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Accueil du site > Tribune Libre > L’eau du robinet est-elle buvable ? (1)

L’eau du robinet est-elle buvable ? (1)

En complément et réponse au récent article « L’eau en France est-elle meilleure qu’aux USA ? »

L’eau en France peut encore être excellente à une source "profonde" de montagne par exemple ou impropre à la consommation mais reconnue saine.
 
Pourquoi ? Une eau est saine face à la loi, à la réglementation UNIQUEMENT. Le nombre de produits polluants recherchés et la fréquence des analyses dépendent des risques potentiels liés à une pollution supposée ( déduites des textes législatifs ), mais aussi du nombre d’habitants concernés par la distribution d’une ressource.
 
Si la pollution bactérienne est suivie, la pollution par les produits chimiques agricoles ( pesticides … ) est partiellement recherchée.
 
igepac a fait un premier bilan ( partiellement publié ) de son enquête sur « L’eau du robinet est-elle buvable ? ». Il en ressort sur les points précisés précédemment que :
 
1/ La détection des pesticides à la campagne est récente et les petites unités ( hameau - petit village ) n’ont pas toujours les moyens financiers de faire des analyses coûteuses. Pourtant la pollution peut y être très forte.
 
2/ De plus la fréquence d’analyse ( pesticides ) de ces petites unités est située entre 5 et 10 ans, comparée à une journée pour la capitale. Voir la réglementation : http://www.igepac.com/pages/Frequence_des_prelevements_de_leau_a_analyser-1956016.html
 
3/ LE PIRE, l’inadmissible : les analyses coûteuses ne sont pas adaptées à la pollution locale. Les produits chimiques employés localement ne sont pas comptabilisés. De nombreuses analyses sont faites mais pas les bonnes. Un exemple : on connaît les pesticides et engrais relatifs à telle culture et on s’aperçoit qu’un sur deux n’est pas recherché.
 
La loi a évolué en montrant du doigt le fabricant et non l’utilisateur. En effet les fabricants vont être obligés de déclarer les produits mis sur le marché. Quel en sera le bénéfice ? … pratiquement nul.
 
igepac a proposé une issue évidente, simple et efficace : l’obligation à tout exploitant agricole de déclarer les produits qu’il épand sur ses terrains, à la Préfecture via la Mairie du lieu d’exploitation. Ensuite la Mairie pourra effectuer de véritables analyses.
 
A suivre.
 
Une autre remarque
 
Malgré les usines ultra modernes de l’Ile de France qui traitent les eaux des rivières, la pollution est considérablement réduite mais des molécules passent encore dans les « mailles des filtres ». Mais ce n’est pas la pire des eaux car bien surveillée.
 
Conclusion
 
L’égalité de la surveillance sanitaire de notre eau n’existe pas.
 
Ce n’est peut-être pas mortel à court terme, mais je m’inquiète pour les futures générations qui se nourrissent depuis leurs naissances des produits chimiques de l’alimentation de tous les jours : antibiotiques et produits pharmaceutiques divers dans les viandes, pesticides dans les fruits et légumes, conservateurs et colorants inutiles ... pollution atmosphérique ... . L’eau peut parfois être un apport de produits indésirables.
 
 !!! IL N’EST PAS QUESTION D’AFFOLER, MAIS D’INFORMER  !!!
 
Pierre PETIT
 

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11 réactions à cet article    


  • stephanemot stephanemot 20 février 2010 08:47

    Aux States, ca a le merite de la « transparence » : au moins on sait ce qu’on boit. Il y a une vingtaine d’annees a Chicago, l’eau du robinet dans une residence tout confort c’etait d’abord un liquide clair avec des bulles de gaz (look limonade), qui devenait ensuite opaque (look pastis) puis re-transparent mais sans bulle et avec un depot noir au fond du verre (look marc de cafe).

    Je me suis vite rabattu vers l’eau en bouteille.


    • Francis, agnotologue JL 20 février 2010 09:28

      Merci pour cet article. Il me parait évident que l’eau potable au robinet ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir, tout comme les rivières où je me baignais dans ma jeunesse.

      Il nous reste l’air. Pour combien de temps ?


      • Fergus Fergus 20 février 2010 11:41

        Personnellement, j’ai toujours bu de l’eau du robinet et je n’ai jamais connu le moindre problème, pas même dans le Finistère où j’ai habité durant des années. Je ne nie pas cependant qu’il puisse y avoir des problèmes ici et là, et notamment dans des lieux où les nappes phréatiques sont particulièrement sensibles (Le Marais Vernier en Normandie par exemple).

        Autre chose : contrairement à ce que croient nombre de personnes, il peut être beaucoup plus néfaste pour la santé de ne consommer que des eaux de source lorsque celles-ci sont fortement minéralisées.
         
        Bonne journée.


      • eugène wermelinger eugène wermelinger 20 février 2010 10:03

        Je veux saluer ici l’important travail de ce nouvel auteur d’Avox. Je visite son blog spécialisé dans la qualité et la gestion de l’eau on m’y étant (gratuitement) abonné. Aussi j’invite les personnes ayant pris conscience de ces enjeux à aller y jeter un coup d’oeil.

        Voir ici :

        • eugène wermelinger eugène wermelinger 20 février 2010 10:06

          Bon si le lien ci-dessus vous envoie vous promener essayez celui-ci :


        • eugène wermelinger eugène wermelinger 20 février 2010 10:11

          Mes excuses, encore mauvais, alors revenons à celui donné en fin d’article, qui lui a marché : 




        • Lucien Denfer Lucien Denfer 20 février 2010 10:13

          On a facilement tendance à considérer que l’eau potable bon marché est un dû et qu’il suffit d’ouvrir le robinet pour en disposer. La belle époque d’une eau de qualité acceptable dans chaque foyer est révolue et c’est au consommateur de prendre ses responsabilités.

          Chacun doit prendre en compte le fait qu’il n’est pas aisé de fournir une eau de qualité minimale à usage multiples. En effet l’eau courante ne sert pas que pour la boisson et la cuisine, cas de figure ou elle se doit d’être irréprochable, mais aussi pour la lessive, le bain, la douche et malheureusement les 10 à 15 litres de chaque chasse d’eau.

          La logique voudrait que l’on s’équipe de système de purification à osmose inverse dont on récupérerait les eaux évacuées pour les chasses d’eau. Pour la douche et les lessives, un système anti-tartre pourrait faire l’affaire, notre peau et nos machines à laver ne s’en porteraient que mieux.

          Le seul problème c’est le budget pour un tel équipement car les canalisations sont généralement prévue pour une utilisation indiférenciée de la dite eau potable...


          • Noor Noor 20 février 2010 11:42

            merci de nous préciser de ne pas nous affoler lol
            C grave AUSSI ce que vous nous dîtes quand même quoi.
            P’tin je me méfierai a chaque fois que j’utiliserai le robinet maintenant
            merci de l’info en tout cas...


            • TSS 20 février 2010 12:26


              par exemple tout les gens qui ont pris du « tamiflu » le rejettent par le voies naturelles à l’egout !

              il n’y plus besoin d’en acheter car tout le monde va être immunisé par l’eau du robinet ! car la

              filtration de ça la station d’epuration ne sait pas faire.

              dans les analyses on parle toujours de nitrate,phosphate,metaux lourds(parfois !) mais jamais des

              medicaments(antibiotiques surtout) ... !!


              • Jean DOSSOY Jean DOSSOY 20 février 2010 12:41


                Ces préoccupations sont partagées sur le blog igepac qui enquête actuellement sur la pollution des step ( station d’épuration ) et de la réelle efficacité du lagunage, sans oublier l’épandage des boues de step sur les terres agricoles !!!!


              • pragma 20 février 2010 14:07

                En voilà une idée qu’elle est bonne...
                On aurait dosé le vaccin H1N1 dans l’eau courante, et tout était résolu !
                Plaisanterie douteuse, bien sûr.

                Mais il est évident que l’on ne trouve, dans les analyses, que ce qu’on cherche...
                Avec une limite à l’usage : le coût des multiples essais supplémentaires demandés par les uns et les autres, que l’abonné devra bien payer, d’une façon ou d’une autre, même si son eau pure va dans sa chasse ou dans on jardin...

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Jean DOSSOY

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