« L’Enfer vu du ciel » : les confessions d’une ex-star du cinéma X
« L’Enfer vu du ciel », ce n’est pas ce documentaire diffusé sur les chaînes de télévision françaises montrant la dégradation de notre écosystème, ni les incendies californiens vus de l’espace par les satellites de la Nasa aux Etats-Unis. Cet « Enfer vu du ciel » n’est rien d’autre que le livre autobiographique de Julia Sow (à l’état civil) devenue Julia Channel par la force des choses ; cette icône du cinéma X au début des années 90.
Un livre bien réfléchi et qui vient à point nommé au moment où la reconversion s’avère difficile pour cette jeune métisse née d’un père malien et d’une mère normande. Mais pourquoi un tel titre ? Juste pour s’autocensurer ? Je crois que non ! Julia a toujours rêvé de devenir star quel que soit le chemin emprunté, même celui qui mène à... l’enfer.
L’enfer pour Julia, c’est d’abord un peu sa mère alcoolo. Celle qui disparaît un jour de la maison pour rentrer quatre jours plus tard sans rendre de compte à qui que ce soit. L’enfer, elle le verra également quand son frère aîné Laurent, son ange gardien, se donne la mort en se jetant de sa fenêtre, au septième étage de son appartement, pour terminer totalement sa vie dans une crémation au cimetière du Père-Lachaise. Enfin, l’enfer pour l’ex-jeune fille du 93 reste l’incendie (cf. « L’incendie purificateur », un chapitre du livre) de son chouette appartement dans la rue Rochefoucauld du 9e arrondissement de Paris, portant tout son "butin de sexe" en fumée pour laver toute cette saleté originelle, cette souillure de sa vie qu’est le porno.
Sa vie n’étant pas un long fleuve tranquille, elle a quitté la France, à l’âge de dix-huit ans, loin des regards des amis et parents, dans la ferme intention de conquérir l’Amérique. Cela a été un pari gagné, car après seulement quelques films réalisés, elle s’est retrouvée propulsée au rang de star par les plus grands noms du X que sont : Rocco Siffredi, Andrew Blake, Zara White, Christophe Clark, Marc Dorcel, Mario Salieri... Ses prestations très remarquées lui ont valu en 1998, un Hot d’Or d’honneur.
Et ses parents dans toute cette vie ? « Mes parents n’ont jamais rien dit et pourtant ils savent toute mon histoire », écrit-elle en fin de partie dans son livre.
Comme, dit-elle, « en amour on ne se raisonne pas », cette fois-ci Julia Channel a su tourner le dos à cette première partie de sa vie. Elle est aujourd’hui mère d’une petite fille de 4 ans à qui elle dédie ce livre publié aux Editions Blanche et dont la sortie est prévue pour le 13 mars prochain.
L’Enfer vu du ciel, c’est le livre-témoignage dans lequel Julia Channel, sans faux-fuyant, s’apprécie, s’ouvre totalement et s’assume avec responsabilité. Un livre à consommer sans tabou, ni modération.
Documents joints à cet article
34 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON