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Accueil du site > Tribune Libre > L’Église catholique est-elle fidèle à l’héritage de Jean-Paul (...)

L’Église catholique est-elle fidèle à l’héritage de Jean-Paul II ?

 Né il y a cent ans, mort il y a quinze ans, Jean-Paul II a marqué de son empreinte l’Église catholique, qui l’a canonisé en 2014, avant, peut-être, de le déclarer docteur de l’Église, voire co-patron de l’Europe, comme le souhaitent certains membres de l’épiscopat polonais. Il semble donc que l’Église romaine a pleinement rendu hommage à Karol Wojtyla, et su recueillir les fruits multiples de ce pontificat hors normes. Pourtant, à y regarder de plus près, ne trouve-t-on pas de nombreux signes, discrets, mais révélateurs, qui témoignent d’une certaine prise de recul par rapport à l’enseignement de ce pape ? La crise actuelle de l’Église catholique n’est-elle pas en partie due à cet oubli ?

Jean-Paul II, on le sait, a beaucoup produit. À la fois grand philosophe et grand mystique, ascète, sportif, miraculé, il a traité de quasiment tous les domaines de la vie religieuse, intellectuelle et sociétale : sur ses quatorze encycliques, trois sont consacrées à chacune des personnes de la Trinité, d’autres sont consacrées à la morale, à la défense de la vie, aux rapports entre foi et raison, au travail dans le monde moderne, à l’action sociale de l’Église, etc. Une pensée extrêmement profonde, documentée, qui puise sa richesse dans la prière et la vie de la foi, et pas seulement dans les livres. Le massif est très imposant. A-t-il été reçu à sa juste mesure ?

 Dans sa première encyclique, Deus caritas est (2005) Benoît XVI cite le philosophe Friedrich Nietzsche dès le troisième paragraphe. C’est, à ma connaissance, la première fois que ce penseur est cité dans une encyclique catholique. Jean-Paul II, lui, n’est cité que deux fois dans tout le texte, et pas avant le chapitre 27. Jean-Paul II avait pour sa part rendu hommage à son prédécesseur Jean-Paul Ier dès le second paragraphe de sa première encyclique, Redemptor hominis.

 Ceci est-il vraiment si important ? Jean-Paul II n’a-t-il pas été canonisé dès 2014, neuf ans après son décès, ce qui est un délai record ? Là encore, il semble que l’Église ait voulu diminuer la portée de l’hommage, en partageant cet honneur entre deux papes, puisque Jean XXIII, l’initiateur du concile de Vatican II, a été également été canonisé ce jour-là (c’est la fameuse messe des quatre papes). Jean-Paul II n’est pas fêté le jour de sa mort, le 2 avril, mais au cœur de l’automne, le 22 octobre, anniversaire de sa messe d’intronisation - peut-être pour ne pas associer son culte à la célébration de la semaine sainte et du temps pascal. A-t-on voulu éviter que ne se développe un culte de la personnalité, alors que Dieu est le seul à qui l’on doive rendre un culte ?

 Tout ceci est symbolique, dira-t-on, l’Église ne pouvait pas faire plus, elle a même dédié une chapelle de la basilique Saint-Pierre à la sépulture du pape. Oui, mais lorsque l’on étudie l’enseignement des papes qui lui ont succédé, y retrouve-t-on la marque de Jean-Paul II ?

 Jean-Paul II, on le sait, est le pape qui a fait entrer l’Église dans le troisième millénaire (l’image du pape ouvrant la Porte Sainte est restée dans les mémoires). Dans sa lettre apostolique Novo millennio ineunte (2001), il a tracé un chemin clair pour l’Église du vingt-et-unième siècle : « repartir du Christ », replacer « la contemplation du visage du Christ » au cœur de la vie chrétienne. La prière et la contemplation silencieuse du Saint-Sacrement ont occupé une place très importante dans l’existence du souverain pontife, qui a discerné dans l’Occident moderne une « exigence renouvelée de méditation » (Rosarium Virginis Mariae, 28). Appelant à renouer avec « la grande tradition mystique de l’Église », il a souhaité que les communautés chrétiennes s’engagent dans le nouveau millénaire en devenant « d’authentiques écoles de prière » (Novo millennio ineunte, 33).

 Benoît XVI, François ont-ils appelé à suivre ce chemin ? François a consacré une exhortation apostolique à la sainteté : Gaudete et exsultate (2018). Il prône une conception ouverte, active, chaleureuse de la sainteté, contre les tentations d’une Église « auto-référentielle ». Il énonce notamment le postulat suivant : « Il n’est pas sain d’aimer le silence et de fuir la rencontre avec l’autre, de souhaiter le repos et d’éviter l’activité, de chercher la prière et de mépriser le service » (n° 26). Pour être tout à fait juste, François condamne également l’activisme et la frénésie du monde moderne, et appelle à se recentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire Dieu. Mais ce qu’il semble avoir placé au cœur de sa prédication, ce n’est pas la personne du Christ, solitaire et dépouillée, mais la prise de conscience des enjeux planétaires, sous un angle peut-être plus politique que véritablement spirituel.

 Ces quelques réflexions ne visent pas à diminuer ou à dénigrer qui que ce soit. Elles aspirent simplement à pointer un certain oubli qui semble s’être installé quant à la mémoire de Jean-Paul II. Jean-Paul II a fait entrer l’Église dans le vingt-et-unième siècle, au prix de beaucoup de souffrances et de sacrifices. Il a tracé un chemin clair pour celle-ci, un chemin exigeant, qui puise aux sources de la Révélation chrétienne, sans négliger aucun des apports des siècles qui ont suivi. L’Église s’est-elle vraiment et résolument engagée sur ce chemin ? L’Église actuelle suit-elle vraiment sa propre voie, à l’encontre des courants du monde, ce monde qui est censé la haïr comme il a haï son fondateur ?


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50 réactions à cet article    


  • Yann Esteveny 5 novembre 2020 10:04

    Message à tous,

    Les derniers papes ne sont pas des bergers recommandables. Le dernier en date n’est même plus vicaire du Christ.

    Respectueusement


    • Samson Samson 5 novembre 2020 15:21

      @Yann Esteveny
      « Le dernier en date n’est même plus vicaire du Christ. »

      Auriez-vous l’amabilité d’expliciter ???
      En vous présentant mes respectueuses salutations ! smiley


    • Yann Esteveny 5 novembre 2020 16:07

      Message à avatar Samson

      Les sources sur ce sujet sont multiples. Le titre n’allait plus avec ses fonctions.

      https://www.cath.ch/newsf/le-pape-nest-plus-le-vicaire-de-jesus-christ/

      Respectueusement


    • Samson Samson 5 novembre 2020 19:36

      @Yann Esteveny

      Merci pour le lien, j’ignorais !

      Encore une évolution paraissant confirmer l’alignement de l’institution ecclésiale sur la Prophétie de Saint-Malachie.

      Benoît XVI y correspondait à la dernière devise de la liste.

      Lors de la passation de pouvoir, François s’est présenté en premier lieu comme Évêque de Rome. Il a renoncé aux appartements pontificaux et plutôt que suivant la tradition faire fondre l’or de l’anneau du pêcheur de Benoit XVI, il l’a fait rayer et conserver au musée du Vatican pour par simple « humilité » ?!?  y substituer un anneau d’argent.

      A l’heure où du fait de l’invention d’une « paternité » biologique déterminée par test génétique - l’ère patriarcale émergeant au néolithique se voit techniquement révolue et ses institutions définitivement frappées d’obsolescence, on peut penser que l’Église, institution patriarcale par excellence, semble en être pleinement consciente et l’acte symboliquement !

      A noter coïncidence pour le moins troublante - que Benoît XVI attribue son renoncement à l’inspiration du Saint-Esprit, mais qu’il est synchrone à la lune près au changement d’un très long cycle déterminé par le calendrier Maya, quand son successeur se voit originaire du même continent.

      En vous présentant mes respectueuses salutations ! smiley


    • Pascal L 5 novembre 2020 21:27

      @Yann Esteveny
      Il ya déjà eu des procès en hérésie dans l’Eglise Catholique pour des papes, mais ces procès ont lieu après leur mort et l’Eglise n’a pas disparue pour autant. La raison en est simple : même empêché, le pape est le garant de l’unité de l’Eglise. Ceci dit, l’infaillibilité pontificale ne peut être invoquée pour aucune de ses paroles, les conditions ne sont pas remplies. Donc le Pape est un pêcheur comme les autres ; il est bon de regarder nos propres fautes avant d’en accuser les autres.
      Par ailleurs, il n’est pas interdit de continuer à faire confiance à Jésus et à l’Esprit-Saint. Les sacrements restent valides et l’Esprit-Saint sait toujours trouver une solution de remplacement pour nous rejoindre. Si vous aviez l’habitude de lui faire confiance, il n’y a rien de changé de ce côté là. Vous ne pouvez plus vous tourner vers le Pape ! Aucun problème, tournez-vous vers Jésus et l’Esprit-Saint.


    • Yann Esteveny 5 novembre 2020 22:33

      Message à Monsieur Pascal L,

      Satan est déchaîné mais L’Église survivra.
      Le pape par sa fonction est le garant de l’Église que Notre Seigneur Jésus Christ a confié à Pierre. Il y a un écart entre être pécheur et désorienter les fidèles. Les papes qui ne suivent pas la parole de Dieu devront rendre des comptes.

      Respectueusement


    • Pascal L 6 novembre 2020 00:58

      @Yann Esteveny
      Oui, il semble que nous entrions dans un cycle de l’antéchrist où Satan s’impose partout. Chaque cycle commence par la désaffection de la foi. Il faut lire les sermons sur l’antéchrist de St John Newman. Il ne faut pas oublier que Pierre lui-même a renié le Christ et l’Eglise a toujours survécu à ces crises.


    • Yann Esteveny 6 novembre 2020 08:23

      Message à Monsieur Pascal L,

      Je vous remercie pour le lien et les quatre sermons.
      Pierre lui même a renié le Christ un temps avant de se reprendre mais Pierre n’a jamais conduit les âmes sur des chemins de perdition.

      Respectueusement


    • Pascal L 6 novembre 2020 11:35

      @Yann Esteveny
      « Pierre n’a jamais conduit les âmes sur des chemins de perdition. » Cela aurait peut-être été le cas si Jésus ne l’avait pas corrigé... Dieu nous a fait libre mais cette liberté entraîne la responsabilité. Effectivement, cette dernière encyclique encourage ceux qui ont une position relativiste dans l’Eglise et ils sont nombreux. D’un autre côté, ces positions ont toujours existé et existaient avant l’arrivée de ce pape. Chacun est individuellement responsable devant Dieu, le pape, comme les laïcs. Au moment du jugement, Jésus n’acceptera sans doute pas qu’ils puissent se défausser sur la parole d’un pape pour avoir ignoré l’amour de Dieu. Cela vaut également pour tous ceux qui auront suivi une idéologie quelconque. S’ils ont fait ce choix, c’est déjà qu’ils refusaient personnellement l’amour de Dieu pour leur préférer l’amour d’eux-même. Ce n’est pas ce qu’ils font qui les sauvera, mais ce qu’ils sont. La charité, c’est le sacrement de l’amour, pas celui de l’aumône.
      Satan existe depuis qu’il a été créé par Dieu. Il nous est pas demandé de le détruire car ce n’est pas à notre portée et nous ne pouvons pas le combattre sans occasionner des dégâts collatéraux (parabole du bon grain et de l’ivraie). Tout ce que nous pouvons faire, c’est de ne pas lui donner prise par la prière et d’inviter ceux que nous rencontrons à faire de même. C’est Jésus que nous devons rencontrer et pas le pape. Je relativise donc la parole du pape François quand elle contredis ce que l’Esprit-Saint m’enseigne. L’Esprit-Saint m’enseigne aussi l’obéissance à l’Eglise pour ce qui est de son ressort. Mais l’Esprit-Saint peut aussi nous proposer d’autres voies lorsque la voie principale est bouchée.


    • Daniel Paruzzi 6 novembre 2020 11:45

      @Yann Esteveny
      La question de cet article est posée dans le désordre. I lfallait écrire :

      « Jean-Paul II fut-il fidèle à l’héritage de l’Eglise Catholique ? »


    • Yann Esteveny 7 novembre 2020 08:36

      Message à Monsieur Daniel Paruzzi,

      Vous avez raison. Finalement, le désordre dans la question est en écho au désordre dans L’Église.
      Merci d’avoir remis un peu d’ordre.

      Respectueusement


    • Étirév 5 novembre 2020 10:04

      « L’Église catholique est-elle fidèle à l’héritage de Jean-Paul II ? »

      L’église Catholique est fidèle à l’héritage de Jean-Paul II comme elle est de tous les Papes qui se sont succédé depuis l’apôtre Paul : ce personnage, qui joua un rôle si important dans la réaction qui allait devenir le Catholicisme, a une étrange histoire…

      Mais c’est de Grégoire le Grand de qui date la suprématie papale. Toutes les luttes éparses, toutes les petites révoltes, toutes les tentatives d’insoumission se condensèrent sous sa puissante volonté. Il résumait en lui l’état mental de son époque : caractère énergique et concentré, comme tous ceux qui ont peur de leurs propres actes, peur de l’immensité du mal qu’ils font ; imagination violente comme tous les candidats à la folie, sombre comme tous les hommes tourmentés et tourmentants, sans instruction aucune, ennemi déclaré de tout ce qui est intellectuel, de toute recherche, de toute science, il chassa de Rome les savants, ces gêneurs, il brûla les bibliothèques et fit détruire les derniers vestiges de l’art antique.

      Entre lui et Paul nous trouvons d’autres acteurs importants du catholicisme comme, Léon le Grand, Théodose le grand, Constantin, Eusèbe, les apologistes Lactance et Arnobe, etc., c’est Lactance (né en 323) qui, dans son traité de la « Fausse Sagesse », gourmande ainsi les insensés qui osent prétendre que la terre pourrait bien être ronde : « Que dirons-nous de ceux qui croient aux antipodes et qui mettent des êtres contre nos pieds ? Peut-on être assez inepte pour croire qu’il y ait des hommes dont les pieds sont plus hauts que la tête, des pays où tout soit renversé, où les fruits pendent en haut, où les cimes des arbres tendent en bas, où les pluies, les neiges et la grêle tombent de bas en haut ? »

      Il ne faut pas oublier que ce ne fut que l’an 325 que la secte catholique, qui avait complètement dénaturé le Christianisme primitif depuis Paul, s’installa en maîtresse à Rome.

      Terrible histoire que celle du Catholicisme qui va nous montrer tout le passé glorieux de la Terre effacé, toute l’intellectualité torturée par un nouveau régime social, fait de bêtise, de cynisme et d’hypocrite justification.


      • Gollum Gollum 5 novembre 2020 10:19

        J’ai lu par curiosité. Texte sans intérêt aucun pour moi tellement loin du réel que je ne sais pas quoi dire.

        La naïveté aussi. Il est évident que la sanctification de JP 2 est de nature politique. Elle vise à sanctuariser Vatican 2 et rien d’autre. C’est pourquoi elle fut accompagnée de la sanctification de Paul VI comme de celle de Jean XXIII..

        De la basse cuisine qui crève les yeux mais le fidèle, tellement persuadé de la sainteté de l’institution n’y voit que du feu...

        Ces sanctifications ne valent donc rien. C’est du pipeau.

        J’ai sélectionné une phrase de la fin : 

        L’Église actuelle suit-elle vraiment sa propre voie, à l’encontre des courants du monde, ce monde qui est censé la haïr comme il a haï son fondateur ?

        Vous aimeriez bien que l’on haïsse l’Eglise hein ? Cela validerait votre vision profondément paranoïaque typique du chrétien de base, sentiment de paranoïa d’ailleurs à la base même de toute secte religieuse quelle qu’elle soit.

        Et qui permet de tout dévaloriser sauf l’institution à laquelle on appartient ce qui permet de valoriser son propre ego au détriment de l’autre parce que l’autre n’appartient pas à cette institution mais que le fidèle lui y adhère, il est du bon côté de la barrière.. 

        C’est tellement visible chez vous comme chez l’autre pharisien le dénommé Pascal L tellement persuadé de son élection divine..



        • V_Parlier V_Parlier 5 novembre 2020 23:57

          @Gollum
          J’ai approuvé la première moitié de votre commentaire (même en tant que chrétien). Mais ça s’est arrêté à : « typique du chrétien de base... »


        • Pascal L 7 novembre 2020 10:39

          @Gollum
          Cela vous ennuie que l’on puisse rencontrer Jésus de son vivant. Mais c’est pourtant le cas de la majorité des personnes adultes qui demandent le baptême. Je n’ai rien de particulier et tout le monde peut faire cette expérience. Pour vous, ce sera un peu plus long puisque vous la rejetez par principe. Ce n’est pas nous qui avons le pouvoir d’aller vers Jésus, c’est Jésus qui a ce pouvoir et il cherche à tous nous rencontrer, vous y compris. A propos de pharisiens, vous faites semblant de ne pas avoir compris, mais ceux-ci rejetaient Jésus comme vous le faites aujourd’hui. Alors qui est pharisien ?


        • Gollum Gollum 7 novembre 2020 13:47

          @Pascal L

          Non je ne rejette jamais rien par principe.

          Vous parlez tout le temps des rencontres avec Jésus mais jamais des NDE. Or dans les NDE il n’y a jamais de rencontre avec Jésus. C’est d’ailleurs la raison probable de votre mutisme et silence absolu sur ces phénomènes..

          Autant vos témoignages de rencontre avec Jésus sont douteux autant la phénoménologie des NDE est bien réelle, elle, et bien établie..

          Quant au pharisaïsme il consiste à se croire faire partie des élus. Vous êtes en plein dedans. Cela valorise votre ego, sans doute en avez vous besoin suite à des conflits remontant à la petite enfance (voyez moi aussi sais psychiatriser..)

          Si Jésus cherche à me rencontrer et bien qu’il vienne il sera reçu cordialement : café et petits fours.. et on discutera âprement de la bêtise des dogmes ecclésiastiques.. 

          Je suis persuadé qu’il sera d’accord avec moi du reste.


        • Pierre Régnier Pierre Régnier 7 novembre 2020 13:57

          @Gollum

          Pardonnez moi Gollum mais, comme je vous lis attentivement, ainsi que Pascal L, je voudrais comprendre ce que sont les NDE.

          Il y a, aujourd’hui, tant d’expressions ramenées à un sigle que les vieux, comme moi, n’arrivent pas toujours à suivre.


        • Gollum Gollum 7 novembre 2020 14:24

          @Pierre Régnier

          Bonjour. Les NDE ou Near Death Expériences sont des états de conscience vécus par certaines personnes suite à un traumatisme : accident, opération hospitalière, noyade, etc...

          Voir ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Expérience_de_mort_imminente


        • Pascal L 8 novembre 2020 14:57

          @Gollum
          Les NDE sont des expériences très partielles de la mort. Difficile de prouver quoi que ce soit avec les NDE et de toutes façons, Dieu ne se prouve pas. Vous perdriez votre liberté si c’était le cas. Mais puisque vous vous y intéressez, il y est beaucoup question d’anges et d’amour, au point que les personnes qui ont vécu un tel phénomène ne demandent qu’à y revenir. Si je peux en juger par ces témoignages, cette expérience de l’amour est assez proche de ce que nos pouvons vivre dans la rencontre avec Jésus... Dans tous les cas, il s’agit d’une expérience personnelle et je ne peux témoigner que de ce que j’ai vécu. 

          « Quant au pharisaïsme il consiste à se croire faire partie des élus » C’est partiellement exact, je dirai plutôt c’est être certain de détenir la vérité, au point de ne plus avoir besoin de Jésus. Si je pense être sauvé, c’est uniquement par la grâce de Dieu car je ne pense pas avoir droit au salut. Il ne m’est pas permis de savoir pour vous, mais je suis certain que Jésus veut votre salut. Si ça ne marche pas, ce n’est pas de son fait, mais du vôtre, car vous risquez de tout gâcher à cause de votre orgueil.

          « Je suis persuadé qu’il sera d’accord avec moi du reste » C’est bien là le problème. Sur quoi peut-il être d’accord ? S’il ne vient pas à votre rencontre, c’est probablement qu’il ne valide pas votre pensée. D’ailleurs, à quoi peut vous servir Jésus, puisque vous penser savoir à sa place... Au lieu de créer la vérité, cherchez-là. Et si Jésus ne vous sert à rien, qui vous montrera le chemin du salut ?


        • Gollum Gollum 10 novembre 2020 09:46

          @Pascal L

          Amusante votre réaction. Vous n’arrêtez pas de nous saouler ici sur ce site avec votre expérience de rencontre avec Jésus, proclamant que cette expérience est partagée par nombre de chrétiens et vous n’hésitez pas à donner à ces « témoignages » une caution scientifique selon vos propres dires. (Ce qui montre au passage que vous ne savez pas ce qu’est la science mais passons..)

          Vous racolez, vous racolez..

          Et là je parle des NDE dont les témoignages sont infiniment plus nombreux, mieux documentés et établis que les vôtres et là tout d’un coup vous êtes d’une frilosité extrême, proclamant : cela ne prouve rien !

          Stupéfiant. Et digne de votre mauvaise foi habituelle. Inutile de dire que je m’y attendais.

          Je suis d’accord néanmoins sur le fait que cela ne prouve rien. Mais, dès lors, vos rencontres avec Jésus non plus...

          Vous finissez sure ce chapitre par votre propre témoignage. Mais on s’en fout de votre témoignage. Il ne vaut rien. Il n’est que le reflet d’un ego en quête de reconnaissance. Sans intérêt.

          Alors que la phénoménologie des NDE, elle, est étudiée par des scientifiques nombreux de par le monde. Bien évidemment il y a le clivage habituel des spiritualistes et des matérialistes.. Mais le problème est pris au sérieux. Alors que vos fantasmes de rencontre avec Jésus... smiley

          Dans les NDE il n’est pas spécialement question d’anges contrairement à votre affirmation, et encore moins de Jésus. Bien évidemment cela vous gêne je le conçois aisément, ça ne colle pas avec votre paradigme. Seul l’Amour reste.

          D’où votre tentative de minimisation.

          Le pharisaïsme c’est aussi le fait d’être certain de détenir la vérité dites vous. Je ne vous le fais pas dire et colle parfaitement avec vos affirmations péremptoires en la matière.

          Vous nous sortez une phrase censée prouver votre humilité mais cela sent le réchauffé puis vous balancez sur mon orgueil supposé alors que vous ne me connaissez pas et que je perçois cet orgueil chez vous..

          Et le reste du post est de la même eau et ne vaut pas un clou. M’enfin si vous êtes content avec si peu... c’est votre problème, pas le mien.


        • Pascal L 10 novembre 2020 16:08

          @Gollum
          Comme d’habitude, vous déformez mes propos pour vous donner le beau rôle. Ce n’est pas vraiment ainsi que le dialogue peut être créé. Il est donc inutile que je cherche à rectifier une position que de toutes façons vous n’écoutez pas. Tout ceci nous montre, et pas seulement à moi que vous avez besoin de diminuer vos interlocuteurs pour exister... ce qui en dit long sur votre personnalité. Sur les réseaux anglo-saxons, on dit « don’t feed the troll »


        • Gollum Gollum 10 novembre 2020 16:27

          @Pascal L

          Ben voyons. M’accuser d’être un troll. Si c’est pas l’aveu que vous n’avez plus d’arguments.. Merci d’ailleurs pour ça. CQFD.


        • Pascal L 11 novembre 2020 16:26

          @Gollum
          Je vous accuse d’être un troll parce que vous déformez sans cesse mes paroles pour pouvoir me diminuer. Peut-être que vous vous sentez valorisé par cette action, mais je ne pense pas que cela facilite le dialogue. Sans le respect de l’autre, il n’y a plus de dialogue possible.


        • eddofr eddofr 5 novembre 2020 11:06

          Je me fais un point d’honneur à lire, ou au moins survoler, toutes les tribunes libres d’Agoravox.

          Mais là j’ai pas pu. rien que le titre je me suis arrêté.

          Vous n’imaginez même pas à quel point le sujet m’indiffère.


          • Samson Samson 5 novembre 2020 15:28

            @eddofr
            « Vous n’imaginez même pas à quel point le sujet m’indiffère. »

            Original !!!
            Vous mettez vous donc aussi « un point d’honneur » à réagir à tous les sujets qui vous « indiffèrent » ???


          • eddofr eddofr 5 novembre 2020 16:34

            @Samson

            Non, pas d’habitude, mais à ce point là sa méritait un p’tit bonjour :)


          • Jonas Jonas 5 novembre 2020 13:16

            Les Papes du Concile Vatican II (tous canonisés !, sauf Benoît XVI qui s’est retiré), qui enseignent une doctrine de la contre-Église, contre l’Église catholique, ne sont pas catholiques, mais des hérétiques.

            À Assise, le Pape Jean-Paul II a rassemblé en 1986 tous les dignitaires de toutes les religions du Monde, pour précher l’oecuménisme, et relativiser le message de Jésus qui n’est plus la Vérité, le Chemin et la Vie, mais juste un prophète parmi d’autres, totalement insignifiant.

            Vatican II pervertit la mémoire de Saint François d’Assise en déformant la réalité pour imposer l’oecuménisme, le multiculturalisme, et le « dialogue interreligieux ».

            Rappelons que à l’époque de Saint François d’Assise au XIIIème siècle, l’Islam est considéré comme une religion de criminels, une secte satanique qu’il faut éradiquer.
            Il n’y a donc pas de « dialogue interreligieux » come le prétend Vatican II, ça n’a pas de sens.
            EN 1219, Saint François d’Assise risque sa vie et part à Damiette pour convertir le Sultan al-Malik al-Kamil et les Musulmans à la Parole de Jésus afin de sauver leur âme, car, dit-il, « si vous mourez en respectant votre loi, vous serez perdu. Dieu n’acceptera pas votre âme. Pour cette raison, nous sommes venus vers vous. »
            En s’associant aux hérésies païennes, les Papes de Vatican II trahissent le message de l’illustre Saint François.


            • Daniel Paruzzi 6 novembre 2020 13:19

              @Jonas
              Je souscris 100% à vos propos. Et j’ajoute que l’action de Jean-Pauil II et de l’héritage est très bien analysée ici-même, sur Agoravox, dans l’article suivant :

              https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/habemus-antipapam-le-219646

              Bien cordialement.


            • macchia 6 novembre 2020 19:46

              @Jonas
              Papa Francesco à Dubai :« toutes les religions sont un cadeau de Dieu »


            • Pierre Régnier Pierre Régnier 5 novembre 2020 16:14

              On voit dramatiquement, aujourd’hui, à quel point Jean-Paul II et son futur successeur, le cardinal Ratzinger, sont passés à côté de leur rôle, Ils auraient pu sauver l’église catholique face à l’islam qui, très logiquement, l’élimine, puisque la semblable théologie criminogène de celui-ci est plus récente que celle du “christianisme“, et plus adaptée à la volonté de violence contemporaine. 

              Mais les auteurs du Nouveau Catéchisme de l’église catholique ont, avant tout, tenu à garder sacré ce qu’il y avait de pire dans cette église.

              Jean-Paul II a présenté ce Catéchisme comme un Guide spirituel pour le 21e siècle mais, dès le début, celui-ci affirme que « Dieu a inspiré les auteurs humains des livres sacrés. «  En vue de composer ces livres sacrés, Dieu a choisi les hommes auxquels il eut recours dans le plein usage de leurs facultés et de leurs moyens, pour que, Lui-même agissant en eux et par eux, ils missent par écrit, en vrais auteurs, tout ce qui était conforme à son désir, et cela seulement  »…/…


              • Pierre Régnier Pierre Régnier 5 novembre 2020 16:18

                …/… C’est donc - pour ne prendre qu’un exemple, il y en a beaucoup d’autres - très logiquement que, dans la Bible de Jérusalem (l’autre grande base écrite “chrétienne“ de Jean-Paul II (publiée en 2001, juste après le Nouveau Catéchisme) le quasi-génocide des Cananéens, rapporté par l’Ancien Testament, est une fois de plus présenté comme un véritable désir de Dieu, du Dieu des chrétiens !

                Selon l’Église de Jean-Paul II, de Benoît XVI et, jusqu’à proclamation contraire de celui-ci, de François, le rapporteur du Livre de Josué a bien été choisi par Dieu pour décrire, en l’approuvant, le massacre systématique des cananéens refusant de quitter les cités qu’ils habitent pour les laisser aux armées conquérantes de Moïse, auquel Dieu a “donné“ ces cités. Le Livre précise que, lors de ces “bons massacres commandés par Dieu les assassins doivent veiller à ce qu’il ne reste pas un seul survivant. …/…


                • Pierre Régnier Pierre Régnier 5 novembre 2020 16:24

                  …/… L’auteur du présent article se trompe donc quand il dit que Jean-Paul II a voulu que l’Église du 21e siècle “reparte du Christ“. Il a, au contraire, accepté qu’elle le trahisse en voulant sauver la folle théologie criminogène et garder sacré ce qui doit être désacralisé.

                  Quand les chrétiens vont-ils enfin s’indigner et se mobiliser pour mettre fin à cette révoltante préférence de toute la hiérarchie catholique pour la théologie criminogène contre le message pacifiant de Jésus de Nazareth, lequel a donné sa vie pour faire comprendre aux croyants de sa communauté, et à tous les êtres humains, que Dieu ne veut et n’a jamais voulu que l’amour ?


                  • Gollum Gollum 5 novembre 2020 16:40

                    @Pierre Régnier

                    Quand les chrétiens vont-ils enfin s’indigner

                    Ils ne le feront jamais.

                    Car ce serait s’avouer à soi-même que le Dieu de l’AT est une construction humaine et comme Jésus valide dans le NT toute la mythologie de l’AT tout en faisant un virage à 180° (un peu comme Vatican 2 quoi... smiley ) il apparaîtrait dès lors que lui aussi, du moins son statut divin de fils préféré à Papa, en prendrait un sacré coup...

                    Mais on peut toujours garder la charité en effet. 

                    Mais sans récompense future dans l’au-delà beaucoup ne vont plus signer le contrat.. 

                    Eh oui ce qui intéresse le chrétien n’est pas la charité mais la vie post-mortem..

                    Pas de vie post-mortem la charité a tout d’un coup un arrière goût de moisi..


                  • Pierre Régnier Pierre Régnier 5 novembre 2020 20:58

                    @Gollum

                    Vous dites : Jésus valide dans le Nouveau Testament toute la mythologie de l’Ancien Testament

                    Il me faut donc relire la totalité du Nouveau Testament... où je n’avais pas lu ça. Dans l’immédiat, comme je suis très fatigué, je vais plutôt “adapter“ mes convictions en ajoutant : certains lecteurs du NT y constatent que Jésus y valide toute la mythologie de l’AT.

                    Mais j’en conviens, si le message et la vie de Jésus sont à ce point éloignés de ce que j’avais cru comprendre - et donc à ce point inutiles contre la théologie criminogène - j’ai tout faux.


                  • V_Parlier V_Parlier 6 novembre 2020 00:16

                    @Pierre Régnier
                    Quand on dit que Jésus « valide » l’AT ça veut dire qu’il cite plusieurs prophètes importants de l’AT. Et ces citations là ne remettent pas en cause son message. Il fait aussi référence à Moïse mais à chaque fois il met en défaut l’usage hypocrite et sans pitié des lois de Moïse par les pharisiens et assimilés. Des épitres de Saint Paul illustrent très explicitement ce changement radical. En tant que chrétien on l’explique par le fait que l’humanité d’après le Christ a reçu le Saint Esprit (ce qui ne veut pas du tout dire qu’elle est sainte pour autant), et que tout ce qui s’apparentait plus à de la juridiction et à de la morale légiste qu’à de la spiritualité est relégué au second plan.

                    Aussi, n’en déplaise aux « doux », Jésus rappelle que les nations qui oublient Dieu finissent par connaître un sort funeste. Mais il semble que l’Occident actuel est en train de le démontrer...


                  • V_Parlier V_Parlier 6 novembre 2020 00:17

                    @V_Parlier
                    Souvent le sort funeste est d’ailleurs : Maladie, invasion, tiens tiens... Et Dieu n’a pas besoin de le provoquer de sa main, les peuples se perdent eux-mêmes.


                  • Gollum Gollum 6 novembre 2020 09:47

                    @Pierre Régnier

                    Vous faites dans l’ironie mais c’est un fait que Jésus n’invalide pas la mythologie de l’AT. Au contraire il s’y inscrit.

                    Il valide le mythe de Noé (vous n’avez qu’à chercher le verset) ce qui veut dire qu’il valide par là même le coup de sang de Yahvé, sa colère, et l’extermination qui a suivi. Et en adhérant au mythe d’une Arche contenant la faune terrestre entière ce qui est une absurdité.

                    Il valide Moïse, tout en le disculpant et en mettant sur le dos du peuple, la dureté de la loi.

                    Il s’inscrit dans la mythologie en tant que Messie attendu. Il est fils de David. Il veut d’ailleurs régner (Que l’on amène devant moi ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux etc...) mais décide de renoncer à cause sans nul doute du coût en vies humaines que cela impliquerait. Son sang sera donc versé en rémission pour beaucoup (rien à voir selon moi avec le péché) en salaire pour le peuple afin de l’épargner.

                    Il vient d’abord pour Israel ce qui se comprend en tant que Roi qui veut son trône. Puis devant l’échec évident il missionne d’aller faire des brebis ailleurs.

                    Se greffe là-dessus toute une théologie que l’on connait.

                    Donc Jésus ne vient pas de nulle part. Il s’inscrit bien dans un passé, une culture, et une mythologie religieuse.

                    Demander aux chrétiens d’invalider Yahvé, comme vous le leur demandez, c’est foutre tout l’édifice par terre.

                    Cela n’arrivera jamais.

                    Qu’ils ne veulent pas s’apercevoir du grand écart total entre le Dieu bon de Jésus et le Dieu violent de l’AT est compréhensible. S’ils s’en apercevaient ils rejetteraient la totalité et se trouveraient dans le plus profond désespoir..

                    D’où les aberrations finales du catéchisme officiel où les massacres de Canaan sont pris comme allégorie contre les forces du mal ce qui ne peut que convaincre le chrétien de base incapable de discernement.. et qui est une aberration accouchée aux forceps pour ceux qui sont en dehors...


                  • Pierre Régnier Pierre Régnier 6 novembre 2020 10:36

                    @Gollum et @V_Parlier

                    Si, alors que j’étais un catholique fervent, j’ai quitté le christianisme, il y a quelques dizaines d’années, c’est que je voyais mon église et ses membres s’enfermer dans un dogmatisme épouvantable qui leur interdisait de mettre en question quoi que ce soit dans leurs acquis sacralisés.

                    Il était alors évident, pour moi, que l’athéisme antichrétien, qui avait déjà beaucoup avancé avec la très mauvaise laïcité, obtiendrait progressivement l’élimination du catholicisme.

                    L’imbécile soumission de la fausse Gauche à l’islam est venue accélérer le processus. Et, l’ignorance de l’histoire de la croyance en Dieu, désormais considérée comme un acquis très important par les philosophes très médiatisés, et par l’Éducation Nationale qui la transmet comme un acquis des connaissances scientifiques, achève ce processus. 


                  • Daniel Paruzzi 6 novembre 2020 13:25

                    @Gollum
                    Aïe aîe aïe ! Tu devrais lire au moins une vie de saint, petit être difforme, car tu n’as visiblement aucune idée de ce qu’est une âme chrétienne, et c’est bien triste pour toi...


                  • Gollum Gollum 6 novembre 2020 14:10

                    @Daniel Paruzzi

                    Le petit être difforme a le plaisir de t’informer qu’il a lu Thérèse d’Avila, Jean de la Croix, le pseudo Denys l’Aréopagite, Nicolas de Cues, Eckhart, Silésius, Heinrich Suso, Anne Catherine Emmerich, Maria Valtorta, Jeanne Guyon, Simone Weil, Saint Grégoire Palamas, St Séraphin de Sarov...

                    On peut rajouter Dostoievski. 

                    J’espère que cela suffit pour connaitre les âmes chrétiennes.

                    Mais il se trouve qu’il y a d’autres âmes chrétiennes comme le dénommé Pascal L, âme banale et triste, et d’autres qui traitent les autres de petit être difforme... Et le gros problème c’est que c’est la majorité.

                    Pour le dire autrement être chrétien n’est pas une garantie d’âme haute. Il arrive très fréquemment que ce soit l’inverse.


                  • JPCiron JPCiron 5 novembre 2020 16:30

                    Bonjour,

                    .

                    J’avais apprécié l’approche novatrice et d’incitation à l’ouverture vers les autres du Pape Léon XIII.

                    «  Aucun désaccord réel ne peut certes exister entre la théologie et la physique (…) Dieu, créateur et maître de toutes choses, est, en même temps, l’auteur des Écritures (…) le vrai ne peut en aucune façon contredire le vrai  » (1893)

                    http://w2.vatican.va/content/leo-xiii/fr/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_18111893_providentissimus-deus.html


                    .

                    Ce concept a été repris par le Pape Jean Paul II en 1996 en élargissant potentiellement le champ d’application du principe : une ouverture vers soi-même  :

                    « Il convient de bien délimiter le sens propre de l’Écriture, en écartant des interprétations indues qui lui font dire ce qu’il n’est pas dans son intention de dire. »

                    http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/messages/pont_messages/1996/documents/hf_jp-ii_mes_19961022_evoluzione.html


                    .

                    Le Pape François avait aussi intégré, me semble-t-il ce type d’ approche souple vis-à-vis d’un monde complexe et agressif vis-à-vis des Croyants :

                    http://www.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html


                    • macchia 6 novembre 2020 19:52

                      @JPCiron
                      ce qui n’est pas clair ne s’énonce pas clairement


                    • JPCiron JPCiron 6 novembre 2020 21:14

                      @macchia

                      Souvent la brume n’est pas devant nos yeux, mais derrière.
                       smiley


                    • Samson Samson 5 novembre 2020 21:37

                      « L’Église catholique est-elle fidèle à l’héritage de Jean-Paul II ? »

                      Bonne question !

                      Une question à mon sens bien plus intéressante serait de savoir si l’Église Catholique est fidèle à l’enseignement et l’héritage de Jésus-Christ ?

                      Conformément aux Écritures, la réponse m’apparaît clairement « non » !

                      Pour les Catholiques à tout le moins, Jésus institue son Église sur Simon-Pierre :

                      « Arrivé dans la région de Césarée de Philippe, Jésus posa à ses disciples cette question : « Au dire des gens, qu’est le Fils de l’homme ? »
                      Ils dirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou quelqu’un des prophètes. »
                      « Mais pour vous, leur dit-il, qui suis-je ? »
                      Simon-Pierre répondit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. »
                      En réponse, Jésus lui dit : « Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux.
                      Eh bien ! moi je te dis : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les Portes de l’Hadès ne tiendront pas contre elle.
                      Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié. »
                      Alors il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Christ. »

                      Matthieu XVI, 13-20

                      C’est le même apôtre qui au début de la Passion, se voit prédire son triple reniement avant le chant du coq :

                      « Prenant la parole, Pierre lui dit : « Si tous succombent à cause de toi, moi je ne succomberai jamais. »
                      Jésus lui répliqua : « En vérité je te le dis : cette nuit même, avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. »

                      Matthieu XXVI, 33-34

                      Moyennant quoi, Jésus ressuscité confirme par trois fois Simon-Pierre dans son rôle de pasteur de son troupeau.

                       »Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. » Jésus lui dit : « Pais mes agneaux. »
                      Il lui dit à nouveau, une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » - « Oui, Seigneur, lui dit-il, tu sais que je t’aime. » Jésus lui dit : « Pais mes brebis. »
                      Il lui dit pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné de ce qu’il lui eût dit pour la troisième fois : « M’aimes-tu ? », et il lui dit : « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Pais mes brebis.
                      En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture, et tu allais où tu voulais ; quand tu auras vieilli, tu étendras les mains, et un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudrais pas. »
                      Il signifiait, en parlant ainsi, le genre de mort par lequel Pierre devait glorifier Dieu. Ayant dit cela, il lui dit : « Suis-moi. »

                      Jean XXI, 15-19

                      J’incline à croire que le destin historique tracé par le Christ pour son Église instituée sur Simon-Pierre se conforme à ce qu’en préfigurent les Écritures.

                      Si l’institution ecclésiale est fondée et a pour mission de transmettre le message chrétien, le paradoxe de sa trahison n’en est pas moins inhérent comme Jésus devait en être parfaitement conscient à son statut institutionnel.
                      Et si on peut aisément imaginer que son premier reniement majeur remonte à Constantin, au vu des innombrables trahisons du message chrétien émaillant toute son histoire, je laisse - dans l’attente du chant du coq - chacun juge des deux suivants...

                      En vous présentant mes respectueuses salutations ! smiley


                      • Yann Esteveny 6 novembre 2020 08:44

                        Message à avatar Samson

                        Je vous cite :« Une question à mon sens bien plus intéressante serait de savoir si l’Église Catholique est fidèle à l’enseignement et l’héritage de Jésus-Christ ? »

                        Si nous pouvons parler aujourd’hui tous les deux de l’enseignement et l’héritage de Jésus-Christ, nous le devons à l’Église Catholique qui a porté à travers les siècles et les épreuves le message de Notre Seigneur Jésus Christ.
                        Des hommes pécheurs ont accompli cette tâche surnaturelle et nous devons en premier les remercier. Leur jugement est entre les mains de Dieu et non les nôtres.
                        Aujourd’hui, l’institution Église Catholique traverse une crise terrible qui dénature la foi.

                        Respectueusement


                      • Samson Samson 6 novembre 2020 13:34

                        @Yann Esteveny
                        "Si nous pouvons parler aujourd’hui tous les deux de l’enseignement et l’héritage de Jésus-Christ, nous le devons à l’Église Catholique qui a porté à travers les siècles et les épreuves le message de Notre Seigneur Jésus Christ.« 
                        Absolument ! Comme je le relève plus haut, c’est tout le paradoxe : sans institution pas de transmission, mais la logique institutionnelle implique irrémédiablement trahison ou reniement de ce qui la fonde.

                         »Aujourd’hui, l’institution Église Catholique traverse une crise terrible qui dénature la foi.« 
                        J’opine personnellement à l’opinion d’ @Pascal L exprimée plus haut dans ces colonnes :  »Par ailleurs, il n’est pas interdit de continuer à faire confiance à Jésus et à l’Esprit-Saint. Les sacrements restent valides et l’Esprit-Saint sait toujours trouver une solution de remplacement pour nous rejoindre.« 
                        La »Foi« découle à mon sens de la »Grâce" et relève en ce qui me concerne de la certitude intime. Si l’institution en fournit le cadre ou le référentiel (transmission des Écritures et de la tradition, ...) et a certes pouvoir de le dévoyer, je veux croire quelle reste soumise à l’Esprit et répond jusque dans ses plus sataniques errements aux insondables desseins de la divine Providence.

                        En vous présentant mes respectueuses salutations ! smiley


                      • Samson Samson 6 novembre 2020 13:42

                        @Yann Esteveny
                        PS : Comme je l’évoque plus haut, je crois les temps que nous vivons apocalyptiques et l’aube proche. C’est donc en toute confiance que J’attends le « chant du coq ».

                        Bien respectueusement ! smiley


                      • Pierre Régnier Pierre Régnier 6 novembre 2020 17:48

                        @Samson

                        Vous dites : la logique institutionnelle implique irrémédiablement trahison ou reniement de ce qui la fonde

                        C’est une conception très importante et qui devrait prendre une grande place dans les débats sur les démarches religieuses.

                        Personnellement, si je vois bien souvent la trahison et le reniement, je ne vois pas pourquoi l’une et l’autre seraient impliqués irrémédiablement.

                        Mais c’est peut-être parce que je fais plus confiance à la raison qu’à la providence.


                      • Samson Samson 6 novembre 2020 18:35

                        @Pierre Régnier
                        Si une institution est fondée pour servir un objet, sa logique interne et sa lourdeur administrative finira toujours par oublier, négliger ou s’affranchir de son objet initial pour maintenir ou affermir sa puissance et assurer sa propre perpétuation.
                        C’est aussi vrai en matière religieuse qu’en matière d’administration des institutions républicaines ou internationales.
                        Voyez l’OTAN : il y a plus de 30 ans que le Pacte de Varsovie est révolu et qu’il n’y a plus de menace soviétique et pourtant, il se perpétue en s’étant largement affranchi de son objet initial ! C’est à mon sens inhérent à toute logique institutionnelle.

                        En vous présentant mes respectueuses salutations ! smiley


                      • eddofr eddofr 6 novembre 2020 21:32

                        « Soulevez une pierre et vous me trouverez là. »

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