L’Europe sera-t-elle la dernière à s’investir au Sahara Occidental ?
L’EUROPE SERA-T-ELLE LA DERNIERE A S’INVESTIR
Au Sahara occidental ?
La reconnaissance du Sahara Occidental alimente depuis quelques temps, plusieurs articles de journaux et déclarations de responsables marocains et étrangers. Le Maroc, par la voix de son ministre des affaires étrangères, Nasser Bourita, reproche à la communauté européenne de continuer, depuis quatre décennies, à s’éterniser dans une attitude de tout repos
Depuis la décision courageuse américaine de reconnaître solennellement la marocanité du Sahara occidental, l’Etat marocain n’accepte plus cette attitude ambivalente et mi-figue mi-raisin des pays européens et plus particulièrement de la France et de l’Espagne.
Cette expression employée aujourd’hui par les Européens, à savoir ‘’ une solution juste et équitable, prise dans le cadre de l’ONU » une solution qui satisfait, soi-disant, toutes les parties concernées s’est avérée en fin de compte, comme étant désuète, inopérante et inefficace, puisque le problème demeure toujours insoluble depuis plus de 45 ans.
Cet état des choses semble-t-il, convient parfaitement aux vœux de Paris et Madrid. La France, est l’ancien pays colonisateur du Maroc et de l’Algérie ; elle a des intérêts économiques, stratégiques et culturels dans les deux pays. Elle ne souhaite, par conséquent et à aucun prix, favoriser l’un ou l’autre, au risque de mécontenter ou de perdre un partenaire aussi important que le Maroc ou l’Algérie. Cette position onusienne qui satisferait toutes les parties, resterait donc la plus sage et la plus prudente. Il se trouve cependant que cette solution ‘’idéale et paradisiaque’’ n’a pas été jusqu’à présent été trouvée et ne le sera jamais. Le problème du Sahara restera toujours là, au grand bonheur des profiteurs.
Le Maroc n’accepte plus cette situation ambiguë, évasive et trop politicienne. Certes, comme nous l’avons dit plus haut, li y a toujours les questions d’intérêt qui expliquent et dictent les positons des Etats, mais le conflit du Sahara restera, dans ce cas, toujours insoluble. Ces hésitations de la France, notamment, n’ont plus de place dans le contexte actuel. Le Maroc exige aujourd’hui de ses partenaires des attitudes sans équivoque et sans détours.
En dehors des USA qui ont pris le courage de reconnaître la marocanité du Sahara, certains pays comme la France bien que favorables à la proposition d’autonomie proposée par le Maroc, continuent encore à tergiverser, par peur de faire un mécontent.
L’attitude de l’Espagne est beaucoup moins claire pour ne pas dire tout simplement hostile à tout règlement définitif de ce conflit. Plusieurs raisons expliquent cette position de l’Etat Ibérique.
1- Pour ne pas offenser l’Algérie bien que ce pays ne soit pas directement concerné
2- Pour Madrid, retarder la solution de la question saharienne c’est retarder celles de Ceuta et Melilla dont Rabat revendique la restitution au Maroc.
3- De plus, l’Espagne ne veut en aucun cas que son voisin du Sud devienne une puissance militaire et économique, surtout avec l’exploitation de ce fameux Mont Tropic vers lequel sont braqués, actuellement, les yeux de tous les grands pays et qui constitue, semble-t-il, une grande réserve de cobalt.
Il est utile de préciser également que ces positions française et espagnole sont très en retard par rapport aux décisions prises par plusieurs puissances étrangères au sujet du Sahara, marquant ainsi une avance très importante sur l’Europe dans le Sud marocain, porte ouverte sur tous les pays de l’Afrique occidentale ?
1- Les Etats-Unis ont, depuis déjà plusieurs mois, reconnu la marocanité du Sahara et effectué avec le Maroc des opérations militaires dans la région.
2- La Russie et la Chine, deux membres permanents au Conseil de sécurité ont décidé d’ouvrir des chambres de commerce à Dakhla, ce qui constituent, il faut le dire, une forme de représentation officielle de ces pays au Sahara, autrement dit, des ‘’consulats’’ avec une orientation économique.
3-Selon des informations dignes de foi, la Grande Bretagne s’apprête à son tour, à emboîter le pas aux autres membres permanents du Conseil de Sécurité.
La France sera-t-elle, dans ce cas, le seul membre de ce Conseil des cinq à manquer ce rendez-vous ? Il est difficile de répondre à cette question. En effet, Jusqu’à 1962, l’Algérie faisait partie intégrante de l’Hexagone. Les relations entre les deux pays sont très étroites. Mais faut-il à cause de cela s’engager dans une voie sans issue ? La position algérienne dans le dossier du Sahara est absolument incompréhensible. N’ayant jamais, du moins jusqu’à présent, revendiqué un quelconque droit sur le territoire saharien, Alger s’est engagé dans cette affaire par une simple question de haine et de jalousie envers un voisin, une monarchie vielle de 12 siècles, un pays stable et de plus en plus prospère.
Alors Mr Macron ! Faites preuve de courage et rejoignez vos autres compagnons du Conseil de Sécurité. Ne craignez pas la colère des militaires d’Alger qui n’ont plus aucune audience auprès du peuple, un régime moribond qui n’en a pas encore pour longtemps. Les seuls pays qui le soutiennent encore sont des Etats comme l’Afrique du Sud ou le Venezuela qui restent attachés à un marxisme complétement dépassé de nos jours.
16 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON