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Accueil du site > Tribune Libre > L’élection présidentielle, une aventure humaine avant tout (...)

L’élection présidentielle, une aventure humaine avant tout !

Dans une élection présidentielle, lorsque que nous sommes quelqu’un d’extérieur à la politique française, nous ne nous rendons pas compte qu’il y autre chose que le candidat. Nous le voyons apparaître généralement avec ses généraux, qui se dispatchent dans les différentes émissions prêchant la bonne parole. Mais dans l’ombre, si on y regarde avec un peu plus d’attention, on voit apparaître des petites fourmis qui travaillent jour et nuit pour leur candidat. Qu’ils soient stagiaires, militants, bénévoles, cadres, collaborateurs, ils sont là, jours et nuits sans regarder leurs heures. Ils l’aiment, ils le chérissent, ils le protègent...

J’aurais tout à fait pu me limiter à ce devant de scène qu’on nous présente à chaque fois, montrant les mêmes choses que les médias traditionnels. J’ai préféré prendre la deuxième option, celle de suivre ces petites fourmis dans leur travail et de vous montrer que la campagne présidentielle est avant tout une aventure humaine.

« J’aime la politique » dit régulièrement Olivier Ubeda, le responsable adjoint des relations publiques de l’UMP. Cette phrase explique déjà son investissement. Olivier m’a fait pénétrer dans les dessous de l’UMP, en particulier des RP (relations publiques). C’est grâce à des personnes comme lui, que nous pouvons travailler. Si Quitterie Delmas/ Virginie Voitier de l’UDF et Matthieu Rouveirre du PS ne nous avaient pas ouvert leur monde, nous n’existerions pas ! Nous pouvons toujours faire croire que nous sommes influents, que nous pouvons changer la politique, mais malheureusement s’ils avaient décidé de nous fermer la porte, nous n’aurions rien pu faire et rien apporter à nos lecteurs. Si nous sommes là, c’est qu’ils le veulent bien, et en aucun cas le contraire

Dans l’équipe que j’ai suivie, la plupart sont des stagiaires, des étudiants en communication ou en droit. Ils sont là car la politique les intéresse. J’ai réellement vu une grande motivation chez chacun des coéquipiers d’Olivier (dans le milieu du texte, on finirait par croire que tu parles de Besancenot), et pour avoir aussi fréquenté un grande nombre de partis politiques dans cette campagne, on retrouve partout cette même motivation.

Je vais donc rester sur l’UMP, je ne pourrai pas vous parler d’un autre parti, car ce sont les seuls à m’avoir invité à les suivre à Marseille et à Metz la semaine dernière. Je me vois déjà collée l’étiquette de collabo ! D’un autre côté, je m’en moque, quand vous avez dix-huit ans, que vous partez seul à Paris, sans bien connaître la ville, vous prenez ce qu’on vous propose. L’UMP m’a invité en province, j’ai suivi. L’UDF m’a invité à Bercy, j’y étais. Je réponds toujours positivement aux invitations. J’aurais pu attendre le deuxième tour, afin de ne pas prendre de risque, mais je les ai tellement baratinés avec mon blog que je leur devais bien ça. Il est assez difficile de voir débarquer un petit jeune de dix-huit ans dans un groupe déjà bien soudé, surtout un provincial ! C’est une certaine intimité que j’ai brisée, et je dois réellement les remercier de m’avoir accepté mais surtout de m’avoir supporté pendant quatre jours.

Je suis arrivé à Paris lundi 16 avril, chargé comme un mulet ; je suis allé rejoindre Olivier rue la Boétie, au siège de l’UMP. C’est à ce moment que j’ai commencé à faire connaissance avec l’équipe. Présentation oblige, on vous demande réellement le rôle que vous jouez dans cette campagne, « blogueur politique indépendant » est souvent vu d’un œil assez suspect. J’ai donc pris le temps de répondre à chaque interrogation, en espérant être clair dans mes réponses. J’assiste souvent sur l’indépendance afin qu’ils comprennent que j’ai pris le temps au même titre que les autres d’aller les voir.

J’ai réellement été bien accueilli par l’équipe qui a accepté de m’ouvrir toutes les portes. J’ai assisté au meilleur comme au pire, aux éclats de joie comme aux crises de colère. Ce groupe est composé d’une quinzaine de personne, la plupart jeunes, où la gent féminine est assez présente. (cf. photo)

Durant la semaine, j’ai assisté à deux meetings très différents, l’un à Metz et l’autre à Marseille. Le premier m’a paru être du gâteau après avoir vu Marseille. Celui-ci était le dernier meeting en province de Nicolas Sarkozy, une grande partie du gouvernement y était invité, nos RP devaient mettre les bouchées doubles pour que la soirée soit parfaite. Placer les personnalités politiques locales et nationales, en évitant de brusquer les uns et les autres, accueillir et guider, distribuer et vendre sont les tâches de nos petites fourmis. J’ai réellement été surpris par leur professionnalisme, par leur sang-froid face aux réprimandes des invités ainsi que celles du patron. Si vous n’êtes pas sportif et que vous souhaitez faire du sport, je vous conseille de les suivre. Après six mois de campagne, vous pouvez disputer le marathon de Paris. Ils pourraient même le tenter en costume, cela ne les dérangerait pas !

Face à cet investissement personnel, je me suis demandé comment on pouvait donner autant de soi-même, accepter de ne dormir que quatre heures par nuit, passer sa journée à répondre aux e-mails des Français, répondre et se faire « engueuler » aux téléphones. J’ai très vite compris. Il m’a seulement suffi de regarder leurs yeux, de les voir briller, de voir cette étincelle, de croire à l’espoir que peut porter leur candidat. Cette campagne a été marquée par l’investissement d’hommes et de femmes qui ont cru à des idées, à des valeurs, et qui se sont battus pour les faire valoir. Je ne pourrai plus jamais les oublier, à chaque fois que je verrai un candidat, je verrai Olivier (les trois J), Sébastien, Alexandra, Thibault, Baudouin et l’ensemble de l’équipe. Un groupe soudé dans les bons moments comme dans les pires, qui finissent à trois heures du matin dans la Méditerranée, de gré ou de force, et qui le lendemain sont dans l’action, pensant au but final. Ces moments sont assez magiques pour quelqu’un comme moi, ils vous donnent même envie de vous engager, de connaître cette ambiance.

Le soir du premier tour de la présidentielle, j’étais salle Gaveau, accrédité presse, j’ai observé, filmé cette soirée cruciale. Toujours à deux cents à l’heure, nos RP se sont investis au maximum pour réussir cette soirée. On sentait en eux une certaine tension dans l’attente des résultats, même si à partir de 18 heures, les sondages étaient assez positifs pour leur candidat. Les militants mettent l’ambiance, le compte à rebours est lancé, les résultats tombent. Nicolas Sarkozy obtient 30% des suffrages et Ségolène Royal 25%. A ce moment-là, c’est la folie à l’UMP, on s’embrasse, on crie de joie... Mais lorsque j’ai vu les larmes d’un membre du groupe, j’ai compris que les Français venaient de récompenser leur investissement. Je me suis senti aussi assez ému, j’ai pensé à tous les militants des autres partis qui ont vu leur aventure s’arrêter là. Ce fameux groupe a compris qu’il avait contribué à cette victoire ! Voici d’une façon maladroite ma vision de ces quelques jours passés avec vous. Vive la politique !


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1 réactions à cet article    


  • La mouche du coche La mouche du coche 25 avril 2007 13:24

    Cet article n’est pas du tout maladroit. smiley

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Morgan Marietti

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