L’effondrement qui vient
« Le désespoir est mobilisateur. Et, lorsqu’il devient mobilisateur, il devient dangereux ». Daniel BALAVOINE, 19 mars 1980.
Alea jacta est. JEAN CASTEX, le factotum du monarque a délivré sa sentence : couvre-feu national dès 18 heures à partir de samedi 16 janvier. La potion est à ingurgiter au moins pour les deux prochaines semaines. Au nom de l’égalitarisme idiot, le couvre-feu s’appliquera de la même façon en Lozère, en Seine saint de Denis ou dans le Jura. La destruction économique, culturelle et sociale du pays, déjà bien avancée depuis 10 mois, continue son œuvre mortifère. Comme si les entreprises, par exemple, n’étaient pas encore assez désorganisées. Accélérons donc encore nous affirme JEAN CASTEX en y ajoutant l’anéantissement de la vie familiale, scolaire et extra-scolaire. Oh, bien sûr, c’est toujours pour « sauver des vies » selon l’incontournable mantra présidentiel. Pour mémoire, le 13 janvier 2021, si près de 70 000 décès étaient imputés à la COVID-19 par Santé Publique France, 95% des morts avaient plus de 70 ans et 82% subissaient préalablement à leur entrée en réanimation d’autres pathologies. La COVID-19 est la cause du décès d’un français sur…1 000. C’est presque 5 fois moins que les cancers et les maladies cardiovasculaires (environ 320 000 décès annuels). Quant aux 12 000 lits de réanimation (environ 6 000 aujourd’hui) promis l’été dernier par le Docteur VERAN, c’était une fois de plus un mensonge. Le nombre toujours notoirement insuffisant de lits de réanimation dans les hôpitaux pour l’accueil des personnes les plus vulnérables couplé à l’échec de l’isolement des contaminés conduit irrémédiablement à la solution moyenâgeuse choisie par nos gouvernants : le couvre-feu national dès 18 heures et la séquestration des français à leur domicile. Autrement dit la quasi fermeture du pays.
Fort heureusement, la clairvoyance de nos gouvernants auto-satisfaits nous vient en aide pour entrevoir la lumière. Je cite JEAN CASTEX lors de son point presse hebdomadaire : « la priorité des priorités, c’est la vaccination des français ». Mais – il y a toujours un mais avec ces gens-là – « Tous les français ne pourront pas trouver un rendez-vous de vaccination immédiatement. Il faudra être patient (…), nous dépendons des livraisons de vaccins. » En clair, comme nos gouvernants n’ont pas anticipé l’organisation logistique de la vaccination massive des français, ni commandé les doses salvatrices de vaccins en nombre suffisant, l’opération de vaccination durera des mois avant d’espérer atteindre l’immunité collective, soit 40 millions de français.(https://covidtracker.fr/vaccintracker pour en savoir plus). Et, durant des mois, le pays restera verrouillé à double tour, continuant de s’affaisser au gré des couvre-feux et des confinements. À l’horizon 2022, le patient France, certes vacciné, pourrait mourir guéri.
En attendant, messieurs CASTEX et VERAN, combien faudra-t-il de suicides d’étudiants ou de restaurateurs, d’artisans ou de commerçants, pour stopper la dévastation de notre pays ? 10, 100, 1000 ? Avec quel nombre de faillites d’entreprise cessera votre massacre de l’économie ? Faut-il imaginer l’immolation par le feu d’un artiste désespéré, en bord de scène dans un théâtre résonnant du bruit de la salle vide de spectateurs pour que vous ordonniez enfin la réouverture des lieux culturels ? Combien d’adolescents resteront prisonniers de leurs consoles de jeu, interdits d’activités sportives ou de loisirs habituellement pratiquées après 18 heures ?
« L’argent magique » ne monte pas plus au ciel que les arbres. Est-ce que les ressources financières, le présidentiel « quoi qu’il en coûte » ne vont pas venir à manquer alors que l’activité économique sera encore en berne en 2021 ? La très coûteuse perfusion économique ne pourra pas durer éternellement. De surcroit, elle va se heurter à la profonde détresse psychologique des millions de français, empêchés autoritairement de travailler, de gagner leur vie.
La « solidarité nationale » dont nos gouvernants nous rabâchent les oreilles en permanence ne devrait-elle pas amputer – temporairement bien sûr – de 16% le montant des pensions de retraites des français de plus de 70 ans, les plus vulnérables au virus malin ? Quelle preuve de solidarité ce serait avec les actifs en chômage partiel (16% de perte de salaire) et les indépendants qui eux, n’ont que leurs économies pour faire face et les aides bienvenues de l’état ?
Après tout, les soixante-huitards qui nous gouvernent n’ont fait que transmettre lâchement, à leurs enfants et à leurs petits-enfants, le très encombrant fardeau de la dette. Quand est-ce que les jeunes générations se réveilleront pour remettre en cause ce statu quo ?
L’effondrement qui vient dans ce pays est celui d’une famille en fort surendettement. À un moment donné, nos créanciers, dont 60% sont des entreprises et des états étrangers, vont venir frapper à la porte.
Je redoute que ce moment ne soit plus si éloigné.
Bertrand RENAULT – 15 janvier 2021
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