L’explication que le Premier Ministre, M. François Fillon, a donnée sur RTL, le 28 février 2011,du remplacementde Mme Alliot-Marie par M. Alain Jupé au poste de ministre des affaires étrangères, mérite d’entrer dans les manuels d’éducation civique pour l’édification des futurs citoyens français. On y découvre a contrario la définition d’une faute morale par un premier ministre français en 2011. (3)
Pour réussir ce numéro d’illusionniste qui inverse les points cardinaux de la Morale et fait passer le Mal pour le Bien, le Premier Ministre use sans vergogne de trois leurres, certain sans doute que ses concitoyens sont assez incultes pour mordre à l’hameçon.
1- Le leurre de l’euphémisme
Le premier est celui de l’euphémisme. Il permet d’offrir d’un fait une représentation éloignée de la réalité en le minimisant et en l’édulcorant : cette atténuation d’une rigueur trop choquante vise à ménager la sensibilité d’autrui et à tempérer la réaction violente redoutée que ne manquerait pas de provoquer sa représentation fidèle. On ne dit pas d’Annie Girardot qu’ « elle est morte », mais qu’ « elle n’est plus », qu’ « elle s’est éteinte » ou qu’ « elle nous a quittés ».
1- On ne dit pas « liens compromettants avec la dictature » mais « voix inaudible ».
C’est ainsi que la raison de l’éviction de Mme MAM n’est pas ses liens personnels compromettants avec la dictature tunisienne qui l’ont conduite à proposer tout naturellement à l’Assemblée nationale, le 11 janvier 2011, le savoir-faire policier français pour mater proprement l’insurrection populaire en cours (1) . C’est que, dit le Premier Ministre, « la voix de Mme Alliot-Marie n’était plus audible parce qu’elle faisait l’objet d’une campagne pour toutes sortes de raisons. » En somme, elle souffrait d’une extinction de voix !
Il y a, c’est vrai, de quoi en perdre la voix, quand on voit ses amis fortunés devoir faire leurs valises et fuir leur pays sous la pression populaire. Mais ce que se garde de dire le Premier Ministre, c’est que la voix de sa ministre « n’était plus audible » parce qu’elle était couverte par la clameur des manifestants qui la conspuaient à Tunis pour ses liens avérés avec la dictature renversée : l'euphémisme ici est aussi une métnonymie présentant l'effet avouable pour la cause inavouable.
2- On ne dit pas « condamnation » mais « réaction ».
De même le Premier Ministre évite-t-il de qualifier l’attitude de l’opinion publique française face à la conduite de sa ministre : il ne parle pas de « réprobation » et encore moins de « condamnation » mais, par périphrase, de « la réaction qui a été celle de l’opinion publique » !
3- On ne dit pas « cause indéfendable » mais « ne pas savoir trouver les mots ».
Et si Mme MAM n’a pu se défendre, ce n’est pas parce que sa cause était indéfendable, mais parce que les mots appropriés lui ont manqué : « (elle) n’a pas su trouver les mots », dit sans rire le Premier Ministre. Quels mots appropriés, on se le demande, peuvent bien justifier une collusion aussi manifeste avec la dictature tunisienne, pendant que le peuple se soulève dans tout le pays ?
Les argumentaires contemporains, appelés depuis peu par euphémisme justement « éléments de langage » pour masquer aux imbéciles toute visée d’influence, font une surconsommation d’euphémismes qui permettent de reconfigurer la réalité à sa convenance. Ainsi le Premier Ministre parvient-il à ne surtout pas qualifier la conduite de Mme MAM et à faire oublier l’objet du litige.
2- Le leurre de l’amalgame entre légalité, morale et politique
Le deuxième leurre du Premier Ministre est celui de l’amalgame qui assimile à tort des objets dissemblables : ainsi M. Fillon instaure-t-il une confusion entre morale, légalité et politique. Or, on sait depuis que Sophocle, il y a 25 siècles, en a fait la démonstration dans sa tragédie « Antigone », que la loi morale, la loi légale et la loi politique peuvent différer.
1- Le Premier Ministre opère un va et vient entre les trois terrains et brouille les pistes.
- « Mme Alliot-Marie n’a pas commis de faute », commence-t-il par soutenir sans en plus préciser la nature, morale, légale ou politique.
- Puis il parle de « la décision que (lui et le président de la République ont) prise » : « ce n’est pas une décision morale, assure-t-il, c’est une décision politique ».
- Il revient ensuite à sa ministre pour dire « aux Français que Mme Alliot-Marie n’a pas commis de faute au sens moral ».
- Enfin il conclut : « Ce ne sont pas des fautes en tant que telles. Elle n’a pas transgressé de lois. »
2- Que la décision d’exclure Mme MAM soit une décision politique, qui le conteste ? Ce n’est pas le sujet ! Mais que l’intéressée n’ait pas commis de faute morale ou politique, sous prétexte qu’elle n’a pas transgressé de loi légale, voilà une confusion entretenue entre morale, légalité et politique.
- La légalité peut très bien être immorale et la morale, illégale : telle est l’opinion d’Antigone sur le décret royal interdisant qu’une sépulture soit donnée à son frère Polynice. C’est la raison pour laquelle elle croit de son devoir de désobéir.
- Inversement, aucune loi légale n’interdisait à Mme MAM de faire du tourisme aérien en compagnie d’un ami, suppôt de la dictature tunisienne, pendant que des manifestations populaires étaient réprimées dans le sang. Reste à savoir si une loi morale, comme celle entendue par la conscience d’Antigone, ne commandait pas qu’elle s’abstînt de le faire.
- A fortiori, ne commettait-elle pas au surplus une faute politique de nature à compromettre la France qu’elle représentait comme ministre des affaires étrangères en se commettant publiquement avec cette dictature au moment où elle réprimait sauvagement une insurrection populaire ?
La non-transgression d’une loi légale par Mme MAM peut, contrairement à ce que soutient le Premier Ministre, s’accompagner de la transgression d’une loi morale et de la commission d’une faute politique.
3- Le leurre de la mise hors-contexte
Le troisième leurre enfin est celui de la mise hors contexte qui interdit de comprendre un mot, une phrase, une image ou un fait si on ne connaît pas le contexte dont ils sont sortis. Le Premier Ministre en use pour innocenter Mme MAM et faire l’apologie de M. Juppé
1- Au sujet de Mme MAM, il ose « (dire) aux Français (qu' elle) n’a pas commis de faute au sens moral en utilisant l’avion d’un ami personnel de longue date et que ses parents ont le droit de s’acheter un appartement en Tunisie ».
- Ainsi présentés, retirés de leur contexte historique, un voyage en avion et l’achat d’un appartement en Tunisie apparaissent, en effet, comme des actes privés tout à fait licites et innocents.
- Mais replacés dans le contexte de l’insurrection du peuple tunisien contre la dictature, ce voyage et cet achat, preuves de liens étroits entretenus avec la dictature, deviennent répréhensibles sur le plan moral et sur le plan politique pour les raisons énoncées plus haut.
2- Au sujet de M. Juppé, le Premier Ministre atteint en matière de mise hors-contexte un sommet : il définit le remplaçant de Mme MAM comme « un ministre des affaires étrangères qui (a) une grande autorité morale et une grande autorité politique ». Il faut tout ignorer du parcours politique de M. Juppé pour lui accorder un tel brevet de moralité et en faire un argument d’autorité.
- Oubliée l’occupation indue d’un logement de la Ville de Paris en 1995 ? Oubliés les emplois fictifs de la Ville de Paris qui lui ont valu une condamnation le 1er décembre 2004 à 14 mois de prison avec sursis et... une petite année d’inéligibilité, accompagnée de cette cinglante sentence qui devrait valoir à l’intéressé une exclusion à vie de toute fonction publique : « Agissant ainsi, a estimé le tribunal, Alain Juppé a,alors qu’il était investi d’un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain » ? Oublié, les conditions clientélistes de son retour à la Mairie de Bordeaux après une année passée au Québec ? La majorité du conseil municipal a comme un seul homme démissionné pour lui permettre de retrouver son poste de maire dont il jurait qu’il ne le cumulerait pas avec un poste ministériel (2)
- Est-ce le type de conduite qui définit « une grande autorité morale » ?
Le Premier Ministre vient de donner une belle leçon d’éducation civique sur ce qu’il entend par « acte moral ». Il l’a illustrée de deux exemples lumineux : la collusion d’une ministre avec une dictature et la tromperie du peuple par un autre. Lui-même a prêché d’exemple pour transformer le Mal en Bien en usant de trois leurres en guise d’argumentaire : l’euphémisme, l’amalgame et la mise hors-contexte. On peut mesurer à la grossièreté de ses leurres la considération que le Premier Ministre a pour ses concitoyens et qu’après tout la grande majorité d’entre eux mérite sans doute. Paul Villach
(1) Paul Villach, « Tunisie : Alliot-Marie à l’école de Georges Frêche « joue la victime » ! », AgoraVox, 19 janvier 2011.
(3) Extraits de l’intervention du Premier Ministre sur RTL, 28 février 2011.
« François Fillon .- Il fallait que la voix de la France soit entendue dans le monde.
J.-M. Apathie .- Elle ne l’était plus ?
F.F. .- Michèle Alliot-Marie n’a pas commis de faute. La décision que nous avons prise, ce n’est pas une décision morale, c’est une décision politique. La voix de Michèle Alliot-Marie n’était plus audible parce qu’elle faisait l’objet d’une campagne pour toutes sortes de raisons.
Non, mais je comprends parfaitement, comment dirais-je, la réaction qui a été celle de l’opinion publique. Je pense que Michèle Alliot-Marie n’a pas su non plus trouver les mots pour se défendre. Mais en même temps je dis aux Français que Mme Alliot-Marie n’a pas commis de faute au sens moral en utilisant l’avion d’un ami personnel de longue date et que ses parents ont le droit de s’acheter un appartement en Tunisie. Ce ne sont pas des fautes en tant que telles. Elle n’a pas transgressé de lois. Il est incontestable que le Président de la République et moi-même nous aurions préféré ne pas nous séparer de Michèle Alliot-Marie. Mais il n’y avait pas d’autre solution. Et d’ailleurs Michèle Alliot-Marie l’a convenu elle-même.
Deuxièmement, il fallait nommer dans ces circonstances un ministre des affaires étrangères qui ait une grande autorité morale et une grande autorité politique."
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Tu sais, mon PetiOt, je suis virée, Chic ! Ne sois pas jaloux ! Je vais me payer de longues vacances gratis, chez mon ami Aziz, à Tabarka, à Tozeur, et même à Sidi Bouzid ! Il me doit bien ça, c’est à cause de lui qu’on m’a virée. Toi, tu les passeras en Dordogne. Au fait, je ne comprends pas pourquoi, toi, on ne t’a pas viré, alors que tu as, aussi, profité des largesses d’Aziz ? Peux-tu me l’expliquer, mon PetiOt !
Boris Boillon, l’Ambassadeur de France en Tunisie, semble avoir du mal à garder sa ... « Kadhafi m’appelait mon fils, oui » a-t-il répondu fièrement ou encore ... (vidéo)
Bonne analyse. Maintenant, la presque totalité du discours des médias alignés serait analysable d’une façon similaire. C’est ce type de manipulation qui est employée à longueur de temps.
M. Fillon a (l’enfance de l’art en politique), la capacité d’anticiper les questions ça donne ceci :
-Une sanction ou un retour vers plus de morale M’sieur le premier ?
1. « Mme Alliot-Marie n’a pas commis de faute », « ce n’est pas une décision morale »
- Mais dans ce cas pourquoi cette éviction ?
2. Je répète « ce n’est pas une décision morale c’est une décision politique ».
- Et que vous expliquez par ?
Notre ministre des affaires étranges n’était plus audible, or dans ce portefeuille, les capacités du ministre à se faire entendre deviennent vite, celles de la France à faire entendre sa voix, sa différence et toutes sortes d’autres sons rivalisant de noblesse et de puissance dans le concert des nations en lamineur et en rémouleur
-Et pourquoi donc est-ce que Mme Mam n’aurait plus été audible ?
3.Mais parce qu’elle faisait l’objet d’une cabale, vous ne lisez pas la presse ou quoi ? Même le premier, ils ont trouvé le moyen de lui chercher des poux et des scarabées égyptiens dans la tête qui au passage est quoi qu’on en dise, très éloignée du fillon...
Fin du discours on ne peut plus cohérent d’un chef obligé de remercier un collaborateur précieux et qui n’a pas d’autre choix que de lui témoigner en public un minimum de considération ne serait-ce que parce qu’il serait censé être le premier responsable du moindre des éventuels manquements dudit.
Conclusion, un autre fil à couper le beurre à votre actif célifitations
Ben quoi si Monsieur fion aime les sports d’hiver !!Il a bien le droite d’aller skier en Egypte. Tout comme son pote le guano, petite crotte élyséenne qui elle est aller skier en Lybie !!!!! Elle est pas belle la France du sioniste sarkygnol ?
N’ appelle t-on pas cela faire de la politique ? Il devient très difficile de cerner un candidat potable parmi ce ramassis de canailles engraissées au frais des contribuables.
Ironie du sort Quand M. FILLON donnera sa démission au président Afin qu’un successeur « vierge » soutienne le gouvernement pour 2012 En espérant que nous ayons la mémoire courte Ce successeur tiendra certainement le même genre de discours
Bonjour, Paul Villach Rassurez-moi...Croyez-vous vraiment que le Français de base (le pauvre et égoïste qui vote à droite) soit aussi un con qui mord à ces leurres grossiers ?
Je trouve que c’est un bon article, mais ce qu’il ne faudrait pas oublier est que chaque affaire jugée dans un tribunal l’est au regard de la loi et non de la morale. Un travailleur qui traîne son employeur devant les prudhommes devra prouver que ce dernier a enfreint la loi et non la morale. Idem pour les tribunaux civils. La défense de Fillon est acceptable, parce qu’elle s’inscrit dans un cadre légal, et cela même si les faits enfreignent la morale. Ce sont dans ce cas, aux électeurs de montrer avec leurs intentions de vote que la morale compte aussi. Quand Fillon décrit Juppé comme un homme qui a une haute autorité morale, c’est parce que les Bordelais n’ont cessé de le plébisciter.
