L’église et les migrants
Le 19 janvier 2014, l'église catholique a célébré la "100ème Journée du migrant et du réfugié".
Thème pour cette journée : « Migrants et réfugiés : vers un monde meilleur ».
Le 24 septembre 2013,comme message de préparation à cette journée, le pape François avait appelé la communauté chrétienne à "passer d’une culture du rejet à une culture de la rencontre et de l’accueil"...
Le Saint Père ajoutait : "La peur nait qu’il se produise des bouleversements dans la sécurité de la société, que soit couru le risque de perdre l’identité et la culture, que s’alimente la concurrence sur le marché du travail, ou même, que soient introduits de nouveaux facteurs de criminalité. Les moyens de communication sociale, en ce domaine ont une grande responsabilité : il leur revient, en effet, de démasquer les stéréotypes et d’offrir des informations correctes où il arrivera de dénoncer l’erreur de certains, mais aussi de décrire l’honnêteté, la rectitude et la grandeur d’âme du plus grand nombre."
Un discours qui a de plus en plus de mal à passer auprès des catholiques notamment français... Le messager du pape François serait tout à fait acceptable s'il précisait qu'il s'agit d'une immigration raisonnable, contrôlée, et dans un pays qui peut se le permettre financièrement et économiquement, en d'autres termes,un autre pays que la France de 2014.
Ne reste plus alors que la culpabilisation du peuple qui accueille... Seigneur apprends nous à servir l'étranger qui tend la main sans rien lui demander en retour et surtout pas de s'intégrer car ce serait un manque de respect de notre part, ouvrons notre porte et disons en plus merci d'avoir été choisis.
Certes les messes du 19 janvier 2014 ont sûrement été différentes les unes des autres mais certaines valaient leur pesant de saintes cacahouètes et si vous aimez le déni de réalité alors détournez vos yeux de l’Élysée pour vous pencher sur ce qu'on essaie de faire entrer dans le crâne des catholiques...
Un exemple parmi cent mais très parlant : le Notre Père, la prière par excellence, prononcée normalement à voix haute par toute l'assemblée, a été récitée dans un micro en bambara et le prêtre de cette charmante paroisse dont nous tairons le nom demandait à l'assemblée de prier intérieurement pendant ce temps, ce qui était tout simplement impossible... Résultat : un silence de cathédrale dans cette belle église médiévale mise à part la voix d'un malien au demeurant fort sympathique mais qui devait à ce moment-là se sentir un peu seul... Hé oui,l'église nous vante la chance de l’immigration et personne ne peut plus prier, tout un symbole...
Reconnaissons toutefois que le pape avait également souligné dans ce même message l'importance de "l'effort que chaque pays devrait faire pour créer de meilleures conditions économiques et sociales chez lui, de sorte que l’émigration ne soit pas l’unique option pour celui qui cherche paix, justice, sécurité, et plein respect de la dignité humaine. "
Hélas sur le terrain, celui du monde paroissial, ceci passe aux oubliettes quasi systématiquement et celui qui écoute une homélie a la désagréable sensation d'écouter un meeting politique à peine masqué, un sermon idéologique légèrement teinté d'évangile...
L'église catholique, fer de lance du nomadisme le plus abject ? Certainement pas (Le Saint Père avait le 8 juillet 2013 à Lampedusa dénoncer le mondialisme de l'indifférence) mais accompagnant par un silence complice le déplacement forcé des humains puisque ne remettant pas en cause le mondialisme en soi assurément... Paradoxalement, l'église est bien souvent la seule "organisation" à s'ocuper de ces malheureux qui tentent leur chance dans des eldorados qui n'en sont plus depuis longtemps alors ne lui jetons pas non plus une pierre trop lourde...
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