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Accueil du site > Tribune Libre > L’étrange fascination de la Chine

L’étrange fascination de la Chine

La Chine inquiète. Pour ses démonstrations de conquête commerciale, pour son capitalisme sauvage, pour son régime politique répressif. Pourtant, elle fascine aussi, par ce grand potentiel scientifique et technique et cette croissance économique extraordinaire.

Le président français Nicolas Sarkozy est en visite officielle en République populaire de Chine du 25 au 27 novembre 2007.

C’est l’occasion de nouer des relations nouvelles entre la France et la Chine, faites à la fois de fermeté sur quelques sujets politiques chauds (Iran notamment), de moins grande fermeté pour d’autres sujets (Taïwan, peine de mort) et surtout d’intérêts économiques bien compris (20 milliards d’euros de contrats signés ce 26 novembre 2007, avec notamment 2 réacteurs EPR d’Areva et 160 avions d’Airbus, Alcatel, Alsthom, Eurocopter, Natixis, EDF, Sanofi-Aventis).

Retour sur quelques impressions d’un modeste observateur qui n’ont aucune prétention.

Main-d’œuvre mais aussi matière grise

Il y a quelques années, j’avais vu à la télévision un défilé de mode à Paris. On citait un certain nombre de créateurs de la haute couture. Notamment un Chinois. Le journaliste l’interrogea sur place pendant quelques minutes. Dans un français très compréhensible, ce créateur chinois expliquait qu’il était venu à Paris parce que c’était la capitale de la mode, mais avant tout, parce qu’il voulait montrer au monde occidental que les Chinois, ce n’était pas seulement les petites mains qui cousaient, mais aussi de la matière grise capable d’innovation...

J’encaissais la réflexion. Sans plus.

C’est vrai que par la suite, des petits faits m’ont renforcé cette réflexion du haut couturier. Une sorte de tendance générale.

J’ai quelques amis chinois, et donc, ça m’intéresse d’en savoir un peu plus sur cet immense pays si contrasté.

Cet ami chinois, marié à une Chinoise, deux enfants, qui a fait sa thèse en France et qui y vit depuis une quinzaine d’années, avec un emploi dans une grande entreprise d’armement française.
- Pourquoi n’as-tu pas adopté la nationalité française ?
- Parce que dans ce cas, je perdrais ma nationalité chinoise.
- Tu y tiens tant ?
- Surtout professionnellement : si je n’avais plus de travail ici, je pourrais toujours retourner en Chine, j’ai une place à l’université qui m’attend. La perte de ma nationalité m’enlèverait cette possibilité.

Un pays à forte concurrence intérieure

Concrètement, pour étudier à l’étranger, il faut être très bon. Il ne savait pas dans quel pays il irait. Il ne l’a pas choisi. Il ne connaissait même pas la langue. C’était par classement. Un peu comme les grandes écoles après les concours des classes préparatoires.

La Chine, un pays très élitiste ? Bien sûr.

Cet autre ami chinois, directeur d’un laboratoire d’un grand institut parisien. Et consultant de multinationales. Lorsqu’il arrive à son poste de chercheur (donc fonctionnaire), ses collègues tentent de l’épater, de frimer. Tous racontent de quelle école ils viennent. Normale Sup principalement. Et expliquent : c’est la plus grande en France.

L’ami sourit.
- Ah bon, vous êtes l’élite. Mais moi, vous savez comment je suis arrivé ici ? en passant un concours. Il n’y avait qu’une centaine de places pour plus d’un million de candidats. Regardez le filtre, il est beaucoup fin. Même le premier à Normale Sup ne peut se prévaloir d’une telle sélection !

Les concours en Chine existent en fait depuis le IVe siècle avant J.-C., comme moyen pour les différents rois des royaumes de Chine de contrôler les aristocrates, et avaient pour tendance de centraliser les différents États chinois.

Une armée de scientifiques et d’ingénieurs de haut niveau

Et c’est vrai, la Chine a l’habitude des concours, des compétitions. Des ‘bêtes de concours’. Plus de 300 000 ingénieurs chinois arrivent chaque année tout frais sur le marché chinois, voire sur le marché mondial. Des ingénieurs de grande qualité, avec de grandes compétences technologiques.

Je travaillais il y a une quinzaine d’années dans un grand laboratoire grenoblois. Il avait notamment des relations académiques avec un laboratoire de Houston. Le chef de ce laboratoire était un Chinois. Généralement, j’ai toujours vu, dans toute discipline scientifique, d’éminents chercheurs chinois travaillant aux États-Unis. La différence depuis quelques années, c’est qu’ils reviennent maintenant travailler en Chine. En emportant dans leurs bagages leurs compétences, leurs technologies, leurs savoir-faire.

Autre fait intrigant.

Un véritable dynamisme commercial

Début de l’automne, il y a trois ans.

Je reçois l’email d’un commercial chinois. Il me propose un produit de haute technologie. Premier étonnement : je travaille bien dans ce domaine, je suis donc apte à apprécier la qualité de son produit (très industriel, je passe les détails). Pourtant, je ne me suis pas affiché.

Au bout d’une quinzaine de jours, je reçois un coup de téléphone du même personnage. Deuxième étonnement : comment a-t-il peu connaître mon numéro ? Avec un peu d’investigation sur internet, en connaissant bien certaines institutions ou procédures françaises et en sachant rassembler les morceaux (en français) du puzzle. Donc, pas impossible, mais avec beaucoup de perspicacité.

Il me parle donc dans un anglais approximatif. Je suis intrigué. Il me propose de m’envoyer un échantillon. Pourquoi pas ? Car finalement, ça m’intéresse un peu... Je reçois le colis à peine une semaine plus tard, alors que pendant ce temps, j’attends depuis six mois un autre colis d’un pays limitrophe. Le produit est effectivement d’une extrêmement bonne qualité, performances au top. Prix... Dix fois moins cher que celui fabriqué en Allemagne. Comme j’ai besoin de faire plus d’analyses, je n’ai pas répondu à l’offre tout de suite. Mais le commercial ne se décourage pas à me relancer toutes les deux semaines.

Mes collègues, les gens du même métier, ont reçu, eux aussi, le même type de contact, de proposition. Bref, depuis plusieurs années, sur de nombreux secteurs de haute technologie, la Chine s’affirme.

Haute technologie, force de frappe en main-d’œuvre, manuelle pour la production, intellectuelle pour la recherche, volontarisme commercial à rendre jaloux un ingénieur HEC. De quoi s’inquiéter peut-être...

HEC justement. Un de mes anciens professeurs officiant à HEC m’expliquait récemment que la Chine évoluait très lentement et avait une façon particulière de combattre. D’autres seront plus compétents que moi pour parler de la stratégie à la chinoise, du style : "un bon général n’est pas celui qui combat, mais celui qui attend que la tempête décime l’armée adverse", etc. Donc, ce professeur retraçait l’évocation par l’historique chinois.

Un grand pays sans volonté hégémonique

La Chine, selon lui, a toujours été une civilisation très avancée, scientifiquement, économiquement, et cela depuis plus de trois mille ans. Les Romains n’ont rien inventé quand on regarde la technologie chinoise de l’époque. Je passe, ce n’est pas mon propos. Jusqu’à la Renaissance où l’avance technologique chinoise se ralentit.

La Renaissance a permis à l’Occident de se développer. En art et en industries. L’expansion occidentale a commencé à cette époque. On aurait pu imaginer l’hypothèse selon laquelle les Chinois auraient pu investir des colonies en Afrique (ils le font maintenant économiquement) à la place des Européens.

Cela aurait été techniquement possible, mais le régime impérial et surtout les menaces intérieures avaient pour conséquence un renfermement de la Chine, qui était de toute façon capable de vivre en autarcie.

En effet, au XVe siècle, avec 30 000 hommes et 70 vaisseaux, la Chine possédait la marine la plus puissante du monde (selon certains récits, les navires mesuraient 138 mètres, à comparer aux 30 mètres de la Santa Maria de Christophe Colomb par exemple). La flotte chinoise, sous le commandement de Zheng He, est allée jusqu’en Égypte, Kenya et Mozambique (certains pensent même qu’elle aurait atteint l’Amérique dès 1421, comme l’a prétendu Gavin Menzies en 2004, mais rien n’est démontré à ce sujet).

Mais en 1433, l’empereur Ming Xuande fit détruire ses grandes jonques et leurs plans, et interdit la construction d’autres grands navires. Un autre empereur aurait pu reprendre la politique d’expansion (qui n’avait qu’un simple but de prestige), mais la pression des Kalmouks (descendants de Mongols) sur la frontière Nord préoccupa la Chine pendant une longue période (l’empereur Ming Zhengtong a même été capturé par eux en 1449).

Pendant quelques siècles, les Chinois ont ainsi perdu leur avance technologique au profit des Occidentaux. Jusqu’à la fin du XIXe siècle où ces Occidentaux sont allés même jusqu’à envahir une partie du continent chinois (avec la colonisation de l’Indochine).

Un retour dans le leadership mondial

Pendant tout le XXe siècle, la Chine s’est plutôt tu. Elle n’a fait que se défendre des poussées expansionnistes japonaises (fort racisme anti-japonais en Chine, illustré en 2006 par des manifestations). Elle n’a fait qu’observer ses "agresseurs" occidentaux. Elle a appris le système. Elle a compris le système.

Et aujourd’hui, elle décolle (de l’ordre de 10 % annuel de croissance). Elle est la troisième puissance économique du monde après les États-Unis et le Japon, mais devant l’Allemagne avec un PIB de 3 100 milliards de dollars (Le Monde du 19 juillet 2007).

C’est cette nation qui a compris le mieux le fonctionnement du système capitaliste. Elle génère désormais des milliers de millionnaires, qui ont jets privés et piscines personnelles. Elle génère une précarité de l’emploi (le CPE aurait été chez elle une avancée sociale extraordinaire !). Elle génère un enrichissement collectif. Elle maintient aussi l’état de pauvreté initial.

Propriétaire de nombreux actifs étrangers

Cet économiste de HEC me faisait en effet remarquer que pour l’instant, l’enrichissement de la Chine n’allait en effet pas vers le peuple chinois dont le niveau de vie ne s’est pas amélioré, mais dans l’acquisition de nombreux actifs dans le monde, en Afrique, mais aussi en Europe (rachat d’entreprises de luxe, d’hôtels, etc.) et aux États-Unis. La Chine est devenue le principal créancier des États-Unis.

La Chine respecte peu la protection des brevets, mais avec son entrée à l’OMC et son enrichissement, il est fort probable qu’elle s’alignera rapidement avec les autres pays sur ce sujet très sensible.

Pour l’instant, tout va bien car la Chine en a besoin. C’est elle qui contribue à la montée du prix du pétrole et du prix de l’acier ou du cuivre, en raison de ses forts besoins. Mais le jour où elle demandera l’addition à l’Occident, cela coûtera plus cher qu’en 1929. Et les États-Unis seront à genoux.

La France a son rôle, car la Chine préfère visiblement l’esprit français à l’esprit américain. À nous d’en profiter aussi : l’économie chinoise a déjà apporté beaucoup plus de créations d’emplois français en France que de suppressions d’emplois français dues à des délocalisations (voir en fin d’article un approfondissement sur les délocalisations).

Et tout cela dans une situation politique déplorable, avec des Droits de l’homme systématiquement bafoués et des libertés réprimées. Ce qui n’empêche d’ailleurs pas le gouvernement français précédent d’avoir conclu un odieux accord de coopération avec la justice chinoise.

La Chine m’intrigue.

Alors que la Russie a d’abord libéralisé la vie politique avant son économie, un processus qui semble se raidir avec Poutine (Garry Kasparov emprisonné quelques jours, Boris Nemtsov, ancien vice-Premier ministre et ex-dauphin d’Eltsine, brutalement interpellé), la Chine semble avoir préféré libéraliser son économie avant tout.

Comment une telle ouverture économique et financière, commerciale et scientifique, est-elle possible au sein d’un pays si fermé politiquement ?

Comment peut-elle durer avec un si grand contraste des populations, entre les technologues modernes et aisés de Shanghai et les paysans analphabètes et très pauvres des régions plus reculées ?

Je ne suis pas un expert de la Chine, je n’ai fait que modestement exprimer mon interrogation face à un pays qui, dans tous les cas, fascine.

Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison

Sur la délocalisation et ses répercussions sur les emplois :

(1) Quand les délocalisations créent de l’emploi en France.
(2) Des bienfaits des délocalisations.
(3) La délocalisation crée aussi des emplois dans le pays d’origine.
(4) Délocalisations en Chine de Arc International.
(5) Rapport Brunel sur les délocalisations (2006).
(6) Développement du marché chinois (2004).
(7) Les délocalisations,entre mythes et réalités (2004).
(8) Globalisation de l’économie (1).
(9) Globalisation de l’économie (2).
(10) Échanges, délocalisations des emplois et ajustement structurel (2004).
(11) Prospérité et création d’emplois de qualité (2006).
(12) Les délocalisations détruisent plus de 15 000 emplois par an.
(13) Pôles de compétitivité et délocalisations.


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28 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 27 novembre 2007 09:39

    Oui,vous avez beaucoup d’ami de l’élite chinoise,mais sur une population de plus d’1 milliard cela ne fait pas beaucoup car la Chine reste avant tout un pays majoritairement de paysans qui voient peut etre aussi d’un mauvais oeil la spéculation prendre leur terre.

    Ensuite,vous oubliez de nous expliquer pourquoi ce pays qui est « une civilisation très avancée » continue à faire travailler des enfants,interdit tout expression et tout syndicat libre et tout organisation politique indépendante.

    Votre vision décrite par vos amis chinoises est un mirroir aux allouettes,car il ne correspond pas à la triste réalité d’un régime totalitaire qui ne respecte que lui-même.

    D’ailleurs,pourquoi des millions de chinois quittent t-ils leur pays si c’est vraiment un paradis ?

    La Chine ne sera pas une puissance économique ou industrielle ou militaire,car ils n’en n’ont les moyens.

    La croissance chinoise repose sur les délocalisations des constructeurs et des fabricants du reste du Monde qui recherche avant tout le cout le plus bas.

    La pollution en Chine est celle typique d’un régime communiste (aucunes normes) et d’ailleurs les Nicolas Hulots et les verts ferraient mieux d’aller donner des leçons au chinois plutot qu’aux Français

    Oui,la meilleure façon de limiter ces produits en france est d’instaurer la TVA SOCIALE,car elle garantie des rentrées d’argent dans les caisses de l’Etat sur tout les produits chinois(entre autres) surtout quand on sait que 50% du déficit commercial de la France vient de Chine !

    ...et que le consommateur ne retrouve pas le prix « chinois » dans les rayons mais le prix en Euros d’un produit aussi cher que si il était produit en france par des fonctionnaires.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 30 novembre 2007 16:07

      @ Agoravox : Un article de Martin « Démographie et immigration : suicide collectif des Européens ? » a été publié hier et a reçu 121 commentaires. On a dit de cet article qu’il était raciste, ce qui n’est pas mon propos ; je suis contre toute censure.

      Mon propos est que la seule réaction d’Agoravox est venue une heure avant que l’article ne soit enlevé. En trois (3) lignes, on est venu avouer que l’article était trop long - ce qu’il appartenait à la modération d’empêcher - pour ajouter, avec une rectitude politique parfaitement puérile, qu’il faut parfois contrevenir à la rectitude politique.

      Je trouve navrante cette lâcheté de venir feindre de vous exprimer en vous assurant qu’on ne vous entendra pas et, surtout, que personne ne pourra engager avec vous un débat dont le passé semble indiquer qu’Agoravox n’aurait ni la culture, ni l’intelligence de sortir indemne. J’ai peur d’avoir dit trop de bien des médias citoyens avant de voir ce que des gens comme vous pourriez en faire. Je vais maintenant être plus critique.

      Je viens vous le dire ici, parce que vous n’êtes plus là... et que, puisque vous n’avez ni nom ni visage, on peut bien cracher n’importe où en pensant que le vent apportera à chacun ce qu’il mérite.

      Pierre JC Allard http://nouvellesociete.org/auteur.html


    • L'équipe AgoraVox L’équipe AgoraVox 30 novembre 2007 17:53

      @ Pierre : Le pseudo AgoraVox dans l’article en question n’est pas le notre bien entendu. Sinon le commentaire serait en bleue. C’est un plaisantin qui a utilisé le pseudo AgoraVox.


    • manusan 27 novembre 2007 11:26

      j’habite en Chine depuis 2000, votre article est le reflet de beaucoup de média occidentaux.

      Une fois sur place la première chose qu’on apprend, c’est que la Chine ressemble plus à l’Afrique qu’au Japon.

      « Main-d’œuvre mais aussi matière grise », les universités sont tellement bonne que 50% des étudiants chinois sont toujours aux chomages 5 ans aprés leur diplome. Autant le lycée/BAC est difficile autant les universités faciles afin d’afficher des taux de réussite de 98% (les parents n’ont pas payé pour rien), aujourd’hui les étudiants chinois essaie à tout prix de compléter leur formation à l’étranger (aussi pour y rester) et on vois une tonne de pseudo universités se créer en Australie et sur la cote californienne pour ce marché, parce que comme les familles estiment payer assez chère, il s’agit d’avoir son diplôme (non reconnu sur place bien entendu).

      « Plus de 300 000 ingénieurs chinois arrivent chaque année tout frais sur le marché chinois, voire sur le marché mondial. Des ingénieurs de grande qualité, avec de grandes compétences technologiques. » bien sûr, à 200 euro l’ingénieur, s’il était aussi doué ça ferait longtemps que soit ils seraient tous partis ailleurs pour une augmentation soit les laboratoires seraient tous venu s’installer.

      « Un grand pays sans volonté hégémonique » :

      La Chine est en conflit territorial avec Taiwan, le ViệtNam, les Philippines, la Malaisie et Brunei concernant les îles Spratley et les îles Paracel.

      La chine à tenté d’envahir le vietnam du 17 février au 16 mars 1979. Les vietnamiens leur ont mis la raclé (faut dire qu’ils étaient rodés aprés les français et les ricains)

      Le tibet ne vous dit rien pas plus que le Xinjiang, au nord du tibet, avec comme ethnie principale les ouighours qui était indépendant (comme le tibet) avant la seconde guerre mondiale. Le Yunnan au sud ouest était un protectorat français puis eu son indépendance sous Long Yun jusqu’à la 2d guerre mondiale.

      Pas la peine n’ont plus de s’attarder sur la rébellion des taiping entre 1850 et 1865. On estime le total des victimes de cette guerre civile entre 20 et 50 millions de morts. Les principales victimes civiles étaient surtout des ethnies du sud, miao, yi ... mais à cette époque, on ne parlait pas de génocide. On tape quand même dans les millions, comme pendant la 2d guerre, et vous me parlez de pacifisme, je rêve.

      « Propriétaire de nombreux actifs étrangers » : dans les 2 sens, les investissement direct étranger en Chine sont équivalent à 80% du PIB, les multinationales sont bien connues pour leur philanthropie. Mais ça fait toujours plus peur quand c’est les autres, aujourd’hui qui à peur de travailler chez Toyota ? à l’époque on parlait déjà de péril jaune.

      « Un véritable dynamisme commercial » : Vous parlez surement des chinois de singapour, Hong Kong, ou taiwan. Ici, marre de se faire anarquer pour 1 ou 2 euros. fidéliser la clientèle, Carrefour et Walmart (géré par des taiwanais ou des étranger) savent trés bien faire, demandez aux commerçants voisins, ils vous confirmeront.

      « nombreux secteurs de haute technologie, la Chine s’affirme. » J’ai vu une technopole industrielle un jour, ce sont des camions qui viennent livrer du matos toute la journée, ils décortiquent, prennent les mesures, puis propose des sous-traitances à prix cassés, là on se dit qu’il va y avoir une délocalisation quelque part.

      désolé Sylvain de détruire votre vision, cet article est trop loin de la réalité du pays, surtout que j’aime bien vos articles. Après tout ce n’est que le reflet de ce que nous pondent les médias. Mon beau frère (chinois)est officier dans la police anti-émeute d’une grande ville du Sud, il est né à la campagne et me dit que son pays est malade, que les gens deviennent fous et préfèrent voler ou jouer au majong/bourse plutôt que de travailler et il y aura toujours des paysans sans terre pour bosser.

      le meilleur site que j’ai trouvé pour se faire une idée réelle et objective de ce pays à partir de la France :

      http://www.blogenchine.com/

      Ce pays à beaucoup à nous apprendre (médecine, phylo, ...) et a fait de nombreuses découvertes en science et technique, hélas les chinois d’aujourd’hui ont plutôt tendance à vouloir imiter les occidentaux (par complexe d’infériorité ?) pour se sentir plus « présentables ». Dommage, surement une aberration de la globalisation.

      ouf fini (et j’ai résumé) smiley


      • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 28 novembre 2007 09:33

        À Manusan,

        Merci beaucoup de votre commentaire éclairé.

        Comme je l’ai expliqué, ma vision est très focalisée par des proches qui font forcément partie de l’élite chinoise. Elle n‘est donc pas complètement fausse mais très parcellaire et subjective (j’ai mis cet article en rubrique ‘témoignage’ pour cette raison). Je n’ai repris aucune information venue des ‘médias’ mais seulement celles (encore plus parcellaires) de ces proches.

        Quand j’évoquais l’absence d’hégémonie de la Chine (et je ne parlais pas de pacifisme), je voulais parler hors du sous-continent chinois, mais effectivement, tout ce qui se passe sur son sous-continent semble la concerner (entre autres le Tibet). Mais contrairement à l’ex-URSS (entre autres aussi), la Chine n’a jamais eu des visées colonialistes ni en Afrique, ni en Europe ni en Amérique, alors qu’elle aurait pu en avoir (d’un point de vue militaire).

        Économiquement, ok avec vous, comme toujours dans les relations commerciales, cela se passe dans les deux sens, et quand j’ai évoqué les contrats conclus le 26 novembre 2007, c’était en mélangeant ventes et achats (implantations chinoises pour EDF, Sanofi-Aventis par exemple).

        Pour partir à l’étranger, il y a une très sévère sélection, ce qui n’est donc pas accessible à tous les étudiants (et j’imagine, mais à vérifier, que le gouvernement chinois doit avoir une sorte de quota du nombre de ressortissants qu’il laisse émigrer).

        Merci aussi d’avoir mis le lien.

        Bien cordialement.


      • Christoff_M Christoff_M 27 novembre 2007 11:40

        la Chine inquiète !! en attendant toutes les« démocraties » donneuses de leçons sur les droits de l’homme se précipitent la bas pour signer des contrats... nos voisins allemands plus discrets sont très fort la dessus...

        Et le chômage de l’Europe se creuse puisqu’on démolit par la même toute l’industrie manufacturière... doit on parler du role de banquier de la Chine... et nous n’échappons pas à la règle avec grands sourires et photos appuyées pour des contrats qui ne représentent que des miettes pour les chinois...

        Je me pose des questions pour nos « élites »... par moment j’ai l’impression de voir une bande de gamins gâtés en tournée avec le Club et très satisfait d’eux mêmes... quand on me dit que mme Lagarde et monsieur Borloo faisaient partie des plus grands cabinets d’affaires du monde... je suis inquiet pour le monde et pour la France !! et toujours ce coté vantard français à nous annoncer 20 milliards sans point de comparaison avec d’autres pays...


        • ZEN ZEN 27 novembre 2007 11:46

          @ Manusan

          Impossible de charger Blogenchine... un coup des services chinois ?...


          • manusan 27 novembre 2007 13:12

            je suis actuellement à Macau pour le taf, pas de soucis.

            http://www.blogenchine.com/

            sinon tape dans google puis prend le lien.


          • maxim maxim 27 novembre 2007 13:51

            bonjour Manusan .... heureux de savoir que vous exercez à Macau ...

            ma nièce et son mari s’y sont installés en tant qu’architecte ....

            ce qui est frappant c’est qu’à Fontainebleau ville ou je reside on constate qu’un nombre croissant de Chinois sont venus s’installer chez nous ,et qu’un grand nombre sont à l’INSEAD ,ce célèbre centre de formation d’affaires international .....

            de plus on voit beaucoup de couples mixtes hommes Européens Femmes Asiatiques se former de plus en plus .....vers une mondialisation des sentiments amoureux aussi ??????


          • faxtronic faxtronic 27 novembre 2007 14:44

            je te le fais pas dire mon lapin, mais c’est pas evident tout les jours le choc des cultures smiley


          • manusan 27 novembre 2007 15:18

            En fait, je réside dans le Yunnan (frontière vietnam, birmanie tibet) à Kunming, marié enfants ect ... mais je me déplace beaucoup dans le monde car je bosse dans les télécom en freelance, ... heuuu ... sinon vous faite quoi dans la vie ?  smiley

            De toute les étudiantes que j’ai connu qui sont parties étudier en France, aucune n’est revenu. Des vrais tueurs ces français.

            Je précise au passage que, mon avis sur cet article concerne « la Chine d’en bas » certain diront « la Chine de l’ouest » l’avis d’une personne du quartier d’affaire de Pudong à Shanghai est tout aussi valable, mais concerne bien moins de chinois.

            Les films de Jia Zhang Ke comme « plaisirs inconnus », « the world » ou « still life » donne une idée plutôt réaliste du pays.


          • ZEN ZEN 27 novembre 2007 12:00

            Sylvain, bonjour

            Je trouve ton billet un peut trop optimiste.Philippe Cohen et Luc Richard ont écrit :« La Chine sera-t-elle notre cauchemar ? », qui présente une autre vision des choses..

            Quant au rapport ambigü Chine/Usa , je l’avais déjà abordé ici :

            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12980


            • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 28 novembre 2007 09:38

              Merci Zen,

              Excellent ton article que je n’avais pas lu (je ne connaissais pas Agoravox à l’époque) qui propose de nombreuses références pour se documenter.

              Je suis tout à fait d’accord avec ta conclusion sur le fait que les économies s’imbriquent et que l’une a besoin de l’autre.

              Bien cordialement.


            • stephanemot stephanemot 27 novembre 2007 15:03

              Jolies figures de style pour notre Hyperprésident. Riches en symboles (Xian) et en compromis (Taiwan) :


              • L'ancien L’ancien 27 novembre 2007 17:32

                "Un grand pays sans volonté hégémonique

                La Chine, selon lui, a toujours été une civilisation très avancée, scientifiquement, économiquement, et cela depuis plus de trois mille ans. Les Romains n’ont rien inventé quand on regarde la technologie chinoise de l’époque. Je passe, ce n’est pas mon propos. Jusqu’à la Renaissance où l’avance technologique chinoise se ralentit. " [et la suite de cette partie ...]

                ATTENTION, ces propos historiques (sans sources !... ) sont pour le moins faux...
                - L’occident (mode grec, romain) a toujours ete plus avance dans l’abstraction scientifique (certains avancent l’hypothese d’une ecriture qui permet une abstraction suffisante...). Quand aux technologies, les aqueducs romains et autres vestiges ne sont pas rien.
                - La Chine se debrouilla mieux dans de nombreux domaines pratiques, c’est a dire les technologies (outils pour l’agriculture, metalurgie, moulin a vent, boussole...)

                [sur ce theme, a lire le passionnant Joseph Needham, La science chinoise et l’Occident, ISBN-10 : 2020046563]

                Pour le reste, c’est bien l’adoption par la Chine du modele occidental (economie, sciences, education, mode de vie) qui se produit et non l’inverse. Je rejoinds donc globalement manusan. On peut le deplorer (c’est mon cas) ou non, mais c’est un fait.


                • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 28 novembre 2007 09:45

                  À L’Ancien,

                  Merci de la référence du livre.

                  « c’est bien l’adoption par la Chine du modele occidental (economie, sciences, education, mode de vie) qui se produit et non l’inverse. »

                  Je ne dis pas autre chose. En effet, la Chine cherche à s’insérer dans le système capitaliste mondial, et semble-t-il avec brio, mais je suis bien incapable de dire si c’est une bonne ou une mauvaise chose.

                  D’un point de vue scientifique, c’est certainement une mauvaise chose, car rien de très novateur ou singulier ne peut sortir de cerveaux tous moulés de la même façon.

                  Bien cordialement.


                • Internaute Internaute 27 novembre 2007 20:00

                  Les distorsions provoquées par le mercantilisme international deviennent chaque jour plus évidentes. Côté français, comme le montre vos liens de bas d’article, les emplois peu qualifiés disparaissent, laissant la place à des emplois précaires subventionnés pour cacher la misère, et à quelques rares création de postes de plus haut niveau.

                  Même si le bilan économique n’est pas catastrophique en terme de PIB par exemple, il l’est en terme humain, en terme de perte de notre culture, de notre qualité de vie, de satisfaction personnelle et d’indépendance nationale. Une société équilibrée doit offrir une place à tout le monde, et tout le monde n’est pas forcément capable d’occuper des postes de « haut niveau », c’est même l’inverse. L’équilibre social et économique est rompu.

                  Côté chinois, la production est détournée de la satisfaction des besoins de la population pour faire de l’export à tout prix et ramener des devises à la maison. Comme le montre l’article, cette fortune est peu ré-investis en Chine et beaucoup à l’étranger. La disparité croissante entre riches et pauvres conduira nécessairement à des heurts graves.

                  Les européens n’ont pas mérité ce qui leur arrive. Nous n’avons aucun besoin d’être mis en compétition avec le tiers-monde. L’Europe avec ses 450 millions d’habitants est un marché suffisant. Si ce n’était pas le cas, dites-vous bien que la terre avec 6 milliards d’habitants ne le sera pas non plus d’ici 50 ans. Le pipeau de l’international est un miroir aux alouettes. Il ne sert qu’à enrichir des grands groupes et des importateurs sans foi ni lois.


                  • vieuxcon vieuxcon 27 novembre 2007 23:28

                    bonsoir, Intéressant votre article et les réactions. Je ne connais de la chine que ce que m’en avais dit mon père qui y avait vendu des usines à coulée continue. Donc je viens m’instruire te pas critiquer. En fait , si je suis tombé sur votre article, c’est par ce que je recherche des informations sur les contrats passés. Je n’ai trouvé que dans le temps, un journal Suisse qui disait qu’un réacteur nucléaire coutais 4 à 5 milliards, pièces et que Sarkozy voulait les brader à 5 milliards les deux. (apparemment ce serait 8 milliards, mais ça fait pas le compte non plus). Je recherche aussi des indications sur les contrats airbus. Je dinais ce midi, avec un ancien collaborateur de M Louis Gallois, qui me disait que jusqu’au dernier instant Airbus ne souhaitait pas signer et que se n’était que sur la pression du président de la république que ce contrat aurait eu lieu. Je n’ai eu que des indications de prix catalogue, et pas de montant réel, mais il semble qu’Airbus ne soit pas totalement satisfait ? Surtout que si j’ai bien compris il y aussi transfert de technologie.

                    Cela dit, mon père m’avait dit que c’est dans le taxi qui le ramenait à l’aéroport que son correspondant chinois avait signé (il y a plus de 40 ans de ça, les chinois avaient déjà leurs manières particulière de signer un contrat)Bref j’aurais aimé savoir si ces contrats, en dehors de devises, apporteraient quelque chose à l’économie française ?


                    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 28 novembre 2007 09:53

                      Je n’ai pas le cours des réacteurs EPR ni celui des A320 et A330.

                      En revanche, dans le lien que j’avais mis, et que je remets :

                      http://fr.news.yahoo.com/ap/20071126/twl-chine-sarkozy-contrats-2f4e741_2.html

                      il est indiqué dans la dépêche que les deux réacteurs ont été vendus pour 8 milliards d’euros (et pas 5) et que les 160 avions l’ont été pour 10 milliards d’euros (au lieu de 17 milliards de dollars prix catalogue).

                      Attention, le prix catalogue est donné en dollars, or, 17 milliards de dollars, cela fait environ 11,5 milliards d’euros aujourd’hui. Louis Gallois avait évoqué le problème du cours très bas du dollar, car les prix d’Airbus sont en dollars et pas en euros.

                      Bien cordialement.


                    • fredebone fredabone 28 novembre 2007 06:40

                      Votre article est intéressant sur le développement récent de la Chine qui en train de devenir la troisième puissance économique du globe. Sa part dans la production mondiale, mesurée en parité de pouvoir d’achat, est passée de 5 % au début des années 1990 à quelque 18 % aujourd’hui. Pour la première fois en 2007, elle aura été la première contributrice à la croissance du PIB planétaire : de plus en plus, ses innovations et ses crises, la santé de son économie, feront partie des facteurs qui conditionnent notre propre mode de vie. Or le pays demeure, pour la plupart des Occidentaux, un univers exotique et opaque. Une excellente spécialiste de l’empire du Milieu, Marie-Claire Bergère, vient combler cette lacune en publiant aux éditions Perrin « Capitalismes et capitalistes en Chine ».

                      Une première erreur serait de voir dans le développement actuel du pays une nouveauté radicale, la conversion soudaine à l’entreprise privée d’une nation tenue depuis la nuit des temps sous la férule étatique. En réalité, la Chine a connu à partir du XVe siècle un début de développement capitaliste qui n’a rien à envier à celui de l’Europe, fondé sur « la commercialisation de la production agricole, la spécialisation des activités artisanales, la sophistication des moyens de paiement ». Pourquoi cet élan n’a-t-il pas débouché, comme en Occident, sur une révolution industrielle ? Notre sinologue en fournit les explications, mais rappelle qu’une vigoureuse résurgence du capitalisme a eu lieu dans les années 1910-1920, et que cette tradition interrompue a laissé un héritage que l’on retrouve aujourd’hui dans le développement des petites entreprises : importance des réseaux familiaux, pratique des relations mercantiles, éthique du travail et de l’épargne...

                      Une deuxième erreur, serait de croire à la montée d’une « bourgeoisie conquérante », d’un pouvoir économique destiné à affronter, tôt ou tard, celui des hiérarques de Pékin.

                      En Chine, le rôle prédominant revient au « capitalisme politique », mis au service d’une ambition nationale. Cela explique votre étonnement d’un développement économique fort sans poussée démocratique véritable. Non seulement le secteur public occupe toujours une place importante, mais les grands groupes privés restent très dépendants de l’administration. Leurs dirigeants sont honorés, souvent intégrés à des instances officielles sans grandes prérogatives : l’autorité politique réussit à merveille la « fusion des élites », entre les nouveaux riches et la continuité mandarinale. De sorte qu’il ne faut, prévoit l’auteur, ni espérer une évolution démocratique (les objectifs de la bourgeoisie, prospérité et stabilité, convergent avec ceux du pouvoir), ni craindre une révolution sociale (les gouvernants ont toujours su doser fermeté et flexibilité). Bref, si voulez savoir d’où vient, et où va, ce super grand du XXIe siècle, lisez ce livre.


                      • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 28 novembre 2007 09:59

                        À Fredabone,

                        Merci de la référence du livre de Marie-Claire Bergère qui paraît intéressant.

                        Oui, il semble prévisible que si l’élite économique du pays continue à prospérer, elle a tout intérêt à préserver le statu quo politique. C’est sans doute pour le pouvoir actuel une stratégie pertinente (pas forcément pour le peuple).

                        Il demeure toutefois que concernant les Droits de l’Homme et plus généralement le respect des individus, la Chine reste effrayante.

                        Bien cordialement.


                      • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 28 novembre 2007 09:15

                        Merci à vous tous de vos contributions intéressantes.

                        Je répète ici que je n’ai émis que quelques impressions lointaines et sans prétention d’une personne sans connaissance experte du pays. Il ne s’agissait donc pas de faire une étude sur la Chine, son économie etc. mais juste de témoigner.

                        Cordialement.


                        • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 28 novembre 2007 11:49

                          Sans doute à cause d’un bug, il est difficile de rédiger un commentaire sur cet article.

                          En cliquant sur ce lien, cela devrait être cependant plus facile :

                          http://www.agoravox.fr/article_tous_commentaires.php3?id_article=32184


                          • ZEN ZEN 28 novembre 2007 17:08

                            Voilà, enfin, il est seulement possible d’accéder à l’article depuis hier en fin de matinée...Que ha pasado ?D’autant plus étrange que certains continuaient à commenter allégrement alors que d’autres, sous Firefox ou IE, peinaient comme des malades pour joindre l’auteur, pourtant en tête de gondole...Quelqu’un peut-il donner un début de commencement d’explication à ce phénomène étrange ?...


                          • karva 29 novembre 2007 13:27

                            Ce papier est excellent quand l’auteur rapporte sa connaissance directe de la Chine par les contacts qu’il entretient avec des Chinois. Je trouve que c’est tres important pour comprendre l’evolution de ce pays d’en « sentir l’ambiance » par l’intermediaire du dialogue avec les Chinois.

                            Il me semble qu’on aurait tort d’avoir trop peur d’un esprit de revanche. Le vrai danger qui nous guette est que nous renoncions, comme les Chinois au XIV eme siecle au progres. En effet, a cette epoque, un fort mouvement neoconfucianiste s’etait developpe qui remettait en cause toute cette navigation, le developpement des navires...au profit d’un retour a l’« Empire du Milieu ».

                            Le risque de regression en Europe aujourd’hui, ce sont les mouvements anti-progres illustres par l’ecologisme ideologique !

                            J’ajoute : je ne pense pas que l’auteur ait bien raison d’insister uniquement sur les differences sociales qu’entraine le developpement chinois : il a aussi permis a des centaines de millions de gens de sortir de la misere. De plus, si on va la-bas, ce n’est pas ce qu’on voit. Dans les villes (la moitie de la population) et meme dans les campagnes, l’education est tres importante (alphabetisation superieure a 90%, car l’enfant unique est frequent et est l’objet de tous les soins) et je me demande si l’auteur ne recite pas des fantasmes : le travail des enfants me semble moins important qu’il croit. Je crois que vous devez, comme moi, visiter et ne pas seulement reciter les dires des bobos parisiens bien pensants et politiquement corrects.

                            Il faut a cet egard avoir quelque sens dialectique ! Je trouve idiot que L. Joffrin de Libe dise que la Chine est un des pays les plus repressifs au monde. Je pense que l’auteur du papier en conviendra.

                            Karva


                            • Bof 30 novembre 2007 10:34

                              Passionnants comme articles . Pourtant, vu de mon petit coin, il me semble qu’il manque dans ces analyses le fait que la Chine soit et reste un pays communiste et dictatorial. Personne n’a l’air d’en tenir compte et pour moi, ce fait est essentiel, pour essayer de prévoir son avenir qui est forgé par la direction de la Chine et non « à vau l’eau » comme dans nos pays européens.

                              Par contre,ce pays est passionnant.Il a su m’impressionner le jour où de grands scientifiques et médecins des usa se sont invités et ont médiatisé leur « voyage ». Des médecins Chinois ont opéré un chien relié par perfusion avec un autre qui était lui « endormi » grâce à des aiguilles d’acuponcture...ceci est peu couteux et semble donc complètement sans intérêt pour notre santé et son mode de financement.


                              • tal 1er décembre 2007 19:06

                                @Pierre

                                « On a dit de cet article qu’il était raciste, ce qui n’est pas mon propos ; je suis contre toute censure. »

                                *******

                                Soit, mais si les gens ne s’auto-censurent et expriment sans retenue ( quelquefois bien emballée...)leur islamophobie, ou leur négrophobie, alors où va-t-on ?

                                .......

                                REPONSE

                                par L’équipe AgoraVox (IP:xxx.x25.24.123) le 30 novembre 2007 à 17H53

                                @ Pierre : Le pseudo AgoraVox dans l’article en question n’est pas le notre bien entendu. Sinon le commentaire serait en bleue. C’est un plaisantin qui a utilisé le pseudo AgoraVox.

                                ********

                                De mon point de vue : @ l’Equipe d’Agoravox

                                C’est bien la preuve que quelque chose dont les conséquences pourraient un jour s’avérer lourdes, cloche dans votre systême... Malgré vos dénégations (que je ne demande qu’a croire...), j’ai bien la preuve de votre vigilance par un courrier signé de l’équipe Agoravox, totalement déplacé, par lequel vous me faisiez un certain nombre de remarques à propos du ton « agréssif » qinsi que de l’usage des émoticones rouges que j’avais utilisé dans un échange avec l’auteur d’un récent article sur l’Argentine.

                                J’ai sous les yeux cet échange dans lequel le lecteur même le plus mal disposé à mon égard, serait bien en peine d’y déceler la plus infime allusion de caractère « injurieux, commercial, raciste... et qui sera supprimé dans les plus brefs délais. »

                                Je reste persuadé quant à moi que le rôle de ceux au sein de votre équipe chargés de controler la bonne tenue des échanges,n’est pas simplement de veiller au bon respect de la charte de bonne tenue

                                La neutralité des membres de votre équipe au regard des posts de certains intervenants est une blague,que vous ferez difficilement gober... Je n’en veux pour preuve , que le positionnement de certaines réponses, il existe de nombreux exemples, de la disparition...puis la réapparition tout aussi inexpliquée des réponses de certaines personnes.

                                Dans le courrier que je vous ai fait en réponse à la remarque déplacée dont j’ai déja fait état plus haut, j’avais aussi mentionné le fait qu’un de mes posts s’était vu replié moins d’une minute après qu’il ne fut envoyé, puis est ressorti beaucoup plus tard affecté d’un (-2). Bizarre n’est-ce pas ?... il est vrai que la technologie réserve parfois bien des surprises...

                                En matière de propos diffamatoires,vous donnez je pense à plus d’un, le sentiment qu’il y a chez vous deux poids et deux mesures...


                                • socal 3 décembre 2007 15:21

                                  Une fois sur place la première chose qu’on apprend, c’est que la Chine ressemble plus à l’Afrique qu’au Japon.

                                  quand on considère le complxe militaro-industriel, leur marine, leurs submercibles à propulsion nucléaire, leurs engins balistiques intercontinentaux, leur industrie aérospatiale,(Ils sont tout de même ma troisième nation entièrement autonome en la matière et ayant été capable d’envoyer des engins habités dans l’espace...) Belle performance pour des gens qui « ont plutôt tendance à vouloir imiter les occidentaux (par complexe d’infériorité ?) pour se sentir plus »présentables".

                                  Avouez que ça ne leur réussit pas trop mal !!! smiley

                                  Rien n’est perdu pour l’Afrique alors ?...ouf !!!...vous en rassurez plus d’un.. smiley

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