L’Europe face au défi de l’immigration extra-communautaire
Grèce, Italie, Royaume-Uni, Russie. Quatre nations, quatre cultures, quatre situations économiques bien distinctes, mais une préoccupation commune : l’immigration.
La Grèce, frappée d’un taux de chômage de plus de 25 %, écrasée sous le poids de sa dette, étranglée par les impératifs de l’UE et du FMI, n’est pas en situation d’offrir l’hospitalité aux centaines de milliers de clandestins qui voudraient prélever ce qui reste sur le cadavre de son économie. En durcissant ses lois sur la durée de rétention, le pays tente de fait de juguler un phénomène qui ne fait qu’aggraver les difficultés de l’ensemble de sa population. Pour cela – il fallait s’y attendre – , la Grèce a été condamnée par l’Union européenne sur la manière dont elle traite les migrants illégaux : que l'on sache, ces derniers ne sont pourtant pas victimes de pogroms, de déportations ou de travail forcé… Preuve de leur vitalité, ces clandestins principalement venus d’Afrique, du Maghreb ou d’Afghanistan organisent de violentes émeutes dans les camps de rétention, destinées à leur permettre de s’enfuir. Ceux qui n’y parviennent pas, tel ce Tunisien interrogé par Le Monde, se font menaçants : « Quand je sortirai de là, je serai violent avec les Grecs »…
En Italie, la mer est également pourvoyeuse d’immigrés souvent généreusement qualifiés de « réfugiés » par les autorités morales et politiques de la péninsule : un statut envisageable pour les clandestins venus de zones de guerre, plus difficile à admettre pour ceux issus de pays concernés par le Printemps arabe. Le nombre des débarquements sauvages est quoi qu’il en soit supérieur de 175 % à ce qu’il était en 2012. Les Italiens ne seront pas seuls à être noyés sous la masse, puisque les Français verront au fil des mois arriver chez eux – par le train ou la route – des milliers d'individus affamés de liberté voire… d’allocations diverses. Autant de menus avantages que ces derniers ne trouvent pas au sein des pays de l’Union africaine, organisation qui devrait pourtant être la plus à même de prendre en charge les habitants du continent. En gauchiste bon teint, le président du Conseil italien Enrico Letta se paie quant à lui de mots vides de sens, en exhortant l’Europe à une « nouvelle approche » du mouvement migratoire, désormais selon lui « structurel » : comprenez « irrémédiable »…
Du côté du Royaume-Uni, la période est aux « babies » : le nombre de naissances pour l’année passée y est le plus élevé depuis 40 ans ! La conception du « Royal baby » né des amours du Prince William et de Kate Middleton aurait-elle donné des idées aux sujets de sa gracieuse majesté ? Las ! L’explication principale de cette hausse vertigineuse tient à la fertilité des immigrées originaires d’Inde, du Pakistan ou du Sri Lanka. Grâce aux statistiques ethniques – autorisées au Royaume-Uni –, les Anglais, Gallois, Ecossais et Nord-Irlandais assistent donc en temps réel au remplacement de leur population. Aux économistes qui se réjouissent de cet afflux de sang frais supposé financer les retraites, des citoyens organisés en associations opposent le surcoût occasionné dans les domaines de la santé, du logement et de l’éducation. Une évidence, lorsque l’on sait que – comme en France – l’immigration de travail ne concerne qu’un faible pourcentage des arrivants extra-européens…
La Russie, enfin, est l’un des rares Etats à échapper encore à cette brutale désagrégation des racines de l’Europe des nations. Malgré le chœur hypocrite des journalistes et politiques occidentaux qui font mine de confondre autorité et dictature, les dirigeants de ce grand pays se montrent pragmatiques et résolus face au péril de l’immigration clandestine. Candidat à la mairie de Moscou, Alexandre Navalny construit ainsi sa popularité sur sa capacité à écouter les doléances des citoyens russes. Ceux-ci établissent – comme les autres peuples européens lorsqu’on les interroge – un lien de causalité entre immigration et insécurité. Afin de répondre à leurs attentes, cet opposant à Vladimir Poutine prône des mesures de bon sens : créer des visas dans la capitale, et contraindre les chômeurs à accepter les emplois peu qualifiés qu’ils ont tendance à fuir, laissant ainsi le champ libre aux Ouzbeks ou aux Vietnamiens.
Pour ce qui est de notre pays, une anecdote en dit plus que de longues démonstrations ; répondant à un journaliste du Monde à l’occasion d’un meeting d’Alexandre Navalny, une participante affirme : « Je suis allée à Paris et, franchement, je n’ai pas envie que Moscou soit envahie par les étrangers, comme c’est le cas dans votre France ». Fermez le ban !
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