeudi rouge" sur la poésie de Victor Hugo, évidemment moins dérangeante... Cette censure est une des raisons qui m'avait convaincu de rendre ma carte du PCF.
J'attends toujours que le PCF et les partis politiques de gauche en général, tout comme ceux de droite et du centre, fassent leur aggiornamento et leur mea culpa sur les complicités qui furent les leurs, à l'époque, avec la pseudo-décolonisation gaullienne. Laquelle pseudo-décolonisation gaullienne fut en réalité, comme je l'ai montré dans mes livres et travaux, un largage racialiste et civilisationnel mais aussi un tremplin néocolonialiste, conduit selon des voies antirépublicaines et antidémocratiques au détriment des citoyens d'Afrique subsaharienne et d'Algérie, ainsi qu'au détriment de la France, sur fond de crime contre l'humanité. Mais on me dit dans l'oreillette que ce n'est pas demain la veille que cet aggiornamento et ce mea culpa auront lieu...
Encore merci à Génération Identitaire Rouen pour son ouverture d'esprit, sa capacité d'écoute et son très sympathique accueil... Dont nombre de ses détracteurs et autres donneurs de leçons seraient bien inspirés de prendre de la graine.
13 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON