L’eau en France peut encore être excellente à une source "profonde" de montagne par exemple ou impropre à la consommation mais reconnue saine.
Pourquoi ? Une eau est saine face à la loi, à la réglementation UNIQUEMENT. Le nombre de produits polluants recherchés et la fréquence des analyses dépendent des risques potentiels liés à une pollution supposée ( déduites des textes législatifs ), mais aussi du nombre d’habitants concernés par la distribution d’une ressource.
Si la pollution bactérienne est suivie, la pollution par les produits chimiques agricoles ( pesticides … ) est partiellement recherchée.
igepac a fait un premier bilan ( partiellement publié ) de son enquête sur « L’eau du robinet est-elle buvable ? ». Il en ressort sur les points précisés précédemment que :
1/ La détection des pesticides à la campagne est récente et les petites unités ( hameau - petit village ) n’ont pas toujours les moyens financiers de faire des analyses coûteuses. Pourtant la pollution peut y être très forte.
3/ LE PIRE, l’inadmissible : les analyses coûteuses ne sont pas adaptées à la pollution locale. Les produits chimiques employés localement ne sont pas comptabilisés. De nombreuses analyses sont faites mais pas les bonnes. Un exemple : on connaît les pesticides et engrais relatifs à telle culture et on s’aperçoit qu’un sur deux n’est pas recherché.
La loi a évolué en montrant du doigt le fabricant et non l’utilisateur. En effet les fabricants vont être obligés de déclarer les produits mis sur le marché. Quel en sera le bénéfice ? … pratiquement nul.
igepac a proposé une issue évidente, simple et efficace : l’obligation à tout exploitant agricole de déclarer les produits qu’il épand sur ses terrains, à la Préfecture via la Mairie du lieu d’exploitation. Ensuite la Mairie pourra effectuer de véritables analyses.
A suivre.
Une autre remarque
Malgré les usines ultra modernes de l’Ile de France qui traitent les eaux des rivières, la pollution est considérablement réduite mais des molécules passent encore dans les « mailles des filtres ». Mais ce n’est pas la pire des eaux car bien surveillée.
Conclusion
L’égalité de la surveillance sanitaire de notre eau n’existe pas.
Ce n’est peut-être pas mortel à court terme, mais je m’inquiète pour les futures générations qui se nourrissent depuis leurs naissances des produits chimiques de l’alimentation de tous les jours : antibiotiques et produits pharmaceutiques divers dans les viandes, pesticides dans les fruits et légumes, conservateurs et colorants inutiles ... pollution atmosphérique ... . L’eau peut parfois être un apport de produits indésirables.
!!! IL N’EST PAS QUESTION D’AFFOLER, MAIS D’INFORMER !!!
Pierre PETIT