Quand Fillon décrit Juppé comme un homme qui a une haute autorité morale, c’est parce que les Bordelais n’ont cessé de le plébisciter.
ailleurs, à Lyon des gens avaient tout autant plébiscité Michel Noir, Pierre Botton et Alain Carignon... or ces trois-là, très populaires... ont commis des choses peu ragoûtantes !
les deux derniers ont connu la prison... Noir a écopé de 8 mois de prison avec sursis et 5 ans d’inéligibilité pour recel d’abus de biens sociaux...
Son rôle auprès de Brice Hortefeux “J’officie à titre amical. C’est une fonction amicale et bénévole. En total accord avec le Président de la République.”
Carignon qui a « l’accord de Sarkozy » .... décidément, notre Sarko s’entoure de repris de justice là...
on ne sait toujours pas laquelle de « mission » au fait..
Alain CARIGNON ?Morale politique : « [Alain CARIGNON], la corruption tranquille »Résumé d’un article publié le 14 juin 2007 (n° 3256) par Témoignage Chrétien intitulé « Moral politique : Carignon, la corruption tranquille », signé par L.C.
Alain CARIGNON signe son grand retour : candidat aux législatives de 2007, il vise les municipales en 2008. Grenoble est souvent citée en exemple pour son dynamisme scientifique et universitaire, son site géographique, etc. tandis qu’Alain CARIGNON est « cultivé, ouvert, de fibre sociale, amis des artistes. » Beaucoup le considère comme une simple victime d’un système de financement des partis politiques qui existait avant son arrivée. C’est le cas de quelques personnalités parisiennes (Bernard-Henri LEVY, Marek HALTER, Line RENAUD). Mais également de Nicolas SARKOZY, président de la République, ou encore François FILLON, premier ministre !
Or les Grenoblois connaissent la vérité. « En deux mandats municipaux[, 1983 puis 1989,] l’élu transforma la capitale des Alpes en laboratoire de la corruption. » Alain CARIGNON tenait fermement les rênes du pouvoir dans la ville et le département. Parmi ses fidèles soutiens, le maire de Charvieu-Chavanieux, Gérard DEZEMPTE, condamné en novembre 2006 pour discrimination raciale par la cour d’appel de Grenoble et qui s’est pourvu en cassation... Des élus, des militants de droite, « ont tremblé sous les colères froides » de l’ex-maire... Des candidats de gauche aux cantonales ou municipales affrontaient « des rumeurs sur leur vie privée ou des groupes de colleurs d’affiches particulièrement violents. Il suffit encore aujourd’hui d’aller sur le blog [d’Alain CARIGNON] pour lire des insinuations particulièrement surprenantes pour un élu condamné pour enrichissement personnel. »
On a vraiment envie de dire « qu’ils s’en aillent tous » . En effet, à gauche, ça ne vaut pas mieux qu’à droite .
En matière de soutien à une dictature, il me semble me rappeler que la France, sous Mitterrand, avait refusé le survol de son territoire à des avions américains dont le but était de faire sauter Khadafi. Je crois me souvenir que le ministre socialiste des affaires étrangères de l’époque avait donné un petit coup de fil à Kadhafi pour le prévenir, pendant que les avions censés le pulvériser étaient obligé de faire le tour par le détroit de Gibraltar !
Evidemment, le dictateur libyen n’était plus dans son palais lorsque celui-ci fut détruit ...
Une vingtaine d’années de rab pour cet infâme satrape, si ce n’est pas un soutien, ça y ressemble fort ...
Tout va bien !! Je viens de remplacer les « Pieds Nickelés » (MAM,
Heurtefeu,..) par les « Rapetoux » (Longuet, Juppé,...). Signé : MICKEY. (Naboléon IV)
Popaul pour une fois c’était un plaisir de vous lire je n’ai pas honte de l’avouer. Trop drôles les contorsions de Fillon. Et connaissant le personnage il n’a pas dû être à l’aise dans le rôle !
Ces ignominies ne seraient pas possibles si une grande partie (la quasi-totalité ?) des médias n’avait décidé d’en être complice, contre grasse rémunération, et autres légions d’honneur. Là, c’était J.M.Aphatie qui s’y collait...Bravo l’artiste !...Bon chien-chien à sa mère !
Que la honte soit, pour les années à venir, sur ces gens-là, ces pseudos- journalistes, qui se sont rabaissés au rang de pathétiques « animaux de compagnie » des puissants.
Pouvoir avachi et sans solution, scandales dignes de la 4ème ripoublik, endettement énorme, entreprises aux abois, banlieues qui flambent, et Fillon fait des phrases.....